Accueil
Rats d'Opéra
Une émission avec le Cercle lyrique de Metz

Rats d'Opéra

Emission présentée par Jean-Pierre Vidit

Cette émission est proposée par Jean-Pierre VIDIT, Président du Cercle lyrique de Metz. Avec lui, vous ferez des voyages au travers de l’art lyrique qui va de l’opéra à l’opérette jusqu'à la comédie musicale. Les grands évènements de la vie lyrique locale, les grandes œuvres et celles moins connues et les grands interprètes serviront de canevas à ses itinéraires musicaux. Un mot d’ordre: du plaisir, beaucoup de musique et quelques commentaires.

Partager
S'abonner

Episodes

  • Une émission avec le Cercle lyrique de Metz

    La Boème un Drame Universel

    14 juillet 2024
    C’est en compagnie d’Alain Madella du Cercle Lyrique de Metz que nous redécouvrons l’un des premiers opéras de Giacomo Puccini, en quatre tableaux, composé entre 1892 et 1895.
    Il s’inspire du livre d’Henri Murger « Scènes de la vie de Bohème » dont Giacosa et Illica vont tirer le livret italien. Auréolé de son succès « Manon Lescaut » s’il retrouve les mêmes librettistes, Puccini ne s’enferme pas dans le style qui a fait son succès.Il tranche dans les airs les plus populaires par ses audaces harmoniques et dramatiques dont certaines viennent de ses études musicales au Conservatoire de Milan pour le travail de fin d’étude. Ces nouvelles donnes musicales de composition déstabilisent le public. Bien que dirigé de main de maître par le maestro Arturo Toscanini, le succès n’est pas au rendez-vous lors de la première. Le public se ralliera à la composition dans les semaines suivantes assurant à l’œuvre de Puccini un succès qui va dépasser la cadre italien et s’imposer sur toutes les scènes internationales pour
    devenir l’un des opéra les plus représentés car finalement il parle de l’amour, de l’usure du temps puis de la mort.
  • Une émission avec le Cercle lyrique de Metz

    Best Of de la Saison 23-24 Deuxieme partie

    7 juillet 2024
    Nous poursuivons de feuilleter notre album de la saison 23/24 dans
    la deuxième partie de l’année.
    Dans cette partie, nous avons fait une belle place à La Périchole de Jacques Offenbach dont des rediffusions sur les ondes télévisuelles ou radiophoniques ont programmé de nombreuses rediffusions dans la version de Marc Minkowski. Avec des interprètes divers. En restant dans l’atmosphère sud-américaine, nous découvrons un ouvrage rare : Florencia en el Amazonia que le Métropolitan Opéra avait exhumé dans une près belle scénographie. Nous restons sur le continent américain mais cette fois plus au Nord puisqu’il s’agit des États-Unis et de New York en particulier. Nous y retrouvons l’œuvre de Léonard Bernstein mais dans la version que Gustavo Dudamel en a donné pour le film de Steven Spielberg qui en donne, paradoxalement, une version assez novatrice. Nous quittons les affres et les conflits du 20ème siècle pour nous plonger dans le 17ème de Louis XIV et de son musicien, Surintendant de la Musique et de la Danse, qui règnera sans partage les œuvres de ce siècle.
    Nous en entendrons un extrait significatif. Nous terminerons cette
    émission en nous concentrant sur deux chanteurs différents mais qui
    occupent le devant de la scèn par leur talent :B.Bernheim et C.Dubois
  • Une émission avec le Cercle lyrique de Metz

