
Rats d'Opéra RCF - page 8
Une émission de RCF Jerico Moselle présentée par Jean-Pierre Vidit
Cette émission est proposée par Jean-Pierre Vidit, Président du Cercle lyrique de Metz. Avec lui, vous ferez des voyages au travers de l’art lyrique qui va de l’opéra à l’opérette jusqu'à la comédie musicale.
Les grands évènements de la vie lyrique locale, les grandes œuvres et celles moins connues et les grands interprètes serviront de canevas à ses itinéraires musicaux. Un mot d’ordre: du plaisir, beaucoup de musique et quelques commentaires.
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30 octobre 2022Trésors viennois
Il est vrai que Rats d’Opéra ne s’est pas beaucoup consacré à l’opérette viennoise !
L’écrivain autrichien Adam Müller-Guttenbrunn considérait cette forme lyrique comme un « batard de l’art, celui des tâcherons qu’une cocotte parisienne devait avoir inspiré ». Laissons à cet apôtre du bon goût la responsabilité de cette phrase qui rejoint finalement l’ostracisme dont Offenbach fût, en France, victime. Le musicien pâtit d’être considéré comme un compositeur de petite musique. Si Offenbach est cité ici ; c’est que précisément son influence a été grande en Autriche où il menait une carrière parallèle à celle de Paris. C’est à Vienne qu’il produira son premier opéra : les Fées du Rhin et nombre de ses opéra-bouffes connus – Offenbach n’utiliser pas le terme d’opérette pour définir ses œuvres – furent de grands succès portés par Marie Geistinger. Le précurseur à Vienne est Franz von Suppé qui va avec Johann Strauss fils de livrer une bataille sévère pour emporter les suffrages du public friand de cette musique viennoise et son pendant l’opérette viennoise. Cette dernière n’est-elle pas finalement la forme que prit, à cette époque, l’art lyrique dans la filiation du Singspiel dont Mozart fût un éminent eprésentant…. A suivre….Droits image: Rats d'Opéra
23 octobre 2022Une Inde rêvée: Lakmé de Léo Delibes
Léo Delibes, qui est surtout très connu pour ses musiques de ballets
qui comme « Coppélia » on fait le tour du monde ainsi que pour des
mélodies qui lui ont permises de passer pour un fin compositeur. Il
n’a pas vraiment connu de succès à l’opéra avant Lakmé. Le courant
artistique en France semble être, à l’époque, à un tournant. Le souvenir de la récente défaite de 1870 conduit à vouloir un renouveau des compositions « nationales ». Cette impulsion est aussi une réaction à l’influence grandissante qu’exercent les œuvres de Richard Wagner y compris sur des musiciens français. Delibes, avec Lakmé, va s’appuyer sur une histoire assez classique et, finalement, assez convenue et va l’habiller habilement en utilisant la mode de l’exotisme mis en vogue par Félicien David en 1851 et surtout par
Bizet avec Carmen qui va défrayer la chronique et conduire à l’échec que l’on sait qui finira par « tuer » son compositeur. La fin de Lakmé, on le devine, n’est pas plus réjouissanteDroits image: Rats d'Opéra
16 octobre 2022Bariténor : Michaël Spyres 2
Pour comprendre la démarche de Michaêl Spyres, il faut, semble-t-il se reporter à son précédent disque Espoir, paru chez Opéra Rara en 2017.
C'est au moment où la carrière de ce chanteur est en train de se développer et rencontrer une audience attentive à la qualité de ses prestations vocales. Dans ce disque Michaël Spyres confesse toute son admiration pour le ténor Gilbert Louis Duprez auquel un autre ténor américain, John Osborn, avait lui-même rendu hommage. Il est intéressant, sur un air composé par Gaetano Donizetti peu avant sa mort, « Seul sur la terre », de se livrer au jeu cruel mais amical de la comparaison. Dans le livret de son disque suivant, Bariténor, Michael Spyres se livre doctement à une description de l’évolution de la voix.
