Des chroniqueurs d'horizons variés nous livrent leur regard sur l'actualité chaque matin à 7h20, dans la matinale.
- Le lundi : Stéphane Vernay, directeur de la rédaction de Ouest-France à Paris, et Arnaud Benedetti, rédacteur en chef de La revue politique et parlementaire ;
- Le mardi : Corinne Bitaud, agronome et théologienne protestante, et Marie-Hélène Lafage, consultante en transition écologique auprès des collectivités territoriales ;
- Le mercredi : Clotilde Brossollet, éditrice, et Pierre Durieux, essayiste ;
- Le jeudi : Antoine-Marie Izoard, directeur de la rédaction de Famille chrétienne ; Aymeric Christensen, directeur de la rédaction de La Vie ;
- Le vendredi : Blanche Streb, essayiste, chroniqueuse, docteur en pharmacie, auteure de "Grâce à l’émerveillement" (éd. Salvator, 2023), "Éclats de vie" (éd. Emmanuel, 2019) et "Bébés sur mesure - Le monde des meilleurs" (éd. Artège, 2018), et Elisabeth Walbaum, Déléguée à la vie spirituelle à la Fédération de l'Entraide Protestante.
Excusez-moi de parler de ma paroisse, celle de Tréguier dans les Côtes-d’Armor, mais il s’y est produit hier (comme tous les ans au mois de mai depuis plus de quatre siècles) un événement qui mérite aujourd’hui que l’on en parle parce que la vigueur de cette fête populaire, brassant tous les milieux et tous les âges, signifie quelque chose en 2023...
"Ma compétition est entièrement tendue vers les médailles", racontait il y a quelques jours une sportive de haut niveau, réalisant que le tout de sa vie ne pouvait trouver sens et goût dans cette pression. Mais ce n’est pas de sport dont il s’agit seulement, mais bien de l’ensemble de notre vie, où nous sommes bien souvent en compétition et, secrètement ou pas, espérant la gloire des victorieux. Est-ce de cela dont parle Jésus dans cette longue prière que nous écoutons à la liturgie eucharistique durant ces jours ? Et spécialement ce dimanche (Jean 17, 1b-11a) où il est beaucoup question de "gloire" ?
En ce lendemain de l’Ascension, j’avais envie de revenir sur cette parole dans l’évangile d’aujourd’hui : "Votre joie, personne ne vous l’enlèvera." Comme souvent, Jésus a le chic pour nous renvoyer la tête à l’envers avec ses punchlines ! Comme exemple, il donne celui de la femme qui accouche et qui, quand l’enfant est né, ne se souvient plus de sa souffrance, tout heureuse qu’un être humain soit venu au monde. 2000 ans plus tard cette parole continue à faire écho dans le cœur de beaucoup de mères. Même si on n’oublie pas, surtout si ça se passe mal, oui il y a bien sûr, une joie qui perdure. Au-delà de cet exemple-là, je crois que nous savons tous qu’il y une joie profonde, durable, que rien n’enlève. Pas même l’épreuve. Et cette joie, nous l’avons tous déjà entrevu dans notre vie.
De nouvelles études scientifiques confirment l’impact dramatique de l’agriculture intensive sur la disparition des oiseaux des champs. Une véritable bombe à retardement pour nos sociétés…
C'est un petit anniversaire, à défaut d’être joyeux. Un an. Un an tout juste, un an tout rond qu’Élisabeth Borne est entrée à Matignon. C’était le 16 mai 2022, et la première ministre célèbre l’évènement, hier et aujourd’hui, en recevant les représentants des principaux syndicats du pays pour parler de retraites, de salaires et de travail. Je ne suis pas sûr que l’ambiance soit à la fête, avec flonflons et cotillons, d’autant que le mandat d’Élisabeth Borne n'est pas assuré.
Il est logique que dans le conflit qui déchire le Soudan depuis le 15 avril, l’attention médiatique se focalise sur Khartoum la capitale. Car c’est bien une lutte pour le pouvoir central qui se déroule dans le pays entre deux camps incarnés par deux hommes. Le chef de l’armée, le général al-Burhan d’un côté, et Mohamed Hamdan Dogolo, connu sous le nom de Hemeti de l’autre, chef des Forces de soutien rapide, une unité paramilitaire qui dispose d’un impressionnant effectif de 100.000 hommes...
