
Rats d'Opéra RCF - page 3
Une émission de RCF Jerico Moselle présentée par Jean-Pierre Vidit
Cette émission est proposée par Jean-Pierre Vidit, Président du Cercle lyrique de Metz. Avec lui, vous ferez des voyages au travers de l’art lyrique qui va de l’opéra à l’opérette jusqu'à la comédie musicale.
Les grands évènements de la vie lyrique locale, les grandes œuvres et celles moins connues et les grands interprètes serviront de canevas à ses itinéraires musicaux. Un mot d’ordre: du plaisir, beaucoup de musique et quelques commentaires.
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10 janvier 2025Deux rois de l’opérette.
Le Chanteur de México est une opérette à
grand spectacle qui date de 1951 dont l’air emblématique est dans
toutes les mémoires. Le Chanteur de Mexico - que l’on associe
spontanément et à tout coup à Luis Mariano - dont la musique est de
Francis Lopez le livret de Félix Gandera et Raymond Vincy qui signait
avec Henri Wernert les paroles. Elle a été créée au Châtelet le 15
Décembre 1951. Elle a même été adaptée à l’écran en 1956 par
Richard Pottier. Francis Lopez, après des études qui le mène à
décrocher un titre de Docteur en chirurgie dentaire, reste atiré par la
composition et propose, à des vedettes – dont André Dassary des
chansons qui font de lui très rapidement un parolier « recherché » . Il
enchaîne les succès avec des interprètes prestigieux comme Maurice
Chevalier, Tino Rossi, Léo Marjane…et débutant - Georges Guétary-
au succès duquel il contribue grandement. C’est à la fin de 1945 qu’il
écrit sa première opérette : La belle de Cadix. Elle est composée en
quelques semaines sur un livret de Raymond Vincy qui va devenir son
complice attitré. La vedette en est un chanteur presqu’inconnu Luis
Mariano. Monté avec peu de moyens, ce spectacle est créé au Casino
Montparnasse le 22 Décembre 1945 et est prévu pour une
cinquantaine de représentations. La pièce tiendra l’affiche pendant
presque deux ans. Il récidivera en 1947 avec Andalousie. Francis
Lopez va aussi faire travailler des chanteurs qu’il avait rencontré
avant ses succès d’opérette et pour lesquels il avait écrit des
chansons populaires à succès.C’est le cas pour Georges Guétary pour
lequel il écrit pour le Théâtre du Chatelet un Don Carlos.
Apparaissent aux côtés des vedettes un couple de comique qui,
bientôt,va prendre la lumière : Annie Cordy, Bourvil et un peu plus
tard, Jean Richard. Jean-Pierre ViditDroits image: Rats d'Opéra
3 janvier 2025Bruno de Sà, mille émotions
Nous nous attarderons dans cette émission à la
carrière de Bruno de Sà, un sopraniste d’origine brésilienne dont le
premier disque « Roma Travestita » avait reçu un bel accueil par la
critique. On peut d’ailleurs se reporter aux podcasts de cette
première émission en allant sur le site de RCF et en suivant le lien :
https://www.rcf.fr/culture/rats-dopera puis en cherchant l’émission 2321 quicorrespond au premier disque. Notons, au passage, que ce nouveau
disque intitulé « Mille Affeti » est mis en valeur dans Opéra Magazine
par un Diamant ce qui est, dans cette publication, le sommet de la
distinction. Rappelons, pour mémoire, qu’un sopraniste est un
chanteur adulte de sexe masculin dont la tessiture est proche de la
soprano féminine. Max Emmanuel Cencic ainsi que Philippe Jaroussky
– deux têtes d’affiches de cette catégorie de chanteurs - commencèrent respectivement leur carrière comme sopraniste dans les chorales religieuses. Bruno de Sà est avec Samuel Marino deux des rares exemples de sopranistes ayant un soprano naturel plutôt
qu’une voix de contre- ténor. Alors précisons ce que veut dire le
terme affeti. C’est un, terme d'origine italienne, qui se rapporte aux
émotions et passions qui animent l'esprit humain. Ce concept
englobe les diverses sensations ressenties par une personne face à
des situations ou expériences particulières. Ces affetti peuvent être
positifs ou négatifs, tels que la joie, la tristesse, l'amour, la haine, la
peur ou encore l'admiration. Dans le domaine artistique, notamment en musique et au théâtre, les « affetti » sont souvent utilisés pour décrire l'expression des sentiments et des émotions des
personnages, contribuant ainsi à donner vie et profondeur à leurs
histoires. D’où les ornementations et les variations que vous avez pu
entendre qui faisaient à l’époque la réputation de ces chanteurs
souvent adulés. J.P.Vidit, Président du Cercle Lyrique de MetzDroits image: Rats d'Opéra
27 décembre 2024Spécial Nouvel An : Le chanteur de Mexico