A l’époque baroque dit-il la distinction entre les deux tessitures –
ténor et baryton - n’était pas patente. Il faudra attendre le 19 ème siècle pour que ces classifications entrent en place : avec d’un côté le ténor et de l’autre le baryton. Michaêl Spyres montre alors que sa voix peut, elle, jouer sur les deux registres et il en donne de nombreux exemples au cours de cet album de feu.Droits image: Rats d'Opéra
9 octobre 2022Baryténor : Michael Spyres 1
Le chanteur Michaël Spyres est devenu, au fil des années, une figure
importante et, parfois, incontournable des scènes internationales. Il y
obtient des succès impressionnants… et mérités. Cet artiste vient de
sortir, en 2021, un disque « Baryténor » dont la particularité est de
mettre en valeur le fait qu’il est capable de chanter dans les deux
tessitures : baryton et ténor. Il emploie le terme de «bariténor» pour définir sa voix, laquelle allie aigus insolents et solidité du registre grave. Dans certains morceaux, vous pourrez découvrir la manière dont ce chanteur interprète l’air pour utiliser à plein l’amplitude impressionnante de sa voix. Un document exceptionnel, enregistré par Michaël Spyres, vous permettra d’entendre ces différentes tessitures chantées spécialement auquel s’ajoute celle de contre-ténor. On appréciera aussi son impeccable diction tant en français qu’en italien dans divers extraits où il est en compagnie de Lawrence Brownlee qui, avec lui, sont deux exemples de chanteurs rossiniens qui défendent le répertoire du «Cygne de Pesaro ».Droits image: Rats d'Opéra
2 octobre 2022Butterfly 02
Toujours en compagnie de Danielle Pister, nous poursuivons l’exploration de
l’œuvre de Giacomo Puccini - Madame Butterfly - à l’affiche de l’Opéra Théâtre de Metz en ce début de saison 22/23.
Au milieu de l’acte 2, nous avons laissé l’héroïne, qui est maintenant la mère d’un enfant né de l’union avec l’officier américain Pinkerton, confronté à l’absence de celui qu’elle considère comme son mari. Alors que tout son entourage ne croit pas au retour de l’officier, la confiance inébranlable de Mme Butterfly la pousse à penser l’inverse. C’est le célébrissime « Un bel di vedremo » que nous entendrons à plusieurs reprises, par divers interprètes, lors de la fin cette émission pour se livrer au jeu délicat des comparaisons. Il est difficile d’imaginer – mais c’est souvent le sort des grandes œuvres – que l’œuvre fût mal accueillie lors de la première. Ce fût pourtant le cas, désagrément qui conduit Puccini à des modifications qui, heureusement, n’entamèrent pas l’incroyable densité psychologique de l’œuvre qui fait la force de ce drame qui se termine par la mort de l’héroïne.Droits image: Rats d'Opéra
25 septembre 2022Un drame japonais : Butterfly première partie
En compagnie de Danielle Pister, du Cercle Lyrique de Metz, nous découvrons
les différentes étapes du drame de Puccini Madame Butterfly. Il faut préciser,
comme on peut le voir dans de nombreuses scènes de l’opéra, que Puccini
pousse la précision jusqu’à étudier les instruments et la musique japonaises. Il
veut, ainsi, donner une couleur que les instruments « locaux » viendront
appuyer. Ils ont aussi pour but de dépeindre avec une grande économie de
moyens le climat dramatique de cette œuvre où une jeune fille qui, pour
sauver ce qui reste de sa famille, va convoler en un mariage « arrangé » avec
un officier de la marine américaine. Il y a donc un décalage entre ces deux
conceptions de l’univers Décidée à s’investir pleinement dans sa nouvelle vie,
Cio-Cio-San va renier sa religion pour adopter celle de son « mari » entrainant
une réaction tragique et sans appel de son oncle bonze qui la renie devant
toute sa famille. Peu après Pinkerton, disparaît quand bien même la jeune
épousée se refuse à accepter cette évidence que le Consul, Sharpless, ne cesse de lui répéter.Droits image: Rats d'Opéra
18 septembre 2022Retour à Pesaro
Le Festival Rossini qui se tient depuis les années 60 dans la ville natale du
compositeur accueillait sous une chaleur saharienne – malgré la proximité de la
mer Adriatique – tous les passionnés de la musique de celui qu’on appelle « le
Cygne de Pesaro ». Signalons que Juan Diego Florez, habitué du Festival, en
devient le Directeur artistique. Cela nous donne l’occasion d’écouter les airs
populaires italiens que le ténor – qui vit à Pesaro – a enregistré pour rendre
hommage à cette ville typiquement italienne. Nous redécouvrirons le Voyage à
Reims qui sert de trame et de réservoir à succès pour le Comte Ory que Rossini écrivit en 1828 à Paris où il avait « émigré ». Cette fresque médiévale nous donne l’occasion de voir comment le rire et la face peuvent être traités avec élégance par Rossini. L’autre spectacle auquel nous consacrerons des extraits est la version écrite par Rossini du drame de Shakespeare pour voir les différences entre cette version et celle composée peu après par Verdi.Nous pourrons alors entendre l’un des aires les plus connus de cette partition : la chanson du saule « Canzone del salice » qui est l’acmé du rôle de DesdémoneDroits image: Rats d'Opéra
11 septembre 2022Survolons la saison 22/23 : deuxième temps.
