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Une émission avec le Cercle lyrique de Metz

Rats d'Opéra

présentée par Jean-Pierre Vidit

Cette émission est proposée par Jean-Pierre VIDIT, Président du Cercle lyrique de Metz. Avec lui, vous ferez des voyages au travers de l’art lyrique qui va de l’opéra à l’opérette jusqu'à la comédie musicale. Les grands évènements de la vie lyrique locale, les grandes œuvres et celles moins connues et les grands interprètes serviront de canevas à ses itinéraires musicaux. Un mot d’ordre: du plaisir, beaucoup de musique et quelques commentaires.

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Episodes

  • Une émission avec le Cercle lyrique de Metz
    14 février 2025

    Bonta et musica : Cenerentola

    60 min
    La Cenerentola de Giaocchino Rossini est une
    « dramma giacoso » comme l’appelle Alain Duault . Le « dramma
    giocoso » selon le journaliste est, littéralement, un « drame joyeux »
    « désignant ces œuvres lyriques tantôt légères , tantôt plus graves et
    dramatiques dans les thèmes qu'elle explore... ». Cenerentola est le
    dernier opéra bouffe composé pour le public italien. Il est constitué
    de deux actes dont le livret est signé de Jacopo Ferreti d’après le
    conte de Perrault dont le librettiste s’est inspiré librement. La
    première a eu lieu au Teatro Valle le 28 Janvier 1817. La
    représentation est un fiasco bien que chanteurs et musiciens aient
    travaillé d’arrache-pied. Quelques représentations de rodage
    permettront d’arriver à un résultat adéquat et, pour tout, dire
    brillant. Le compositeur ne ménage ni les fioritures ni les alliages de
    voix donnant des trios, des quatuors et même un sextuor absolument
    éblouissant. Bref tout ce qui fera l’essence et la spécificité du chant
    rossinien. L’histoire ou, si vous préférez, le scénario, est assez
    compliqué puisque chacun va se travestir : le Prince Don Ramiro va
    devenir le valet. Mais le vrai valet – Dandini - va devenir le Prince. Il
    faut y ajouter Alidoro le précepteur du Prince qui va l’aider dans ses
    choix matrimoniaux. Lui aussi se déguise en mendiant pour n’être pas
    reconnu par les sujets du Prince. Tout au long de cette émission, nous
    allons suivre pas à pas – car l’intrigue est fertile en rebondissements
    – le déroulement de cet acte 1 jusqu’à ce l’héroïne – Angelina alias
    Cenerentola – arrive magnifiquement habillée au bal où l’on est
    frappé de sa ressemblance avec la troisième fille de Don Magnifico.
    Nous suivrons l’acte 2 dans la prochaine émission/ Jean-Pierre Vidit.
  • Une émission avec le Cercle lyrique de Metz
    7 février 2025

    Messager et un coup de roulis

    58 min
    Les Frivolités parisiennes est une jeune compagnie artistique qui,
    depuis déjà un certain nombre d’années, remet au goût du jour tout
    un répertoire des années 1920.
    Le moins que l’on puisse dire estqu’il ne manquait pas d’esprit ni du sens d’un humour parfoisdécapant ou grivois. Nous leur avions consacré un numéro de Ratsd’Opéra pour leur reprise de La-Haut de Maurice Yvain que vousretrouverez aisément sur les podcasts de RCF sur le site de RCF ou surcelui du Cercle Lyrique de Metz ww.cerclelyroiquedemetz.com .
    Nous parlerons aujourd’hui de la dernière œuvre écrite par André
    Messager – le compositeur du délicieux Fortunio d’après la pièce
    d’A.de Musset – que vous retrouverez également dans les podcasts
    de Rats d’Opéra. Il va composer des œuvres légères qui vont
    connaître un beau succès comme, entre autres, Véronique dont vous
    entendrez deux beaux extraits. Mais André Messager n’a pas été que
    ce compositeur reconnu et un chef d’orchestre applaudi. Il fût aussi
    un de ceux qui avec Albert Willemetz furent considérés comme l’un
    des pères de l’opérette moderne au XXème siècle. Cette opérette
    s’appuie sur une petite révolution puisque ce que l’on appellera
    « lyrics » sous l’influence anglo-américaine s’appuie sur la
    modification de la perspective. A l’époque, le compositeur adaptait
    sa musique aux paroles. Maintenant, les « lyrics » sont imaginés
    après la composition de la musique ce qui permet au musicien d’une
    part de renforcer l’aspect comique du texte par une musique
    appropriée mais aussi de jouer sur les sonorités des mots. Vous allez
    finir par croire que le but de ces auteurs compositeurs était alors de
    faire rire. Oui bien sûr mais cela n’empêchait pas ces derniers d’être
    capables de composer de subtiles mélodies qui vont rester dans
    l’oreille. Ce sera le cas pour Coup de Roulis que nous allons
    maintenant détailler@ . Jean-pierre Vidit
  • Une émission avec le Cercle lyrique de Metz
    7 février 2025