L’émission qui débute aura un caractère spécial puisque c’est la dernière de l’année. Dans le même mouvement, elle va nous permettre de parler d’un genre : l’opérette à grand spectacle typique de cette période de l’après-guerre et d’un compositeur a succès, Francis Lopez, pour l’une de ses œuvres emblématiques, Le Chanteur de Mexico. Au passage, nous allons évoquer la carrière de celui qui est immédiatement associé à ce genre de spectacle – Luis Mariano - qui fera une carrière qui lui vaudra un réel statut de « star » associé à une popularité incroyable où il fallait – déjà - parfois faire appel à la maréchaussée pour endiguer le flot des admirateurs. Cette aura faisait que son seul nom suffisait à remplir les salles non seulement celles immense de Paris mais aussi celles plus modestes des théâtres de province qui, à l’instar de ce qui n’était pas encore l’Opéra national de Lorraine, pouvait programmer en 1965, 12 représentations de La belle de Cadix puis, en 1966, 12 représentations du Chanteur de Mexico. Nous évoquerons cette carrière exemplaire et exceptionnelle en compagnie d’une choriste honoraire des deux opéras de lorraine (Nancy et Metz) – Francine Ourdouillie – qui rassemblera ses souvenirs de travail commun avec Luis Mariano pour nous faire partager l’engouement que suscitait sa présence sur scène. Francine Ourdouillie rendra également hommage à Francis Lopez qui, chirurgien-dentiste de formation, sut capter au travers de sa musique cet extraordinaire besoin de vitalité, de divertissement et de rire consécutifs à une période de notre histoire particulièrement triste, sombre et, à bien des égards, tragique. Nous évoquerons La Belle de Cadix, puis Andalousie et enfin Le Chanteur de Mexico qui toutes s’inscrivent au top du nombre de représentations ( plusieurs années pour certaines) et pour la dernière donna même lieu à une adaptation cinématographique en 1956 signée de Richard Pottier. Dans cette captation on trouve la seconde distribution où Lilo et Pierjac – le couple de fantaisistes créateurs – étaient remplacés par un autre non moins appelés à la notoriété : Annie Cordy et Bourvil. Jean-Pierre ViditDroits image: Rats d'Opéra
20 décembre 2024Spécial Noël
Nous allons évoquer, pour ce Spécial Noël, en compagnie de Jean-
Pierre Pister la carrière non pas d’un chanteur mais celle d’une
œuvre chantée dans toutes les églises du monde entier : le Minuit
Chrétien. Il sera mis en musique en 1847 par Adolphe Adam un
compositeur français qui s’appuyait sur un texte de Placide Cappeau
qui a été écrit en 1843. La première exécution eut lieu à l’occasion
des travauwx de rénovation de l’église de Roquelaure pour la messe
de minuit. Il va de soi que cette œuvre traversera les mers et les
océans et sera donnée, en langue anglaise, sous le titre Holy Night
grâce à la traduction de John Sullivan Dwight en 1858. Nous
entendrons donc diverses interprétations de ce cantique avec les voix
de José Luccionni, Michel Dens,Tony Poncet et pour les versions
anglophones de Thomas Hampson, Leontyne Price et Barbara
Hendriks. Nous terminerons ceette exploration par la version du
ténor péruvien Juan Dieg Florez qui alterne les deux versions sur le
plan de la langue. Au point de départ de l’émision, Jean Pierre Pister
déploiera une partie de la carrière d’Adophe Adam. Il fera un rappel
de ses principales compositions dont l’une d’elle, évoquée
vocalement par Michaël Spyres, fut incontestablement son plus
grand succès à l’Opéra Comique en 1836 : Le Postillon de
Longjuneau. Il ne faut pas oublier les balais célèbres comme Giselle
(1841) et le Corsaire (1856) ainsi que le Toréador en 1849 avec sa
célèbre comptine « Ah vous dirais je maman ? » reprise en récital par
de très grands noms de l’art lyrique. Jean-Pierre Vidit, Président du Cercle
lyrique de MetzDroits image: Rats d'Opéra
13 décembre 2024Ricardo Muti, grand maestro lyrique ET symphonique
C’est en compagnie de Jean-Pierre Pister que nous évoquons
une personnalité marquante de la scène musicale
internationale : Ricardo Mutti né à Naples en 1941. Après une
formation au Conservatoire Verdi de Naples, Ricardo Mutti se
fait remarquer au concours Guido Cantelli qui le propulse
Chef du Mai musical florentin qui va amorcer sa carrière
internationale. Il se produit alors sur toutes les grandes
scènes et, en 1980, prend la direction de l’orchestre de
Philadelphie. Il est aussi régulièrement invité par les grandes
phalanges comme l’Orchestre philarmonique de New York,
l’orchestre national de France et le Philarmonique de Berlin
habituellement dirigé par Herbert von Karajan. Il sera six fois
chef invité pour le Concert du Nouvel an avec l’Orchestre
philarmonique de Vienne et tiendra encore la baguette dans
l’édition prochaine en Décembre 2025. Notons que la carrière
de Ricardo Muti s’est aussi beaucoup consacrée à l’opéra et
au chant lyrique. Il a enregistré pas moins de 77 opéras dont
36 œuvres de Verdi, 7 de Bellini, 7 de Puccini et 4 de Rossini.