Déjà les fêtes de Noël et l’Opéra de Lorraine vous propose de retrouver la patte et la verve comiques de Rossini pour un Barbier de Séville mis en scène par Marianne Clément. Qui résiste au Largo al factotum que chante Figaro ? Ou à una vocce poco fa ? Le rôle de Rosina nous conduit à C écilia Bartoli qui fera un passage avec John Osborn et Lea Desandre pour la Clémence de Titus. Opéra que Mozart composa en 15 jours en même temps que la Flute enchantée c’est- à-dire peu avant sa mort. Le baroque sera à l’honneur à l’Opéra Théâtre de Metz avec l’œuvre de Haydn Il mondo della luna. Et puisque nous parlons de la lune, le Voyage dans la lune de Jacques Offenbach sera sur la scène du même théâtre pour que nous apprécions le délicieux ballet des flocons de neige. Belle saison 22/23Droits image: Rats d'Opéra
4 septembre 2022Survolons la saison 22/23 : premier temps
L’été caniculaire n’empêche pas Rats d’Opéra d’entamer sa 7 ème saison.
Et avant de découvrir les temps forts de la saison 22/23 de faire un bref rappel sur les Chorégies d’Orange qui ont permis d’apprécier un ouvrage rare La Gioconda créée à Paris le 8 avril 1876 à partir d’une pièce de Victor Hugo Angelo, tyran de Padoue. La superbe mise en scène de Jean-Louis Grinda a permis à cet opéra italien d’Amilcare Ponchielli de pencher vers le grand opéra à la française et de se réjouir de la Danse des Heures – aux accents offenbachiens- et de son très beau Préludio en guise d’ouverture. Mme Butterfly ouvrira la saison à l’Opéra Théâtre de L’Eurométropole. L’Opéra National de Lorraine proposera une œuvre contemporaine de Silvan Eldar dont vous découvrirez une interview. Une Histoire d’opéras, voyage musical du baroque à la radicalité du XXIème siècle ouvrira la saison à l’Opéra National du Rhin. L’opéra de Reims vous proposera aussi un classique : Traviata.Droits image: Rats d'Opéra
28 août 2022Best of 2022 - Renata, la voix d’ange seconde partie
Face aux cabales suscitées par la rivalité entre les deux cantatrices, Renata
Tebaldi fait le choix de s’éloigner et d’orienter sa carrière vers l’étranger :
Lisbonne, Londres, Paris et en Janvier 1955 se produit dans Othello à New
York.
Elle va y chanter régulièrement jusque 1973 et clôturera sa carrière en
reprenant le rôle de Desdémone dans Othello qui sera son dernier rôle. Elle
s’impose - comme le raconte Danielle Pister qui évoque cette deuxième partie
de la carrière de Renata Tebaldi – sur la scène du Met qui lui attribue le titre de « Miss Sold out » tellement son succès est grand. En 1963, elle traverse une crise vocale qui va l’obliger à repenser sa technique et l’amènera à restreindre ses aigües et ses graves. Si elle aborde tous les grands rôles du répertoire – La Bohème, Madame Butterfly, Liu dans Turandot, La forza del destino de Verdi – elle ne se limite pas au Métropolitan Opéra et se produit au Covent Garden de Londres, au Staatspoer de Vienne et chante dans les plus grandes maisons lyriques y compris en URSS en 1975-1976. Elle quitte la scène en 1976, publie ses mémoires et se retire à Saint Marin où elle décède le 19 Décembre 2004.