    Best of de la saison 23-24 1ère partie

    30 juin 2024
    Effectivement, à ce jour, le rideau tombe sur la saison 23/24 et nous
    allons fermer les yeux sur toutes les belles images et tous les beaux
    spectacles que nous avons pu voir au cours de cette année. Vous
    nous avez suivis sur les scènes ou sur les disques sortis ou réédités
    pour satisfaire à notre passion commune : l’opéra, le lyrique pour
    peu qu’on l’entende au sens large c’est-à-dire tous styles confondus :
    opéra, bien sûr, mais aussi opérette, comédie musicale, chant
    baroque et chant sacré. Vous vous êtes probablement rendu compte
    que nous sommes attachés à cette diversité – un mot d’ailleurs à la
    mode ces temps-ci – et à donner un écho à tout ce que produit le
    spectacle vivant ou l’industrie discographique. Nous pourrons alors
    voyager grâce à La Bohème de Puccini puis grâce à la
    commémoration de la venue de Cocteau à Metz en 1962 nous
    remémorer les airs connus d’un ouvrage peu représenté : Pelléas et
    Mélisande. Nous ferons également un détour vers l’opérette en
    mettant en lumière le disque de Benjamin Lévy à la tête de
    l’Orchestre national de Cannes – Croisette - qui, entouré d’artistes de
    renom (L. Naouri. P. Petitbon…) signe un disque à la gloire de
    l’opérette des années 1920 dont Maurice Yvain fût une des gloires.
    Nous saluerons, par ailleurs, les efforts de Reinoud Van Mechelen qui
    continue de remettre au goût du jour les grands haute-contre
    souvent associés à des musiciens dont ils sont devenus les chanteurs
    quasi exclusifs. Enfin, pour saluer la création d’un ballet à l’Opéra
    Théâtre de Metz, - La belle et la Bête d’après le conte de Madame de
    Villeneuve- nous ferons référence au seul opéra que le conte ait
    inspiré : Zémyre et Azor de André- Ernest-Modeste Grétry, le
    compositeur de La caravane du Caire et professeur de clavecin de la
    Reine Marie Antoinette qui, par ailluers, pourvoyait aux fêtes de
    Versailles.
  • Une émission avec le Cercle lyrique de Metz

    Robert Massard, un baryton di qualita

    23 juin 2024
    En compagnie de Danielle Pister, nous évoquons la carrière de Robert
    Massard qui malgré ses 98 ans accepte encore de témoigner à la fois
    de son art personnel mais aussi de la période qui était la sienne.
    Bien évidemment, elle est très différente de celle que nous connaissons
    actuellement. A cette époque, en effet, tous les ouvrages étaient
    chantés en français, les artistes lyriques faisaient partie de troupe
    constitués dans les grandes maisons -il intègre celle de l’opéra de
    Paris et ils interprétaient l’opéra aussi bien que l’opérette qui depuis
    est tombée dans une disgrâce injustifiée : s’il y a des opérettes qui ne
    brillent pas par leurs qualités musicales, il en est de très agréables et
    constituées d’airs qui hanteront encore les mémoires des spectateurs
    durant de longues années. Par ailleurs, elles constituaient souvent
    une introduction vers l’opéra. Rien ne prédisposait Robert Massard à
    la carrière lyrique. Nullement né dans un milieu musical ou de
    professionnels de la musique, il commence de travailler dans le
    garage de son père et pratique avec plaisir la mécanique automobile.
    Son père, amateur de chant lyrique, ne peut aller à l’opéra mais fait
    écouter à sa famille les disques qu’il se procure. R.Massard les
    écoute, les apprend et de mémoire s’initie au chant. Cela le conduit à
    agrémenter les banquets et réunions familiales avant d’être repéré
    par un professeur qui décèle ses qualités et lui inculque les rudiments
    de solfège et de technique qui lui permettent d’intégrer peu après le
    Conservatoire supérieur de Paris. Après ces débuts un peu atypiques,
    la carrière de Robert de Robert Massard se déploie de façon
    relativement traditionnelle en conformité avec l’époque et signe de
    ses qualités il interprète Escamillo dans la Carmen de Bizet dans la
    seconde version de l’enregistrement de cette œuvre aux côtés de
    Maria Callas. Bon comédien et bon chanteur, il fit une belle carrière –
    1003 représentations - et anecdote qui trahit son caractère, son bon
    sens et sa sagesse: il refuse de chanter à Bayreuth pour ne pas
    sacrifier son été de pêche et de soleil dans le midi de la France !
  • Une émission avec le Cercle lyrique de Metz

    Asmik Grigorian : « l’uppercut »