C’est surtout dans les versions concert – c’est-à-dire sans
l’artifice de la mise en scène – que le maestro aimait à se
produire. Cela lui permettait de mettre en valeur le rôle de
l’orchestre dans l’exécution de l’œuvre mais aussi de
magnifier les voix qui pouvaient aller de ténor parfaitement
consacrés comme ce fût le cas pour Luciano Pavarotti et son
interprétation de Paillasse avec l’Orchestre de Philadelphie –
l’un de « Big Five » - ou de jeunes débutants comme Piero
Pretti pour Cavalleria Rusticana.Droits image: Rats d'Opéra
6 décembre 2024Ariodante : le 1 er opéra anglais de Haendel.
Rappelons que la partition écrite par Haendel offre un véritable
renouvellement du langage musical et une conception théâtrale
recentrée sur l’expression des sentiments. Et de fait, il y aura une
effusion de situations sentimentales douloureuses que le
compositeur utilise à bon escient pour décrire les souffrances de ses
protagonistes. De fait, certains personnages sont – Le Prince
Ariodante - et sa fiancée - la princesse Ginevra – manipulés par
d’autres. Pour y parvenir, Haendel s’appuie sur la qualité d’un livret
dont les ressorts dramatiques sont importants. Cette manière de
faire contraste avec les œuvres antérieures où l’intrigue peut paraître
confuse et sans véritable ressort dramatique. Pierre Degott nous
guide alors dans le synopsis d’Ariodante. Il s’agit d’une intrigue
amoureuse qui, par bien des égards, n’est pas sans rappeler l’Otello
de Shakespeare. Un « méchant » - le Duc Polinesso - instille avec la
complicité de la suivante de la Princesse, Dalinda, le doute dans
l’esprit de l’amoureux – le Prince Ariodante - d’une femme – la
Princesse Ginevra - qu’au Polinesso fond convoite. Le Duc Polinesso
espére, par ce doute, provoquer la rupture sentimentale et le
détachement de la Princesse. Il veut provoquer le désespoir
suicidaire du Prince Ariodante qui décidera de mettre fin à ses jours
sans succès. En empêchant, la disparition du seul témoin de la
manipulation, le Prince Ariodante fera éclater la vérité de cette
odieuse manipulation.Droits image: Rats d'Opéra
29 novembre 2024Ariodante, 1 er Opéra de Haendel pour Covent Garden
Ariodante est un opéra-séria de Georg Friedrich Haendel,
compositeur qui a fait l’essentiel de sa carrière à Londres bien qu’il
soit né en Allemagne. Cet opéra restera au frontispice de l’opéra
pour 11 représentations : ce nombre dénote le succès qu’il a
remporté auprès du public. En fait, précisions qu’Haendel a produit
49 opéras sur une période de 50 années. Le musicien, on le verra
pour Ariodante, détournera un peu les règles de ce genre de
composition en introduisant la danse et le ballet en raison de la
présence à Londres de la compagnie qui avait pour danseuse étoile
Marie Sallé. Mais l’utilisation de la danse n’est pas introduite dans la
scénographie et dans le déroulé de l’opéra uniquement comme un
divertissement. Au contraire, la danse vient enrichir l’histoire : ce qui
est le cas lors de l’acte 2 où le ballet traduit, pendant le sommeil de la
Princesse Ginévra, les pensées secrètes et intimes du personnage
principal qui, à son réveil, ne termine pas cette séquence onirique par
une aria forcément sublime mais par un récitatif qui laisse au
spectateur la possibilité de laisser libre cours à son imagination à
partir de ce qu’il venait de d’entendre et visualiser. Avant l’arrivée à
Londres, Haendel a composé des œuvres en Allemagne et en Italie.
Puis parti pour Londres, il frappe un grand coup avec Rinaldo qui va
lui permettre de régner pendant 10 ans sur la production opératique.
