
A vrai dire... RCF - page 12
présentée par Alain Charlier, Béatrice Ducellier, Thierry Grenet, P. Vincent de Labarthe, Anne-Cécile Suzanne, Marc Tesniere, Lecointre Vianney
Edito du jour : toute l'actualité est sujette à réflexion, nos éditorialistes partagent la leur
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3 septembre 2024Que l'esprit des Jeux perdure
Après la trêve estivale qui fut joyeuse avec les Jeux olympiques, c'est la rentrée et nous sommes toujours en attente d'un Premier ministre.Droits image: ©Gerd Altmann de Pixabay
2 septembre 2024Comment accompagner nos enfants pour cette nouvelle rentrée ?
C'est la rentrée pour les enfants en ce lundi 2 septembre ! Quelle perspectives offrons-nous à nos enfants ? Quelle Espérance ? Béatrice Ducellier dans son édito nous rappelle que l'on peut compter sur le Christ pour nous donner une feuille de route pour ce début d'année...Droits image: ©Gerd Altmann de Pixabay
5 juillet 2024La civilisation de l'Amour
Pour cette dernière chronique de l’année avant les vacances d’été, permettez-moi de vous partager cette méditation de Maurice Zundel, prêtre et grand théologien suisse, que je trouve de circonstances :
« Il s'agit de vaincre la mort aujourd'hui même.
Le ciel n'est pas là-bas : il est ici ;
l'au-delà n'est pas derrière les nuages,
il est au-dedans.
L'au-delà est au-dedans,
comme le ciel est ici maintenant.
C'est aujourd'hui que la vie doit s'éterniser,
c'est aujourd'hui que nous sommes appelés
à vaincre la mort, à devenir source et origine,
à recueillir l'histoire, pour qu'elle fasse,
à travers nous, un nouveau départ.
Aujourd'hui, nous avons à donner
à toute réalité une dimension humaine
pour que le monde soit habitable,
digne de nous et digne de Dieu. »
Cette méditation peut faire penser aussi à la prière si lumineuse de Sainte Thérèse qui
commence ainsi : « La vie n’est qu’un instant, une heure passagère. Ma vie n’est qu’un seul jour
qui m’échappe et qui fuit. Tu le sais, ô mon Dieu, pour T’aimer sur la terre, je n’ai rien
qu’aujourd’hui. »
Chez l’un comme chez l’autre, nous pouvons entendre bien sûr une confiance en Dieu
mais aussi une espérance en l’homme, et en chacun peut-être pour que nous apportions notre
contribution au triomphe de la civilisation de l’Amour qu’appelait de ses vœux le saint pape
Paul VI, qui était l’ami de Maurice Zundel et qui fut baptisé le 30 septembre 1897, c’est-à-dire
le jour-même du rappel à Dieu de Sainte Thérèse !
Ecoutons-le aussi : « La sagesse de l’amour fraternel (…) en s’épanouissant en vertus et en
œuvres qui sont à juste titre qualifiées de chrétiennes, explosera avec une nouvelle fécondité,
dans un bonheur triomphant, dans une vie sociale régénératrice. Ce n’est pas la haine, ce n’est
pas la lutte, ce n’est pas l’avarice qui seront sa dialectique, mais l’amour, l’amour générateur
d’amour, l’amour de l’homme pour l’homme. (…)?La civilisation de l’amour l’emportera sur la
fièvre des luttes sociales implacables et donnera au monde la transfiguration de l’humanité
finalement chrétienne?. »
Sur ce, votez bien dimanche et bonnes vacances !Droits image: ©Gerd Altmann de Pixabay
21 juin 2024Un vote révélateur du divorce entre Paris et la Province
La carte de France des résultats des dernières élections européennes me fait furieusement penser à celle qui se trouve au début de chaque album d’Astérix. Elle est uniformément bleu marine et il faut chercher à la loupe les petites taches de couleur qui correspondent aux seuls départements, composés d’irréductibles qui résistent encore et toujours à l’envahisseur, pardon, qui n’ont pas placé le Rassemblement National en tête : il s’agit seulement de Paris et de la petite couronne.