    Jules Styne et Gypsy

    59 min
    Nous abordons pour l’émission de cette semaine l’une des figures marquantes de la comédie musicale américaine des années 50/70 Jules Styne. Il est tout à fait important de noter que les comédies musicales de cette époque véhiculaient un certain nombre de valeurs ou de modèles identificatoires qui correspondaient à ces populations qui affluaient comme immigrants aux USA. Jules Styne fait partie de ces émigrants qui débarquent, après un passage en Angleterre, et s’installent avec sa famille à Chicago.Très tôt, Styne montre des aptitudes musicales remarquables. À l’âge de 8 ans, il impressionne déjà les pianistes professionnels. Il étudie la musique classique au Chicago Musical College. Cependant, il réalise rapidement qu’il est attiré par la musique populaire plutôt que par une carrière purement classique. Dans les années 1930, Styne déménage à New York, puis à Hollywood, où il commence à composer pour le cinéma. Là, il rencontre des paroliers célèbres comme Sammy Cahn, avec qui il écrit plusieurs succès, dont le
    célèbre "Let It Snow! Let It Snow! Let It Snow!". Styne va travailler alors régulièrement dans l'industrie du divertissement au cours des années 1930. S’il s'établit d'abord comme compositeur de chansons populaires, il se tourne rapidement vers Broadway, où il va laisser un héritage durable : il remportera d’ailleurs en 1954 l’Oscar de la meilleure chanson. Funny Girl qui révelera Barbara Streisand est aussi à s’inscrire à son palmarès. Gypsy en 1959 – que nous détailerons - est inspiré des mémoires de Gypsy Rose Lee, une célèbre danseuse burlesque. Gyspsy raconte l’histoire de la relation complexe entre une mère ambitieuse et ses filles dans le monde impitoyable du
    vaudeville américain des années 1920-1930. Les paroles sont écrites
    par un parolier qui va devenir très célèbre : Stephen Sondheim. Jean-
    Pierre Vidit
  • Une émission avec le Cercle lyrique de Metz
    31 janvier 2025

    Comme elles font toutes…de W.A.Mozart

    59 min
    Tel est le titre, traduit en français, du célèbre opéra de W.A. Mozart
    qui sera présenté pour la première fois le 26 Janvier 1790 au Burgtheater de Vienne. Sur le plan du catalogue, cette œuvre vient après Les Noces de Figaro en 1786 puis Don Giovanni en 1787. S’il se situe après, il représente la troisième collaboration de Mozart avec l’Abbé Da Ponte qui était devenu, après les succès des Noces et de Don Giovanni, le librettiste presqu’attitré du compositeur. L’Abbé Da Ponte avait d’ailleurs proposé le livret à Antonio Salieri, musicien attitré de l’Empereur d’Autriche. Celui-ci l’avait jugé immoral et invraisemblable. L’œuvre écrite restera, de ce fait, un certain temps sur une étagère sorte de purgatoire avant de connaître le succès grâce à la musique du musicien salzbourgeois. Philippe Stutzmann, Membre du Cercle lyrique de Metz, va vous guider pour nous introduire dans cette intrigue à rebondissements où un sujet grave – la fidélité conjugale ou amoureuse – est traité avec virtuosité mais avec une certaine dose de comique quelques fois un peu rude et
    amère. De fait, les deux personnages féminins sont pris, à leur insu,
    dans une machination où il sera question de mettre en évidence leur
    irrésitible penchant pour l’infidélité et la trahison. Donc pour leur
    perversité congénitale : de quoi fâcher les féministes ! L’intrigue, bien
    évidemment, est compliquée. Elle se déploie au fil des deux actes
    que dure l’opéra entre manigances, fausses routes, chausse-trappes
    et mauvaises informations puisque le but – à peine avoué – est la
    manipulation. Il s’agit par tous les moyens à disposition de prouver ce
    que l’on veut prouver : l’infidélité incoercible des femmes. Mais tout
    finira bien qui a mal commencé et le principal instigateur de cette
    manipulation – Don Alfonso - sera aussi celui qui au final réconciliera
    les amoureux fâchés qui, bien sûr, vont se retrouver et, bien
    évidemment, en rire.
    Jean-Pierre Vidit
  • Une émission avec le Cercle lyrique de Metz
    24 janvier 2025

