
A vrai dire... RCF - page 10
présentée par Alain Charlier, Béatrice Ducellier, Thierry Grenet, P. Vincent de Labarthe, Anne-Cécile Suzanne, Marc Tesniere, Lecointre Vianney
Edito du jour : toute l'actualité est sujette à réflexion, nos éditorialistes partagent la leur
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5 novembre 2024La gentillesse, bon pour la santé
Peu après la journée mondiale de la gentillesse, Pauline Trochu vous propose de découvrir ensemble les origines et les bienfaits de cette vertu pas toujours bien vue.Droits image: ©Gerd Altmann de Pixabay
1 novembre 2024Environnement : une comparaison France-Angleterre
Au moment où j’enregistre cette chronique, je rentre tout juste d’un voyage en Angleterre. Il y a plus exotique, me direz-vous, mais, tout de même, comme je n’y étais pas allé depuis des décennies, je n’ai pu qu’être frappé par de saisissants contrastes avec la France, en premier lieu sur le plan visuel.
Le bocage y est ainsi bien mieux préservé que chez nous, même en Normandie où l’arrachage des haies se poursuit malgré les politiques publiques visant à y mettre fin. J’ai roulé pendant des centaines de kilomètres (ou de miles) sur des routes de campagne qui serpentent au sein d’une végétation luxuriante, souvent bordées de grands arbres, y compris quand il s’agit de relier des villes de plusieurs dizaines de milliers d’habitants. Alors que l’on a créé chez nous des infrastructures routières disproportionnées et coûteuses, chamboulant les paysages, pour une circulation moins intense. Ainsi, dans l’Orne, on se fait une fierté des contournements de Bellême ou de Bazoches-sur-Hoëne, 800 habitants, et on dépense des dizaines de millions d’euros pour relier par une 4-voies deux villes de moins de 20 000 habitants, en l’occurrence Flers et Argentan, créant une véritable saignée dans le bocage. Notez bien qu’à population équivalente, la mortalité routière en Angleterre reste bien inférieure à celle de la France, ce qui montre bien l’inanité de notre politique, y compris sur ce plan.
En Angleterre, je n’ai pas vu non plus, même encore une fois autour de cités déjà importantes, de ces zones commerciales sans fin qui ont défiguré les abords de la moindre de nos villes et dont le développement a provoqué la perte de substance des centres historiques, dont bien des rues ne présentent plus qu’une suite de vitrines vides. Les centres-villes anglais me paraissent encore bien vivants et dynamiques.
Au-delà de l’impression visuelle, tout cela se traduit en chiffres. La surface artificialisée par habitant est plus faible au Royaume-Uni que dans n’importe quel pays de l’Union Européenne, et donc largement inférieure à la France qui, elle, est bien au-dessus de la moyenne européenne .
Chez nous, certains remettent en cause la loi « Climat et Résilience » de 2021 qui a défini un objectif de zéro artificialisation nette. Ce qui fait la richesse d’une nation, ce n’est pourtant pas les ronds-points et les voies express, mais la puissance de notre industrie et de notre agriculture, la qualité des services publics, la valeur de notre patrimoine et la préservation de notre environnement que nous avons beaucoup trop dégradé en France depuis une cinquantaine d’années. Il ne faudrait pas viser le zéro artificialisation nette, mais le zéro artificialisation brute, c’est-à-dire améliorer ce qui existe déjà et renoncer définitivement à bitumer et bétonner davantage.Droits image: ©Gerd Altmann de Pixabay
30 octobre 2024La santé, un chèque en blanc
Un tour de vis sur le dépenses de santé est en débat. Une nécessité, ou un scandale ? Thierry Grenet, notre chroniqueur santé réagit...Droits image: ©Gerd Altmann de Pixabay
29 octobre 2024Est-ce vraiment toujours la faute des autres ?
Il y a les uns qui pensent que si tout va mal dans ce bas monde, c'est bien sûr de la faute des autres. Par Gérard CoulonDroits image: ©Gerd Altmann de Pixabay
22 octobre 2024Joies et écueils de l’accueil
Accueillir, qu’est-ce que cela veut vraiment dire ? Et si c’étaient les petites histoires qui faisaient les grandes ? Aujourd’hui témoignages et réflexions sur « l’accueil » avec Pauline Trochu.Droits image: ©Gerd Altmann de Pixabay
18 octobre 2024La laïcité est un principe et non une valeur
Le Premier Ministre, Michel Barnier, a affirmé dans son discours de politique générale qu’il ne serait fait aucun accommodement avec la laïcité. On peut en prendre acte et il ne s’agit pas de lui faire de procès d’intention. Mais il ne faut non plus nourrir la confusion.
Car la laïcité, que l’on brandit sans cesse dans un contexte où l’islam prend de plus en plus de place dans nos sociétés, n’est pas une valeur en soi.
La liberté, l’égalité et la fraternité, qui figurent dans notre devise républicaine, sont bel et bien des valeurs, avec ce qu’elles peuvent avoir de fluctuant d’ailleurs, comme toutes valeurs. En tout cas, ce sont des idéaux auxquels chacun peut adhérer, quelles que soient ses croyances, et c’est une belle chose que la République nous les propose.
Mais la laïcité, ce n’est pas du même ordre. La laïcité n’est qu’un principe, un cadre dans lequel justement peuvent s’exprimer ces idéaux. Résulte du principe de laïcité en particulier l’impartialité et la neutralité de l’Etat et, peut-être, à titre exceptionnel, la neutralisation de certains espaces, si les circonstances l’exigent, pour des questions de respect de l’ordre public.
La juste séparation des pouvoirs entre l’Etat et les organisations religieuses est reconnue par le Christ lui-même, quand on le questionne pour savoir s’il est permis de payer l’impôt à l’empereur, avec sa fameuse réplique : « Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. »
Mais la neutralité n’est pas une fin en soi. La laïcité n’est pas un absolu qui se suffirait à lui-même. Tant mieux si elle favorise le libre-arbitre, voire même l’esprit critique. La laïcité crée les conditions du dialogue mais ne consiste pas à le vider de sa substance. Elle ne doit pas avoir pour objectif la marginalisation des religions, ni même la négation du pouvoir spirituel.
Ainsi, à condition que ce soit de manière apaisée et non intrusive, chacun doit pouvoir exprimer et manifester sa foi, même dans l’espace public.
Ainsi, sans prétendre imposer leur vision des choses à tous, les responsables religieux ont le droit d’exprimer ce qu’ils pensent de telle ou telle évolution de la société, et de participer en cela au débat citoyen.
Ainsi, dans le respect de la liberté de conscience de chacun, l’enseignement privé, notamment catholique, a le droit d’avoir sa propre proposition éducative par la manière dont elle conçoit et vit la relation, par l’engagement de foi et de service des communautés chrétiennes au sein des établissements.
Ainsi, dans le contexte éducatif ou par ailleurs, nous autres chrétiens gardons dans nos sociétés sécularisées la mission de témoigner. Soyons attentifs à enseigner ce que nous avons cru et à vivre ce que nous aurons enseigné.Droits image: ©Gerd Altmann de Pixabay
17 octobre 2024Prix Bayeux
Mes chers auditeurs,
17 octobre 2023 : Une femme pleure et crie sa peine sur les ruines d’un immeuble à Khan Younès dans le Sud de la bande de Gaza. A peine un an après, la photo de ce moment est primée et le photographe se réjouit « Je suis très heureux de gagner ce prix pour la troisième fois, je veux dire à mes collègues à Gaza que notre message est bien reçu : le monde entier regarde Gaza à travers nos objectifs »
Quel message vous semble bien reçu Monsieur Mahmud Hams, au détriment du respect élémentaire de l’intimité de cette femme ? Avons-nous besoin de ce voyeurisme pour saisir la gravité des événements sur les zones de conflit ? Le Prix Bayeux est un hommage aux journalistes qui risquent leur vie pour documenter les réalités souvent invisibles des conflits mondiaux, mais c’est une reconnaissance artistique douteuse.