Elle sera enterrée auprès de sa mère et fait jouer pour ses obsèques le Libera
me de Verdi qu’elle avait chanté à ses tous débuts.Droits image: Rats d'Opéra
21 août 2022Best of 2022 - Renata, la voix d’ange première partie
Renata Tebaldi aurait eu 100 ans le 1 er Février 2022. Elle a occupé une place de choix de 1944 à 1971 sur les grandes scènes italiennes et internationales et laisse derrière elle une collection discographique du répertoire lyrique des années 1850 au début de XXème siècle.
C’est Danielle Pister qui, au moyen de ces enregistrements disponibles, va évoquer la première partie de la carrière de Renata Tebaldi. Élevée principalement par sa mère suite à la séparation de ses parents, sa mère lui fait étudier le piano très jeune et elle fait partie de la chorale paroissiale où la qualité de sa voix est remarquée.
Elle se produit dès 1944 dans les petites salles lyriques de la péninsule et grâce à son travail et à la discipline qu’elle s’impose chante avec les plus grands chefs dont Toscanini au moment de la réouverture de la Scala en 1946. S’en suivent alors des prises de rôles jusqu’en 1953 et dès 1950, faisant partie de la troupe de la Scala, elle fait partie des artistes invités à se produire aux USA. C’est à l’occasion d’une tournée en Amérique latine - à Sào Paulo et Rio de Janeiro - qu’elle participe à un concert à l’affiche duquel figure Maria Callas.
que se situe dans cette confrontation l’origine de la rivalité entre les deux « prime donne » qui allait occuper les pages des magazines à sensations car en fait deux conceptions artistiques. Un critique italien affirme en comparant les deux artistes : « En un mot Tébaldi a plus de talent et Callas, plus de génie…(à suivre)Droits image: Rats d'Opéra
14 août 2022Best of 2022 - Toscanini : le lyrique flamboyant
En compagnie de J.P.Pister, Vice-Président du Cercle Lyrique de Metz, nous
continuons l’évocation de la longue carrière d’Arturo Toscanini.
Parmi les nombreuses activités du maestro, il participera à la création de l’Orchestre de la Palestine constitué de nombreux musiciens qui fuyaient le nazisme. Après cette « ouverture » sous l’aile protectrice de Toscanini, cet orchestre connaîtra une carrière prestigieuse sous les baguettes, entre autres, de D.Barenboïm et de Z.Métha. La carrière de Toscanini, aux alentours de 1937, s’oriente vers le symphonique puisqu’aux États-Unis, il crée avec la NBC - dont les studios se trouvent à New York- de nombreux programmes symphoniques et, en version de concert, des œuvres lyriques avec ce que compte de mieux au niveau des interprètes. L’attachement de Toscanini à Verdi lui permettra finalement de réaliser la fusion entre le domaine lyrique et symphonique avec les œuvres religieuses de G.Verdi (Requiem) ou des commandes de circonstance comme L’Hymne des nations. De 1937 jusque son dernier concert d’Avril 1954, Toscanini va enregistrer pour NBC des concerts diffusés dans tous les États-Unis en alternant des œuvres symphoniques et opératiques parmi lesquelles l’une des œuvres préférées de Toscanini : Aïda et son célèbre chœur des hébreux.Droits image: Rats d'Opéra
7 août 2022Best of 2022 - Toscanini : du symphonique au lyrique
Toscanini (1867-1957) , le premier « Maestrissimo »
Nous proposons une série de quelques grandes figures de chefs d’orchestre polyvalents – pour les grands concerts symphoniques et dans la fosse pour les représentations d’opéra.
