A vrai dire... RCF - page 23

Fort de ses observations de l'Histoire des dernières décennies Ludovic MANCHON dans son édito s'interroge: Sommes-nous en train de changer d'ère?

Quel meilleure façon de préparer l'avenir? le réseau ferroviaire ou les investissements routiers? éléments de réponse dans l'édito de Vianney LECOINTRE

Alors que le mois de mai approche, Don Paul Denizot, recteur du sanctuaire Notre Dame de Montligeon, nous propose une réflexion sur l'amour maternel, "cet amour inconditionnel qui manifeste un amour plus grand encore, celui du Père".

La Convention Citoyenne sur la fin de vie a récemment rendu ses conclusions. Je ne sais ce qu’il faut penser de ce mode de consultation qui consiste à réunir des citoyens sans compétences particulières et sans représentativité pour réfléchir sur un sujet donné.

D’emblée, la question qui leur était posée était biaisée : « Le cadre d’accompagnement de la fin de vie est-il adapté aux différentes situations rencontrées ? » Comment répondre par oui ? Car chaque vie et donc chaque fin de vie sont différentes et il est un peu illusoire de vouloir tout maîtriser, quel que soit le cas de figure, par une loi ou par divers dispositifs.
Quoi qu’il en soit la Convention Citoyenne recommande, à l’unanimité de ses membres, de renforcer notre système de santé pour accompagner les patients, et plus spécifiquement ceux en fin de vie, et leur garantir l’accès aux soins palliatifs. Telle devrait être en effet la priorité absolue pour humaniser notre mort.
La Convention Citoyenne s’est aussi prononcée en faveur d’une forme d’aide active à mourir, tout en soulignant le désaccord de certains de ses membres quant à la levée de tout interdit de tuer. Mais il n’en a pas fallu davantage pour que le Président de la République et Mme Firmin Le Bodo, ministre déléguée aux Professions de Santé, évoquent l’ouverture prochaine de ce qui est présenté comme un nouveau droit.
Attention, car les soins palliatifs sont en réalité incompatibles avec l’euthanasie et le suicide assisté. Dans un cas, il s’agit de soulager sans tuer et d’ajouter de la vie aux jours, lorsqu’on ne peut plus ajouter des jours à la vie, suivant la belle formule du professeur Jean Bernard. Dans l’autre cas, on a recours à des moyens déshumanisants pour « moderniser » la mort en la déléguant à des machines ou à une superstructure quelconque : l’euthanasie me paraît être l’autre face de l’acharnement thérapeutique dans un projet de toute puissance, signe de défiance vis-à-vis de l’humanité et de la nature dont nous faisons partie.
Il est faux de dire que cette prétendue liberté nouvelle, que l’on veut offrir à certains, n’enlèverait rien aux autres. Les plus fragiles, les plus isolés ressentiront une forme de pression pour en finir. La vraie liberté, c’est que chacun puisse être assuré que la société lui reconnaisse, quel que soit son état, une valeur inaliénable. Et comme l’a dit Mgr Rougé, évêque de Nanterre : « On ne peut pas faire des choix de liberté individuelle indépendamment de la prise en compte de la vie en société. (…) La liberté doit toujours être pensée en relation avec la solidarité ».

Les équipes de la préparation au mariage du diocèse de Bayeux-Lisieux se sont retrouvées avec la pastorale des familles et Mgr HABERT, c'était le 1er avril ?

Nous retrouvons à présent Gérard Coulon qui nous invite à la paix en cette octave de Pâques.

Par Ludovic Manchon, depuis Cherbourg dans la Manche

Vianney Lecointre, diacre du diocèse de Séez, s'arrête sur la sortie du dernier magazine Orne Nature:
"Connaissez-vous la chouette revue Orne et Nature ? Elle est publiée par l’Association faune et flore de l’Orne et son treizième numéro vient de paraître, six ans d’existence quand même puisqu’il s’agit d’un semestriel. Au menu du printemps-été 2013, de superbes photos de nature comme à chaque fois, des recettes de cuisine écologique ou encore une rubrique historique consacrée cette fois à l’abbé Henri Olivier, décédé il y a 100 ans, qui fut curé de Bazoches-au-Houlme et consacra sa vie entière à étudier les lichens ! Les grands articles d’actualité ont pour thème le retour possible du loup dans l’Orne, le marais du Grand Hazé au cœur du bocage ornais et les coccinelles : savez-vous qu’il y en a plus de cinquante espèces dans l’Orne ?
On trouve bien sûr cette revue dans toutes les bonnes librairies et maisons de la presse ornaises, mais, amis normands qui nous écoutez mais n’avez pas la chance d’habiter le beau département de l’Orne, je suis sûr que si vous parvenez à vous la procurer, elle vous passionnera aussi.
La revue a pour sous-titre : « Connaître la nature pour mieux la protéger ». Dans l’Orne, la densité de population est faible et les espaces naturels à découvrir sont nombreux et riches. Pourtant, l’éditorial d’Orne et Nature se fait sombre cette fois-ci : il pointe le déclin catastrophique de la population des insectes, y compris chez nous, de 80 % en biomasse au cours des quatre dernières décennies. Et rien ne change : on rase toujours des haies, on utilise toujours des pesticides de manière intensive, on continue comme si de rien n’était à promouvoir des projets routiers qui détruisent l’habitat des insectes et abîment notre environnement…
L’écroulement de la population des insectes pourrait avoir des conséquences terrifiantes, en particulier sur l’alimentation humaine puisque les trois quarts des plantes à fleurs ont besoin de pollinisation. A l’heure où sort un nouveau rapport du GIEC toujours plus alarmant sur la situation du climat, on voit bien que nous ne pouvons pas continuer à faire comme avant. Toute l’action publique, y compris localement dans un département comme l’Orne, doit être orientée vers la préservation de nos ressources naturelles pour éviter ou au moins atténuer la catastrophe."

A l'occasion du Carême, temps de dépouillement, Don Paul Denizot nous invite à voir et recevoir notre vie au crible du réel. Et à ne pas, souligne le recteur du sanctuaire Notre-Dame de Montligeon, céder aux tentations très contemporaines de les fantasmer....

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