
A vrai dire... RCF - page 5
présentée par Alain Charlier, Béatrice Ducellier, Thierry Grenet, P. Vincent de Labarthe, Anne-Cécile Suzanne, Marc Tesniere, Lecointre Vianney
Edito du jour : toute l'actualité est sujette à réflexion, nos éditorialistes partagent la leur
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14 mai 2025Ma santé, c'est moi qui décide !
Le patient est devenu un acteur incontournable dans le processus de décision concerant son état de santé, mais sur le terrain, ce n'est pas si simple nous dit Thierry Grenet, notre éditorialiste santé.Droits image: © RCF Normandie
9 mai 2025L’euthanasie risque de fragiliser toute la société
Pendant qu’il en est encore temps, je souhaitais dénoncer ici l’entreprise macabre qui est à l’œuvre en ce moment dans une indifférence quasi-générale. La Commission des affaires sociales a travaillé ces derniers jours sur la « proposition de loi relative à l’aide à mourir » qui doit être débattue à l’assemblée nationale à partir de la semaine prochaine. Que l’on ne s’y trompe pas, il s’agit bien d’euthanasie, même si ses promoteurs hésitent à employer les termes exacts. Parmi les amendements adoptés (du moins pour le moment), il y a celui-ci : « Est réputée décédée de mort naturelle la personne dont la mort résulte d’une aide à mourir ». Comme si l’injection létale n’y était pour rien. C’est le règne de la contre-vérité.
En revanche, tous les amendements suivants ont été rejetés : pas d’exclusion des souffrances psychiques comme seul motif de recours à l’euthanasie ; pas d’exclusion des personnes atteintes d’une déficience intellectuelle ; pas de nécessaire prise en charge préalable par les soins palliatifs ; pas d’avis nécessaire d’un psychologue clinicien ou d’un psychiatre ; pas d’obligation de collégialité de la décision ; pas de clause de conscience pour les pharmaciens chargés de préparer le produit létal ; pas d’obligation de s’assurer que le demandeur ne fait l’objet d’aucune pression, qu’elle soit financière, sociale ou provenant de son entourage… Le délit d’incitation au suicide assisté ou à l’euthanasie est d’ailleurs rejeté, alors que le délit d’entrave serait maintenu, punissant d’amende ou de prison quiconque voudrait dissuader son prochain de vouloir mourir. Où est la protection des plus faibles ?
Le président de la MGEN, qui soutient la mort administrée, sait à quoi s’en tenir et a déclaré : « Le taux de suicide des personnes âgées en France montre que la demande est déjà là. » En voilà un qui se frotte les mains à l’avance des économies qu’il pourra réaliser ! Non seulement les critères retenus pour l'accès à l'euthanasie sont tout sauf stricts mais la stratégie assumée des militants de la mort, tel le professeur Jean-Louis Touraine, est de « mettre le pied dans la porte » et de « revenir tous les ans » pour les élargir.
C’est pourquoi cette porte doit rester fermée. Aucun rempart éthique ne tiendra face aux dérives. L’interdit de tuer, qui est fondateur de la société et de la confiance que les malades peuvent accorder aux soignants, doit être préservé. La mort ne peut pas être une option thérapeutique parmi d’autres. Cette soi-disant loi de liberté ou de dignité, en fait profondément violente et anti-sociale, préparerait l’exclusion physique des plus vulnérables. Soyons tous ensemble vigilants et espérons que nos députés reviendront à la raison.Droits image: ©Gerd Altmann de Pixabay
25 avril 2025Le message du pape François pour la fraternité
Ce lundi, nous étions encore dans la joie pascale quand l’annonce du décès du pape François nous a saisis. Les hommages venant de tout bord ont naturellement tout de suite afflué.
Et, dès lundi matin, des commentaires insistaient aussi sur ce qui relèveraient des paradoxes de notre défunt pape. Ainsi, François, progressiste à certains égards lorsqu’il met en avant l’écologie ou l’accueil des migrants, serait au contraire conservateur s’agissant des mœurs, de l’avortement, de l’euthanasie.
Mais ce qui apparaît pour beaucoup comme contradictoire me semble plutôt être le signe de la très grande cohérence de François qui s’est exprimée notamment dans ses encycliques. « Tout est lié » est l’une de ses expressions que je retiendrais.
Dans sa déclaration en tant que président de la Conférence des Evêques de France qu’il est encore pour peu de temps, Mgr Eric de Moulins-Beaufort a souligné l’opiniâtreté avec laquelle François a appelé l’humanité à croire en la fraternité.
Notre pape dénonçait ainsi dans Laudato Si’ une culture du déchet qui s’applique aussi aux personnes.
Dans Fratelli Tutti, il pointe encore une culture vide, obnubilée par des résultats immédiats et démunie de projet commun, au détriment notamment de l’environnement, au profit de certaines catégories d’hommes jugées dignes de vivre sans restriction, d’autres parties de l’humanité pouvant être sacrifiées, et il cite les enfants à naître, les personnes âgées, les migrants à qui on refuse de participer à la vie sociale.
On se demande bien en quoi l’écologie serait de gauche et la défense de la vie, c’est-à-dire l’écologie humaine, de droite. Ce sont les mêmes logiques individualistes et consuméristes qu’il faut, dans les deux cas, combattre (et le mot n’est à mon avis pas trop fort).
Le pape François appelait de ses vœux une société fondée sur le service des autres, ce qui devrait être l’objet de tout engagement en politique, vocation noble s’il en est, car pouvant devenir l’exercice suprême de la charité, disait-il.
Permettez-moi d’ajouter, car c’est malheureusement l’actualité de la proposition de loi actuellement en discussion à l’Assemblée Nationale, que l’instauration d’un soi-disant « droit à mourir » serait un nouveau manquement à la solidarité que l’on doit aux plus fragiles et à ce projet collectif basé sur la fraternité que, pourtant, j’en suis sûr, le plus grand nombre appellerait de ses vœux.Droits image: ©Gerd Altmann de Pixabay
15 avril 2025Se responsabiliser
Dans toute situation, « Prendre sa place, toute sa place, rien que sa place. » nous conseille le psychosociologue Jacques Salomé. Réflexions sur cette marche de funambule avec Pauline Trochu.Droits image: ©Gerd Altmann de Pixabay
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