    9 juin 2024
    Asmick Grégorian, soprano lyrique

    lituanienne, fait partie des étoiles montantes et déjà confirmées de la
    scène lyrique internationale. Elle se trouvait être à l’affiche de la
    dernière retransmission du Metropolitan Opéra de New York qui,
    année Puccini oblige, avait accroché à son programme pour le clore
    Madama Butterfly. C’était aussi l’occasion de redonner la très belle
    et très esthétique mise en scène d’Anthony Minghella, metteur en
    scène à succès ( Le Patient anglais : 9 oscars) qui fit ses débuts dans la
    mise en scène d’opéra en montant à Londres l’opéra de Puccini pour
    l’English national Opéra en 2005. Et c’est cette production à succès
    qui sera reprise ensuite par le Metropolitan Opéra. Asmik Grigorian
    nait au sein d’une famille d’artistes lyriques célèbres puisque son
    père Gegam Grigorian était un ténor lituanien qui fit une carrière
    internationale. Sa mère Irena Milkeviciuté était soprano et
    fréquentaient les meilleures scènes. Leurs carrières internationales
    leur laissa toutefois le temps de se consacrer à l’enseignement du
    chant. Un extrait capté en 2023 met en valeur la force et la puissance
    de la voix qui fera dire à un commentateur dans le Livret de la
    Philarmonie de Paris en Février 2024 :« C’est une chose entendue
    désormais pour les amateurs de beau chant du monde entier :
    chaque apparition sur scène d’Asmik Grigorian fait l’effet d’un
    uppercut reçu en pleine face dont on ne sort pas indemne.»   «  La
    voix d'Asmik Grigorian est « inclassable ». Au fil des extraits choisis
    pour cette émission, l’auditeur se rendra compte à quel point cette
    voix s’accorde à l’expressivité ainsi qu’aux nuances de l’écriture de
    Puccini. Qui permettent à l’artiste de magnifier son interprétation.
  • Une émission avec le Cercle lyrique de Metz

    Bellini, le romantique foudroyé

    2 juin 2024
    Cette émission fera la part belle au belcanto. Et d’un Belcanto du meilleur cru puisque composé par le compositeur italien romantique par excellence : Vincenzo Bellini. Sa courte carrière : il est mort à seulement 33 ans, en France, à Puteaux des suites d’une dysenterie laisse, malgré tout, derrière lui des opéras qui figurent souvent au programme des grandes maisons d’art lyrique et sont défendues par de très grandes voix. Son œuvre la plus connue est sans aucun doute, Norma, qui fût créé le 26 Décembre 1831 à la Scala de Milan sous la direction du compositeur avec, dans les deux rôles féminins la célèbre cantatrice Giuditta Pasta dans le rôle de Norma et Guilia Grisi dans celui d’Adalgisa. Comme beaucoup de chef d’œuvre, la première en 1831 fût un échec: le chant était trop élevé pour la cantatrice. Bellini écrivit après la première « un fiasco !!! un fiasco solennel !!! » pour qualifier cet opéra et cette soirée. C’est effectivement sans appel. Mais, il persistait deux jours plus tard après transformation « ma Norma dit-il m’a abasourdi, et plus encore hier soir lors de la deuxième représentation, que lors de la première ».
    Pour compenser les difficultés de la cantatrice, Bellini fit une transposition d’un demi-ton inférieur et la quatrième représentation fût effectivement un triomphe. Par ailleurs, le personnage de « Norma est à la fois orgueilleuse, passionnée, vindicative et la difficulté du rôle est de faire ressortir ces sentiments » L’importance accordée par la complexité du rôle sur le plan psychologique , il est évident que l’on peut tout de suite faire référence à Maria Callas qui exhuma ce rôle qu’elle chanta de nombreuses fois sur scène en s’appliquant à cette complexité psychologique tout en ne sous-estimant pas l’épreuve vocale car le rôle de Norma passe pour être vocalement difficile. Nous suivrons donc le drame qui se tisse entre Norma, Pollione et Aldagisa.
  • Une émission avec le Cercle lyrique de Metz

