
A vrai dire... RCF - page 4
présentée par Alain Charlier, Béatrice Ducellier, Thierry Grenet, P. Vincent de Labarthe, Anne-Cécile Suzanne, Marc Tesniere, Lecointre Vianney
Edito du jour : toute l'actualité est sujette à réflexion, nos éditorialistes partagent la leur
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11 juin 2025Y a quelqu'un ???
Le développement de l'intelligence artificelle et de l'automatisme à tout vent interroge, pour ne pas dire inquiète, notre éditorialiste Thierry Grenet...Droits image: © RCF Normandie
10 juin 2025Harmonie de fin d'année
Dans nos quotidiens marqués par un rythme effréné au rendement, et si on inversait la calculette et que notre temps devenait notre argent, littéralement parlant ? Découverte du concept de banques du temps.Droits image: ©Gerd Altmann de Pixabay
6 juin 2025Un projet de loi qui manque à la solidarité envers les plus fragiles
La présidente de l’Assemblée Nationale, Yaël Braun-Pivet, s’est déclarée satisfaite des débats qui ont permis l’adoption en première lecture par les députés d’un droit à l’« aide à mourir ». Elle les a trouvés extrêmement apaisés. Alors tant mieux si ces débats ont été respectueux des convictions de chacun, mais, pour ma part, je trouve qu’il n’y a pas du tout lieu d’être « apaisé », ce qui fait que je permets d’y revenir encore une fois dans cette chronique A vrai dire.
Notons d’abord que ce projet de loi est loin de faire consensus. Il n’a jamais bénéficié que de 305 voix pour, avec 199 voix contre et 57 abstentions. Alors que, s’agissant d’un tel sujet sur lequel le consensus est réputé difficile, les lois Leonetti avaient respectivement été votées à l'unanimité, ou quasi. Elles représentaient le meilleur équilibre possible, mettant l'accent sur l'accompagnement et le soulagement des personnes, s’opposant à tout acharnement thérapeutique. Il aurait fallu déjà les appliquer correctement. Alors que l’accès aux soins, notamment palliatifs et anti-douleurs, reste difficile, retardé, voire impossible dans beaucoup de régions, le risque est immense, si le processus législatif en cours allait à son terme, que des patients soient suicidés ou euthanasiés faute de soins appropriés.
Ce projet de loi met à mal au moins trois fondements essentiels de la vie en société : la solidarité vis-à-vis des plus fragiles, la prévention universelle du suicide et la confiance entre les soignants, les soignés et leurs proches. On peut noter qu’il ne s’agit plus du tout de fin de vie. Pour être éligibles, il suffit de présenter, je cite : une souffrance physique ou psychologique constante et d’être atteint d’une affection grave et incurable, qui engage le pronostic vital, en phase avancée, celle-ci se caractérisant par une aggravation de l’état de santé de la personne malade affectant sa qualité de vie. Ce sont des notions qui demeurent floues, mais en tout cas, il ne s'agit pas, ou plus, de fin de vie et des centaines de milliers de personnes seraient ainsi éligibles à la mort administrée. Le message qui leur est adressé est d'une violence insigne : « Votre vie ne vaut pas bien la peine d'être vécue et, dans votre cas, l'euthanasie peut être une option. Y avez-vous pensé ? » De plus, la décision finale reviendrait à un seul médecin et le délai est particulièrement expéditif. Enfin, les amendements proposant de pénaliser l'incitation à l’aide à mourir ont été rejetés, alors que l'on a au contraire instauré un délit d'entrave qui va à l’encontre de l’éthique des soignants et pourrait peser sur ceux qui voudraient dissuader leur proche d’y recourir.Droits image: ©Gerd Altmann de Pixabay
5 juin 2025Esprit sportif
Chers auditeurs,
1 er juin 2025. C’était un détail. Un geste. Mais il a renversé le match… et peut-être un peu plus.
À Roland-Garros, Carlos Alcaraz, 21 ans, gagne un point important contre Ben Shelton. Le public applaudit. L’arbitre donne le point. Mais Alcaraz s’avance et dit : « J’ai lâché ma raquette avant de frapper. » Autrement dit : ce point n’est pas à moi.
Et il le rend.
En pleine pression, en plein tournoi du Grand Chelem, avec des millions d’yeux sur lui, il choisit l’honnêteté plutôt que l’avantage. Un sursaut de conscience dans un monde où tout pousse à gagner, coûte que coûte.
