Budget 2026 : les associations inquiètes des premières mesures
Le budget 2026 vient d’arriver à l’Assemblée nationale. Comme en 2025, le gouvernement cherche à faire des économies pour résorber le déficit des finances publiques. Les associations sont très inquiètes. Elles dénoncent une saignée sans précédent.
Gilles Epale, le président du mouvement associatif en Auvergne-Rhône-Alpes. © Gilles Epalle.Les députés s’emparent du dossier de la fin d’année 2025 : le budget 2026. Comme l’année dernière, le gouvernement doit faire des économies pour redresser les comptes publics du pays. Pour cela, de nombreuses coupes budgétaires sont prévues. Le mouvement associatif est très inquiet des premières ébauches. Invité ce matin sur les radios RCF en Auvergne, Gilles Epale, le président du mouvement associatif d’Auvergne-Rhône-Alpes, dénonce « un coup de rabot ». Les associations se sont mobilisées le 11 octobre dernier pour alerter sur leur situation. Un coup d’épée dans l’eau. Elles estiment que le Premier ministre, Sébastien Lecornu, ne les a pas entendues.
Concernant les coupes, tous les secteurs sont concernés. Le sport, la culture, le tourisme, le social, partout les aides de l’État devraient baisser. Une situation intenable pour les associations aux finances exsangues. « La seule réponse que nous donnent les préfets, c’est d’aller chercher du mécénat privé », explique Gilles Epale. Selon le président, les associations expriment « une colère profonde, une colère qui vient de loin ». Depuis plusieurs années, l’État et les collectivités territoriales réduisent de plus en plus les aides au monde associatif.
Des milliers d’emplois supprimés
Les parlementaires ont jusqu’au 31 décembre 2025 pour valider le budget et les mesures. Mais la première copie ne bouge pas, Gilles Epale prédit déjà une véritable saignée sociale. « Le mouvement associatif a réalisé une grande enquête. Le résultat est clair : 90 000 emplois seront supprimés, il s’agit du plus grand plan social de France. » Le président tempère, estimant que ce nombre ne serait pas atteint du jour au lendemain, mais dans les « 6 à 12 mois ».
Concernant la recherche d’économies, Gilles Epale estime qu’il ne s’agit pas de ça, mais bien « d’une privation. On prive les gens de ressources, de droits, ce n’est pas du confort ». Selon lui, « on touche à l’essentiel ». Le meilleur exemple : la distribution alimentaire. Sur ce créneau, il estime que « nous nous substituons à l’État en assurant cette mission de service public auprès des plus démunis ». Si les baisses sont maintenues, « c’est comme si l’État se coupait un bras », conclut le président du mouvement associatif d’Auvergne-Rhône-Alpes. D’ailleurs, il n’exclut pas d’autres mobilisations si jamais les discussions en restent là.


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