Malgré ces succès, la compagnie a fait faillite en même temps que le
compositeur voit naître une compagnie rivale soutenue par la
noblesse. De plus, il perd son théâtre - Haymarket - mais grâce aux
somptueuses royalties du créateur du Beggar’s opéra – L’opéra du
gueux – (John Rich), il entre dans un nouveau bâtiment qui est
encore actuellement – un peu modifié – sur le même emplacement
mais est devenu le Royal Opéra House qui, soit dit en passant, abrite
également le Royal Ballet. On verra avec Pierre Degott les batailles
engagées pour pouvoir bénéficier des meilleurs chanteurs alors que
l’Opéra de la noblesse disposait de moyens considérables. Cette
situation permit à Haendel, de façon originale, de choisir des
chanteurs anglais qui se mélangèrent avec les stars italiennes pour
assure le succès de ces productions.Droits image: Rats d'Opéra
22 novembre 2024La dernière à l’échafaud ou Le dialogue des Carmélites.
En compagnie de M.F.Montfort, nous évoquons un opéra qui occupe une place à part dans le répertoire lyrique français et, bien évidemment, du fait de son succès, international. Il s’agit du « Dialogue des Carmélites » composé par Francis Poulenc à partir de 1953 sur un texte du romancier Georges Bernanos qui s’était inspiré d’une nouvelle de Gertrude Von Le Fort intitulée « La dernière à l’échafaud ». L’histoire, qui sert de trame à l’opéra, relate le martyre – sous le régime de la terreur instauré par la révolution française – de nonnes – 16 au total – cloîtrées dans un couvent situé à Compiègne. Ces religieuses seront exécutées, en raison de leurs croyances, 10 jours avant la mort de Robespierre qui signe la fin de la Terreur. Le compositeur, Francis Poulenc, à 37 ans, suite à la mort d’un ami d’enfance fait un retour vers la foi catholique. Ses compositions seront alors d’inspiration religieuse. L’opéra sera représenté en italien à Milan en 1957 puis, peu après, à l’Opéra de Paris. On y suit, à la fois, la vie du Carmel confronté à l’irruption du drame en ses murs ainsi que le trajet de la frêle Blanche de la Force qui veut rentrer au Carmel afin d’y trouver la force de vivre. Le Chevalier de la Force, frère de Blanche veut protéger la jeune femme de la Terreur mais Blanche, déjà entrée au Carmel, refuse car elle s’y sent en sécurité. Toutefois, elle s’enfuit chez son père qui sera guillotiné car aristocrate. Elle viendra discrètement assister au martyr public de ses sœurs dans le Christ qui en montant à l’échafaud entonnent le Salve Regina. Blanche les suit, signant alors son adhésion au Carmel. La tension dramatique de l’opéra est à son comble dès lors que sa voix se tait comme celle des autres religieuses.Droits image: Rats d'Opéra
15 novembre 2024Puccini à la source : Messa di gloria
Année Puccini oblige à l’occasion du centenaire de sa mort à
Bruxelles lors du traitement puis de l’opération de son cancer de la
gorge. Il est donc normal d’évoquer l’ensemble des œuvres que le
maestro a laissé et qui font à la fois sa gloire et la bonne fortune des
maisons d’opéras qui le programme régulièrement et avec succès
C’est en compagnie d’Alain Madella du Cercle Lyrique de Metz que
nous redécouvrons l’un des premiers opéras de Giacomo Puccini, en
quatre tableaux, composé entre 1892 et 1895. Il s’inspire du livre
d’Henri Murger « Scènes de la vie de Bohème » dont Giacosa et Illica
vont tirer le livret italien. Auréolé de son succès « Manon Lescaut »
s’il retrouve les mêmes librettistes, Puccini ne s’enferme pas dans le
style qui a fait son succès.Il tranche dans les airs les plus populaires
par ses audaces harmoniques et dramatiques dont certaines viennent
de ses études musicales au Conservatoire de Milan pour le travail de
fin d’étude. Ces nouvelles donnes musicales de composition
déstabilisent le public. Bien que dirigé de main de maître par le
maestro Arturo Toscanini, le succès n’est pas au rendez-vous lors de
la première. Le public se ralliera à la composition dans les semaines
suivantes assurant à l’œuvre de Puccini un succès qui va dépasser la
cadre italien et s’imposer sur toutes les scènes internationales pour
devenir l’un des opéra les plus représentés car finalement il parle de
l’amour, de l’usure du temps puis de la mort.Droits image: Rats d'Opéra
8 novembre 2024José Luccioni (1903_1978) : un ténor oublié
C’est en compagnie de Danielle Pister que nous allons évoquer la
carrière d’un ténor français dont, malheureusement, les traces
discographiques sont assez ténues pour n’entretenir qu’à minima sa
mémoire et surtout sa manière de donner corps à l’interprétation des
nombreux personnages lyriques que sa carrière lui a fait interpréter.