Nous commençons cette série par deux émissions consacrées à l’immense chef italien, Arturo Toscanini (1867–1957).
Dans un premier temps, nous couvrirons la carrière d’un exceptionnel musicien dont le répertoire symphonique était particulièrement étendu mais qui fut, d’abord, très lié à l’opéra de son temps. Directeur musical de la Scala de Milan, dans les premières années du XXe siècle, puis au cours des années 1920, il fut d’abord un intime de Verdi, décédé en 1901. Il dirigea les grandes productions du Metropolitan Opera de 1909 à 1915. Créateur, en 1892, du Paillasse de Leoncavallo, il fut très proche de Puccini dont il dirigea les premières mondiales de La Bohème, en 1896, de la Fille du Far-West en 1910, de Turandot en 1926. Son refus du régime mussolinien l’éloigna peu à peu de l’Italie. Il fut le premier chef d’orchestre étranger à diriger Wagner à Bayreuth, au tout début des années 30 mais l’imminence de l’arrivée d’Hitler au pouvoir mit fin à cette aventure. On le retrouve ensuite dans les premières années glorieuses du Festival de Salzbourg, où il dirige des productions inoubliables de La Flûte enchantée, de Fidelio, des Maîtres-chanteurs de Nuremberg. Mais cette période ne pouvait que prendre fin avec les rumeurs, de plus en plus persistantes, relatives à l’annexion de l’Autriche par l’Allemagne nazie, ce qui fut effectif en mars 1938. Ayant alors dépassé la soixantaine et s’étant, dans les mêmes années, couvert de gloire comme chef symphonique à la tête de l’Orchestre Philharmonique de New York, Toscanini envisagea de prendre sa retraite et ne dirigea dorénavant d’opéra qu’en version scénique.Droits image: Rats d'Opéra
10 juillet 2022Best of 2022 - Christa Ludwig : chanter pour survivre.
La cantatrice qui nous a quitté le 24 Avril 2021 a suscité de nombreux
témoignages de sympathie et d’admiration par le respect dû à son art et à son
public.
C’est Danielle Pister qui retrace sa carrière qui commencée sous les meilleurs auspices – un père ténor et directeur de l’opéra d’Aix la Chapelle et une mère mezzo-soprano – s’arrête avec la Seconde guerre mondiale. Pour survivre – son père a appartenu au parti nazi, elle chante pour distraire les troupes américaines. Sa rencontre avec Karl Böhm lui permet de débuter à Francfort en 1946 dans la Chauve-Souris de J.Strauss avant d’intégrer la troupe de l’opéra de Vienne dont elle devient l’une des principales artistes. Elle élargit son répertoire et très rapidement enregistre Norma de Bellini aux côtés de Maria Callas qui l’introduit à l’art du bel canto. Elle n’abandonne pas pour autant Mozart et apporte une contribution importante à la musique religieuse avec O.Klemper et enregistre avec L.Maazel, en français, le rôle de Carmen.Droits image: Rats d'Opéra
3 juillet 2022Pene Pati, la voix des îles
La planète médiatique bruisse toujours à l’arrivée d’un nouveau venu sur la scène internationale surtout si cet inconnu arrive de l’autre bout du monde : le îles Samoan, dans le Pacifique pour être tout à fait précis. C’était le cas de
Pene Pati, ténor, qui, lors d’un engagement à San Francisco, rencontre le Chef des Musiciens du Louvre – Marc Minkowski – qui s’y trouvait pour une représentation de Don Giovanni. Il l’invite pour tenir le rôle périlleux vocalement de Percy dans Anna Bolléna de Gaétano Donizetti. Du Grand Théâtre de Bordeaux à l’Opéra-Comique de Paris, il n’y a qu’un pas et un emploi : celui de Roméo qui devient son rôle fétiche. Nous retracerons la construction de la carrière de ce ténor doué où planent les ombres de deux maîtres de renom : Luciano Pavarotti auquel on le compare souvent – on le verra dans l’émission - - mais aussi la grande Kiri Te Kanawa qui fût son mentor. Il ne faut pas oublier que les Iles Samoan appartenaient à la Nouvelle Zélande jusqu’en 1962. La célèbre canbtatrice dût probablement déployer beaucoup de fermeté et vivre beaucoup de tensions pour canaliser la force et l’énergie de celui qui ne put, dans son lycée, pratiquer le rugby qu’à la condition expresse de faire partie de la chorale : de fait sa première rencontre avec la musique, le chant…Un bel essai transformé apparemment sur un autre terrain!Droits image: Rats d'Opéra
26 juin 2022Fagioli : l'art de Porpora
Musicien né à Naples en 1686 et mort dans cette même ville en 1768, Nicola
Porpora occupe une place à part dont la renommée était aussi grande pour la
qualité de ses compositions musicales que pour ses talents de pédagogue.
