Une émission avec le Cercle lyrique de Metz

Rats d'Opéra - page 4

Émission présentée par Jean-Pierre Vidit

Cette émission est proposée par Jean-Pierre VIDIT, Président du Cercle lyrique de Metz. Avec lui, vous ferez des voyages au travers de l’art lyrique qui va de l’opéra à l’opérette jusqu'à la comédie musicale. Les grands évènements de la vie lyrique locale, les grandes œuvres et celles moins connues et les grands interprètes serviront de canevas à ses itinéraires musicaux. Un mot d’ordre: du plaisir, beaucoup de musique et quelques commentaires.

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Episodes

  • Une émission avec le Cercle lyrique de Metz

    Più grande della vita : La gioconda

    7 mai 2023
    En compagnie d’Andreas Rey du Cercle Lyrique de Metz nous allons faire connaissance d’une œuvre d’Amilcare Ponchielli « La Gioconda » qui est rarement à l’affiche – du moins en France- des maisons d’opéra. C’est un opéra à grand spectacle qui convient aux scènes larges et profondes comme ce fût le cas en 2021 dans leThéâtre antique d’Orange dans la superbe mise en scène de Jean-Louis Grinda qui alliait tradition et modernité par des projections vidéos qui nous projetaient sur la lagune de Venise ou dans le palais des doges. Ponchielli est un compositeur italien né en 1834 qui s’est déployé un peu dans l’ombre de Verdi à la fois en raison de ses sources de livrets -Victor Hugo - et du librettiste : Arigo Boito. L’œuvre de Victor Hugo – Angelo, tyran de Padoue – qui sert de base au livret, est beaucoup plus longue. Boito utilisera surtout l’acte 1 de l’opéra pour, non pas raconter l’histoire des personnages, mais les faire vivre et agir le drame devant les spectateurs. Ce dernier peut alors comprendre comprenne les affrontements et les liens qui se tissent entre les différents personnages : Barnaba, Bardoero, Enzo, Laura et la Gioconda. Boito donnera à la Gioconda une structure qui se rapproche malgré tout du grand opéra à la française dans la mesure où il y a, au milieu de l’œuvre un ballet - la danse des heures – qui deviendra certainement la partie la plus connue donc la plus célèbre de la partition. Mais des grands airs comme « Cielo e mar » figurent aussi au répertoire des récitals de nombreux artistes lyriques.
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    La petite dernière : Pauline Viardot 2

    23 avril 2023
    Nous poursuivons notre rencontre avec Pauline Garcia - devenue entre temps Viardot- puisqu’elle épouse Louis Viardot, critique musical et Directeur du théâtre des Italiens, de 20 ans son aîné. Nous aborderons la seconde partie de sa carrière. La première ayant démarré à la suite du terrible accident survenu à 28 ans à la suite d’une chute de cheval qui causa la mort de sa sœur : la célébrissime Maria Malibran. C’est donc tout naturellement en direction du répertoire italien qu’elle se tourne en partie à cause des liens amicaux qui lient, depuis des années, la famille de Pauline au compositeur G.Rossini. dont Manuel Garcia, le père de Pauline, célèbre ténor créa le rôle de Figaro du Barbier de Séville. Mais la cantatrice qui vole de succès en triomphe ne s’enferme pas dans un répertoire qu’elle maîtrise et qui lui apporte gloire et argent. Elle va aussi défendre ce que l’on appelle le Grand Opéra à la française dont G.Meyerbeer a été le leader. Elle chantera Halévy (La juive) et nouera une étroite collaboration avec Berlioz ( Le troyens) . Ce dernier lui présentera Saint-Saêns qui, à cette époque, est un illustre inconnu de 24 ans assistant du maître. On comprend qu’elle va s’intéresser aux jeunes compositeurs en prêtant son nom célèbre à leurs créations. C’est ainsi qu’elle sera la première interprète de Dalila de l’opéra de Saint Saëns. (Samson et Dalila). Il ne faut pas oublier sa collaboration avec un auteur majeur de cette époque : Gounod qui composa pour elle Sapho. Au final une carrière de tout premier plan qui ne se contenta point de seulement chanter mais également d’influer sur le panorama musical de son époque.
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    Une passion moins connue : Saint Jean de J.S.Bach

