Temps Spirituel

Temps spirituel (Rennes) RCF - page 46

Chaque jour, RCF Alpha vous propose un moment hors du temps, un moment pour découvrir la parole de Dieu, un moment pour prier.

Le temps spirituel de RCF Alpha vous offre la chance de vivre un temps de communion en union de prière avec la communauté des auditeurs de RCF Alpha, grâce à la lecture et au commentaire de l'Evangile du jour. Le temps spirituel de RCF Alpha s'adresse à tous, chrétiens ou non et vous permet de vivre quotidiennement un temps de méditation pour démarrer la journée.

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Episodes

  • Temps Spirituel
    7 décembre 2021

    Evangile du 7 décembre Pierrick DESDOIGTS

    12 min
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  • Temps Spirituel
    6 décembre 2021

    Evangile du 6 décembre Marie-Thérèse MARCHAND

    9 min
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  • Temps Spirituel
    5 décembre 2021

    Evangile du 5 décembre Chantal BAGOT

    8 min
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    https://www.aelf.org/2021-12-05/romain/messe

     

    Préparez les chemins du Seigneur ! 

     

    C’est le temps de l’Avent, le temps de l’attente et de la préparation à la venue du Seigneur.

    La Parole de Dieu advient et institue Jean Baptiste comme prophète. Il s’agit d’un évènement bien réel qui s’est passé à une époque bien précise, quand le peuple juif était sous domination romaine, dans un lieu précis, la région du Jourdain.

    Dieu n’est plus lointain et inaccessible au-delà des nuages. Il rejoint notre humanité. Il répond à la longue attente du peuple juif qui attendait un Sauveur et à travers lui, il répond à l’espérance de toute l’humanité en un monde meilleur de justice, de paix et de vérité.

    Jean Baptiste annonçait sa venue et a reconnu en Jésus le Sauveur attendu dont il n’était pas digne de dénouer la sandale.

    Jésus est né il y a 2000 ans en Palestine et pourtant il est encore à venir. Il est venu manifester la présence de Dieu parmi les hommes, il est venu nous assurer que la mort, le mal et la souffrance n’auront pas le dernier mot. Il est venu comme un germe pour soulever l’humanité et la transformer mais cette transformation n’est pas achevée et nous continuons à l’attendre. Dans l’espérance et la confiance mais d’une espérance active ; le Royaume de Dieu, un royaume de paix, de justice et de vérité ne se fera pas sans nous

    Sommes-nous prêts vraiment comme le demande JB à nous convertir c’est-à-dire à nous orienter totalement vers Dieu, à changer dès aujourd’hui, nos cœurs de pierre en cœurs aimants et bienveillants pour préparer l’avènement de son Royaume afin que tout être vivant voit le salut de Dieu

  • Temps Spirituel
    4 décembre 2021

    Evangile du 4 décembre Rosalinda MERINO

    9 min
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  • Temps Spirituel
    3 décembre 2021

    Evangile du 3 décembre Henry MASSON

    6 min
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  • Temps Spirituel
    2 décembre 2021

    Evangile du 2 décembre Michel YVET

    10 min
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  • Temps Spirituel
    1 décembre 2021

    Evangile du 1er décembre Dany MICHON

    9 min
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  • Temps Spirituel
    30 novembre 2021

    Evangile du 30 novembre Danièle MARECHAL

    11 min
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  • Temps Spirituel
    29 novembre 2021