    Tony Poncet, le bombardier basque. 2

    60 min
    Nous poursuivons sur RCF en compagnie de Danielle Pister l’évocation de la carrière du Ténor Tony Poncet. Ce chanteur, on le sait, fut quelque peu ostracisé et vilipendé par la critique parisienne. Si nous avons évoqué dans la première partie de l’émission les rôles chantés - qui recoupent les grands opéras - il a aussi abordé les répertoires légers – c’est le cas du Pays du Sourire de Lehar – ainsi que l’opérette. On note qu’il met aussi à son répertoire dans des registres plus récréatifs les chansons et ce que l’on appelle un peu péjorativement : le lyrique légers comme la « Sérénade créole ».Dans un registre plus sérieux, il ne faut pas oublier aussi l’aspect patriotique. En interprétant « La Marseillaise » il ne s’agissait pas, pour lui, de la simple interprétation d’un air officiel mais d’une sorte de déclaration d’amour à la France. Cette dernière l’avait accueilli lorsqu’il était un pauvre réfugié espagnol fuyant la dictature franquiste.Il bénéficiera, peu après, de la naturalisation française. Il faut dire que malgré le dédain que certaines coteries ne manquaient pas de lui témoigner, ses qualités vocales, la puissance de sa voix et l’adaptation qu’il faisait de la puissance de sa voix face à des partenaires qui ne pouvait rivaliser avec la sienne jouait en sa faveur aux yeux du public. D’autant qu’il était obligé, par ailleurs, de compenser une petite taille qui exigeait que ses partenaires féminines restent dans des chaussures sans talon! Le thème du devoir patriotique, du déchirement entre les sentiments et les choix politiques – Guillaume Tell- lui firent peu à peu endosser des rôles qui étaient en fait des plaidoyers pour la tolérance comme dans les Huguenots de Meyerbeer où l’on retrouve le conflit politico- amoureux suscité par les guerres de religion ou dans le célèbre opéra d’Halévy – La Juive- où un père envoie sa fille au bûcher. Au travers de ces titres, les spectateurs pouvaient aussi découvrir les œuvres littéraires dont étaient extraits les livrets. Sa carrière a été relativement courte et plutôt mal passée à la postérité d’autant que sa vie fût abrégée par la maladie.
  • Une émission avec le Cercle lyrique de Metz
    10 janvier 2025

    Deux rois de l’opérette.

    59 min
    Le Chanteur de México est une opérette à
    grand spectacle qui date de 1951 dont l’air emblématique est dans
    toutes les mémoires. Le Chanteur de Mexico - que l’on associe
    spontanément et à tout coup à Luis Mariano - dont la musique est de
    Francis Lopez le livret de Félix Gandera et Raymond Vincy qui signait
    avec Henri Wernert les paroles. Elle a été créée au Châtelet le 15
    Décembre 1951. Elle a même été adaptée à l’écran en 1956 par
    Richard Pottier. Francis Lopez, après des études qui le mène à
    décrocher un titre de Docteur en chirurgie dentaire, reste atiré par la
    composition et propose, à des vedettes – dont André Dassary des
    chansons qui font de lui très rapidement un parolier « recherché » . Il
    enchaîne les succès avec des interprètes prestigieux comme Maurice
    Chevalier, Tino Rossi, Léo Marjane…et débutant - Georges Guétary-
    au succès duquel il contribue grandement. C’est à la fin de 1945 qu’il
    écrit sa première opérette : La belle de Cadix. Elle est composée en
    quelques semaines sur un livret de Raymond Vincy qui va devenir son
    complice attitré. La vedette en est un chanteur presqu’inconnu Luis
    Mariano. Monté avec peu de moyens, ce spectacle est créé au Casino
    Montparnasse le 22 Décembre 1945 et est prévu pour une
    cinquantaine de représentations. La pièce tiendra l’affiche pendant
    presque deux ans. Il récidivera en 1947 avec Andalousie. Francis
    Lopez va aussi faire travailler des chanteurs qu’il avait rencontré
    avant ses succès d’opérette et pour lesquels il avait écrit des
    chansons populaires à succès.C’est le cas pour Georges Guétary pour
    lequel il écrit pour le Théâtre du Chatelet un Don Carlos.
    Apparaissent aux côtés des vedettes un couple de comique qui,
    bientôt,va prendre la lumière : Annie Cordy, Bourvil et un peu plus
    tard, Jean Richard. Jean-Pierre Vidit
  • Une émission avec le Cercle lyrique de Metz
    3 janvier 2025