Il eût des élèves prestigieux dont Joseph Haydn et fût le professeur et le menteur de l’un des plus célèbres castrats Farinelli pour lequel il écrivit de nombreuses partitions. C’était un maître incontesté du chant italien de la période baroque et de la tradition napolitaine où c’est la virtuosité de la voix qui est mise en valeur. Franco Fagioli lui rend hommage au travers d’un disque paru chez Naïve en 2013 où le contreténor recconnaît l’impact de la musique de Porpora, « maître de chant par excellence » écrit l’artiste. « En chantant les œuvres qu’il a composées, j’ai l’impression de me trouver dans sa salle de classe, de percevoir la façon généreuse qu’il avait d’enseigner et je m’efforce de m’approprier tout ce que je peux tirer de ses pages musicales, d’établir pour ainsi dire ce contact et enfin "APPRENDRE". Nous parcourons le choix des airs de Porpora interprétés par F.Fagioli accompagné par l’Academia Montis Regalis sous la baguette d’Alessandro de Marchi.Droits image: Rats d'Opéra
19 juin 2022Orféo et le mythe de l'opéra
Dans l’émission proposée, nous allons nous intéresser à un personnage très connu dans le domaine lyrique :
Orphée qui, à partir du mythe, traverse toute l’histoire de l’opéra depuis sa création dans la région de Mantoue en I’Italie aux alentours de 1600 jusque dans les accords de la belle époque sous la plume de Jacques Offenbach dont l’Orphée aux Enfers fut le premier d’une longue série de succès. Pour étayer ce propos, nous nous référerons au disque de Philippe Jaroussky paru en 2017 chez Erato qui retrace « la storia di Orféo » c’est-à-dire l’histoire d’Orphée . Le contreténor est accompagné de la soprano Emoké Barath et les deux chanteurs sont sous la direction de Diego Fasolis et l’orchestre I Barichisti. Le disque de Philippe Jaroussky retrace la manière dont trois compositeurs baroque de l’Italie du Seciento c’est-à-dire du 16 ème siècle : Claudio Monteverdi 1567-1643, Luigi Rossi 1597-1653 et Antonio Sartorio 1630- 1680 ont pus’emparer, à des époques, sensiblement et artistiquement différentes, du mythe d’Orphée à l’époque Baroque. Quel est alors l’intérêt de raconter plusieurs fois la même histoire du mythe d’Orphée ? Philippe Jaroussky nous répond que chaque opéra n’est pas tout à fait identique. Chacun développe à sa manière et plus ou moins une partie de cette histoire. Sartorio et Rossi évoquent, eux, le bonheur de jeunes amoureux. Chez Monterverdi, au contraire, le musicien se concentre sur la quête d’Eurydice aux enfers par Orphée avec pour point culminant un air unique dans l’histoire de l’opéra que le contre ténor va chanter pour la première fois en voix de contre ténor : Possente spirto.Droits image: Rats d'Opéra
12 juin 2022Tosca ou la guerre des passions
En guise d’ouverture, la Tosca de Puccini débute par quelques notes – cinq
accords violents – jouées « tutta forza » c’est-à-dire en pleine force. En quelque secondes, ils brossent le tableau et le décor de ce qui est presque une tragédie entre trois personnages qu’à la fois tout sépare et tout unit. L’action se passe à Rome en Juin 1800 au moment de l’invasion napoléonienne à l’issue de laquelle les troupes françaises ont instauré en 1798 une « république romaine » que Ferdinand 1 er des Deux Sicile combat aidé par le sombre Baron Scarpia, Chef de la police, chargé de débusquer et traquer les opposants. Tosca et son amant, le peintre Mario Caravadossi, vont être pris dans un chantage immonde – ils sont soupçonnés d’être du côté des opposants pour les avoir aidés – dont la