    16 avril 2023
    J.P.Pister nous invite à une promenade dans les œuvres religieuses de
    la période des fêtes de Pâques : les Passions. Après avoir étudié la
    plus connue – celle de Saint Mathieu composée en 1717 - nous
    envisagerons pour cette émission celle de Saint Jean qui a été
    achevée en 1724 et fût exécutée le Vendredi Saint de la même
    année. Les deux passions de Bach sont alors séparées d’un peu moins
    d’une dizaine d’année. Si elle est moins populaire que celle de Saint
    Mathieu c’est qu’on lui reprochait une certaine monotonie et une
    structure très linéaire. Il faut attendre la période après 1945 et,
    surtout, dès 1950 pour qu’elle soit récupérée par les « baroqueux » -
    Harnoncourt, Gardiner, Herreweghe - qui prennent la succession des
    pionniers d’avant-guerre tels que Gustav Ramin qui a longtemps
    dirigé l’ensemble Saint Thomas de Leipzig. Si beaucoup de chefs
    célèbres se sont attaqués à la Saint Mathieu – Karajan, Solti,
    Furtwangler et Klemperer – peu ont pris le risque de la Passion selon
    Saint Jean sauf Klemperer mais dans un projet qui n’a finalement pas
    abouti. Dans les années 1720, Jean-Sébastien Bach pratique la foi
    luthérienne stricte et reprendra la tradition du Choral luthérien.
    Chacune des deux parties commence par un choral alors que les Arias
    sont des moments de recueillement et de prière. Si la passion selon
    Saint Jean s’inscrit dans la tradition luthérienne, plus traditionnelle,
    Bach se lancera ensuite dans des compositions plus ouvertement au
    culte catholique romain.
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    La petite dernière : Pauline Viardot 1

    2 avril 2023
    Dans cette première émission, nous nous intéresserons à la première partie de la carrière de Pauline Garcia qui deviendra peu après Pauline Viardot. De fait, la jeune fille nait dans un famille de chanteurs dont le père -Manuel Garcia -occupe une place importante sur la scène lyrique internationale. Nous ferons d’ailleurs un bref rappel du chant de Manuel Garcia grâce au disque de Javier Camaréna, le ténor mexicain, qui avait, dans son album « Contrabandista »,( Podcast 1944 et 1945) rendu un hommage appuyé à cette superbe voix. Le hasard des déplacements artistiques
    fait que la jeune Pauline fera ses débuts sur scène à New York où son père s’était rendu pour s’y produire et initier les américains à un répertoire qu’il connaissait peu : l’opéra italien. Elle entame
    effectivement une carrière lyrique – alors qu’initialement elle se destinait au piano – puisque sa sœur la célèbre Maria Malibran, fille ainée du couple, décède à 28 ans des suites d’uen chute de cheval. La première partie de la carrière de la jeune Pauline est un modèle de prudence et d’intelligence puisqu’elle commence de chanter un compositeur qui est un ami dde la famille de longue date : Giaocchino Rossini. Son père, ami du compositeur avait créé le rôle du Comte Almaviva à Rome dans les conditions que l’on sait. Ce répertoire buffa lui permet également de s’essayer aux œuvres seria du « Cygne de Pésaro ». Cette partie peut-être considérée comme une trajectoire de jeunesse et de formation avant que la cantatrice ne devienne une figure marquante du monde artistico-lyrique de la fin du 19ème siècle.
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    S. Devieihle : exotisme et voix

