
Temps spirituel (Rennes) RCF - page 12
Chaque jour, RCF Alpha vous propose un moment hors du temps, un moment pour découvrir la parole de Dieu, un moment pour prier.
Le temps spirituel de RCF Alpha vous offre la chance de vivre un temps de communion en union de prière avec la communauté des auditeurs de RCF Alpha, grâce à la lecture et au commentaire de l'Evangile du jour. Le temps spirituel de RCF Alpha s'adresse à tous, chrétiens ou non et vous permet de vivre quotidiennement un temps de méditation pour démarrer la journée.
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20 septembre 2024Evangile du 20 Septembre Monique Merly
l'entourage feminin de Jésus
On pourrait croire que nous découvrons dans ce texte le féminisme de Jésus! Mais est-ce son
enseignement fondamental? N'est-ce pas une lecture qui pourrait séduire ceux qui se plairaient à rappeler
des temps ou des cultures révolues, mais une lecture qui cependant trahirait ce qui, par exemple, concerne
ici Marie-Madeleine..de laquelle «étaient sortis sept démons», dit le texte.
Certes de nos jours, on évoque peu les démons! On parlerait plus volontiers d'un quelconque travers
psychologique ou d'une personnalité fâcheuse...mais dans tous les cas, aujourd'hui comme hier, nous
voulons dire que telle ou telle personne est sous l'emprise d'une force qui la prive de sa liberté puisque son
comportement ne relève pas d'un choix éclairé et de ce fait, voulu!
Dire, dans notre texte, que sept démons avaient habité Marie-Madeleine revient donc à dire combien elle
avait été poussée à agir sous l'impulsion d'une force qui la dominait et la privait de choisir en toute
conscience et toute liberté ce que par la suite elle pouvait regretter...
...Mais ce texte n'évoque pas que Marie-Madeleine....Il nomme aussi d'autres femmes dont j'avoue ne
rien savoir! Je remarque seulement qu'elles aussi suivent le Seigneur et ses disciples, et même qu'elles les
« assistent»!
Ne pourrait-on pas voir là un signe d'adhésion ...libre! Car «suivre» quelqu'un ne relève-t-il pas d'une
réelle liberté (autrement ne parlerait-on pas de «soumission»??) et n'est-ce pas le signe d'en avoir
décidé...? ( pensez par exemple au jeune homme riche!! son amertume ne dit-elle pas son regret de ne
pouvoir «suivre» Jésus?)
Notre engagement envers Celui que nous prétendons « suivre» se fait-il au dépend de notre liberté de fils
ou fille de Dieu; ou au contraire savons-nous y puiser ce qui la garantie ou qui exprime notre liberté??
Finalement ce texte ne nous suggère-t-il pas d'y méditer et de prier L'Esprit Saint de nous aider à en
prendre conscience...?Droits image: Temps Spirituel
19 septembre 2024Evangile du 19 Septembre Monique Merly
Luc 7, 36-50: La reconnaissance de la pécheresse « aimante» cause de son comportement!
Certes cette femme «aimante» montre à Jésus des signes de tendresse, mais l'esssentiel n'est pas là! Jésus
lui même ne voit-il pas dans ce comportement l'assurance que ses «nombreux péchés» ont été pardonnés
(pardonnés par Dieu lui-même, ce Père qu'Il annonce... )?
Ne nous laissons pas trompés par une lecture du texte qui plaquerait sur Jésus le comportement amoureux
de cette femme, ce qu'une logique hâtive nous suggère! Nous pourrions penser que c'est l'amour qu' elle
semble manifester qui lui vaut d'être pardonnée. Mais à la fin du texte on ne voit pas en Jésus un simple
homme qui pardonne des péchés( comme le prétendent, et sont prêts à s'offusquer, certains invités) MAIS
Jésus affirme:« ta foi t'a sauvée. Va en paix!» c'est donc la foi de cette femme, qui est ainsi confirmée par
Jésus lui même. Et c'est à la Paix que Jésus l'invite...désormais..!..et non à la crainte d'un Dieu redoutable
ou comptable des nombreux péchés qu'elle aurait commis!