    Evangile du 29 novembre Guy MALBRANCKE

    9 min
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    Commentaire de l’évangile de Matthieu ch 8, 5-11 Osons-nous supplier Jésus pour un frère souffrant ? « Seigneur, dis seulement une Parole et mon serviteur sera guéri ». Etonnante, la foi de ce centurion, de cet occupant romain, de ce païen, comme d’ailleurs de tous les étrangers aux croyances juives du temps de Jésus ; voici un homme qui n’est pas enfermé dans une vision limitée de Dieu qui lui conviendrait et ne le ferait plus se remettre en cause…, une vision qui l’empêcherait de se convertir… à une vision de Dieu, autre. C’est un païen, un étranger, un membre d’une force d’occupation qui dirige une centaine d’hommes ; lui peut voir en Jésus non pas un guérisseur, un thaumaturge qui satisferait ses propres besoins, mais ceux de son serviteur qui souffre ; ce serviteur est sans doute un moins que rien aux yeux de tous, mais pas pour ce centurion ; ce dernier voit en Jésus quelqu’un qui a autorité sur la vie, quelqu’un qui manifeste un au-delà de l’homme, un au-delà de nos visions étriquées sur le sens à donner à notre monde, sur le sens à donner à la vie. La foi de ce centurion en Jésus est telle qu’il se joue du qu’en dira-t-on de ses subordonnés romains et de ce que les juifs pourront penser de toute cette affaire ; il ose ! et de plus, il se trouve indigne que Jésus entre sous son toit, ce que Jésus était prêt à faire ; pour ce serviteur souffrant, Jésus s’apprêtait à transgresser la règle de l’impureté en entrant dans la demeure d’un païen ; rappelons-nous que Jésus a bravé l’interdit de la Loi en entrant chez Zachée et en mangeant avec les publicains, avec tous ces exclus par les religieux juifs si respectueux des règles, mais pas des hommes. Et voici que Jésus admire la foi qu’a ce païen en Lui ; cette foi le conduit à lui faire grâce, à accéder à sa demande suppliante d’intercéder pour son serviteur paralysé et qui souffre terriblement. La demande vécue dans la foi en Jésus ne peut qu’entrainer sa grâce, et ensuite notre gratitude, notre action de grâces, nos remerciements pour les grâces reçues. En relisant les chapitres 13 à 17 de l’évangile de Jean, je relève l’insistance de Jésus à ce que nous demandions au nom du Père ou au nom de Jésus, qui ne font qu’UN : « Tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, Il vous le donnera », « Quand vous me demanderez quelque chose en mon nom, moi, je le ferai » et « Jusqu’à présent, vous n’avez rien demandé en mon nom : demandez et vous recevrez ». Demander en son nom, n’est-ce pas demander en union de cœur avec celui à qui nous demandons. Alors, demandons à ce centurion, un saint sûrement, demandons à cet homme, si étranger à nos façons de voir et peut-être de penser, d’intercéder pour que nous entrions de plus en plus dans ce cercle vertueux du cœur à cœur quotidien avec Jésus ; ce cœur à coeur augmentera notre foi et la purifiera ; alors nos demandes d’intercessions pour un frère souffrant ou pour ce monde qui souffre terriblement, seront de plus en plus confiantes dans les grâces que Jésus veut donner au cœur de ce monde de péchés et de souffrances. Et entrons dans la gratitude pour les merveilles qu’Il a faites, qu’il fait et qu’Il veut faire en nous, parmi nous et autour de nous !
  • Temps Spirituel
    28 novembre 2021

    Evangile du 28 novembre Isabelle LAURENT

    10 min
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  • Temps Spirituel
    27 novembre 2021

    Evangile du 27 novembre Luc BOUGE

    9 min
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    Luc 21, 34-36

    Ces paroles de Jésus sur la fin des temps sont difficiles à comprendre pour nous, car elles utilisent un langage qui n'est plus le nôtre. Ce sont pourtant les dernières paroles que Jésus nous adresse avant sa Pâque, elles sont donc importantes pour nous. Il faut prendre le temps d'écouter les résonances de chacun des mots pour pouvoir à notre tour goûter ces paroles et les mettre en pratique.

    Tenez-vous sur vos gardes.

    Le verbe original veut dire : piloter un navire à bon port. C'est par exemple le verbe qu'emploie Jésus à chaque fois qu'il avertit ses disciples d'un danger qui pourrait les détourner de leur chemin, de Son chemin, Jésus, lui qui est le vrai Chemin. Par exemple, lorsqu'il les met en garde contre les scribes (Lc 20, 46). Ici, le danger est de s'alourdir, physiquement par l'abus de nourriture, mais aussi psychologiquement, spirituellement par les soucis de la vie.

    Le filet.