Honnêtement, avant que je ne vous en parle aujourd’hui, chers auditeurs, connaissiez-vous ce Prix ? Avez-vous vu cette photo ? A-t-elle changé votre vie ? Attendiez-vous que les correspondants de guerre vous apportent des articles ou des photos illustrant la cruauté de la guerre et la souffrance des victimes pour comprendre l’idiotie de cette activité humaine ? Et selon vous, est-ce qu’il y a moins de guerres, moins de victimes depuis que les correspondants de guerre existent ? Hélas non !
C’est en 1853 que l’on note les premiers articles journalistiques de William Russell qui couvrait la guerre de Crimée. Il dénonçait les conditions de vie des soldats britanniques. Est-ce que cela a servi au cours des 2 dernières guerres mondiales ? Nullement ! Indécente utopie !
Me dira-t-on que les reportages sur la Shoah (1940-1945) ont porté un coup décisif aux génocides ? Que dire des génocides au Cambodge (1975), en Bosnie (dès 1992), au Rwanda (1994), au Darfour (dès 2003), en Irak (2014), et celui de la Palestine (2024) organisé, ironie du sort, par Israël ?
Ces photos banalisent probablement davantage la guerre qu’elles ne l’affaiblissent ! Et je m’en désole !Droits image: ©Gerd Altmann de Pixabay
15 octobre 2024Aimer en vérité
Gérard Coulon nous partage trois joies vécues cette semaine : le témoignage d'aidants, l'association Biopousses et une interview sur la charité.Droits image: ©Gerd Altmann de Pixabay
8 octobre 2024Histoire d'écrire
En cette veille de journée mondiale de la Poste, Pauline Trochu nous propose de nous arrêter sur les bienfaits de l'écriture manuscrite et son histoire.Droits image: ©Gerd Altmann de Pixabay
4 octobre 2024L’avortement dans l’actualité
Tiens, voilà que l'avortement fait à nouveau la une de l'actualité. Pour le meilleur et pour le pire d'ailleurs. Le pire, c'est quand il constitue un des enjeux des élections présidentielles américaines.
On ne peut guère se réjouir que le candidat qui représente un vrai danger pour la démocratie en Amérique soit justement celui qui défend les restrictions à l'accès à l'avortement, sans doute pour faire oublier auprès de son électorat le plus conservateur son mode de vie controversé. Le meilleur, c'est quand le pape François prend à contre-pied ses hôtes belges en affirmant sa volonté de béatifier le roi Baudouin, qui avait choisi en 1990 d'abdiquer provisoirement de son trône pour ne pas avoir à valider la légalisation de l'avortement, une « loi homicide » comme l’a qualifiée le pape. Dans ses prises de parole sur ce sujet, il fait ainsi preuve de la même radicalité que lorsqu'il accuse de péchés graves ceux qui travaillent à repousser les migrants, comme il l'a encore fait cette semaine.
En France le sujet de l'avortement est, d'une certaine manière, tabou, c'est-à-dire que la question est interdite de débat. Il semble bien que madame Laurence Garnier, pressentie pour être ministre de la famille, a finalement été écartée en raison de ses positions sur la constitutionnalisation de l'IVG et le mariage pour tous. Le message est clair : un responsable politique, s'il s’oppose à l'illimitation des droits individuels, fut-ce pour des raisons éthiques, risque d'être stigmatisé à jamais.
Qui dès lors sortira la réalité des avortements du silence ? Le sujet est évidemment délicat car il représente un enjeu de vie et de mort. Tant de femmes ont fait l'expérience personnelle dans leur vie féconde de l'avortement : une estimation courante avance un chiffre de 40 %. Sont-elles vraiment écoutées ? Combien l'ont fait à contre-cœur, en raison des pressions subies, qu'elles soient masculines, économiques, culturelles, médicales même ? 243 623 avortements ont été réalisés en France en 2023, soit 8 600 de plus qu'en 2022 qui était déjà une année record. La hausse continue des avortements d’année en année est-elle une fatalité ? Se demande-t-on à quoi elle est due ? Une politique de prévention est-elle concevable ? Quelle est l'aide que la société apporte à celles qui voudraient bien avoir le choix, y compris celui de garder leur enfant ?Droits image: ©Gerd Altmann de Pixabay
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