
A vrai dire... RCF - page 22
Edito du jour : toute l'actualité est sujette à réflexion, nos éditorialistes partagent la leur
Episodes
6 juin 20236 juin 1944 - 6 juin 2023 : le défi de la paix
Ce 6 juin nous fêtons le 79è anniversaire du débarquement allié sur nos côtes qui
permettra, après de durs combats, la libération de nos territoires et onze mois plus
tard la victoire finale sur le régime nazi de Hitler.
Il convient de commémorer tous ces soldats dont les noms sont gravés sur ces
milliers de tombes alignées dans les cimetières militaires de Normandie et de toute
l’Europe. Qu’ils s’appellent Jimmy, Bob ou Hans âgés pour les plus jeunes de moins de
18 ans surtout du côté Allemand, ils sont morts à cause de la folie meurtrière d’un
dictateur, arrivé au pouvoir en 1933 après que le parlement Allemand lui ait voté les
pleins pouvoirs.
Ces soldats ne demandaient qu’à vivre entourés de l’affection de leur maman pour
les uns, de leur fiancée, de leur épouse et de leurs enfants pour les autres.
Aujourd’hui la guerre revenue en Europe, en Afrique, au Moyen-Orient reproduit les
mêmes effets de dévastation avec les mêmes causes : la soif de pouvoir, de
domination et les mêmes arguments : la haine de l’autre, la suprématie d’une
idéologie sur l’autre au profit de minorités agissantes.
Au lieu des reconstitutions de camps militaires, de batailles, ne devrions-nous pas
célébrer plutôt les conditions d’une paix durable en apprenant à mieux connaître les
autres, en acceptant nos différences, en nous respectant mutuellement, en militant
pour une plus juste répartition des richesses, en respectant la création, en
construisant des ponts plutôt que des murs.
Pour nous qui sommes chrétiens et défendons l’universalité du message de Jésus :
« Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai
aimés ». Il y a, à vrai dire, urgence à ouvrir nos yeux, nos oreilles, nos mains, nos
cœurs pour être attentifs aux détresses de notre monde. Acceptons humblement
d’être aimés par Dieu pour ce qu’il est et non pour ce que nous aimerions qu’il soit si
nous voulons être de véritables témoins de sa miséricorde, des messagers de Paix et
d’Espérance.Droits image: ©Gerd Altmann de Pixabay
26 mai 2023Réduire notre empreinte carbone
Le dernier numéro de La Croix L’Hebdo s’intitule : « Comment réduire son empreinte carbone ? ». Il évoque les leviers d’action qui sont entre les mains de chacun de nous pour lutter contre la crise écologique et l’impuissance paralysante.
En France, cette empreinte s’établit en moyenne entre 9 et 10 tonnes de CO2 par an et par habitant. Il faudrait donc la diviser par 5 pour atteindre le niveau requis pour chaque être humain de la planète afin de ne pas dépasser 1,5°C de réchauffement climatique.
Par 5 ! Le chemin à parcourir est donc considérable et tout ne repose pas sur les actions individuelles, bien sûr. Mais quelle valeur pourrait avoir la pression que nous exerçons en tant que citoyen sur les politiques et les acteurs économiques si, par exemple, nous continuons de prendre frénétiquement l’avion ou si, plus généralement, nous ne modifions pas nos manières de consommer ?
La Croix nous donne l’occasion de passer tout en revue, dans l’ordre d’importance des divers postes, à savoir le transport, l’alimentation, le logement et les achats de vêtements et divers équipements. De quoi prendre conscience à quel point notre mode de vie recèle d’émissions de CO2, et ce d’autant plus que l’on a un haut niveau de revenu.
Conviendrait-il ainsi de peser chacune de nos activités à l’aune de son empreinte carbone ? Oui, car tout ce qui se mesure s’améliore, comme dit l’adage. La méthode ne peut donc que faire progresser. Mais il me semble que l’exercice a aussi ses limites. Par exemple, aller chercher son pain à pied ou à vélo plutôt qu’en voiture ne représentera qu’un maigre bénéfice, surtout si l’on est contraint par ailleurs de faire 15.000 km par an du fait de son travail, mais cela contribue malgré tout à l’apaisement de nos villes et bourgs et à un changement d’état d’esprit. De même, concernant l’alimentation, consommer local et de saison a en principe assez peu d’impact. Mais en s’assurant que le rôti de bœuf que l’on achète provient d’un animal élevé dans la proximité en prairie, on contribue à la pérennisation du bocage, qui lui-même permet une certaine captation de carbone et le maintien de la biodiversité. Sinon autant s’abstenir de manger de la viande et en manger moins est une très bonne chose !