    Le jour du retour du Fils de l'homme est comparé à un filet qui s'abat. Le mot qui est employé désigne le filet que l'on utilise pour attraper les oiseaux par surprise. Les oiseaux ne voient pas le filet arriver, le filet ne déplace par l'air, les oiseaux sont faits prisonniers avant même de comprendre ce qui leur arrive. Pour des juifs qui connaissent bien la Bible, cela évoque immédiatement le Psaume 123-124 : Comme un oiseau, nous avons échappé au filet du chasseur ; le filet s'est rompu : nous avons échappé. (Ps 123-124, 7) Cette image du filet n'est donc pas menaçante. Elle montre un danger, mais elle montre aussi comment échapper à ce danger. Elle est pleine d'espérance du salut pour nous.

    Restez éveillez.

    Le verbe original signifie : rester attentif, rester concentré sur sa mission, à la manière d'un berger qui veille sur son troupeau. En effet, au moment favorable, il faudra profiter du filet qui se rompt pour échapper à tout ce qui doit arriver. Dans une autre parabole, Jésus a comparé le Royaume de Dieu à une graine, une toute petite graine qui devient un immense arbre, un arbre où les oiseaux du ciel ont fait leur nid (Lc 13, 19). Le filet qui s'abat sur cet arbre, ce n'est pas seulement une menace pour moi, c'est une menace pour toute la communauté des croyants, pour tous les oiseaux du ciel. Cette injonction à rester éveiller et à prier ce n'est pas seulement pour que je puisse m'échapper moi, c'est pour que tous les croyants puissent s'échapper ensemble. Cette espérance du salut, elle n'est pas seulement pour moi ; elle est pour tous les croyants.

    Être assis, se tenir debout.

    Le texte dit que le filet va s'abattre sur les habitants de la terre entière. En fait, le texte original dit qu'il va s'abattre sur tous ceux qui sont assis sur la surface de toute la terre. Être assis, c'est par exemple le mot utilisé pour l'aveugle Bartimée qui se tient sur le bord de la route pour mendier (Lc 18, 35). Mais Jésus veut qu'au jour du Fils de l'homme tous les croyants soient debout devant Lui. Dans la culture juive, se tenir debout est le signe de l'écoute et du respect. Se tenir debout devant le Fils de l'homme, c'est se tenir dans la position des disciples qui écoutent sa Parole avec respect. L'enjeu du passage qui nous est proposé aujourd'hui, c'est donc de se mettre debout malgré ce filet qui s'abat sur nous, pour nous tenir à notre véritable place. Et notre place, comme le décrit le livre de l'Apocalypse, elle est dans cette foule immense qui se tiennent debout devant le Trône et devant l’Agneau, vêtus de robes blanches, avec des palmes à la main. (Ap 7, 9)

    Envoi

    Oui, comme le dit le Psaume, notre secours est dans le nom du Seigneur qui a fait le ciel et la terre. (Ps 123-124, 8) Comme le disent les derniers mots de l'Apocalypse : Viens, Seigneur Jésus ! (Ap 22, 20)

  • Temps Spirituel
    26 novembre 2021

    Evangile du 26 novembre Abbé Nicolas ESNAULT

    8 min
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  • Temps Spirituel
    25 novembre 2021

    Evangile du 25 novembre Agnes PERSEHAIE

    8 min
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  • Temps Spirituel
    23 novembre 2021

    Evangile du 23 novembre Pierrick DESDOIGTS

    12 min
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  • Temps Spirituel
    22 novembre 2021

    Evangile du 22 novembre Gilles DE COURREGES

    10 min
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    Ce passage de l’Evangile de Saint Luc se situe juste après la parole de méfiance de Jésus envers les Scribes à qui il reproche de recevoir les salutations sur les places publiques et qui affectent de faire de longues prières tout en dévorant les biens des veuves.

     

    Par ailleurs, il précède immédiatement l’annonce de la ruine du temple de Jérusalem et les signes précurseurs de la fin des temps.

     

    Dès lors tout s’éclaire : ce n’est pas tant l’apparence qui plaît au Seigneur - comme celle que recherchent les scribes - mais bien l’offrande cachée, qu’elle soit matérielle en un don d’argent ou simplement témoigne de notre attention aux plus pauvres sous forme d’une attention ou d’un sourire à l’égard de celui qui nous côtoie régulièrement et que nous ne regardions même plus.