Corse de naissance, José Luccioni a fait, comme beaucoup de ses
confrères, une carrière à l’époque où les maisons d’opéra
disséminées dans notre pays et dans ses satellites reproduisaient des
programmes - chantés en français - qui faisaient la part belle aux
« tubes » du répertoire ( Puccini, Gounod, Bizet, Massenet…). Ils
étaient, peu ou prou, données régulièrement et dans des productions
quasi identiques sur le plan des décors et de la mise en scène sans
connaître pour autant les défaveurs ou la lassitude d’un public se
déplaçant en masse pour les entendre et les voir. Comme toujours,
une telle admiration est liée à des souvenirs personnels : ceux d’un
père, amateur passionné d’opéra, qui, très tôt, conduisait toute sa
famille à chaque représentation donnée dans le Théâtre municipal
d’Oran où les troupes françaises venaient régulièrement faire escale.
Artiste de grande qualité et de grande renommée et doué d’un
caractère bien trempé, il quitta, bien avant le lever de rideau, le
célèbre récital donné par Callas à l’Opéra de Paris devant le gotha
politique et artistique. Il devait, en principe, lui donner la réplique
dans le second acte de Tosca. En raison du fait que son nom ne
figurait pas sur l’affiche dans une graphisme identique à celui de la
diva, le réduisant de ce fait au rôle d’un faire-valoir inacceptable pour
lui. Pour autant, nombre de ses « descendants » chanteurs se
réfèreront à son style et à sa force d’incarnation des personnages en
même temps qu’à son respect de la partition. Finalement, un modèle
est d’autant plus vivant par le souvenir couplé aux
témoignages. « Rien de tout cela ne manquait à José Luccioni »
conclut Danielle Pister.Droits image: Rats d'Opéra
1 novembre 2024La vie de Bohème de Puccini
C’est en compagnie d’Alain Madella du Cercle Lyrique de Metz que nous redécouvrons l’un des premiers opéras de Giacomo Puccini, en quatre tableaux, composé entre 1892 et 1895.
Il s’inspire du livre d’Henri Murger « Scènes de la vie de Bohème » dont Giacosa et Illica vont tirer le livret italien. Auréolé de son succès « Manon Lescaut » s’il retrouve les mêmes librettistes, Puccini ne s’enferme pas dans le style qui a fait son succès.Il tranche dans les airs les plus populaires par ses audaces harmoniques et dramatiques dont certaines viennent de ses études musicales au Conservatoire de Milan pour le travail de fin d’étude. Ces nouvelles donnes musicales de composition déstabilisent le public. Bien que dirigé de main de maître par le maestro Arturo Toscanini, le succès n’est pas au rendez-vous lors de la première. Le public se ralliera à la composition dans les semaines suivantes assurant à l’œuvre de Puccini un succès qui va dépasser la cadre italien et s’imposer sur toutes les scènes internationales pour
devenir l’un des opéra les plus représentés car finalement il parle de l’amour, de l’usure du temps puis de la mort.Droits image: Rats d'Opéra
25 octobre 2024Spyres avant Wagner 1
Le ténor américain Michael Spyres né en 1979
dans le Missouri dans une famille de musicien est probablement
l’une des figures importantes de la scène internationale. Cet artiste a
fait évoluer sa voix vers ce que l’on appelle le « baryténor » qui n’est
pas une nouvelle catégorie vocale sorte de variété hybride entre le
baryton et le ténor.IL est défini par le Nouveau dictionnaire Webster
come « une voix chantée de baryton avec pratiquement uen gamme
de ténor ». Michael Spyres emploie le terme de «baryténor» pour
définir sa voix, laquelle allie aigus insolents et solidité du registre
grave. Il est utile de préciser qu’il ne s’agit pas là d’une nouveauté :
cette catégorie a toujours existé mais elle se cachait à la vue de tous
au sein de différents ouvrages. Il ne faut pas perdre de vue qu’au
18 ème siècle, en plein apogée de l’ère baroque, les baryténors
rivalisaient de virtuosité et de prouesses techniques avec les fameux
castrats qu’ils arrivaient à surpasser. C’est Étienne Méhul (1763-
1817) un compositeur d’après la révolution française qui au travers
d’un opéra qui a passé la barrière du temps – Ariodant en 1799 -
participe à la promotion de la voix de baryténor : ce qui eut de
profondes répercussions sur l’opéra de la période romantique.Méhul
introduit d’ailleurs le « motif de réminiscence » qui est un thème
musical associé à une idée particulière dans l’opéra. On retrouvera ce
procédé sous le terme de leitmotiv dans la musique dramatique
de Richard Wagner. Nous suivrons dans la seconde partie de
l’émission consacrée à Michaël Spyres l’évolution de sa voix et les
choix qu’il a faits pour mettre à son répertoire des œuvres de Rossini
– dont il fût très tôt dans sa carrière un interprète exceptionnel – du
grand opéra à la française – Meyerbeer, Auber, Méhul – et de
Wagner.Droits image: Rats d'Opéra
18 octobre 2024Reinoud et les brunettes
Reinoud van Mechelen n’est pas un inconnu pour les auditeurs qui suivent Rats d’Opéra.