    26 mars 2023
    Sabine Devieilhe est actuellement une figure majeure de la scène lyrique nationale et ses apparitions sur scène sont toujours des évènements.
    Comme, récemment, pour la reprise d’un de ses rôles fétiches : Lakmé, l’opéra de Léo Delibes. Qui, d’après la cantatrice « a su composer les plus belles pages de la musique pour soprano colorature. ». Lakmé, Madame Chrysanthème ou Carmen surfent sur l’ailleurs et s’organisent autour de cette vague de l’orientalisme qui va devenir à la mode au 19 ème siècle. Le disque s’intéresse alors au rapport de la voix et de l’orientalisme en faisant un parallèle entre le dépaysement qui se produit lorsque nous abordons les rivages d’un pays étranger et l’effet étrange que produit sur nous les aspects irréels de la voix de colorature. Cela nous invite à jeter un regard sur la voix de soprano colorature qui par sa vélocité – dans les vocalises- et sa très grande amplitude – elle est capable de monter très haut dans les aigüs – deux paramètres qui donnent à la voix de soprano-colorature comme le rappelle Alain Perroux, le Directeur de l’Opéra du Rhin , une dimension surhumaine et sur- féminine. Elle va dans l’opéra du 19 ème siècle être associé aux figues étrangères par excellence et envoutantes par nature.
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    Berganza, l’ibérique 2

    19 mars 2023
    Danielle Pister reprend le cours de la carrière de la cantatrice espagnole Teresa Berganza qui va au début de sa carrière internationale va reprendre des œuvres oubliées du répertoire puisqu’en 1975, elle donne La serva padrona de Pergolèse. Mais le véritable envol de sa carrière se situe au Festival d’Aix en 1957aveccle Cosi fan tutte de Mozart aux côtés d’artistes confirmés. Elle deviendra une interprète des rôles mozartiens : Chérubin, Zerline. Outre la qualité du chant, elle s’appuie sur un jeu scénique qui lui permet non pas seulement de chanter mais d’incarner les personnages. Elle est donc bien une contemporaine de ce que l’on a appelé « la révolution Callas ». Elle a également contribué à une autre révolution : celle du retour des tessitures originales confiées dans les années soixante au sopranos alors que ces rôles avaient été conçus pour des mezzo-sopranos. Elle aborde donc avec beaucoup de succès les rôles rossiniens – Le Barbier certes – mais va contribuer à la redécouverte d’œuvres oubliées ou peu jouées comme La Cenerentola. A la fin de sa carrière - à 44 ans très exactement- elle aborde Carmen dont elle fait une femme libre et non plus seulement volage. Elle a aussi interprété des œuvres plus légères comme La Périchole de J.Offenbach. La carrière de Teresa Berganza est donc fondée sur une éthique personnelle et artistique : ne jamais se trahir, ne jamais tromper le public.
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    Berganza l’ibérique 1

    12 mars 2023
    Teresa Berganza, disparue en 2022, a occupé une place importante dans le monde lyrique. Sa carrière plus spécifiquement locale et espagnole a, soudain, dépassé ce cercle forcément restreint en interprétant le rôle de Zerline dans le film de Joseph Losey Don Juan sorti en 1979. Sa notoriété dépasse alors les frontières exiguës de l’Espagne, sa patrie d’origine.
    Danielle Pister retrace ici sa carrière et le premier volet de cette émission sera consacré à son « hispanité » et à son tempérament ibérique qui, bien évidemment, s’est répercuté sur sa carrière. C’est d’ailleurs par le biais de la « zarzuela », ce répertoire typiquement espagnol, qu’elle commence de s’imposer sur la scène nationale comme d’autres de ses collègues : Alfredo Krauss, Placido Domingo, José Carreras… Ce type lyrique mêle chant et dialogue – un peu comme dans l’opéra-comique français – exige, en plus, de ses interprètes un talent de comédien pour pouvoir rendre vivants les dialogues. De nombreux extraits de zarzuelas viendront illustrer l’émission qui, ajoutés l’un à l’autre, sont autant de portraits , plus ou moins caricaturaux, de la société espagnole dans laquelle vivent les spectateurs. Au début du XXème siècle, des ouvrages brefs mêlant chants, danses et musiques symphoniques vont devenir des succès internationaux avec des compositeurs importants comme – entre autres – Manuel de Falla dont elle va chanter les œuvres.
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    Le Sacre du printemps et les ballets russes.