     

    Ce n’est pas tant ce qui se voie – comme le Temple de Jérusalem qui va disparaître prochainement puis qu’il n’en restera pas pierre sur pierre – mais bien plutôt le don de notre cœur, immatériel, certes, mais qui a néanmoins valeur d’éternité, que le Seigneur attend.

     

    Dieu apprécie nos offrandes, non d’après ce que nous donnons, mais d’après ce que nous gardons pour nous. C’est bien ce que le Seigneur relève dans le cas de cette veuve : elle n’avait rien réservé pour elle. Pour donner ainsi, il faut avoir placé toute sa confiance en Dieu, le connaître comme la source intarissable à laquelle nous pouvons puiser chaque jour. En faisant l’expérience de sa bonté, le cœur éprouve le besoin de lui exprimer sa reconnaissance et de l’honorer en lui rendant ce qu’on a reçu de lui. Nous pouvons tous le faire, dans quelque mesure que ce soit, dans les diverses circonstances où nous sommes placés.

     

    Qu’il s’agisse des trésors que le roi David destinait à l’Éternel pour sa maison, ou bien de la pièce de la veuve, nous disons, comme celui-ci : « Tout vient de toi ; et ce qui vient de ta main, nous te le donnons. « 

     

    Comme David, il faut se considérer des hôtes chez Dieu, avoir en vue sa gloire, comprendre, comme la veuve, que la valeur de ce que nous donnons est appréciée par Dieu qui connaît les cœurs et la position, et qui n’évalue pas les dons à l’échelle matérielle des hommes, qu’il s’agisse d’une pièce ou d’une somme considérable.

    Souvenons-nous que Dieu regarde à l’état de nos cœurs, aux motifs qui nous font agir, pour apprécier nos cœurs et toute notre activité, car dans le siècle où nous vivons on cherche à paraître extérieurement, en matière religieuse, comme en toutes choses. Nous avons à faire à celui qui disait à Samuel: «L’Éternel ne regarde pas ce à quoi l’homme regarde, car l’homme regarde à l’apparence extérieure, et l’Éternel regarde au cœur» (1 Samuel 16:7).

     

  • Temps Spirituel
    21 novembre 2021

    Evangile du 21 novembre Patrick PUECH

    12 min
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  • Temps Spirituel
    20 novembre 2021

    Evangile du 20 novembre Naomi BUICK

    9 min
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    Luc chapitre 20, versets 27 à 40 Jésus reçoit la visite de quelques Sadducéens. Nous avons peut-être plus l’habitude d’entendre parler des Pharisiens, un parti religieux qui s’opposait ouvertement au ministère de Jésus. Les Sadducéens représentaient un autre courant du judaïsme : un courant plus matérialiste. Et une de leurs particularités était qu’ils ne croyaient ni à la résurrection, ni à la vie après la mort. Ils viennent essayer de prouver qu’ils ont raison et que les Pharisiens ont tort. Ils présentent donc à Jésus un cas d’école extrême basé sur la loi de Moïse dans le livre de Deutéronome. Dans la pensée hébraïque il était important d’avoir une descendance, de transmettre la vie à la génération suivante. Il était donc prévu dans la loi que si jamais un homme mourait sans avoir eu d’enfants, son frère devait épouser sa veuve et le premier enfant à naître de cette union serait considéré comme l’enfant de son frère défunt pour que celui-ci ne reste pas sans descendance. Dans le cas d’école présenté à Jésus il s’agit d’une famille de sept frères. L’aîné se marie mais décède sans avoir eu d’enfants. Il en est de même pour les deuxième et troisième frères qui épousent à leur tour sa veuve et ainsi de suite jusqu’au septième frère. Ils se marient tous avec elle à leur tour et meurent tous sans avoir eu d’enfant. Ensuite la pauvre femme qui a été veuve sept fois meurt elle aussi. Et la question des Sadducéens est celle de savoir de qui cette femme sera l’épouse dans la vie de résurrection dans l’au-delà. Du premier ? Du deuxième ? Du troisième ? Du quatrième ? Du cinquième ? Du sixième ou du septième ? En poussant l’hypothèse d’application de cette loi à l’absurde, les Sadducéens pensent avoir piégé Jésus et prouvé que la résurrection ne peut pas exister – qu’il ne peut pas y avoir de vie après la mort. La réponse de Jésus c’est qu’ils sont complètement sur une fausse piste – la vie de résurrection sera totalement différente de la vie présente. Le mariage fait partie de cette vie ; par contre dans la vie de résurrection, la relation avec Dieu sera si forte que le mariage n’aura plus lieu d’être. Jésus dit que contrairement aux croyances des Sadducéens les morts ressusciteront bien. Pour dire cela il s’appuie sur le récit de Moïse devant le buisson en feu mais qui ne qui brûlait pas : Dieu se révèle à Moïse comme le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob – des personnes vivantes bien qu’elles soient décédées. Dieu est le Dieu des vivants.
  • Temps Spirituel
    19 novembre 2021

