
A vrai dire... RCF - page 28
présentée par Alain Charlier, Béatrice Ducellier, Thierry Grenet, P. Vincent de Labarthe, Anne-Cécile Suzanne, Marc Tesniere, Lecointre Vianney
Edito du jour : toute l'actualité est sujette à réflexion, nos éditorialistes partagent la leur
Partager
Partager
Flux RSS
Episodes
Trier
21 octobre 2022Ces petits gestes qui font reculer le mal
Don Paul Denizot , recteur du sanctuaire de Montligeon dans l'Orne, revient sur le climat de désespérance qui règne ces semaines autour de nous...Droits image: ©Gerd Altmann de Pixabay
18 octobre 2022La bombe ne fait plus peur
Ludovic Manchon depuis Cherbourg revient sur la notion de dissuasion nucléaire dans son édito A vrai dire...
"Chers amis, les temps que nous traversons me portent à réclamer votre proximité, votre complicité, comme s’il fallait se serrer les coudes et nous réchauffer ensemble le corps et l’âme. Car quelle époque nous traversons ! Cette année, pour la première fois depuis 77 ans, une grande puissance a pris l’initiative de porter sur notre continent une guerre de grande ampleur. Mais cette puissance s’illustre ténébreusement par le fait qu’elle détient l’arme nucléaire. Le nucléaire ! Il me semble qu’on ne parle plus que de cela.
Né en 67, je peux vous témoigner qu’à ma façon, j’ai grandi dans la peur du nucléaire. Je me souviens de la double-page d’un magazine au début des années 80 reproduisant la carte politique de l’Europe d’alors, où l’empire soviétique se taillait la part du lion et sur le territoire duquel étaient représentés des missiles, les terrifiants « SS-20 », que l’URSS pouvait envoyer à tout moment sur toutes les capitales d’Europe. Des cercles concentriques indiquaient à partir de ces missiles quelles capitales pouvaient être atteintes en 3, 6, 9 minutes. En 10 minutes seulement, l’Europe pouvait être mise à feu nucléaire et à sang.
En 1983 sortait un film, Le Jour d’après, dans lequel les deux superpuissances se bombardaient mutuellement. Pourtant, un sentiment était ancré en moi que de tels scénarios ne pourraient jamais se produire dans la réalité. Et qu’on ne dise pas que c’était pure naïveté de ma part ou de la génération d’alors. Car c’est bien la peur du nucléaire qui, pendant des décennies, a dissuadé les grandes puissances de s’entre-tuer. Eh bien cette époque, pourtant terrible, paraîtrait presque un « âge d’or » comparé à la situation actuelle où il semble que l’évocation, pourtant désormais quotidienne, du nucléaire ne fasse même plus frémir. Tel dirigeant insiste pour héberger des missiles nucléaires sur son sol. Telle autre, dit- elle, fera la guerre « aussi longtemps qu’il le faudra ». Et ce qui me frappe tout autant, c’est l’absence d’indignation généralisée. Quel Jaurès lève aujourd’hui le poing devant les caméras pour dénoncer cette folie ? Serions-nous donc en proie à une sorte de terreur soumise ? Sommes-nous fatigués des affres de notre époque au point de vouloir en finir ? Ou bien nous sentons-nous mûrs pour assister de nos yeux à la fureur apocalyptique ? Amis auditeurs, je ne peux que souhaiter pour nous-mêmes de prier Dieu pour que brille toujours plus en nous la vertu d’Espérance, seule antidote à la drôle d’époque que nous traversons."Droits image: ©Gerd Altmann de Pixabay
14 octobre 2022Les voies de la paix
A l'occasion de deux aniversaires historiques, Vianney Lecointre nous invite à réfléchir sur les voies de la paix;
"La Paix est notre bien le plus précieux. Sans elle, aucune activité humaine ne peut porter de fruit. C’est pourquoi, dans la liturgie, nous implorons Dieu qu’il nous délivre de tout mal et donne la Paix à notre temps, qu’il donne la Paix aux hommes pour que la Joie du ciel règne sur la terre et nous nous donnons aussi mutuellement la Paix du Christ, à la messe juste avant la fraction du pain et la communion.
Nous fêtons ces temps-ci deux anniversaires : les 60 ans du Concile Vatican II qui s’est ouvert le 11 octobre 1962, et, aujourd’hui même, les 60 ans du début de la crise des missiles de Cuba qui s’est étendue du 14 au 28 octobre 1962. Elle a terrifié le monde, le temps que le dirigeant soviétique Nikita Krouchtchev ne donne l’ordre, sous la pression des Etats-Unis, de démanteler le site des lance-missiles qui étaient pointés vers eux.
Depuis, ni la guerre, ni la menace nucléaire n’ont vraiment disparu, malheureusement, mais celle-ci revient au premier plan de l’actualité. Vladimir Poutine s’est dit, on le sait, prêt à utiliser « tous les moyens » de son arsenal pour se défendre. Et on sait qu’il a jusqu’à présent mis toutes ses menaces à exécution, même les plus improbables. De fait, Joe Biden, le président américain, a mis en garde la semaine dernière contre un « risque d’apocalypse ».
La peur n’est sans doute, de toute façon, pas bonne conseillère, mais je nous trouve collectivement plutôt tranquilles par rapport à cette situation, alors que l’opinion publique s’était pourtant facilement affolée avec le risque de pandémie, il n’y a pas si longtemps.