    « La Vida Breve » ou mourir d’amour

    26 mai 2024
    Nous retrouvons Danielle Pister pour suivre le fil de l’œuvre de Manuel de Falla « La Vida Breve ».
    Ce drame lyrique, tel que l’a dénommé en 1904-1905 son compositeur - l’espagnol Manuel De Falla - se range, en réalité, dans un genre lyrique typiquement espagnol : celui de la « zarzuela ». Cette forme lyrique recoupe aussi bien des œuvres comiques et souriantes que des histoires dramatiques et tragiques dans lesquelles les deux genres – seria et buffa – alternent dans les deux tonalités. Danielle Pister contera alors l’origine de ce genre musical qui, au départ, est un divertissement aristocratique pour les palais d’été. Puis, la zarzuela, va s’étendre et devenir très populaire au XIXème siècle. « La Vida Breve » raconte l’histoire tragique de Salud, une pauvre gitane qui vit en Andalousie. Elle aime mais, surtout, se croit aimée de Paco alors que ce dernier est promis, aime et va épouser une riche héritière Carmela dont, bien évidemment, la jeune gitane ignore l’existence. La seconde partie de l’œuvre se déroule précisément au moment des fiançailles auxquelles, médusée, Salud assiste de l’extérieur de la propriété. Sa stupéfaction et son désespoir sont tels que, parvenue au portail de la somptueuse villa où se déroule la fête des fiançailles, elle va se laisser mourir devant les grilles sans prendre aucun poison ni avoir recours à une arme blanche. Elle a simplement et tragiquement perdu toute raison de vivre réalisant alors qu’elle a été le jeu d’une tromperie amoureuse infâme qui la fait, mystérieusement, tomber morte.
  • Une émission avec le Cercle lyrique de Metz

    « La Vida Breve » ou mourir d’amour

    26 mai 2024
    Nous retrouvons Danielle Pister pour suivre le fil de l’œuvre de Manuel de Falla « La Vida Breve ».
    Ce drame lyrique, tel que l’a dénommé en 1904-1905 son compositeur - l’espagnol Manuel De Falla - se range, en réalité, dans un genre lyrique typiquement espagnol : celui de la « zarzuela ». Cette forme lyrique recoupe aussi bien des œuvres comiques et souriantes que des histoires dramatiques et tragiques dans lesquelles les deux genres – seria et buffa – alternent dans les deux tonalités. Danielle Pister contera alors l’origine de ce genre musical qui, au départ, est un divertissement aristocratique pour les palais d’été. Puis, la zarzuela, va s’étendre et devenir très populaire au XIXème siècle. « La Vida Breve » raconte l’histoire tragique de Salud, une pauvre gitane qui vit en Andalousie. Elle aime mais, surtout, se croit aimée de Paco alors que ce dernier est promis, aime et va épouser une riche héritière Carmela dont, bien évidemment, la jeune gitane ignore l’existence. La seconde partie de l’œuvre se déroule précisément au moment des fiançailles auxquelles, médusée, Salud assiste de l’extérieur de la propriété. Sa stupéfaction et son désespoir sont tels que, parvenue au portail de la somptueuse villa où se déroule la fête des fiançailles, elle va se laisser mourir devant les grilles sans prendre aucun poison ni avoir recours à une arme blanche. Elle a simplement et tragiquement perdu toute raison de vivre réalisant alors qu’elle a été le jeu d’une tromperie amoureuse infâme qui la fait, mystérieusement, tomber morte.
  • Une émission avec le Cercle lyrique de Metz

    Les feux de l’amour sorcier

    19 mai 2024
    L’œuvre de Manuel De Falla « El Amor Brujo » - « L’amour sorcier » -est, en la circonstance de sa production à l’Opéra-Théâtre de l’Eurométropole de Metz pour la fin de la Saison 23/24, associée en ouverture au drame lyrique en deux actes « La Vida breve » qui fera suite à cette première partie.
    Précisons que ce drame lyrique – La Vida Breve – sera traitée dans l’émission suivante dont vous trouverez le podcast explicatif sous le numéro 2421. Pour remettre l’émergence de cette œuvre dans le contexte foisonnant du début du XXème siècle à Paris, il est important de signaler que de nombreux ballets sont créés à Paris. Ils le sont souvent sur la commande de Diaghilev, le directeur des Ballets Russes. Citons, pour mémoire, que c’est le chef d’origine messine Gabriel Pierné qui est à la baguette lors de la création de L’oiseau de feu en 1910. N’oublions pas que Paris, en cette période, est un centre artistique majeur où se font…et se défont les réputations. Des disciplines artistiques différentes : peinture avec Picasso, chorégrahique avec Michel Fokine, musique avec Stravinski : Petrouchka en 1911 puis le Sacre du Printemps en 1913, Daphnis et Chloé de Maurice Ravel en 1912… se rencontrent autour de projets impliquant plusieurs disciplines artistiques.
    L’amour sorcier est un ballet pantomime pour orchestre de chambre et cantaora c’est-à-dire une chanteuse de flamenco. Le thème de cette pantomime en 16 tableaux trouve ses racines dans les mélopées propre au chant gitan qui se pratique dans les rues et les places de l’Andalousie. Elle raconte l’histoire d’une jeune femme poursuivie par un démon « l’amour sorcier » qui l’empêche de faire le deuil de l’amour – et du mari – qu’elle a perdu. Le défunt serait censé venir perturber le nouvel amour qui se dessine : la veuve « joyeuse » oubliant celui qui vient de la quitter. Le fantôme sera peu à peu attiré par le feu dans lequel il va tomber et disparaître à jamais. Laissant la veuve toute à sa joie et à sa nouvelle vie.
  • Une émission avec le Cercle lyrique de Metz

