Temps spirituel (Rennes) - page 6

St Matthieu Chapitre 6, versets 7 – 15
Suzanne Thomas


Nous écoutons et méditons ce matin le "Notre Père".
De toutes les prières chrétiennes, la plus connue, celle qui vient du cœur dans les moments heureux ou malheureux, elle agit comme une lumière, et rappelle que Dieu le Père est présent à nos vies.

c'est la prière que Jésus a enseignée à ses disciples : Il n'a pas donné un texte à réciter, mais Il a laissé le modèle de toute prière pour s'adresser à Dieu. Ces paroles répétées par les chrétiens de tous les temps expriment ce que Jésus a porté dans son cœur et laissent entrevoir le contenu de son dialogue en continu avec son Père.

A ses disciples, et nous à leur suite, Il révèle la proximité, la tendresse de Dieu, leur apprend à l'appeler "Père" dans la confiance et l'abandon comme Lui seul Jésus sait le vivre et le dire.

En se révélant ainsi, Il invite ceux qui veulent le suivre sur ce chemin, à entrer avec lui, une
nouvelle relation avec le Père qui veut notre bien. Prier c'est d'abord glorifier, louer le Père attentif aux besoins de chacun, Le Père qui sait ce qui est bon pour eux avant même qu'ils le demandent…

Prier c'est se reconnaitre fragile, prendre conscience que nous avons besoin d'aide, de son pardon.

Dire à Dieu Notre Père c'est aussi s'engager dans un devenir fraternel où la relation de Dieu à l'homme apparait comme la source d'une nouvelle communauté humaine, la communauté des fils de Dieu, qui ne peut se construire que sous le signe du pain partagé, du pardon réciproque, de la libération du mal.

Père, pain, pardon, les trois paroles données dans l'Évangile de ce jour dit le pape François.

St Matthieu Chapitre 25, versets 31 – 46
Chantal Bagot

A la fin des temps, il reviendra le Christ, le roi de gloire, assis sur son
trône, avec toute sa puissance et son autorité pour juger l’humanité.

C’est ce que la Bible annonçait déjà. C’est ce qu’au fond de leur cœur, espèrent tous ceux
qui se sentent justes parce qu’ils ont bien suivi la loi, respecté les commandements, n’ont pas fait de mal.

C’est ce qu’espèrent aussi tous les malheureux, les opprimés, les victimes deviolence ou d’injustice.

Mais ce qui est nouveau avec le Christ, c’est le critère de jugement. Ce qui sépare les élus, ceux qui ont part au Royaume et les autres.

La rencontre de Dieu à la fin des temps, c’est la rencontre AUJOURD’HUI, avec le pauvre et le malheureux.

Accueillir l’autre aujourd’hui c’est accueillir Dieu. Ignorer l’autre aujourd’hui,c’est ignorer Dieu.

La rencontre définitive n’est pas pour la fin des temps. Tout se jour dès maintenant dans le geste de compassion, le partage avec le mendiant à la porte de la superette, le migrant sous la tente dans le parc à côté, la voisine si seule après le départ des enfants et le décès du mari, l’ami malade et angoissé… La liste est longue.

Partager le royaume de Dieu c’est entrer dès maintenant dans une dynamique d’amour et de partage, comme Jésus.

Le chrétien, le disciple du Christ, se reconnaît à ses actes.
Aimer Dieu et aimer son prochain c’est la même chose.
Ne l’oublions jamais.