    Evangile du 19 novembre David BUICK

    9 min
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    Luc 19, 45-48 Ces quelques versets à eux seuls distillent toute la confrontation entre le Royaume de Dieu tel que Jésus l’exprime et le système de pouvoir en place, caractérisé ici par les vendeurs du Temple, les hauts responsables religieux, et les notables du peuple. Le Seigneur commence en rappelant la vocation du Temple selon le prophète Esaïe (Es 56 :7) : il doit être avant tout « une maison ». Ensuite, pour décrire le détournement de ce lieu, il puise dans les mots d’un autre prophète, Jérémie, qui de son temps reprochait déjà au peuple d’en avoir fait « une caverne de bandits » (Jér 7 :11) Le Temple, c’est donc censé être une maison, un lieu de vie où l’on se trouve en sécurité, voulu non seulement comme la demeure de Dieu mais aussi comme celle des êtres humains. Le psalmiste disait autrefois qu’un jour dans les parvis de Dieu valait mieux que mille ailleurs (Ps 84 :10). Cette vision d’un lieu sûr, lieu de rencontre et de transcendance, est diamétralement opposée à l’exploitation matérialiste dont les différents évangiles témoignent du temps de Jésus : certains avait alors développé tout un système pour monétiser les besoins du culte de l’époque afin de s’en enrichir ; ceux qui auraient pu les en empêcher ont fermé l’œil. Cette « maison » du Temple devait aussi être une « maison de prière » : un lieu où l’on adresse des demandes à Dieu. La pratique de la prière nous tourne déjà vers autrui dans la personne de Dieu ; de plus, elle nous ouvre le regard sur ceux qui nous entourent : on prie sans doute pour son propre compte, mais aussi pour d’autres. Le prophète Esaïe précise d’ailleurs, comme le font les évangiles de Marc et de Matthieu (Mt 21 :17, Mc 11 :13), que cette prière est « pour tous les peuples » : la maison de Dieu se veut donc un lieu d’intercession et de bénédiction résolument tourné vers l’autre : une source de richesses spirituelles partagées. C’est tout à l’inverse du but des commerces du temple, qui cherchaient non pas à disséminer des richesses mais à les centraliser au profit de quelques-uns. À choisir entre ces deux visions de richesse les « grands prêtres et les scribes, ainsi que les notables » se rangent sans hésitation du côté des vendeurs et du statu quo qui sous-tend leur propre pouvoir. Ils sont prêts à tout pour s’y accrocher, même à faire mourir le Christ. Cependant ils sont réduits à l’impuissance – du moins dans l’immédiat – du fait de l’accueil favorable de l’enseignement de Jésus par le peuple. Les systèmes de pouvoir peuvent opprimer, mais la parole du Christ et le Royaume qu’il annonce finira par en avoir raison. Sommes-nous prêts, nous aussi, à l’écouter... ou bien cherchons-nous plutôt à le faire taire ?
  • Temps Spirituel
    18 novembre 2021

    Evangile du 18 novembre Anne FREVILLE

    11 min
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  • Temps Spirituel
    15 novembre 2021

    Evangile du 15 novembre Christian DABIN

    9 min
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