    5 mars 2023
    Jean-Pierre.Pister nous fait découvrir l’influence musicale de P.I.Tchaïkovski comme véritable inventeur du grand ballet symphonique : Le Lac descygnes, La Belle au Bois dormant et, enfin, Casse-Noisette sont desballets qui s’inspirent de contes – surtout ceux d’E.T.A Hoffmann - ou
    légendes et constituent la base du répertoire tant au Marinski, au
    Bolchoï que dans de nombreuses capitales dont Paris. Le Sacre du
    printemps d’Igor Stravinski constitue l’entrée dans le XXème siècle
    musical et cette œuvre représente l’expression par excellence de la
    modernité par une orchestration qui tranche avec l’art d’orchestrer
    traditionnel. Si le premier mentor de Stravinski a été Rimski-
    Korsakov, la rencontre avec Diaghilev – le fondateur de la troupe de
    Ballets russes en 1907 qui introduisit à Paris le chef d’œuvre de
    Moussorski Boris Godounov. Dans la foulée, il va imposer une
    véritable révolution chorégraphique avec des danseurs de légendes
    comme Nijinski, Fokine…C’est dans ce contexte que naît le projet du
    Sacre du Printemps, grand rituel païen, au cours duquel de vieux
    sages sacrifient au dieu du Printemps une jeune vierge. Outre
    l’audace de la chorégraphie imaginée par Nijinski et celle de la
    partition de cette œuvre courte -35 minutes – aux sonorités inouïes
    au sens propre du terme ! - donnèrent le 29 mai 1913 dans le tout
    nouveau Théâtre des Champs Élysées à Paris un immense chahut qui
    n’oblitera pas le succès interplanétaire de cette œuvre.
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    Figaro ? Si ! : Florian Sempey

    5 mars 2023
    Il est toujours émouvant de voir arriver dans les bacs des disquaires un premier disque surtout lorsqu’il s’agit d’un chanteur – baryton de surcroît- comme Florian Sempey. Après un apprentissage « en province » à Libourne puis à Bordeaux a été distingué comme révélation aux Victoires de la Musique en 2013. Il s’est alors révélé sur les scènes nationales puis internationales en défendant un rôle fétiche : celui de Figaro dans le Barbier de Séville. Mais, surtout, Florian Sempey entretient une relation quasi filiale avec le compositeur Giaocchino Rossini dont le butse – qui figure sur le disque – trônait sur le piano de sa grand-mère. >Il en est devenu l’un des interprètes de référence. L’intérêt de ce disque est aussi de sortir des sentiers battus et de nous offrir les interprétations des « petites » œuvres du début de la carrière de Rossini – des farces ou des vaudevilles - comme La scala di seta, L’occasionne fa il ladro et La cambiale di matrimonio. Ces œuvres « de jeunesse » avaient été conçues pour le Teatro San Moïse. Elles étaient un peu tombées dans l’oubli mais furent remises au goût du jour par le Festival Rossini de Pesaro. Le titre de l’album en forme de boutade montre, à l’évidence, le plaisir que l’interprète – malgré les difficultés de l’écriture rossinienne - prend comme d’autre d’ailleurs - et l’on pense à Juan Diego Florez – plaisir à travailler ces difficulté pour offrir ce que ce disque permet : un grand moment de bonheur au service d’une musique et d’un compositeur qui, pour parodier une publicité célèbre « le vaut bien » !
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    Figaro ? Si ! : Florian Sempey

    5 mars 2023
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    Offenbach décroche la lune 03

