Dans la religion chrétienne, le Carême est une période de 40 jours qui précède la fête de Pâques. il commence avec le mercredi des Cendres et se termine le dimanche des Rameaux, qui précède la Semaine sainte, juste avant Pâques. Les piliers du Carême sont la prière, le jeûne et l’aumône.
Le mot "carême" vient du latin quaresima, et signifie "quarantième". Dans la religion chrétienne, c'est une période spécifique de 40 jours pendant laquelle les chrétiens se préparent à Pâques. C'est un temps de conversion et d'introspection où les chrétiens ont une vie spirituelle plus intense. Si Pâques est la plus importante des fêtes chrétiennes, catholiques, orthodoxes et protestants ne s'y préparent pas tous de la même manière.
Le Carême commence avec le mercredi des Cendres et se termine par le dimanche des Rameaux. Avec l'Avent, le temps de Noël et le temps de Pâques, le Carême est l'un des quatre temps liturgiques. On le compare parfois au ramadan des musulmans. Le partage, le jeûne et la prière sont ses trois piliers. Pour se préparer à Pâques, les croyants sont invités à faire des efforts de carême dans le but de se rapprocher de Dieu et de se réconcilier avec lui.
Si l'on fait le décompte des jours que dure le carême, on en trouve 46. On dit toutefois que le carême dure 40 jours car, selon la tradition chrétienne, les dimanches ne sont pas comptés. Le dimanche étant le jour du Seigneur, on ne jeûne pas ce jour-là.
Retenir le chiffre 40 pour la durée du carême, c'est rejoindre la tradition biblique qui attribue à ce chiffre une dimension symbolique. Dans le Premier Testament, où il revient plus de 90 fois, il a une signification particulière. C'est par exemple le temps que dure le Déluge — 40 jours et 40 nuits — dans le livre de la Genèse. Au moment de l'Exode, quand Dieu donne les Tables de la loi à Moïse, il est dit que le prophète reste durant 40 jours et 40 nuits au sommet de la montagne.
Dans le Nouveau Testament, il est dit que Jésus reste 40 jours dans le désert où il est conduit par l'Esprit. C'est là qu'il sera mis à l'épreuve par le diable. La traversée du désert représente un moment de discernement, de retour à Dieu et de conversion du cœur.
Après le Carême, commence la Semaine sainte. C'est le moment le plus important du calendrier liturgique. Véritable temps fort dans la vie spirituelle des chrétiens, le Triduum pascal conduit les fidèles au cœur de la foi chrétienne. Pour les chrétiens orthodoxes notamment, qui suivent le calendrier julien, la date de Pâques n'est pas la même que pour les chrétiens qui suivent le calendrier grégorien.
Les catholiques assistent aux offices du Jeudi saint, du Vendredi saint et du Samedi saint. Durant ces trois jours, on y célèbre la Cène, c'est-à-dire le dernier repas du Christ au cours duquel il a institué l'eucharistie et lavé les pieds de ses disciples.
Le Vendredi saint est le jour le plus triste puisqu'on lit le récit de la Passion, c'est-à-dire des souffrances que Jésus a endurées. Lors de l'office de la croix, on commémore la mort du Christ en vénérant la croix. Dans la tradition chrétienne, on dit que Jésus, vrai Dieu et vrai homme, a réellement connu la mort.
Le Samedi saint est le jour du grand silence : à la fois les chrétiens font mémoire de ce que les disciples ont vécu, c'est-à-dire un profond désarroi après la mort de celui qu'ils pensaient être le Messie d'Israël annoncé par les prophètes. Les fidèles ont cependant au cœur l'espérance de la Résurrection qu'ils se préparent à célébrer le soir-même, lors de la vigile pascale, un office particulièrement long et solennel qui se célèbre de nuit. On y lit notamment les sept paroles du Christ en croix.
Lors du Dimanche de Pâques, les chrétiens laissent exploser leur joie. Il est dit en effet dans les évangiles qu'au bout de trois jours, Jésus est ressuscité, qu'il a vaincu la mort. Désormais les chrétiens savent que l'amour est plus fort que la mort. C'est cela que les chrétiens fêtent à Pâques : ni réincarnation ni immortalité, la résurrection de Jésus est le passage de la mort à la vie éternelle.
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Ne pas manger de chocolat, ne pas aller sur TikTok… Ce 5 mars, c'est le début du carême pour les catholiques. Avez-vous choisi votre effort de Carême ?
Le Carême est une période idéale pour se réconcilier. Se réconcilier avec soi-même, parfois. Mais également se réconcilier avec les autres. Et puis surtout, se réconcilier avec Dieu, qui donne au monde son fils, mort sur la croix. Et qui n’a pourtant jamais cessé de nous aimer.
Depuis le Mercredi des Cendres le 5 mars, les catholiques vivent le temps du Carême. Un temps de jeûne et de pénitence, qui symbolise la traversée de Jésus et du peuple hébreu dans le désert et qui doit préparer à la joie de Pâques et la résurrection du Christ, 46 jours plus tard. Si les catholiques suivent ce temps de cheminement en jeûnant, en priant ou en faisant l’aumône, qu’en est-il pour les protestants ?
On peut choisir de jeûner pour des raisons médicales ou pour pour perdre du poids. Mais la privation de nourriture a aussi un sens spirituel. Pour les chrétiens, c'est une démarche de conversion, proposée pendant le Carême : on jeûne pour se rapprocher de Dieu. Explications de Sœur Patricia Beduchaud, de l'Institut des Sœurs de Saint François d'Assise.
Le Carême est un temps de préparation à la célébration de Pâques, fête centrale de la foi catholique. Comment vivre cette période de quarante jours ? Xavier Grillon, curé de la paroisse Sainte-Blandine à Lyon nous donne quelques clés pour vivre au mieux le Carême.