face cachée est la passion violente que le Baron éprouve à l’égard de la cantatrice Flora Tosca. Le perfide policier se servira, à la fois, de sa jalousie maladive à l’égard de sa rivale supposée et de son désir de sauver son amant d’un destin qui le conduira au peloton d’exécution. Cédant faussement aux avances de Scarpia , la cantatrice lui extorque un laisser passer et un simulacre de fusillade. La fin tragique de la mort de Mario Caravadossi entraîne le suicide de Flora Tosca qui se jette du Château Saint Ange dans les eaux sombres du Tibre alors que retentissent les cinq terribles accords signant la fin du drame.Droits image: Rats d'Opéra
5 juin 2022Mireille, un opéra provençal, seconde partie,
Mireille qui vient d’entendre au début du 4 ème acte le chant du petit berger, prend conscience qu’elle a perdu sa joie de vivre et prend la mesure de la détresse dans laquelle elle s’enfonce peu à peu.
On comprend que peu à peu la jeune femme s’éloigne de ce monde dans lequel elle était totalement à l’aise et heureuse.Durant les fêtes des moissons, Ramon, le père de Mireille comprend le drame qu’il a provoqué qui ruine ses espoirs d’une vieillesse heureuse. La sœur de Vincent prévient Mireille de la blessure de Vincent et la jeune fille décide de partir pour les Saintes Maries de la mer pour tenter de conjurer le malheur. Pour parvenir aux Saintes Maries de la Mer, Mireille doit traverser le désert de la Crau mais souffre de la chaleur torride. Mais courageuse, elle se reprend et poursuit sa route vers le lieu de pèlerinage à l’extrême limite de ses forces. Arrivée au Saintes Maries de la Mer, on entend le chœur des pèlerins qui chantent un hymne d’action de grâce. Les deux jeunes gens – Mireille et Vincent – se retrouvent, se jettent dans les bras mais la jeune femme s’évanouit à nouveau et va expirer dans les bras de Vincent tandis que, comme dans le Faust du même compositeur, une voix céleste clôt l’opéra.Droits image: Rats d'Opéra
29 mai 2022Mireille, un opéra provençal première partie.
L’ouverture de Mireille de Charles Gounod précipite tout de suite le spectateur
ou l’auditeur dans l’univers et la beauté des paysages de la Provence où se
déroule l’action.
Le livret de Michel Carré est tiré du poème de Fréderic Mistral « Mirèio », poème épique, écrit en provençal qui donne indirectement à l’opéra un aspect de promotion de la culture de cette région. L’œuvre sera créée le 19 mars 1864 au Théâtre Lyrique. Gounod avaity été séduit par le poème de Mistral et, pour se pénétrer de l’atmosphère ambiante, s’installa en Provence à Saint Rémy de Provence. Il fit venir, dans l’hôtel où il avait élu domicile, un piano et composa sa partition en trois mois. Le succès de l’œuvre fût relatif en partie en raison de la mort de l’héroïne à la fin de l’opéra.
En 1864 l’œuvre fût réduite de 5 à 3 actes sur la suggestion de Léon Carvalho…dont la femme fut la créatrice du rôle-titre. Mireille fille unique du propriétaire de la magnanerie où s’ouvre l’opéra déclare qu’elle épousera celui qu’elle aime fut-il pauvre te timide. En fait, ses compagnes comprennent qu’elle parle de Vincent le pauvre vannier qui, peu après, lui avouera son amour. Mais le père de Mireille, Ramon, a d’autres projets pour sa fille et veut la marier à Ourrias un riche bouvier. Confronté à Vincent, Ourrias le frappe d’un coup de trident et le laisse pour mort…..Ourrias, pris de remords, près du gué de Trinquenaille, estenglouti par les flots.Droits image: Rats d'Opéra
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