    26 février 2023
    Nous abordons dans cette dernière émission l’acte 3 et 4 de l’opéra-féérie de Jacques Offenbach représenté pour la première fois au Théâtre des Variétés le 26 Décembre 1875 c’est-à-dire il y a 148 ans ! Il faut bien insister sur l’aspect féérique - comme le titre l’indique - que prend alors la direction de l’intrigue. Arrivés sains et saufs sur la Lune, les voyageurs de la terre vont devoir faire connaissance avec les habitants de la Lune : les sélénites. Les terriens découvrent qu’ils ne connaissent pas l’amour : les femmes y sont des objets d’art. Ce qui donnera lieu à une suite de ballets - appelée Ballet des Chimères – qui traduisent les différentes intrigues qui se nouent entre les personnages qui découvrent les vertus de la pomme, métaphore du fruit défendu, et de sa conséquence : l’amour. C’est pour reprendre une expression offenbachienne « une immense bacchanale » qui ne sera interrompue que par un brusque mais soudain changement de température. La magie fait avancer l’intrigue et donne lieu à un intermède dansé : le Ballet des flocons de neige qui stoppe la fête joyeuse et dionysiaque provoquée par la consommation des pommes. Ce brusque refroidissement symbolise aussi la colère du roi Cosmos qui condamne les contrevenants à être enfermés, pour cinq ans, dans le cratère d’un volcan éteint. Mais, comme sa fille et sa femme font partie des prisonniers, le roi Cosmos va être obligé de composer.Il est sauvé de cette compromission par le réveil du volcan qui permettra aux terriens de retourner vers la planète bleue.
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    Offenbach décroche la lune 02

    19 février 2023
    A partir de 1858 et le grand succès d’Orphée aux enfers, Jacques Offenbach connait une période une dizaine prodigieuse où la suprématie du compositeur s’impose à la fois par ses productions mais aussi par les innombrables salles parisiennes qui programment ses œuvres. Jalousies et rivalités émaillent ce parcours dont la Société des compositeurs et auteurs dramatiques devient le lieu de terribles affrontements et, finalement, de querelles de boutiquier où chacun défend son territoire. En 1868, la nouvelle production – La Périchole – ne recueille pas le même succès que les autres œuvres.
    La faute en est aux relents sexistes et colonialistes mais est du probablement aussi à une modification de l’humour alors que l’ambiance générale – à l’aube de la guerre de 1870 – n’est plus à l’insouciance et à l’esprit conquérant. Jacques Offenbach va donc devoir modifier son plan de coimposition.
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    Offenbach décroche la lune 01

    12 février 2023
    A partir de 1858 et le grand succès d’Orphée aux enfers, Jacques Offenbach connait une période une dizaine prodigieuse où la suprématie du compositeur s’impose à la fois par ses productions mais aussi par les innombrables salles parisiennes qui programment ses œuvres.
    Jalousies et rivalités émaillent ce parcours dont la Société des compositeurs et auteurs dramatiques devient le lieu de terribles affrontements et, finalement, de querelles de boutiquier où chacun défend son territoire. En 1868, la nouvelle production – La Périchole – ne recueille pas le même succès que les autres œuvres . La faute en est aux relents sexistes et colonialistes mais est du probablement aussi à une modification de l’humour alors que l’ambiance générale – à l’aube de la guerre de 1870 – n’est plus à l’insouciance et à l’esprit conquérant. Jacques Offenbach va donc devoir modifier son plan de coimposition.
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    Maryline Gilgemann a le sourire.

    5 février 2023
    C’est toujours un évènement joyeux – d’où le sourire ! - pour un
    artiste lyrique de venir présenter un disque auquel il a contribué.
    C’est le cas de la soprano messine Maryline Gilgemann que les
    Membres du Cercle Lyrique de Metz ainsi que les habitués de
    l’Arsenal connaissent lorsqu’elle s’y produit, notamment, avec
    l’orchestre de l’Harmonie municipale dirigé par A.Tutin. L’occasion a
    été donnée à la chanteuse de participer à un enregistrement du Pays
    du Sourire de Frantz Lehar- dans le personnage de la Princesse Mi -
    sous la baguette de Bernhard Stopp qui dirige l’orchestre d’Harmonie
    d’Ormesheim. Entourée de Elizabeth Wiles, de Jevgenij Taruntsov et
    de Patrick Schnur, Maryline Gilgemann nous fait pénétrer dans les
    coulisses d’un studio d’enregistrement pour nous faire découvrir
    toutes les étapes de la production d’un disque : ici une œuvre
    emblématique du répertoire de l’opérette viennoise. Elle y explique
    effectivement la grande différence qui existe entre le fait de chanter
    sur scène et de se retrouver dans les conditions d’un studio
    d’enregistrement face à un micro alors que l’ingénieur du son se
    trouve lui à l’extérieur de la salle d’enregistrement. Mais comme le
    disait Pablo Casals «  le plus grand respect qu’un artiste puisse payer
    à la musique est de lui donner vie ». Puisse ce disque avoir une
    longue vie.
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    La Bartoli : la souffle et la voix