    Deux amoureux du répertoire français deuxième partie

    12 mai 2024
    Nous suivons dans cette seconde émission le parcours choisi par deux chanteurs qui comptent actuellement dans les distributions des grandes scènes nationales et internationales : Benjamin Bernheim et Cyril Dubois. Ce sont tous les deux des ténors. Nous allons plus spécifiquement nous intéresser à Cyril Dubois qui est un « ténor de grâce » - c’est-à-dire un « ténor léger ». Nous pourrons vérifier et apprécier, au cours d’extraits choisis dans son dernier disque « So Romantique » paru sous les auspices du Palazetto Bru Zane, des airs qui nous permettent de rendre hommage à l’opéra français. Le choix proposé par Cyril Dubois nous incite à retrouver des compositions connues de compositeurs célèbres – Auber, Boieldieu, Halévy, Donizetti, Gounod- mais aussi d’autres moins célèbres comme Luce-Varlet, Clapisson, Dubois. Nous réserverons – pour des raisons de chauvinisme bien compréhensible et excusable – une place particulière à Ambroise Thomas, compositeur messin dont le célèbre Mignon ne doit pas faire oublier des opus moins connus : Le roman d’Elvire et Raymond qui figurent sur le disque de Cyril Dubois. Ils laissent aussi préfigurer un autre succès international : Hamlet.
  • Une émission avec le Cercle lyrique de Metz

    Deux amoureux du répertoire français

    5 mai 2024
    Nous suivrons au travers de leurs productions discographiques deux ténors de premier plan : Benjamin Berhneim pour son disque ( 2019) intitulé de son seul nom et Cyril Dubois pour un disque, plus récent, (2023) dont le titre est So romantique !
    Il ne s’agit, bien sûr pas, de faire une comparaison entre ces deux voix qui tiennent actuellement l’un et l’autre le devant de la scène lyrique française. Mais, plus exactement, de comprendre et de bénéficier du regard et du choix qu’ils ont faits – plus pour le second que le premier – du répertoire de l’opéra français. Ces divers morceaux et extraits nous permettront d’explorer chez Bernheim toutes les facettes de sa palette vocale et de découvrir chez Cyril Dubois les traces du « ténor de grâce » devenu le « ténor de demi caractère ». Il nous permettra d’entendre pour Cyril Dubois les choix de répertoire qui vont de Boildieu et sa célébrissime Dame Blanche écrite en 1825 pour Louis Ponchard et quelques années plus tard La fille du Régiment de Donizetti avec l’air de Tonio « Ah mes amis quel jours de fête » où les vaillants contre ut réalise un mélange entre des lignes vocales belcantistes typiquement italiennes et la romance française. On notera également, au passage, leur affinité commune pour Gounod.
  • Une émission avec le Cercle lyrique de Metz