    Bruno de Sà, mille émotions

    59 min
    Nous nous attarderons dans cette émission à la
    carrière de Bruno de Sà, un sopraniste d’origine brésilienne dont le
    premier disque « Roma Travestita » avait reçu un bel accueil par la
    critique. On peut d’ailleurs se reporter aux podcasts de cette
    première émission en allant sur le site de RCF et en suivant le lien :
    https://www.rcf.fr/culture/rats-dopera puis en cherchant l’émission 2321 quicorrespond au premier disque. Notons, au passage, que ce nouveau
    disque intitulé « Mille Affeti » est mis en valeur dans Opéra Magazine
    par un Diamant ce qui est, dans cette publication, le sommet de la
    distinction. Rappelons, pour mémoire, qu’un sopraniste est un
    chanteur adulte de sexe masculin dont la tessiture est proche de la
    soprano féminine. Max Emmanuel Cencic ainsi que Philippe Jaroussky
    – deux têtes d’affiches de cette catégorie de chanteurs - commencèrent respectivement leur carrière comme sopraniste dans les chorales religieuses. Bruno de Sà est avec Samuel Marino deux des rares exemples de sopranistes ayant un soprano naturel plutôt
    qu’une voix de contre- ténor. Alors précisons ce que veut dire le
    terme affeti. C’est un, terme d'origine italienne, qui se rapporte aux
    émotions et passions qui animent l'esprit humain. Ce concept
    englobe les diverses sensations ressenties par une personne face à
    des situations ou expériences particulières. Ces affetti peuvent être
    positifs ou négatifs, tels que la joie, la tristesse, l'amour, la haine, la
    peur ou encore l'admiration. Dans le domaine artistique, notamment en musique et au théâtre, les « affetti » sont souvent utilisés pour décrire l'expression des sentiments et des émotions des
    personnages, contribuant ainsi à donner vie et profondeur à leurs
    histoires. D’où les ornementations et les variations que vous avez pu
    entendre qui faisaient à l’époque la réputation de ces chanteurs
    souvent adulés. J.P.Vidit, Président du Cercle Lyrique de Metz
  • Une émission avec le Cercle lyrique de Metz
    27 décembre 2024

    Spécial Nouvel An : Le chanteur de Mexico

    60 min
    L’émission qui débute aura un caractère spécial puisque c’est la dernière de l’année. Dans le même mouvement, elle va nous permettre de parler d’un genre : l’opérette à grand spectacle typique de cette période de l’après-guerre et d’un compositeur a succès, Francis Lopez, pour l’une de ses œuvres emblématiques, Le Chanteur de Mexico. Au passage, nous allons évoquer la carrière de celui qui est immédiatement associé à ce genre de spectacle – Luis Mariano - qui fera une carrière qui lui vaudra un réel statut de « star » associé à une popularité incroyable où il fallait – déjà - parfois faire appel à la maréchaussée pour endiguer le flot des admirateurs. Cette aura faisait que son seul nom suffisait à remplir les salles non seulement celles immense de Paris mais aussi celles plus modestes des théâtres de province qui, à l’instar de ce qui n’était pas encore l’Opéra national de Lorraine, pouvait programmer en 1965, 12 représentations de La belle de Cadix puis, en 1966, 12 représentations du Chanteur de Mexico. Nous évoquerons cette carrière exemplaire et exceptionnelle en compagnie d’une choriste honoraire des deux opéras de lorraine (Nancy et Metz) – Francine Ourdouillie – qui rassemblera ses souvenirs de travail commun avec Luis Mariano pour nous faire partager l’engouement que suscitait sa présence sur scène. Francine Ourdouillie rendra également hommage à Francis Lopez qui, chirurgien-dentiste de formation, sut capter au travers de sa musique cet extraordinaire besoin de vitalité, de divertissement et de rire consécutifs à une période de notre histoire particulièrement triste, sombre et, à bien des égards, tragique. Nous évoquerons La Belle de Cadix, puis Andalousie et enfin Le Chanteur de Mexico qui toutes s’inscrivent au top du nombre de représentations ( plusieurs années pour certaines) et pour la dernière donna même lieu à une adaptation cinématographique en 1956 signée de Richard Pottier. Dans cette captation on trouve la seconde distribution où Lilo et Pierjac – le couple de fantaisistes créateurs – étaient remplacés par un autre non moins appelés à la notoriété : Annie Cordy et Bourvil. Jean-Pierre Vidit
  • Une émission avec le Cercle lyrique de Metz
    20 décembre 2024