Ce geste n’a rien d’anodin. Il est rare. Il est courageux. Et il fait du bien.
Car au même tournoi, deux jours plus tard, Lorenzo Musetti frappe de rage une balle au sol. Elle heurte une juge de ligne. Musetti s’excuse, bien sûr, mais le coup est parti.
Et le lendemain, Mirra Andreeva discute les décisions de l’arbitre, vocifère entre les points et projette une balle dans le public.
Le contraste est saisissant. D’un côté, la maîtrise. De l’autre, la perte de contrôle.
Ces scènes en disent long de notre époque. D’un sport tiraillé entre spectacle, business et valeurs.
D’un monde où la tentation de tricher ou de céder à la colère est forte, et souvent sans conséquence.
L’esprit sportif, ce n’est pas une option. C’est ce qui donne du sens à la compétition. Ce qui nous
permet d’applaudir un joueur même quand il perd. Ce qui fait qu’un vaincu peut rester digne, et un vainqueur, respectable.
Carlos Alcaraz n’a pas seulement renoncé à un point. Il a rappelé à tous, sur un court de terre battue, que la vraie force ne réside pas que dans les muscles ou le mental. Elle réside dans l’éthique.
Et dans une société où la triche se banalise, où la brutalité s’excuse trop vite, voir un champion choisir la vérité… c’est plus qu’un beau geste. C’est une leçon.
À méditer. Et à imiter.Droits image: ©Gerd Altmann de Pixabay
28 mai 2025Accompagner, un vrai défi !
Le mot "accompagner" est souvent utilisé... Il suppose un certain état d'esprit et un peu de savoir faire ! Thierry Grenet, notre éditorialiste santé nous aide à y réfélchir...Droits image: © RCF Normandie
22 mai 2025Frères musulmans
Chers auditeurs,
Nous pouvons remercier l’ambassadeur François Gouyette et le préfet Pascal Courtade pour le travail considérable qu’ils ont mené. Avec leurs équipes, ils ont fait l’état des lieux de la menace que représente la mouvance des « Frères Musulmans » en France.
Certes, nous ne découvrons pas le caractère alarmant de certaines pratiques et enseignements d’une partie de ceux qui se réclament de l’Islam, en France comme ailleurs.
Mais le rapport donne des éléments chiffrés et illustrés, étayés par une enquête minutieuse appuyée
sur l’histoire de l’Islam en Occident.
Cela fait des années que l’alerte est lancée. D’ailleurs, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, avait tenté de juguler la menace d’un Islam très marqué par une application rigoriste et contagieuse d’une lecture du Coran, sans doute plus proche de la lettre que de l’esprit.
Déjà à l’époque il se heurtait à ce que les politiques semblent découvrir à chaque génération, alors
qu’un peu de culture religieuse le rend évident : s’il y a un pape pour chef de l’Église Catholique, un Roi d’Angleterre pour chef de l’Église Anglicane, il n’y a pas de chef unique de l’Islam et des Musulmans, pas plus que pour les plus de 300 églises protestantes du monde.
Il est donc illusoire d’espérer discuter avec le chef d’un Islam français.
Certains musulmans ont de la reconnaissance pour la France, terre d’accueil, et se sentent d’abord Français avant d’être musulmans.
D’autres nourrissent un respect, tout en se sentant étrangers dans notre pays laïc, qui ne reconnait aucun Dieu.
D’autres encore sont d’abord musulmans et le Coran leur inspire une démarche spirituelle enlacée dans des règles humaines et temporelles. Parmi eux, il y en a qui aimeraient que leurs convictions soient universelles. Et d’autres qui trouvent plus expédient de les imposer.
Quoi de plus naturel et humain ? Ne voit-on pas aussi des démocrates, des laïcs, des athées, des pro avortement, des pro euthanasie et j’en passe, qui veulent imposer leur façon de penser ?
La vraie question n’est-elle pas de savoir si nous pouvons tous cohabiter ? Et si oui, … comment, dans le respect des convictions de chacun et la recherche du Bien Commun ?Droits image: ©Gerd Altmann de Pixabay
14 mai 2025Ma santé, c'est moi qui décide !
Le patient est devenu un acteur incontournable dans le processus de décision concerant son état de santé, mais sur le terrain, ce n'est pas si simple nous dit Thierry Grenet, notre éditorialiste santé.Droits image: © RCF Normandie
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