Comme si nous étions touchés par ce qui peut nous atteindre éventuellement dans notre chair, mais que nous peinions à prendre la mesure des grands dangers qui pèsent sur l’humanité, parmi lesquels se trouvent aussi le changement climatique et l’effondrement de la biodiversité. Est-ce du déni ou est-ce de l’accoutumance ?
Et pourtant, voilà que nous sommes confrontés directement au défi de la Paix.
Saluons le courage des Ukrainiens car le renoncement à la liberté ne peut être une réponse face aux attitudes destructrices de la tyrannie. Le pape François a appelé à tirer les leçons de l’Histoire pour choisir des voies pacifiques, étant entendu, je pense, que ce ne sont ni les accords de Munich en 1938 qui ont arrêté Hitler, ni les mouvements pacifistes des années 1980 qui ont fait tomber la dictature soviétique. Une mobilisation collective pour la Paix est nécessaire, sans faiblesse, s’appuyant aussi sur la résistance des esprits, du type de celle qui a été saluée par le Prix Nobel de la Paix 2022 attribué notamment à des organisations dissidentes russes et bélarusses. Et je crois, en effet, que nous pouvons prier le Seigneur pour qu’il nous vienne en aide pour trouver les voies de la Paix."Droits image: ©Gerd Altmann de Pixabay
12 octobre 2022Quelle solidarité vis-vis des personnes dans le besoin ?
En tant que Chrétiens, nous nous sentons naturellement solidaires au nom de notre foi avec ceux qui sont "dans le besoin" comme on dit, mais concrètement, cela se vit comment ? La réponse de notre éditorialiste Thierry Grenet.Droits image: ©Gerd Altmann de Pixabay
12 octobre 2022Quelle solidarité vis-vis des personnes dans le besoin ?
En tant que chrétien, nous nous sentons naturellement solidaires au nom de notre foi ave ceux qui sont dans le besoin comme on dit. Mais concrètement, comment ça se vit ? Les explications de Thierry Grenet.Droits image: ©Gerd Altmann de Pixabay
7 octobre 2022Derrière les nuages de l'actualité, de petites lumières
Avant de partir en week-enk, nous rejoignons Guy Fournier à Alençon dans l'Orne pour l'édito A vrai dire...Droits image: ©Gerd Altmann de Pixabay
30 septembre 2022Promouvoir la sobriété
La sobriété s’est imposée comme l’un des maîtres-mots de la rentrée politique et c’est tant mieux, tant il devient évident que le mode de vie à l’occidentale pour l’ensemble de la population mondiale n’est pas compatible avec les limites planétaires et qu’il est impératif de réduire la quantité énorme de ressources naturelles que l’on utilise.
Puisque le gouvernement dit souhaiter promouvoir la « sobriété », espérons qu’il ne s’agira pas d’un faux-semblant. Il revient à chacun de nous, et notamment les plus privilégiés, de faire des efforts, mais, du côté des gouvernants, il faut aussi changer de logique. Il n’est plus possible d’avoir des politiques économiques visant simplement la croissance du PIB en espérant qu’un soi-disant ruissellement, ou même une redistribution des revenus par l’impôt ou les cotisations sociales, permettent à chacun de couvrir ses
besoins vitaux. Selon Dominique Bourg, philosophe spécialiste des questions
environnementales : « la sobriété, c’est chercher l’optimum du confort tout en préservant les écosystèmes. (…) C’est une réorganisation de société, mais ce n’est pas vivre plus mal ».
Ces jours-ci à Assise, le pape François lui-même a souligné que, sans modification profonde du système économique, aucune transition écologique ne sera possible et a appelé au courage, y compris celui d’abandonner les énergies fossiles. Dans son encyclique Laudato Si’ sur la sauvegarde de la maison commune, les termes sobres et sobriété ne se retrouvent pas moins de huit fois au total. Le pape se réfère à Saint François en invitant à quelque chose de radical : « un renoncement à transformer la réalité
en pur objet d'usage et de domination ». Il se réfère à Saint Benoît, qui prônait un travail imprégné de sens spirituel, pour une saine sobriété de notre relation au monde. « La spiritualité chrétienne propose une croissance par la sobriété (…). La sobriété, qui est vécue avec liberté et de manière consciente, est libératrice » écrit encore le pape.
Notre espérance, en tant que chrétien et citoyen, est que nos sociétés trouvent vraiment les voies pour sortir de certaines addictions collectives qui nous font plus de mal que de bien et instaurer de nouveaux principes de fonctionnement pour mieux gérer les ressources, organiser les services publics, produire les vraies richesses utiles à tous et, en
définitive, parvenir à davantage de justice sociale.Droits image: ©Gerd Altmann de Pixabay
28 septembre 2022À propos de la fin de vie...
Le comité consultatif nationl d'éthique, le CCNE, vient de rendre récemment un avis ouvrant la voie à une aide active à mourir. Est-ce à dire Thierrey Grenet que le débat est à nouveau ouvert ?Droits image: ©Gerd Altmann de Pixabay
Votre Radio vit grâce à vos dons
Nous sommes un média associatif et professionnel.
Pour préserver la qualité de nos programmes et notre indépendance, nous comptons sur la mobilisation de tous nos auditeurs. Vous aussi participez à son financement !