    La Périchole ou le début de la fin

    28 avril 2024
    La Périchole est une des dernières œuvres légères des « années d’or » de Jacques Offenbach.
    Ce dernier régnait en maître sur les divertissements. On critique beaucoup, dans la presse et dans les salons, l’hégémonisme de la position dominante d’Offenbach à l’affiche de nombreux théâtres parisiens. Il faut dire que se profile à l’horizon le premier des conflits qui va opposer l’Allemagne et la France en 1870 : premier volet d’une triste et malheureuse série. L’Empereur, Napoléon III, encerclé à Sedan est obligé de se rendre à l’ennemi c’est-à-dire au Kaiser. Cette défaite va entraîner la chute de l’empire et entraîner toute une série de troubles. On comprendra -sans que cela ne soit d’une logique à toute épreuve - que durant cette période troublée vont resurgir des sentiments antigermaniques assez compréhensibles. Offenbach en fera les frais du fait de son origine germanique et malgré sa naturalisation accordée en 1856 soit 12 ans avant la Périchole. Par ailleurs, nous allons voyager au Pérou mais un Pérou qui est moins LE Pérou géographique qu’un rêve de Pérou. Bien sûr, il ressemble de façon troublante à la société du Second Empire. Et le portait du Vice-Roi, amateur de femme comme il le chante dès le premier acte doit certainement viser les célèbres incartades conjugales de Napoléon 3. La réception de l’œuvre sera difficile car le public est choqué par l’attitude des puissants – en l’occurrence le vice-roi – qui, pour satisfaire ses désirs ou ses vices, n’hésite pas à suborner des gens qui souffrent de la misère. C’est indirectement une allusion aux oubliés de l’empire c’est-à-dire à toute cette population rurale venue dans les villes pour travailler dans l’industrie alors en pleine expansion et qui feront les beaux jours des descriptions de Zola dans les Rougon-Macquard.
  • Une émission avec le Cercle lyrique de Metz

    West Side Story au pluriel 2

    21 avril 2024
    L’œuvre de Léonard Bernstein pour la musique et Stephen Sondheim pour les lyrics a donné lieu à de nombreuses éditions. D’abord dans le style de la comédie musicale qui a enflammé Broadway puis dans d’autres versions comme celle que Bernstein enregistra avec José Carreras et Kiri Ke Tanawa dans un registre nettement plus opératique pour se conclure par la version filmée qu’en tira Steven Spielberg en 2021 où les acteurs qui interprètent ces rôles légendaires sont aussi ceux qui interprètent réellement les chansons qui charpentent le film. Nous retracerons donc une première partie de cette œuvre mais l’originalité de notre démarche viendra de ce que nous mélangerons les interprétations afin que vous puissiez repérer et apprécier leurs différences. Nous nous arrêterons au mariage de Tony et de Maria pour explorer la suite tragique de cette œuvre qui reprend le thème shakespearien de Roméo et Juliette où s’affrontent non pas deux familles rivales mais deux bandes de quartier.
  • Une émission avec le Cercle lyrique de Metz

    West Side Story au pluriel 1

    14 avril 2024
    L’œuvre de Léonard Bernstein pour la musique et Stephen Sondheim pour les lyrics a donné lieu à de nombreuses éditions. D’abord dans le style de la comédie musicale qui a enflammé Broadway puis dans d’autres versions comme celle que Bernstein enregistra avec José Carreras et Kiri Ke Tanawa dans un registre nettement plus opératique pour se conclure par la version filmée qu’en tira Steven Spielberg en 2021 où les acteurs qui interprètent ces rôles légendaires sont aussi ceux qui interprètent réellement les chansons qui charpentent le film. Nous retracerons donc une première partie de cette œuvre mais l’originalité de notre démarche viendra de ce que nous mélangerons les interprétations afin que vous puissiez repérer et apprécier leurs différences. Nous nous arrêterons au mariage de Tony et de Maria pour explorer la suite tragique de cette œuvre qui reprend le thème shakespearien de Roméo et Juliette où s’affrontent non pas deux familles rivales mais deux bandes de quartier.
  • Une émission avec le Cercle lyrique de Metz

    Florencia : le voyage à rebours

    7 avril 2024
    L’opéra « Florence sur l’Amazone » est une œuvre de Daniel Catàn qui est né à Mexico en 1949 et décédé à Austin en 2011 alors qu’il était en train d’écrire et composer son dernier opéra « Meet John Doe ». Nous allons découvrir ce compositeur grâce à Philippe Stutzmann, Membre du Cercle Lyrique, qui s’appuie sur la retransmission unique de cette œuvre sur les écrans que le Met déploie dans le monde. La diffusion de cet opéra fait partie du groupe de 3 œuvres modernes et contemporaines que le Met a inscrit au début de sa saison 23/24 : Dead man walking, X, la vie de Malcom X et Florencia en el Amazonia. Une fois ses études terminées, Daniel Catàn retourne au Mexique mais séjourne au Japon, en Indonésie où il s’imprègne de la musique locale et surtout de l’instrumentation orientale. En 1991, il obtient un premier succès avec « La fille de Rappaccini » mais, comme la majeure partie des compositeurs des 30 voire 40 dernières années ,Daniel Catàn ne peut être rangé dans une catégorie stylistique définie et s’inspire des grands compositeurs du XXème siècle : Puccini, Stravinsky, Debussy, Ravel….L’action se situe au début du XXème siècle. Nous sommes à Leticia, ville portuaire de Colombie sur l’Amazone à la frontière du Brésil. En réalité, le synopsis nous fait suivre la diva Florencia Grimaldi qui s’apprête, incognito, à monter à bord du vaporetto « El Dorado » qui l’emmènera à Manaus. Après 20 ans d’absence, Florencia revient dans son pays d’origine pour la réouverture de la salle d’opéra brésilienne. Florencia a tout sacrifié pour sa carrière et, dans ce voyage, espère retrouver Cristobal, son bien-aimé, qu’elle a abandonné il y a bien des années pour les besoins de sa carrière et revient à l’occasion de cette réouverture à ses racines.
  • Une émission avec le Cercle lyrique de Metz