    29 janvier 2023
    Cécilia Bartoli – qui vient de faire étape pour un concert à la Philharmonie de Luxembourg – et donne, avec les Musiciens du Prince-Monaco, la Clémence de Titus qui réunissait outre Cécilia Bartoli, Lea Dessandre, mezzo-soprano et John Osborn, ténor.
    Un plateau absolument exceptionnel. C’est l’occasion de revenir sur la carrière de la mezzo-soprano italienne en privilégiant la place que cette interprète a donné au répertoire des castrats au 17 ème et 18 ème siècle. L’émission est aussi l’occasion de découvrir un document de France Musique où la cantatrice, dans un patchwork d’interviews, parle à la fois de son parcours et se son rapports à la voix dont elle précise qu’elle est absolument liée au souffle et à sa gestion. Il n’est d’ailleurs pour s’en convaincre que de le vérifier lorsque l’artiste est en scène et laisse transparaître le travail de sa cage thoracique. On comprend alors la mécanique subtile de la mécanique du souffle qui permet ces vocalises extraordinaires et périlleuses qu’elle semble faire avce facilité comme on peut le remarquer dans les des airs qui agrémentent cette émission. Il est extrait de Griselda, opéra de Vivaldi, pour l’Aria « Agitata du due venti ».
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    La Croisette en fête

    22 janvier 2023
    L’actualité discographique nous invite à faire un focus sur un disque enregistré pendant la pandémie du Covid en 2020 et sorti dans les bacs des disquaires il y a peu de jour. Il s’agit de Croisette sous la baguette de Benjamin Lévy qui est consacré à l’opérette des années 1920 à 1935 qui fût, au plan de la composition et de l’interprétation d’une richesse incroyable. Benjamin Lévy applique à la lettre les principes qu’il édicte : à savoir que s’il est entouré de chanteurs d’une grande qualité vocale, il les a probablement choisi pour leurs capacité d’interprétation où il est nécessaire d’aller flirter avec le domaine du music-hall. Auditivement parlant – l’on peut dire – on sent le plaisir que les interprètes ont pris – avec une mention spéciale à Laurent Naouri, baryton-basse et Patricia Petitbon, soprano – à interprété des airs que l’on croyait fixés dans une version définitive : on pense ici à « Sous les palétuviers » chanson immortalisée par Pauline Carton que l’on pourra retrouver in situ sur YouTube. Cette musique est à la lisière des compositeurs du XIXème siècle et
    commence de sentir l’influence du jazz et du swing. Avec toujours cette exception française : l’élégance. Un grand plaisir joyeux.
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    Vivat Rossini, vivat Fagioli

    8 janvier 2023
    Rossini est à l’affiche de l’Opéra de Lorraine pour le Barbier de Séville qui fait partie des œuvres les plus jouées au monde. Récemment, un grand bruit médiatique s’est produit autour du Festival baroque de Bayreuth dirigé par Max Émanuel Cencic. Cela nous a permis d’entendre des concerts absolument superbes de Joyce Di Donato pour des airs d’Haendel, de Max Émanuel Cenci pour des airs d’opéra de Porpora et enfin de Franco Fagioli, contre- ténor , que nous avons pu entendre – toujours à l’Opéra de Lorraine – pour un Sémiramide du Cygne de Pésaro. Accompagné de George Pétrou et du Chœur grec Amonia Atenéa, Franco Fagioli s’attaque au répertoire de Rossini. Contrairement à une idée répandue, FrancoFagioli n’a pas été « instruit » à la musique baroque puisqu’il est issu de l’Instituto Superior de arte du Teatro Colonb de Buenos-Aires. Il a été formé à l’école italienne – donc du Bel canto- puisque le modèle en Argentine était celui de la Scala de Milan. Avec ce disque consacré à Rossini, Franco Fagioli retourne à ses premières amours mais comme le dit Bernard Neuhoff dans la préface du disque de F.Fagioli« avec un tout autre bagage que la plupart de ses collègues contre ténors qui ont été formés à la musique sacré ».
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    La fête écrit aussi l’histoire