nous avions fait écho à ses deux précédentes productions qui retraçait les carrières de deux chanteurs – Dumesny et Legros – qui furent les interprètes privilégies pour ne pas dire exclusifs au 17 ème siècle de Jean-Baptiste Lully – alors tout-puissant Surintendant de la Musique du Roi Soleil - et de Christophe Willibad Glück pour le 18 ème appelé à la cour par Marie Antoinette – dont il fût le professeur de clavecin – pour
pourvoir aux fêtes versaillaises. Le ténor Reinoud Van Mechelen qui,
accompagné de son orchestre, A nocte temporis, va nous faire
voyager trois siècles en arrière pour découvrir ce que l’on appelle les
« brunettes » c‘est à dire des chansons, plutôt populaires , qui
mettent en scène les amours des bergers et des bergères. Les
brunettes sont donc de petits airs qui tirent leur nom d’un recueil
publié par Ballard au 18 ème siècle. C’est Loïc Chahine qui le précise
dans la présentation de cet album. Ce n’est toutefois pas une mode
nouvelle puisque ce goût pour les histoires de bergers et de bergères
prend ses racines sous Louis XIII à partir d’un ouvrage – l’Astrée – qui
ne comportait pas moins de cinq mille pages qui racontaient les
histoires du berger Céladon et de la bergère Astrée qui donne son
nom au recueil cité. En fait, les brunettes ne visent pas l’originalité.
Elles sont perpétuellement chantées accompagnées par la musette
de cour une sorte de fille naturelle de la cornemuse.Droits image: Rats d'Opéra
11 octobre 2024Magicien D'oz
Avant toute chose Le magicien d’Oz est d’abord un grand classique de la littérature enfantine dans le monde anglophone. Il a été écrit
ar Lyman Frank Baum. Publié aux États-Unis en 1900 aux éditions Georges Hill Company, il est agrémenté des illustrations de William
Wallace Denslow. Il faudra, toutefois, attendre 31 ans pour qu’il soit publié en France. C’est l’un des livres les plus lus au monde! Il en a
été tiré, bien sûr, plusieurs adaptations cinématographiques plus ou moins réussies. Celle dont nous allons parler, dirigée par Victor
Fleming, a fortement marqué des générations de cinéphiles et verra l’ascension au rang d’un vedettariat planétaire la jeune Judy Garland.
Ce rôle, précisons-le, était initialement prévu pour la star de la Twentieth Century Fox – Shirley Temple – que la célèbre compagnie
refusa de prêter à sa concurrente Metro Goldwin Mayer. On lui donne donc ce rôle par défaut. Louis Mayer reconnaissant les qualités
de la jeune star fera, peu après, du duo Judy Garland et Mickey Rooney un couple de cinéma dont le patron de la compagnie
cinématographique raffolait des productions « familiales ». Mais revenons au Magicien d’Oz. Judy Garland y tient le rôle principal en
susurrant un air qui sera l’un des plus célèbres standards repris par les plus grands noms de la scène internationale : Over the rainbow
composé par Harold Arlen et Herbert Stothart pour la musique et Edgar Yipsel Harburg pour les paroles. Cette chanson figure en 1ere
au classement des 100 plus grandes chansons au monde. Même si la chanson commence par « Somewhere over the rainbow » son titre
supprime le « Somewhere » qui, a la fin des années 30, va incarner les espoirs et les rêves d’une jeunesse aspirant à un monde idéal
d’amour et de joie auquel conduit la « yellow brick road » à qui Elton John dans un album écrit en trois jours dit un au revoir poignant.Droits image: Rats d'Opéra
4 octobre 2024Puccini et l’Hirondelle
Nous sommes en 2024 en pleine célébration du 100ème anniversaire de la mort de Giacomo Puccini, décédé à Bruxelles des suites de son cancer de la gorge. A cette occasion – puisque de nombreuses œuvres de Puccini sont régulièrement programmées par les opéras du monde entier – les directeurs d’opéra – comme le Metropolitan Opéra de New-York - ont joué la carte de l’originalité et programmé l’un des derniers opéras du maître de Torre del lago : La Rondine. Cette œuvre se situe après Madame Butterfly et précède La Fancuilla del West, le Triptyque et bien évidemment l’opéra inachevé : Turandot. Nous ferons donc avant d’aborder la Rondine un bref rappel des énormes succès que Puccini a aligné au fil des années. On peut être étonné de ce que Puccini plutôt habitué aux drames – quelques fois violents - accepte alors de travailler pour faire une œuvre légère dans un théâtre – le Carltheater - habitué aux opérettes donc au genre léger souvent décrié par les « vrais » amateurs de chant lyrique. Mais les riches commanditaires se trouvent effectivement dans la patrie de la musique et de l’opérette viennoises : Vienne. L'hirondelle est une métaphore qui raconte l’histoire de Magda, une courtisane qui laisse son riche protecteur Rambaldo pour un jeune homme séduisant Ruggero. C’est donc ici le thème de l’amour bafoué qui est au cœur de l’œuvre. Est-ce pour cela qu’on a souvent rapproché cet opéra de de l’opéra de Verdi : La Traviata ? La ressemblance est frappante puisque toutes les deux doivent sacrifier leur amour au nom des conventions sociales. Magda retournera auprès de son banquier Rambaldo comme l’hirondelle à son nid. C’est donc l’amour de Ruggero pour Magda qui sera bafoué. « N’ y a-t-il pas d’amour heureux » comme l’écrivit Louis Aragon ?Droits image: Rats d'Opéra
27 septembre 2024L’étoile filante : Jodie Devos 2
Suite à la brusque et tragique disparition de Jodie Devos qui a laissé nombre de ses admirateurs tristes et décontenancés, nous poursuivons notre évocation de la carrière de cette brillante soprano belge. D’abord en mettant en évidence ses liens avec d’autres sources d’inspiration que le seul répertoire lyrique puisqu’au début de sa carrière elle s’inspire du rock et du jazz et notamment du groupe Queen dont le chanteur écrit une chanson « You take my breath away » qu’elle reprendra dans une version piano-voix impressionnante. Même si elle chante les rôles coloratures habituels, elle dit son souhait de ne pas se cantonner à ce seul répertoire et ne chantera le rôle de la reine de la nuit extrait de la Flute enchantée « que » trois fois car artistiquement elle en avait fait le tour. Une légère et rapide incursion dans le baroque (Stabat Mater de Pergolesi) et dans le contemporain avec l’œuvre de Philippe Boesmans (On purge bébé) chanté, chez elle, au Théâtre de la Monnaie à Bruxelles. Mais c’est dans le grand opéra à la française (Meyerbeer, Halevy…) que, sur le modèle de Marie Cabel, autre gloire belge, dans lequel elle retrouve la possibilité d’exploiter toutes les qualités de sa voix où comme le dit Alexandre Dratwicki « elle peut se laisser aller à jeter à profusion des traits qui subjuguent, en banalisant contre-ut, contre-ré et contre-mi, enfilés sans effort en collier de perles à triple rang. » Laissons-nous porter par ce qu’il est, je crois, possible d’appeler une certaine générosité.Droits image: Rats d'Opéra
20 septembre 2024L’étoile filante : Jodie Devos 1
Suite à la brusque et tragique disparition de Jodie Devos qui a laissé nombre de ses admirateurs tristes et décontenancés, nous poursuivons notre évocation de la carrière de cette brillante soprano belge. D’abord en mettant en évidence ses liens avec d’autres sources d’inspiration que le seul répertoire lyrique puisqu’au début de sa carrière elle s’inspire du rock et du jazz et notamment du groupe Queen dont le chanteur écrit une chanson « You take my breath away » qu’elle reprendra dans une version piano-voix impressionnante. Même si elle chante les rôles coloratures habituels, elle dit son souhait de ne pas se cantonner à ce seul répertoire et ne chantera le rôle de la reine de la nuit extrait de la Flute enchantée « que » trois fois car artistiquement elle en avait fait le tour. Une légère et rapide incursion dans le baroque (Stabat Mater de Pergolesi) et dans le contemporain avec l’œuvre de Philippe Boesmans (On purge bébé) chanté, chez elle, au Théâtre de la Monnaie à Bruxelles. Mais c’est dans le grand opéra à la française (Meyerbeer, Halevy…) que, sur le modèle de Marie Cabel, autre gloire belge, dans lequel elle retrouve la possibilité d’exploiter toutes les qualités de sa voix où comme le dit Alexandre Dratwicki « elle peut se laisser aller à jeter à profusion des traits qui subjuguent, en banalisant contre-ut, contre-ré et contre-mi, enfilés sans effort en collier de perles à triple rang. » Laissons-nous porter par ce qu’il est, je crois, possible d’appeler une certaine générosité.Droits image: Rats d'Opéra
13 septembre 2024Survolons la Saison Volume 2
Au cours de cette émission, nous allons poursuivre le survol de la saison 24/25 dans les différentes scènes lyriques de notre Grande Région Est.