Je me réjouis pour ma part qu’il y ait quelques réfractaires au discours du RN. Quel sens y
a-t-il en effet à vouloir renouveler la classe politique en votant pour un Bardella qui est la
figure même du député inexpérimenté et carriériste ? Pourquoi un vote nationaliste si c’est
pour donner sa voix au parti de l’étranger, le plus pro-Poutine d’entre tous ? Pourquoi pas un
vote protestataire mais pas si c’est pour jouer la politique du pire…
Il n’en reste pas moins que ce vote révèle la fracture entre Paris et le reste du pays et
probablement entre les élites, ou ceux qui se considèrent comme tels, et l’ensemble de la
population qui souffre de la déconstruction des repères de la société, du délitement des
services publics, comme l’Education nationale et l’accès aux soins, d’une course à la
compétitivité dans un jeu mondialisé qui ne bénéficiera qu’à une minorité.
J’ai envie de citer une petite anecdote qui illustre ce divorce entre Paris et la Province.
Cela se passe il y a quelques années à l’intérieur de l’Eglise, qui n’est donc pas épargnée, lors
d’une réunion de responsables diocésains à la Conférence des Evêques de France. Deux
représentants de petits diocèses ruraux évoquent entre eux leurs misères. Ils sont
interrompus par une tierce personne qui s’étonne car, à les entendre, elle croit comprendre
qu’il y a des églises dans leurs diocèses où il n’y a pas de messe le dimanche ! Cette personne,
qui représentait le diocèse de Paris, n’avait jamais réalisé qu’en Province certains prêtres
pouvaient avoir la charge de 10, 20, 30, voire 50 villages et donc autant d’églises. Cela n’a pas
empêché cette même personne d’accéder quelques temps plus tard à des responsabilités non
plus purement parisiennes mais nationales, malgré sa plus parfaite méconnaissance du
terrain.
Alors oui, qu’à l’occasion des prochaines législatives, nos bulletins de vote servent à faire
émerger des responsables vraiment crédibles, à l’écoute et soucieux du bien commun, en
préservant sur le long terme les équilibres sociaux, économiques et écologiques.Droits image: ©Gerd Altmann de Pixabay
20 juin 2024Que faisons-nous des leçons de l’histoire ?
Alors que la Normandie venait à peine de terminer de commémorer le Débarquement, les élections européennes sont venues rappelées combien la menace du fascisme n’est pas une histoire de passé, explique dans sa chronique le cofondateur du média normand Grand-Format.Droits image: ©Gerd Altmann de Pixabay
7 juin 2024L’écologie peut nous faire gagner en qualité de vie
Le climat s’emballe. Même si la météo de ces dernières semaines n’a en France rien eu d’estival, l’anomalie de la température terrestre a atteint pour la première fois + 1,63°C sur une année glissante, ce qui signifie que, si cela se confirme, les objectifs de l’accord de Paris, qui ne datent jamais que de 2016, seraient déjà dépassés.
Et, pendant ce temps, à l’occasion de ces élections européennes, beaucoup de candidats ne parlent que d’« écologie punitive ». Comme si la punition n’était pas plutôt de subir des températures invivables, parfois de plus de 45°C, comme au Tchad, au Mexique ou en Inde : des habitants de ces pays ont témoigné de leurs difficultés dans un récent reportage du journal La Croix.
Si nous voulons construire un monde meilleur, il faudra nécessairement qu’il soit plus écologique que celui d’aujourd’hui. Ce qui ne signifie pas qu’il sera plus désagréable à vivre, bien au contraire ! Ce n’est pas s’habiller plus mal que d’opter pour des vêtements durables plutôt que pour la fast fashion. Ce n’est pas renoncer à son confort que de mieux isoler les logements pour qu’ils soient plus économes en énergie. Ce n’est pas se priver du plaisir de bien manger que de limiter sa consommation de viande et de privilégier de bons produits locaux. Et les investissements à venir pour transformer nos sociétés et les adapter aux enjeux de la transition écologique et énergétique sont tels qu’il n’y a a priori aucun risque de décroissance !
Il faut cependant que les états d’esprit évoluent. Par exemple, moi qui vis à Paris en semaine, je m’étonne toujours qu’autant de gens y prennent leur voiture alors qu’elle n’est pas seulement polluante, bruyante, dangereuse et encombrante, mais aussi manifestement tout à fait inefficace pour se déplacer dans ce type de zone urbaine dense. Beaucoup d’automobilistes parisiens, ou d’autres grandes agglomérations, pourraient se résoudre à abandonner leur petit salon ambulant et adopter le vélo ou les transports en commun : ils y gagneraient en temps de trajet et même, objectivement, en qualité de vie.Droits image: ©Gerd Altmann de Pixabay
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