    Base "Rat d'opéra"

    24 mars 2024
  • Une émission avec le Cercle lyrique de Metz

    Base "Rat d'opéra"

    24 mars 2024
    Nul doute que le nom de Porpora soit indissolublement lié au 18ème siècle pour deux raisons...
    La première est sa production d’opéras et d’arias composés pour les plus grandes voix qui, à cette période, étaient essentiellement groupées autour d’un certain nombre de noms qui remplissaient les salles à tout coup pour éblouir un public déjà conquis d’avance. Il s’agissait de Farinell, de Senesino, Cafarelli - entre autres – qui parcouraient l’Europe pour créer les opéras que des compositeurs écrivaient pour eux et surtout pour leurs voix. La seconde raison est que Porpora fût également un professeur de très grand talent – et donc très rechercé - que l’on venait consulter pour parfaire sa technique vocale. Stefano Aresi dans le livret du disque que Franco Fagioli consacre à Porpora souligné la primauté de ce maître tant dans le chant que dans la composition au point de faire de lui le maître reconnu et adulé de la puissante tradition napolitaine. On le voit dit encore le musicologue Stefano Aresi « comme le miroir privilégié de sa connaissance surprenante de la voix humaine » et les innovations qu’il a apporté peu à peu au répertoire comme au style ainsi que sa conception de l’art vocal fort puissamment enraciné dans la tradition napolitaine.
    Polifemo est l’un de ses succès les plus éclatants qui emprunte à la mythologie la matière de son livret où des airias redoutables de complexitédonnent l’occasion aux chanteurs de briller de mille feux par l’éclat de leur technique stupéfiante.
  • Une émission avec le Cercle lyrique de Metz

    Zémyre, la Belle et Azor, la bête

    17 mars 2024
    La version du conte de Jeanne Marie Leprince de 1756 est probablement celle des versions qui plongent ses racines dans les temps les plus reculés puisqu’on en trouve des traces dès l’antiquité. Probablement parce le thème : la beauté et la laideur – et l’attitude que nous avons face à elle - sont des thèmes qui touchent tout un chacun. Comment accueillons nous les êtres différents et comment acceptons nous que les autres ne soient pas taillés à notre image. Nous suivrons la version qu’André-Ernest - Modeste Grétry donnera de l’œuvre à la cour du roi de France. Il faut préciser que le compositeur – belge d’origine - avait été appelé par Parie Antoinette comme professeur de clavecin mais aussi Directeur de la musique et pourvoyeur des divertissements royaux. C’est d’ailleurs au Palais de Fontainebleau que l’œuvre sera créée le 9 Novembre 1771. Zémyre, l’héroïne du conte, pour sauver son père est obligé d’aller le remplacer auprès d’Azor un terrible monstre effrayant comme prisonnière pour avoir pénétré dans le domaine en bafouant l’autorité de son propriétaire. Ce dernier tombe, bien sûr, amoureux de la belle jeune fille et cette dernière consent, après voir défailli face à sa laideur épouvantable, à le regarder et à voir les qualités de cœur qui anime cet homme et à ne plus le fuir. Elle va finir par l’aimer et lui trouver bien des qualités et faire ainsi tomber le sortilège qu’une fée malveillante avait jeté sur Azor. Le monstre se transforme alors sous les yeux de Zémyre en un jeune roi prêt à l’épouser. C’est comme dans la Cenerentola de Rossini, le « triomphe de la bonté ». Cet opéra en forme de conte nous propose également une partition fine et élégante – très 18ème siècle -qui contient le célèbre « air de la fauvette », morceau de bravoure pour le répertoire des sopranos qui, à l’instar de Mady Mesplé dans l’enregistrement utilisé pour cette émission, permet de faire valoir une voix exceptionnelle.
  • Une émission avec le Cercle lyrique de Metz