Donc c'est sa foi qui est salvatrice...Mais quelle foi? N'est-ce pas toujours une foi en ce que Jésus disait de
Dieu, Celui qu'Il appelle son Père? La foi en un Dieu puissant certes, mais miséricordieux ...si ses
«nombreux péchés» sont pardonnés par Dieu , c'est que c'est Dieu Lui même, et non « l'homme- Jésus»
qu'ils ont blessé. Et c'est Lui, Dieu, qui pouvait les pardonner! Mais c'est donc la foi en ce Jésus et son
annonce d'un Dieu-Père soucieux de Pardon, que Jésus manifeste ici !
C'est ce à quoi nous préparait d'ailleurs la petite« parabole» mise en scène par Jésus aux versets 41-43 de
notre texte: le crédit ou plutôt la remise de leur dette faite par un Maître à deux de ses employés devenus
débiteurs pour des sommes très inégales, sommes que ni l'un ni l'autre ne pouvait rembourser! n'est-ce pas
la compassion de leur maître qui leur vaut une reconnaissance à la mesure de leur dette?..alors, le pardon
de Dieu ne peut-il pas entraîner une reconnaissance à proportion des péchés pardonnés? Et cette
reconnaissance ne peut-elle pas s'exprimer par un débordement de tendresse pour celui qui annonce ce
Dieu miséricordieux, prêt à pardonner nos errances...?? Une «parabole» qui souligne ainsi la
reconnaissance que tout pécheur peut avoir...
Peut-être pourrions-nous recourir à ce texte pour méditer sur notre manière d'aborder le sacrement de
réconciliation? Et en définitive pour nous interroger sur notre conception de Dieu, notre Père!?Droits image: Temps Spirituel
18 septembre 2024Evangile du 18 Septembre Monique Merly
texte3:la comparaison ou la justice de Dieu
Phrase la plus importante mais aussi la plus difficile:«la Sagesse a été justifiée par tous ses enfants»
(mais n'avez-vous pas entendu dire, parfois et peut-être souvent! « la justice de Dieu, c'est sa
miséricorde!».....)
Partir d'une comparaison souligne que certains échanges sont ceux que seuls des gamins pouraient avoir ,
c'est dire ce qu'il peut y avoir d'infantile à confronter deux comportements purement humains et souvent
diamétralement opposés....et à en tirer finalement des conclusions sur la Sagesse ou la Justice de Dieu.
Tout cela est absurde...
Les propos de Luc nous élèvent à un niveau tout autre: celui des « enfants de Dieu», qui comprennent
que la miséricorde de Dieu pour les hommes tient à son Amour et par conséquent que la justice Divine
ignore la confrontation ou la comparaison de points de vue seulement évidents ou légaux pour nous . (
Pensez au salaire des ouvriers de la dernière heure! « c'est pas juste!» relève assûrément des propos d'un
individu qui ignore tout du Père des « enfants de Dieu.»..)
Aussi c'est sans doute ce que signifie cette phrase de St.Luc (redoutable car très dificile) : « la Sagesse a
été justifiée par tous ses enfants»..Seul Dieu est digne du nom de Sage (car Il est le seul à être au-delà du
légal ou ce qui lui ressemble) et de ce fait seuls ses enfants c.a.d ceux qui ont foi en Lui, peuvent goûter
comme juste son appréciation!
Pardonne- nous , Seigneur, quand nous essayons d'apprécier ou de soupeser notre quotidien sans
même nous inquiéter de ce qui nous échappe ou nous est étranger!Droits image: Temps Spirituel
17 septembre 2024Evangile du 17 Septembre Monique Merly
La veuve de Naïn
Voilà un texte à l'apparente simplicité!