    Spécial Noël

    59 min
    Nous allons évoquer, pour ce Spécial Noël, en compagnie de Jean-
    Pierre Pister la carrière non pas d’un chanteur mais celle d’une
    œuvre chantée dans toutes les églises du monde entier : le Minuit
    Chrétien. Il sera mis en musique en 1847 par Adolphe Adam un
    compositeur français qui s’appuyait sur un texte de Placide Cappeau
    qui a été écrit en 1843. La première exécution eut lieu à l’occasion
    des travauwx de rénovation de l’église de Roquelaure pour la messe
    de minuit. Il va de soi que cette Å“uvre traversera les mers et les
    océans et sera donnée, en langue anglaise, sous le titre Holy Night
    grâce à la traduction de John Sullivan Dwight en 1858. Nous
    entendrons donc diverses interprétations de ce cantique avec les voix
    de José Luccionni, Michel Dens,Tony Poncet et pour les versions
    anglophones de Thomas Hampson, Leontyne Price et Barbara
    Hendriks. Nous terminerons ceette exploration par la version du
    ténor péruvien Juan Dieg Florez qui alterne les deux versions sur le
    plan de la langue. Au point de départ de l’émision, Jean Pierre Pister
    déploiera une partie de la carrière d’Adophe Adam. Il fera un rappel
    de ses principales compositions dont l’une d’elle, évoquée
    vocalement par Michaël Spyres, fut incontestablement son plus
    grand succès à l’Opéra Comique en 1836 : Le Postillon de
    Longjuneau. Il ne faut pas oublier les balais célèbres comme Giselle
    (1841) et le Corsaire (1856) ainsi que le Toréador en 1849 avec sa
    célèbre comptine « Ah vous dirais je maman ? » reprise en récital par
    de très grands noms de l’art lyrique. Jean-Pierre Vidit, Président du Cercle
    lyrique de Metz
  • Une émission avec le Cercle lyrique de Metz
    13 décembre 2024

    Ricardo Muti, grand maestro lyrique ET symphonique

    58 min
    C’est en compagnie de Jean-Pierre Pister que nous évoquons
    une personnalité marquante de la scène musicale
    internationale : Ricardo Mutti né à Naples en 1941. Après une
    formation au Conservatoire Verdi de Naples, Ricardo Mutti se
    fait remarquer au concours Guido Cantelli qui le propulse
    Chef du Mai musical florentin qui va amorcer sa carrière
    internationale. Il se produit alors sur toutes les grandes
    scènes et, en 1980, prend la direction de l’orchestre de
    Philadelphie. Il est aussi régulièrement invité par les grandes
    phalanges comme l’Orchestre philarmonique de New York,
    l’orchestre national de France et le Philarmonique de Berlin
    habituellement dirigé par Herbert von Karajan. Il sera six fois
    chef invité pour le Concert du Nouvel an avec l’Orchestre
    philarmonique de Vienne et tiendra encore la baguette dans
    l’édition prochaine en Décembre 2025. Notons que la carrière
    de Ricardo Muti s’est aussi beaucoup consacrée à l’opéra et
    au chant lyrique. Il a enregistré pas moins de 77 opéras dont
    36 Å“uvres de Verdi, 7 de Bellini, 7 de Puccini et 4 de Rossini.
    C’est surtout dans les versions concert – c’est-à-dire sans
    l’artifice de la mise en scène – que le maestro aimait à se
    produire. Cela lui permettait de mettre en valeur le rôle de
    l’orchestre dans l’exécution de l’œuvre mais aussi de
    magnifier les voix qui pouvaient aller de ténor parfaitement
    consacrés comme ce fût le cas pour Luciano Pavarotti et son
    interprétation de Paillasse avec l’Orchestre de Philadelphie –
    l’un de « Big Five » - ou de jeunes débutants comme Piero
    Pretti pour Cavalleria Rusticana.
  • Une émission avec le Cercle lyrique de Metz
    6 décembre 2024

    Ariodante : le 1 er opéra anglais de Haendel.

