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Le pontificat du pape François en 10 dates

Le pontificat du pape François en 10 dates

RCF, le 23 avril 2025 - Modifié le 23 avril 2025

Dès le soir de son élection, le 13 mars 2013, le pape François a montré qu'il ne serait pas un souverain pontife comme les autres. En plus de douze années à la tête de l'Église catholique, il a imposé son style à la fois simple et direct. Retour sur les dix dates marquantes de son pontificat.

En plus de douze ans, le pape François aura effectué plus de 40 voyages apostoliques en dehors d'Italie, lancé quatre synodes, publié quatre encycliques et sept exhortations apostoliques (Photo le 22/01/2023 ©Vatican Media)En plus de douze ans, le pape François aura effectué plus de 40 voyages apostoliques en dehors d'Italie, lancé quatre synodes, publié quatre encycliques et sept exhortations apostoliques (Photo le 22/01/2023 ©Vatican Media)

Dès son élection, au soir du mercredi 13 mars 2013, le pape François a su imprimer son style. Depuis la loggia de la basilique Saint-Pierre, il s’est incliné pour recevoir la bénédiction des fidèles. "Priez pour moi", a-t-il demandé avec humilité. Le premier pape argentin était aussi le premier à s’appeler François en hommage à saint François d’Assise, image de la pauvreté évangélique.

En plus de douze années de pontificat, François a imposé la simplicité de son style, son charisme. Il a bénéficié d'une grande popularité. Mais ses phrases chocs, ses ambitions de réforme au sein du Vatican et ses prises de position lui ont aussi valu des inimitiés. Retour sur un pontificat marqué par plus de quarante voyages apostoliques en dehors d’Italie, quatre synodes, quatre encycliques et sept exhortations apostoliques.

9 juillet 2013 : sur l’île de Lampedusa, François dénonce le sort des migrants

Quatre mois à peine après son élection, le pape François a fait son premier déplacement hors de Rome. Depuis l’île italienne de Lampedusa, il a dénoncé le sort des migrants et "la mondialisation de l’indifférence".

Ce voyage annonçait d’autres gestes forts et prises de position au sujet des migrants. Le père de Jorge Mario Bergoglio avait immigré en Argentine. Près de trois ans plus tard, en avril 2016, le souverain pontife s’est rendu sur l’île de Lesbos, dont il est revenu accompagné de douze migrants.

Dix ans après Lampedusa, c'était "pour réfléchir sérieusement au drame des migrants" que le pape François s'est rendu à Marseille, comme il l'a expliqué lui-même. Ses nombreuses prises de position très fermes au sujet des migrants, il faut les faut relier à la "culture du déchet" qu'il a souvent dénoncée. Dans son encyclique sur l'écologie Laudato Si', il écrit que cette "culture du déchet... affecte aussi bien les personnes exclues que les choses vite transformées en ordures".

 

29 juillet 2013 : "Qui suis-je pour juger ?", changement de ton sur l’homosexualité

Dans l’avion qui le ramenait de Rio de Janeiro, le pape François s’est exprimé sur l’homosexualité avec des mots nouveaux pour un pape. Ses propos ont rapidement fait le tour du monde. "Si une personne est gay et cherche le Seigneur avec bonne volonté, qui suis-je pour la juger ?" a-t-il répondu à un journaliste qui le questionnait sur un éventuel "lobby gay" au Vatican.

Des propos qui semblaient annoncer un changement sinon sur le fond du moins dans le ton, au Vatican. Quelques mois plus tard, le portrait du pape François faisait la couverture du numéro de décembre 2013 du magazine gay américain The Advocat

Dix ans après, en décembre 2023, il signait la déclaration "Fiducia supplicans" autorisant la bénédiction des couples de même sexe. Un texte qui ne change rien à la doctrine mais qui a suscité au sein de l'Église catholique une vague de protestations.

 

22 décembre 2014 : discours sur les quinze maladies de la Curie

Cette année-là, trois jours avant Noël, le discours du pape François a profondément marqué les observateurs du Vatican. S’adressant à la Curie - c’est-à-dire l’ensemble des responsables du Vatican, dicastères, secrétaires d’États, tribunaux et autres administrations - le chef de l’Église catholique a tenu des propos sévères à leur encontre. 

Il a listé les quinze "maladies curiales" qui guettent ses membres. La maladie de se sentir "immortel" ou à l’abri des critiques, "l’Alzheimer spirituel" ou le "déclin progressif des facultés spirituelles", mais aussi le bavardage, l’hypocrisie, l’indifférence envers les autres… Un discours à la teneur spirituelle mais aussi politique qui annonçait les réformes de la Curie.