Le Carême 2024 commence le mercredi 14 février et s'achève le jeudi 28 mars. Cette année, pour vous accompagner jusqu'à la Semaine sainte et la fête de Pâques, RCF vous propose un parcours spirituel sur le thème : "Choisir la vie". 40 jours pour méditer ce verset de la Bible où Dieu dit : "Choisis donc la vie..." Comment comprendre cette injonction de Dieu ? Peut-on choisir d’être vivant alors que la vie est un don ? Il faut bien 40 jours pour méditer et tenter de comprendre ce verset du Livre du Deutéronome écrit entre le VIIIe et le VIIe siècle avant notre ère !
Qu'est-ce que mercredi des Cendres ? Pour les chrétiens, c'est une période particulièrement importante qui commence ce jour-là : le Carême. C'est une période de 40 jours qui mène à Pâques, fête de la résurrection du Christ. 40 jours, c'est un chiffre symbolique, riche de sens. C'est un temps de conversion, de pénitence et de prière, qui commence donc ce mercredi des Cendres. Mais que symbolisent ces cendres ? Réponses du Père Xavier Grillon, curé de la paroisse Sainte-Blandine à Lyon.
Aujourd’hui, dans le monde occidental, les chrétiens traitent les rites de pénitence de façon un peu désinvolte, observe le Père Michel Quesnel. Pourtant, avec les cendres ou le jeûne, il y a toute une symbolique très forte autour du Carême, qui nous vient du judaïsme.
Le Carême a débuté le mercredi des cendres et s’achèvera avec la fête de Pâques. Un temps liturgique qui permet aux chrétiens de se rapprocher du Christ. Un temps pour partager, pour jeûner, mais aussi pour prier. La prière, l’un des piliers de cette période si spéciale pour l’Église. On parle avec Sœur Patricia Béduchaud de l'Institut des Sœurs de Saint-François d'Assise.
Pendant les quarante jours que dure le Carême, les chrétiens, peut-être encore plus que d'habitude, sont invités à partager. Mais partager quoi ? De l'argent, du temps ? Et partager pour quoi ? Nicolas de Chézelles, directeur des parcours Alpha en France, nous montre que par le partage, c'est tout notre être qui se détourne de lui-même pour aller vers l'autre, cet autre différent, souffrant, dans lequel se reflète le visage du Christ.
Le jeûne, avec l'aumône et la prière, est l'un des trois piliers du Carême. En quoi cette expérience peut-elle aiguiser notre faim spirituelle ?
Petit à petit dans l'histoire de l'Église on a repris l'image du Carême comme un temps passé au désert. 40 jours avant Pâques comme Jésus dans l'évangile ou comme le peuple hébreu à sa sortie d'Égypte. Le désert c'est là où l'on découvre que Dieu nous donne tout...
La prière est l'un des piliers du Carême. Depuis le mont des Oliviers à Jérusalem - lieu de la prière par excellence puisque c'est là, nous dit l'évangile, où Jésus parlait à Dieu son père - Sœur Marie, religieuse bénédictine, nous apprend à prier.
Pratiqué à travers le monde pour ses vertus, le jeûne ne s'improvise pas. Les précisions de Sabah Rahmani, rédactrice en chef adjointe du magazine Kaizen.
Lors du deuxième dimanche de Carême on lit le passage de la Transfiguration. Un passage très célèbre des évangiles où apparaît transfiguré, "visage devint brillant comme le soleil". Le mot transfiguration signifie "métamorphose" : comment imaginer cette scène ? Qu’ont vraiment vu les disciples ?
Dans l'Évangile du troisième dimanche de Carême, on voit un Jésus fatigué par la marche et la chaleur s'asseoir au bord d'un puits. Arrive une femme de Samarie à une heure inhabituelle, où il fait trop chaud pour aller chercher de l'eau. La discussion qui s'en suit n'a rien d'ordinaire. Comme un quiproquo, le Christ et la Samaritaine mènent un dialogue à double sens sur la soif. Ce texte nous interpelle sur notre soif d'absolu.
En ce dimanche des Rameaux, qui inaugure la Semaine sainte, les chrétiens célèbrent l'entrée de Jésus à Jérusalem. Jésus se présente comme le Messie. Mais juché sur une ânesse, il entre dans la ville sainte en toute humilité. Pour commenter l'Évangile, Béatrice Soltner reçoit Mgr Michel Dubost.
En ce premier dimanche de Carême, on lit le récit où Jésus est tenté au désert par Satan. Mais qui est Satan ? Et pourquoi Dieu, qui vient de dire à Jésus "Tu es mon Fils bien aimé" le laisse partir et vivre une véritable épreuve ? Explications de James Woody, pasteur de l’Église protestante unie de France (ÉPUdF) à Montpellier.
C'est l'un des épisodes les plus poignants des évangiles. La résurrection de Lazare, dont il est question en ce cinquième dimanche de Carême, préfigure celle du Christ. Jean, l'évangéliste qui décrit la scène, raconte qu'à la vue du tombeau et de tous ceux qui pleuraient, Jésus, lui aussi, a fondu en larmes. Commentaires du Père Sébastien Antoni, prêtre de la congrégation des Augustins de l'Assomption.
C’est une manière de se préparer à Pâques. S’éloigner des écrans pendant le carême. Cette pratique est aujourd’hui tendance en particulier chez les jeunes. Dans une société hyper connectée, comment comprendre cette tendance ? Que recherchent ceux qui engagent cette démarche ? Quelles sont les vertus de ce jeûne du 21e siècle ? En quoi ce choix nous rend-il libre et peut-il nous rapprocher de Dieu ? Une émission Je pense donc j’agis présentée par Pauline de Torsiac et Melchior Gormand.