Jésus reproduit ce que le grand prophète de l'Ancien Testament, Elie, aurait lui même fait! «Ressusciter»
un fils mort et le redonner à sa mère veuve -cf.1 R 17-24- le Prophète aurait ainsi redonné à sa mère celui
dont dépendait, à cette époque et dans cette culture, sa survie.
Mais le texte écrit par Luc s'en tient-il à cette ressemblance entre Elie et Jésus?? N'introduit-il pas un
autre niveau de compréhension? ( comme souvent les textes de Luc!!).
En effet, nous lisons en fin de texte: «un grand prophète* s'est levé parmi nous et Dieu a visité son
peuple»....ainsi c'est semble-il sur cette «visite» que Luc paraît vouloir tourner notre attention!
Mais est-ce si important??? Certainement! puisque St. Jean, dans son Prologue en particulier,
déplorera que nous n'ayons pas «reçu» son Envoyé: Jésus, son Verbe, son Fils venu en notre chair!
En outre Dieu n'est-il pas pour Luc (entre autres! ) Puissance de Vie? (ce que le geste de Jésus dit à sa
manière...Puisque la «résurrection» est toujours gage de vie!).
* rappel: un Prophète n'a pas mission de dire par avance de quoi sera fait l'avenir, mais de porter la
Parole de Dieu (ou d'en dévoiler le Vouloir= l'Amour d'un Père pour ses créatures, celles là mêmes qu'Il
peut «visiter»).
Remarquons enfin que dans ce texte, Jésus se fait proche du jeune homme mort: non seulement Il l'
interpelle mais Il « touche» sa civière . C'est peut-ètre un autre point que Luc aime à souligner: pour lui, le
toucher, le geste , tout autant que la parole, peuvent témoigner du Dieu dans lequel nous avons Foi! (c'est
peut-être l'insistance de Luc sur notre possibilité, aujourd'hui encore, d'être des témoins!!).
Permets, Seigneur, que chaque jour un peu plus, nous prenions conscience que Tu viens à nous pour
nous ressusciter, Toi, Puissance de Vie! Dieu d'Amour et de tendresse!.....et ainsi d'être témoins de Ton
Amour pour tout homme!Droits image: Temps Spirituel
16 septembre 2024Evangile du 16 Septembre Monique Merly
le centurion ( L7, 1-10)
A première lecture, ce texte, qui met au devant de la scène un soldat romain (donc un païen), met au
centre de l'intérêt la foi de cet homme qui, sans même avoir la moindre preuve ou une moindre assurance
d'avoir été écouté, fait une confiance aveugle à la parole dite par Jésus, au moindre mot que prononcerait
ce Jésus, réputé peut-être, mais aussi peut-être jusque là ignoré...« il crut en sa parole» dit St.Jean (4,50) -
Mais qu'est-ce qu'un centurion? Assurément un homme au service des Romains, mais surtout un gradé
qui a la responsabilité de donner des ordres à une centaine d'hommes et d'en attendre l'éxécution, lui
même répondant à des ordres reçus des officiers dont il est le subalterne!
Alors ne peut-on pas voir aussi dans ce comportement du centurion envers Jésus, au moins le
préssentiment qu'il a de l'Autorité du Père dont Jésus parle généralement? Un Dieu et Père plein de
tendresse pour ses créatures!... même si leur vie n' est rien d'autre que celle d'un païen! En effet la foi du
centurion n'est pas foi en la puissance d'un quelconque gourou mais appel à la tendresse d'un Père tout
puissant certes, mais miséricordieux!
Alors ce texte est peut-être pour nous l'occasion de donner du sens à cette prière à laquelle nous sommes
largement habitués et que nous proclamons au cours d'une Eucharistie, avant la communion:
«Seigneur je ne suis pas digne de te recevoir, mais dit seulement une parole et je serai guéri»
Notre centurion ne nous a-t-il pas précédés..?Droits image: Temps Spirituel
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