    1 janvier 2023
    L’opérette jouit, on ne le sait que trop, d’une réputation détestable et surtout est traitée avec mépris et dédain par ceux qui se pique de culture musicale. Le récent disque de Benjamin Lévy à la tête de son remarquable Orchestre national de Cannes prouve à l’évidence le contraire.
    Mais à cela deux conditions : aimer l’opérette quelques soient ses défauts et surtout savoir faire partager son enthousiasme à des interprètes en choisissant probablement ceux qui peuvent s’y donner et la vivre. Mais chose curieuse la musique dite légère n’est pas une musique de peu de poids donc négligeable : elle est légère parce qu’elle est « leste » c’est-à-dire qu’elle contient de nombreuses allusions sexuelles qui donne une couleur délicieusement grivoise à bien des productions de cette époque. L’opérette est donc un témoin de son temps puisqu’elle se développe corrélativement à Freud dont le pansexualisme choqua de nombreuses années les âmes dites prudes qui comme dans l’opérette…ne le sont pas tant que cela.
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    Spécial Noël : Oratorio de Noël de J.S.Bach

    18 décembre 2022
    C’est Jean-Pierre Pister qui nous guide dans une œuvre, peut-être moins connue que les grandes passions, mais tout aussi remarquable de l’Oratorio de Noël du compositeur né à Einszenach. Pour y parvenir, Jean-Sébastien Bach a élaboré un ensemble de cantates
    composées en 1734, inspirées parfois par des œuvres antérieures. En réalité, l’ensemble que constitue l’Oratorio de Noël comprend nomément 6 cantates qui correspondent l’une après l’autre à chaque journée spécifique des festivités religieuses du temps de Noël : la naissance, l’annonce au bergers, l’adoration des bergers, la circoncision, le voyage des Rois mages et, enfin, l’adoration des Rois mages.
    S’il y a de nombreuses versions de cette œuvre composée par J.S.Bach , c’est celle de Karl Richter que vous allez entendre d’une part pour la qualité de son interprétation et de sa direction mais aussi d’autre part pour la brochette éblouissante des interprètes : Gundula Janowitz, Christa Ludwig, mezzo-soprano ainsi que le ténor Fritz Wunderlich et la basse Frantz Crass. Cet enregistrement est édité par Archiv Produktion- Deutsche Gramophon en 1965.
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    Un barbier de qualité

    11 décembre 2022

    Le Barbier de Séville est une suite ininterrompue d’airs tous plus célèbres les uns que les autres.
    C’est la raison pour laquelle cette oeuvre de G.Rossini figure souvent au frontispice de nombreuses salles de spectacles lyriques. Et ce n’est que justice car la beauté et la subtilité de la musique s’allient avec un déroulement dramatique harmonieux digne des meilleurs vaudevilles lorsque ceux-ci – et il y en a - s’élèvent au dessus de la facilité ou pire de la vulgarité. Nous découvrirons une version unn peu ancienne (1989) de l’œuvre signée Decca mais qui regroupe des chanteurs qui, depuis, ont fait une
    carrière prestigieuse et enchanté de nombreux spectateurs. Citons Léo Nucci dans le rôle de Figaro et Cecilai Bartoli dans celui de Rosine. Il suffit de se laisser conduire au fils d’une intrigue et d’airs que tout le monde connait mais que chacun redécouvre comme un enfant à la lecture d’un conte qu’il apprécie depuis toujours.

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