Progressons ainsi ensemble vers une société plus douce, plus solidaire, plus sobre, donc plus écologique et le reste, à savoir la réduction des émissions de CO2, viendra par surcroît !Droits image: ©Gerd Altmann de Pixabay
25 mai 2023Le débat est-il une forme de discussion dangereuse ?
Le débat est-il une forme de discussion dangereuse ? c'est la question que se pose Sixtine De Raucourt dans son éditoDroits image: ©Gerd Altmann de Pixabay
24 mai 2023Le patient acteur de sa santé...
Le patient est devenu acteur de sa santé. : aujorudh'ui cela semble évident et banal, et pourtant, pas tant que ça... Thierry Grenet, éditorialiste santé pour RCF en Normandie nous partage son regard.Droits image: ©Gerd Altmann de Pixabay
23 mai 2023Retour sur l'installation de Mgr Le Boulc'h : les conseils du Cardinal Aveline
Dimanche dernier, par un bel après-midi de mai, j’ai eu la chance de participer à la
messe d’installation de notre ancien évêque, Mgr Laurent Le Boulc’h, comme
Archevêque métropolitain de Lille. Je souhaitais vous partager ma joie de chrétien et
mon espérance et rendre grâce pour ce temps fort de fraternité et de prière festive
vécu à cette occasion. Tout y était : le soleil, le petit accent de Marseille avec le
Cardinal Aveline, Archevêque métropolitain de Marseille, et l’accueil chaleureux des
gens du Nord.
Permettez-moi de reprendre les conseils du Cardinal Aveline, connu pour son
charisme et sa grande simplicité, à son ami Laurent, avant de lui remettre la crosse :
« Vérifie régulièrement que les temps les plus importants de ton agenda sont ceux
que tu passes aux pieds du tabernacle et auprès de ton peuple, le peuple pour un
évêque, c’est un deuxième tabernacle. Ton bureau ne doit être qu’une escale entre
les deux… N’oublie jamais que tu es archevêque pour tous les habitants de ton
diocèse, les catholiques et les autres… Offre à tous l’amitié du Christ, spécialement
aux pauvres, aux exclus, aux isolés, aux malades, aux migrants et à tous ceux que tu
jugeras qu’ils ont le plus besoin de sentir qu’ils sont aimés de Dieu… Veille à ce que,
avant tout ce soit le bien du peuple de Dieu, de tout le bon peuple de Dieu qui soit
premier dans tous les discernements et toutes les décisions qu’il faut prendre…
La mission de l’Eglise, ce n’est pas d’être une religion qui réussit selon les critères
mondains de la maîtrise et de l’efficacité. La mission de l’Eglise, c’est de coopérer
humblement avec l’Esprit Saint pour être au service de l’Amour dont Dieu aime le
monde… ». Voilà un beau programme pour le nouvel Archevêque de Lille que nous
devrions tous avoir à cœur de partager.
Partageons également les propos des représentants du diocèse de Lille : « nous sommes conscients des défis importants auxquels
notre diocèse doit faire face… notamment la sécularisation et la pénurie de pasteurs.
Pour y répondre, nous devons réinventer les ressorts de la transmission et de la
mission, lutter contre les tentations de repli et répondre aux besoins pressants de
communion et de fraternité. »
Pour conclure je reprendrai les mots de Mgr Le Boulc’h dans son homélie : « Cette
communion de l’Église, quand elle naît de l’amour du Christ en elle, ne fait pas boucle
sur elle-même. Au contraire, elle génère une énergie spirituelle qui rend l’Église
capable d’un regain de vitalité pour oser sortir dans le monde annoncer l’Évangile. »
Droits image: ©Brigitte Naeye
19 mai 2023Sans le temps, que serait l'amour et l'espérance?
Don Paul Denizot est recteur du sanctaire Notre-Dame de Montligeon dans l'Orne. Il nous propose une réflexion sur le temps qui passe. Non, nos plus belles joies ne sont pas derrière nous...Droits image: ©Gerd Altmann de Pixabay
12 mai 2023Le Défi de Caroline
Connaissez-vous le Défi de Caroline ? Caroline Brandicourt, 63 ans, est atteinte d’une maladie neuro-dégénérative, qui la handicape au point qu’elle ne peut plus marcher normalement. Elle a décidé néanmoins de se lancer dans un voyage à travers la France à vélo, plus précisément sur un tricycle à assistance électrique !
Elle était le week-end dernier dans l’Orne : on pouvait l’accompagner sur la voie verte entre Mortagne-au-Perche et Alençon et, ce lundi 8 mai, de nombreuses personnes sont passées sur son stand au Parc des Promenades de la Préfecture ornaise. Amis normands qui nous écoutaient, vous pouvez encore venir à sa rencontre : après un passage dans le Maine, elle revient en Normandie dès dimanche par Domfront, puis passera notamment à Avranches, Granville, Coutances, Saint-Lô. Elle ira ensuite dans l’est de la France, pédalant des Ardennes au Jura.