    Salomé, la sulfureuse

    10 mars 2024
    En compagnie de Philippe Stutzmann, du Cercle lyrique de Metz, nous allons faire la découverte du 3 ème opéra de Richard Strauss.,
    Après deux autres premières œuvres de jeunesse – Guntram et Feuresnot - connaît au moment de la création en Décembre 1905 un authentique succès qui est un triomphe salué par 38 rappels. Ce succès va très vite dépasser les frontières et propulser Richard Strauss au rang de « grand compositeur lyrique ». Suivent ensuite – en collaboration avec l’écrivain autrichien Hugo Von Hofmannsthal – Elektra, Le chevalier à la rose, Ariane à Naxos…Arabella qui vont assoir, de façon indéfectible, la réputation de Richard Strauss dans la catégorie des plus grands compositeurs d’opéra. Salomé sera créée à Dresde au Königliches Opernhaus le 9 Décembre 1905 sur fond de scandale tant le sujet était osé. Salomé est une jeune fille dont le beau-père – Hérode - est fasciné par la beauté de la jeune fille alors que cette dernière est sugjuguée par la voix de Jean-Baptiste qui est emprisonné et a dénoncé publiquement l’adultère de la mère de Salomé. En contrepartie de sa danse – la célèbre danse des 7 voiles - Salomé obtient d’Hérode la tête de Jean-Baptiste à qui Salomé adresse une longue tirade amoureuse. Hérode veut se cacher au palais et remarque Salomé, restée sur la terrasse, qui converse avec la tête décapitée de Jean-Baptiste. En la voyant, Hérode, furieux, ordonne à ses gardes de l’exécuter
  • Une émission avec le Cercle lyrique de Metz

    La curiosité est un vilain défaut : Lohengrin de R.Wagner

    3 mars 2024
    Nous allons découvrir l’opéra de Wagner Lohengrin de R.Wagner en
    compagnie de Patrick Thil. Il faut tout de suite signaler que cet opéra
    se trouve situé à la mi-temps de son geste créateur. C’est en effet le
    sixième opéra du Maître et le troisième de ses dix opéras principaux.
    Nous savons effectivement que Wagner ne voulait pas que ses
    premiers opéras – ses opéras de jeunesse - soient jamais représentés
    à Bayreuth. C’est, pourtant, un des opéras romantiques qui marque
    un tournant dans le style d’écriture. S’y déploie, en effet, la couleur
    symphonique propre à l’œuvre de R.Wagner que l’on retrouvera
    dans d’autres compositions. C’est donc comme le précisait Patrick
    Thil, un opéra charnière. L’intrigue est complexe – comme toujours
    dans les œuvres du Maître de Bayreuth ! – mais on peut la résumer
    aussi brièvement qu’il est possible. Une jeune princesse, Elsa, y est
    accusée du meurtre de son frère et donc exclue du trône sur lequel
    elle devait monter. Pour sa seule défense, elle invoque un rêve dans
    lequel un noble chevalier vient la laver de cette accusation infâme. À
    ce moment précis, un mystérieux chevalier apparait dans une nacelle
    tirée par un cygne ! S’il peut aider cette dernière à lutter contre le
    complot d’Ortrud et de Telramund, Elssa ne va pas pouvoir respecter
    la consigne que le chevalier Lohengrin lui avait demandé de
    respecter : ne jamais l’interroger sur son nom ou sur son origine.
    Poussée par la curiosité, elle lui pose la question fatale et Lohengrin
    disparaît à tout jamais comme il était venu.

Vous avez parcouru 20 épisodes sur 166

Afficher plus

RCF vit grâce à vos dons

RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation  de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !

  • Ce don ne me coûte que 0.00 € après déduction fiscale

  • 80

    Ce don ne me coûte que 27.20 € après déduction fiscale

  • 100

    Ce don ne me coûte que 34.00 € après déduction fiscale

Faire un don