 

24 mai 2015 : parution de l’encyclique Laudato Si’ sur l’écologie

C’est un texte historique qui a marqué bien au-delà de la sphère catholique. Laudato Si’, la deuxième encyclique du pape François, porte sur l'écologie. Le pape défend une vision systémique de la création, pour lui "tout est lié" : il faut entendre dans un même cri la "clameur de la terre" et la "clameur des pauvres".

Bien souvent dans son pontificat François a dénoncé la "culture du déchet". Après la parution de ce texte, nombreux sont les catholiques qui ont entamé une conversion écologique. En France le label Église verte a été lancé en 2020.

En octobre 2023, il publiait un autre texte sur l'écologie, l'exhortation apostolique "Laudate Deum". À quelques jours de la COP28 de Dubaï où il devait se rendre, c'est un texte très politique que publiait l'auteur de Laudato Si'. Un texte où il ne cachait pas sin inquiétude devant l'aveuglement des grandes puissances.

 

19 novembre 2017 : première Journée mondiale des pauvres

"Ah, combien j'aimerais une Église pauvre pour les pauvres !" avait déclaré le pape François quelques jours après son élection. Il expliquait ainsi pourquoi il avait choisi le nom de François, inspiré par l’exemple de pauvreté évangélique donné par saint François d’Assise.

En 2017, le pape lançait la première journée mondiale des pauvres, fixée au 33e dimanche du temps ordinaire. "Ce sera une journée qui aidera les communautés et chaque baptisé à réfléchir sur la manière dont la pauvreté est au cœur de l’Évangile."

 

20 août 2018 : une "Lettre au peuple de Dieu" sur les abus sexuels dans l’Église 

Dans sa "Lettre au peuple de Dieu", le pape François faisait le lien entre les abus sexuels, les abus de pouvoir et les abus de conscience. Quelques mois plus tard, en février 2019, il a convoqué au Vatican les présidents des conférences épiscopales pour un sommet consacré à la pédocriminalité dans l’Église. Un sommet inédit, qui, pour certains, n’a pas eu les résultats escomptés.

En France, trois ans plus tard, après avoir reconnu en 2021 la dimension systémique des abus et la responsabilité institutionnelle de l’Église, les évêques de France en visite à Rome, ont reçu le soutien du pape François. Celui-ci n’a pourtant toujours pas reçu les membres de la commission Sauvé, contrairement à ce qui était prévu.

Le motu proprio de juin 2019, "Vos estis lux mundi", oblige les prêtres et religieux à signaler des cas d'agressions sexuelles sur des mineurs ou des personnes fragiles au sein de l'Église catholique.

 

16 juillet 2021 : Motu proprio Traditionis custodes sur la messe en latin

C’est un texte qui a fait vivement fait réagir dans les milieux catholiques traditionalistes. Le motu Traditionis custodes réduit drastiquement la possibilité de célébrer la messe selon le rite d’avant le concile Vatican II. Une mesure qui a été ressentie comme une forme de "persécution" par les fidèles attachés à la forme extraordinaire du rite.

 

31 décembre 2022 : mort de Benoît XVI

La mort de Benoît XVI a marqué un tournant dans le pontificat de François. Pendant près de dix ans, le pape émérite logeait au Vatican. Pour certains observateurs, sa disparition laissait "le champ libre" à François pour gouverner l'Église.

 

Octobre 2024 : fin du synode sur l'avenir de l'Église

Le synode sur l’avenir de l’Église s’est achevé le 27 octobre 2024 au Vatican. Les rapports des groupes de travail sont attendus pour le mois de juin 2025. Une phase d’évaluation doit avoir lieu de mars 2025 à 2028. À cette date, doit avoir lieu une assemblée ecclésiale mondiale à Rome.

15 décembre 2024 : le pape François en Corse

C'était la première fois qu'un pape se rendait en Corse. Pour son 47e voyage apostolique, il a préféré assister à la journée de clôture du colloque sur la "Religiosité populaire en Méditerranée", plutôt que la cérémonie de réouverture de Notre-Dame de Paris. 

Le voyage en Corse du pape François fait suite à tous ceux qu'il a fait autour de la Méditerranée : Lampedusa, Lesbos, Rabat, Jérusalem, Tirana et Marseille. Au long de son pontificat il a développé une théologie de la Méditerranée, considérant que la "mare nostrum", carrefour de civilisations, est un laboratoire de fraternité. Et un appel à entendre la détresse des migrants comme à rencontrer l'autre.

 

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