Le vélo, c’est la vie ! Caroline est la preuve particulièrement vivante que le vélo est un moyen de déplacement adapté à tous et même aux personnes à mobilité réduite. Caroline explique : « Je me rends compte que beaucoup de gens m’imaginent malheureuse. C’est alors que leur regard me fait mal. Je me souviens avoir dû consoler une personne âgée qui me voyait arriver avec mon déambulateur… A votre âge ! » Quoi de mieux que le vélo pour renvoyer une certaine image de bonheur au contraire…
Mais là n’est pas, vous l’imaginez bien, l’essentiel du message de Caroline. Son but n’est surtout pas de montrer qu’elle peut encore être autonome. D’ailleurs, peut-être qu’un jour, compte-tenu de sa maladie évolutive, Caroline ne pourra plus faire de vélo non plus. Ce n’est pas pour autant que sa vie aura perdu de sa saveur. Caroline dit haut et fort qu’être dépendant c’est à la fois recevoir et donner, c’est d’une grande richesse humaine ! Le plus triste, le plus déprimant, c’est bien la solitude… ni la vulnérabilité, ni la maladie.
Caroline n’a pas tracé son parcours à travers la France tout à fait au hasard. Elle a choisi de pédaler dans les départements dépourvus d’unités de soins palliatifs spécialisées, pour promouvoir la lutte contre les douleurs physiques, les souffrances psychiques, sociales, spirituelles, dans une société tentée par l’euthanasie. Vous pouvez la soutenir en vous rendant sur son site Le Défi de Caroline ou aussi en répondant à l’appel « Nous sommes tous 100% vivants », lancé par Philippe Pozzo di Borgo, qui a inspiré le film Intouchables, parrain du collectif Soulager mais pas tuer dont fait partie Caroline.Droits image: ©Gerd Altmann de Pixabay
12 mai 2023Le Défi de Caroline
Vianney Lecointre, diacre du diocèse de Séez, revient sur une belle histoire qui en dit long sur notre rapport à la vie.
Connaissez-vous le Défi de Caroline ? Caroline Brandicourt, 63 ans, est atteinte d’une maladie neuro-dégénérative, qui la handicape au point qu’elle ne peut plus marcher normalement. Elle a décidé néanmoins de se lancer dans un voyage à travers la France à vélo, plus précisément sur un tricycle à assistance électrique ! Elle était le week-end dernier dans l’Orne : on pouvait l’accompagner sur la voie verte entre Mortagne-au-Perche et Alençon et, ce lundi 8 mai, de nombreuses personnes sont passées sur son stand au Parc des Promenades de la Préfecture ornaise. Amis normands qui nous écoutaient, vous pouvez encore venir à sa rencontre : après un passage dans le Maine, elle revient en Normandie dès dimanche par Domfront, puis passera notamment à Avranches, Granville, Coutances, Saint-Lô. Elle ira ensuite dans l’est de la France, pédalant des Ardennes au Jura.
Le vélo, c’est la vie ! Caroline est la preuve particulièrement vivante que le vélo est un moyen de déplacement adapté à tous et même aux personnes à mobilité réduite. Caroline explique : « Je me rends compte que beaucoup de gens m’imaginent malheureuse. C’est alors que leur regard me fait mal. Je me souviens avoir dû consoler une personne âgée qui me voyait arriver avec mon déambulateur… A votre âge ! » Quoi de mieux que le vélo pour renvoyer une certaine image de bonheur au contraire…
Mais là n’est pas, vous l’imaginez bien, l’essentiel du message de Caroline. Son but n’est surtout pas de montrer qu’elle peut encore être autonome. D’ailleurs, peut-être qu’un jour, compte-tenu de sa maladie évolutive, Caroline ne pourra plus faire de vélo non plus. Ce n’est pas pour autant que sa vie aura perdu de sa saveur. Caroline dit haut et fort qu’être dépendant c’est à la fois recevoir et donner, c’est d’une grande richesse humaine ! Le plus triste, le plus déprimant, c’est bien la solitude… ni la vulnérabilité, ni la maladie.
Caroline n’a pas tracé son parcours à travers la France tout à fait au hasard. Elle a choisi de pédaler dans les départements dépourvus d’unités de soins palliatifs spécialisées, pour promouvoir la lutte contre les douleurs physiques, les souffrances psychiques, sociales, spirituelles, dans une société tentée par l’euthanasie. Vous pouvez la soutenir en vous rendant sur son site Le Défi de Caroline ou aussi en répondant à l’appel « Nous sommes tous 100% vivants », lancé par Philippe Pozzo di Borgo, qui a inspiré le film Intouchables, parrain du collectif Soulager mais pas tuer dont fait partie Caroline.Droits image: ©Gerd Altmann de Pixabay
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