Trois motifs d’espérance pour commencer la semaine, histoire de se donner un peu de jus et de joie ! Trois motifs qui correspondent aux trois échelons d’engagement que sont les échelons personnel, collectif et politique. Les trois s’intégrant dans une logique d’écologie intégrale.
Chers amis, j’étais il y a quelques jours à Rome pour des rencontres entre autres avec des membres des dicastères du Saint-Siège, à la suite spécialement de la dernière assemblée générale de la Corref. De belles rencontres avec des femmes et des hommes engagés et généreux. Une fois de plus il était surtout question des abus et des agressions sexuelles. "Encore", diront certains, comme si la vie religieuse en France n’était plus capable de penser et de faire autre chose. Comme si elle ne pouvait plus signifier un visage heureux de vivre avec et pour et les femmes et les hommes de ce temps, dans la suite des conseils évangéliques.
Voilà qu’en ces belles journées de printemps, chaque jour porte son lot de scandales et de révélations : sœurs bénédictines de Montmartre, sœurs de Bethléem, et d’autres, nous annonce-t-on, restent à venir... Nul n’était naïf et nous savons bien que le fait de voir un immeuble s’effondrer n’est rien comparé au nombre de victimes qu’il faudra retirer ensuite des décombres. Le rapport de la Ciase correspondait à ce séisme. Depuis lors, nous n’en finissons pas de compter les morts. Heureusement qu’il y a de temps en temps une annonce qui tombe des cieux comme une promesse de jours heureux.
God save the King ! L’engouement pour le couronnement de Charles III a en effet dépassé les seules frontières du Royaume-Uni. Dans l’Hexagone, près de 9 millions de Français se sont calés devant leur téléviseur, semblant oublier que leurs ancêtres avaient guillotiné leur roi...
Ce week-end se tient au mont Saint-Michel, dans ce lieu si mythique de notre histoire et de notre patrimoine, les Journées Nationales pour les chefs et cheftaines des scouts d’Europe et les 13 et 14 mai celles des SUF, scouts unitaires de France. Et je vois dans cette magnifique énergie qui anime ces mouvements, dans cette jeunesse engagée, un bienheureux signe des temps.
Le 27 mars dernier, après que des manifestations hostiles se soient déroulées pendant des semaines dans le pays, Benjamin Netanyahou avait annoncé une pause dans l’examen du projet de réforme de la justice présenté par son gouvernement au début de l’année. Mais cette pause se termine. Car dimanche dernier, la session d’été de la Knesset, le Parlement israélien, s’est ouverte.
Alors que nos Églises se déchiraient, prétendant inconciliables leurs traditions, les croisés faisaient édifier sur les hauteurs du lieu où, sous le roi David, l’arche d’alliance séjourna, et où, peut être Jésus rompit le temps de la peur pour les disciples d’Emmaüs, une église dédiée à la mémoire de cette rencontre. Les lignes épurées pourraient nous tromper : l'intérieur est peint selon les codes et les règles de l’art byzantins. Alors que la rivalité était à son paroxysme depuis le schisme entre les deux Rome, sur ce petit bout de Terre sainte, Orient et Occident se laissent réunir par le désir d’annoncer la résurrection du Christ, Messie d’Israël.
Vous le savez, nous avons commémoré il y a peu le 10e anniversaire du drame du Rana Plaza au Bangladesh, qui fit 1135 morts et plus de 2000 blessés, dont une majorité d’ouvrières du textile. Elles étaient employées par des sous-traitants de marques très connues. L’effondrement de cet immeuble a provoqué un choc planétaire, mettant sous les projecteurs les conditions de travail déplorables de ces forcenées du textile et de la fast fashion.
Le 22 avril dernier était célébrait la journée de la Terre par l'ONU. Cette date coïncide avec la publication d'un nouveau rapport du service européen Copernicus qui montre, via les données satellites, comment le changement climatique a frappé l'Europe en 2022. L’occasion pour la revue Sans transition !, qui reçoit le climatologue de renom Jean Jouzel le 9 mai, pour une rencontre en ligne, de revenir sur cet enjeu majeur !
Ce qui est arrivé à l’écrivain Frédéric Beigbeder il y a trois jours est un nouvel exemple de la montée de l’intolérance dans notre société, où des minorités veulent réduire au silence ceux qui les contredisent.
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !