“Il n’y aura pas de loi de financement initiale avant la fin de l’année”, affirme le député Charles de Courson
L'Assemblée nationale devrait adopter définitivement le budget de la Sécurité Sociale. La situation s’annonce plus compliquée en ce qui concerne le budget de l’Etat pour 2026. Charles de Courson, député Liot de la Marne, aborde la complexité de la crise budgétaire mêlée à celle provoquée par la dermatose nodulaire dans le secteur agricole.
Charles de Courson ® Mélanie Niemiec"Il n’y aura pas de loi de financement initiale avant la fin de l’année", affirme Charles de Courson. Puisqu’il est "difficile de dégager une majorité", le député s’attend à ce qu’une "loi spéciale soit votée" pour assurer les moyens indispensables au fonctionnement du pays. La situation serait donc semblable à celle de la fin de l’année 2024.
Le budget de l'État
Concernant la loi de financement de la Sécurité Sociale, bien que des compromis aient été trouvés, Charles de Courson soulève des inquiétudes quant à l'augmentation du déficit, qui passerait à "23 ou 24 milliards d'euros, contre 17,5 milliards initialement prévus". Selon lui, "les compromis coûtent cher" et pèsent lourdement sur les finances publiques françaises. L’adoption du budget de la Sécurité Sociale, loin d’être une victoire éclatante, est plutôt "étonnante" selon Charles de Courson.
Dermatose nodulaire et Mercosur
La crise agricole provoquée par l'épizootie de dermatose nodulaire est également au centre des préoccupations. Charles de Courson appelle à une stratégie de "vaccination dans un rayon très large autour des foyers de contamination". C’est d’ailleurs ce que demandaient jusqu’ici trois des principaux syndicats agricoles. La situation actuelle ne fait qu'aggraver la colère des agriculteurs qui depuis de nombreuses années, manifestent leur lassitude. L’accord Mercosur est un point sensible. Ce traité de libre-échange entre l'Union Européenne et le Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay et Bolivie) est en négociation depuis plus de 20 ans. Il vise à supprimer plus de 90% des droits de douane réciproques, favorisant les exportations européennes en échange d'ouvertures pour les produits sud-américains tels que la viande, le sucre et le soja. Charles de Courson met en garde contre cet accord qui, selon lui, "pourrait nuire à l'agriculture française en l'absence de clauses de sauvegarde efficaces".


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