ET nous commencerons de façon un peu pétaradante par le spectacle de fin d’année de l’Opéra Théâtre de l’Eurométropôle de Metz qui sort des cartons Le Chanteur de Mexico qui tint l’affiche, pendant 5 années, à Paris et s’enorgueillit de 1.250.000 disques vendus contraignant la firme Pathé, productrice du disque, à changer ses chaînes de production pour faire face à la demande. Nous essaierons de montrer que Luis Mariano, sa vedette inoxydable, était un authentique ténor, formé par la cantatrice Jeanine Aubin et qu’il pouvait chanter les airs du répertoire. Lequel sera à l’honneur avec les Contes d’Hoffmann de Jacques Offenbach à Strasbourg et à Reims. Deux extraits majeurs de cette œuvre qui est un peu un anti opéra puisqu’il raconte approximativement mais à des temps différents la même histoire : celle des démêlés affectifs de son personnage principal, double à peine voilé du compositeur. Après un passage chez Mozart pour son Cosi Fan Tutte à Metz nous verrons à Nany une comédie musicale de J.Styne et S. Sonhdheim Gypsy. N’oublions pas que Jules Styn est le compositeur de Funny Girl qui comme Gypsy se passe dans les coulisses du spectacle et du théâtre. Stephen Sondheim est, par ailleurs, l’un des compositeurs de lyrics majeurs puisqu’il a à son palmarès les plus belles comédies musicales dont entre autres succès : West Side Story, Sweeney Todd, Sunday in the park with Georges sur le vie du peintre impressionniste Georges Seurat., Sweeney Todd qui sera à l’affiche de l’Opéra National du Rhin. Nous terminerons ce panorama forcément restrictif par Tchaïkovski et son célèbre Eugen Oneguin qui sera à l’affiche de l’Opéra National de Lorraine dont nous écouterons la célèbre lettre de Tatiana un des temps forts de l’œuvre.Droits image: Rats d'Opéra
6 septembre 2024Survolons la saison Volume 1
Cette émission qui entame la 8èmesaison de Rats d’Opéra change d’horaires puisqu’elle sera diffusée dorénavant le vendredi de 13h30 à 14h30 toujours sur la même fréquence.
Elle comportera deux volets : un qui seront destinées à vous immerger dans les différents lieux de créations lyriques de la Grande Région Est ( Metz, Nancy, Strasbourg et Reims) et aussi de nos voisins les plus immédiats ( Le Luxembourg et le Staatsoper de Sarrebrück). L’autre est fidèle à notre tradition qui est de vous proposer des extraits nombreux des œuvres au frontispice des maisons d’opéra. Nous déploierons les spectacles programmés par ces différentes scènes pour la première partie de la saison jusque Noël et la fin de l’année. Ces différentes programmations vous permettront d’entendre des extraits musicaux de La Rondine, Barbe Bleue, Ariodante et un large extrait de Tosca pour finir par la Cenrentola de Rossini qui sera à l’affiche des fêtes de Noël à Nancy. Nous ferons toutefois une place spéciale pour nos voisins rémois dont l’Opéra passe sous la direction d’une compagnie – et non d’un seul directeur – Les Frivolités parisiennes en faisant la part belle au répertoire lyrique léger des XIX et XXème siècle comme le montre un extrait de Gosse de riche et, pour cette saison, de Coup de roulis d’André Messager qui a remporté un vif succès lors de sa création à l’Athénée Louis Jouvet en 2023. Nous poursuivrons, bien sûr, la découverte des autres productions que le public aura le plaisir de découvrir au fil de la deuxième partie de la saison 24/25.Droits image: Rats d'Opéra
6 septembre 2024Base "Rat d'opéra"
Cette émission qui entâme la 8 ème saison de Rats d’Opéra change d’horaires puisqu’elle sera diffusée dorénavant le vendredi de 13h30 à 14h30 touhjours sur la même fréquence. Elle comportera deux volets : un qui sera destinée à vous immerger dans les différents lieux de créations lyriques de la Grande Région Est ( Metz, Nancy, Strasbourg et Reims) et aussi de nos voisins les plus immédiats ( Le Luxembourg et le Staatsoper de Sarrebrück). L’autre est fidèle à notre tradition qui est de vous proposer des extraits nombreux des œuvres au frontispice des maisons d’opéra. Nous déploierons les spectacles programmés par ces différentes scènes pour la première partie de la saison jusque Noël et la fin de l’année. Ces différentes programmations vous permettront d’entendre des extraits musicaux de La Rondine, Barbe Bleue, Ariodante et un large extrait de Tosca pour finir par la Cenrentola de Rossini qui sera à l’affiche des fêtes de Noël à Nancy. Nous ferons toutefois une place spéciale pour nos voisins rémois dont l’Opéra passe sous la direction d’une compagnie – et non d’un seul directeur – Les Frivolités parisiennes en faisant la
part belle au répertoire lyrique léger des XIX et XXème siècle comme le montre un extrait de Gosse de riche et, pour cette saison, de Coup de roulis d’André Messager qui a remporté un vif succès lors de sa création à l’Athénée Louis Jouvet en 2023. Nous poursuivrons, bien sûr, la découverte des autres productions que le public aura le plaisir de découvrir au fil de la deuxième partie de la saison 24/25.Droits image: Rats d'Opéra
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