    59 min
    Rappelons que la partition écrite par Haendel offre un véritable
    renouvellement du langage musical et une conception théâtrale
    recentrée sur l’expression des sentiments. Et de fait, il y aura une
    effusion de situations sentimentales douloureuses que le
    compositeur utilise à bon escient pour décrire les souffrances de ses
    protagonistes. De fait, certains personnages sont – Le Prince
    Ariodante - et sa fiancée - la princesse Ginevra – manipulés par
    d’autres. Pour y parvenir, Haendel s’appuie sur la qualité d’un livret
    dont les ressorts dramatiques sont importants. Cette manière de
    faire contraste avec les œuvres antérieures où l’intrigue peut paraître
    confuse et sans véritable ressort dramatique. Pierre Degott nous
    guide alors dans le synopsis d’Ariodante. Il s’agit d’une intrigue
    amoureuse qui, par bien des égards, n’est pas sans rappeler l’Otello
    de Shakespeare. Un « méchant » - le Duc Polinesso - instille avec la
    complicité de la suivante de la Princesse, Dalinda, le doute dans
    l’esprit de l’amoureux – le Prince Ariodante - d’une femme – la
    Princesse Ginevra - qu’au Polinesso fond convoite. Le Duc Polinesso
    espére, par ce doute, provoquer la rupture sentimentale et le
    détachement de la Princesse. Il veut provoquer le désespoir
    suicidaire du Prince Ariodante qui décidera de mettre fin à ses jours
    sans succès. En empêchant, la disparition du seul témoin de la
    manipulation, le Prince Ariodante fera éclater la vérité de cette
    odieuse manipulation.
  • Une émission avec le Cercle lyrique de Metz
    29 novembre 2024

    Ariodante, 1 er Opéra de Haendel pour Covent Garden

    58 min
    Ariodante est un opéra-séria de Georg Friedrich Haendel,
    compositeur qui a fait l’essentiel de sa carrière à Londres bien qu’il
    soit né en Allemagne. Cet opéra restera au frontispice de l’opéra
    pour 11 représentations : ce nombre dénote le succès qu’il a
    remporté auprès du public. En fait, précisions qu’Haendel a produit
    49 opéras sur une période de 50 années. Le musicien, on le verra
    pour Ariodante, détournera un peu les règles de ce genre de
    composition en introduisant la danse et le ballet en raison de la
    présence à Londres de la compagnie qui avait pour danseuse étoile
    Marie Sallé. Mais l’utilisation de la danse n’est pas introduite dans la
    scénographie et dans le déroulé de l’opéra uniquement comme un
    divertissement. Au contraire, la danse vient enrichir l’histoire : ce qui
    est le cas lors de l’acte 2 où le ballet traduit, pendant le sommeil de la
    Princesse Ginévra, les pensées secrètes et intimes du personnage
    principal qui, à son réveil, ne termine pas cette séquence onirique par
    une aria forcément sublime mais par un récitatif qui laisse au
    spectateur la possibilité de laisser libre cours à son imagination à
    partir de ce qu’il venait de d’entendre et visualiser. Avant l’arrivée à
    Londres, Haendel a composé des œuvres en Allemagne et en Italie.
    Puis parti pour Londres, il frappe un grand coup avec Rinaldo qui va
    lui permettre de régner pendant 10 ans sur la production opératique.
    Malgré ces succès, la compagnie a fait faillite en même temps que le
    compositeur voit naître une compagnie rivale soutenue par la
    noblesse. De plus, il perd son théâtre - Haymarket - mais grâce aux
    somptueuses royalties du créateur du Beggar’s opéra – L’opéra du
    gueux – (John Rich), il entre dans un nouveau bâtiment qui est
    encore actuellement – un peu modifié – sur le même emplacement
    mais est devenu le Royal Opéra House qui, soit dit en passant, abrite
    également le Royal Ballet. On verra avec Pierre Degott les batailles
    engagées pour pouvoir bénéficier des meilleurs chanteurs alors que
    l’Opéra de la noblesse disposait de moyens considérables. Cette
    situation permit à Haendel, de façon originale, de choisir des
    chanteurs anglais qui se mélangèrent avec les stars italiennes pour
    assure le succès de ces productions.
  • Une émission avec le Cercle lyrique de Metz
    22 novembre 2024

    La dernière à l’échafaud ou Le dialogue des Carmélites.

    59 min
    En compagnie de M.F.Montfort, nous évoquons un opéra qui occupe une place à part dans le répertoire lyrique français et, bien évidemment, du fait de son succès, international. Il s’agit du « Dialogue des Carmélites » composé par Francis Poulenc à partir de 1953 sur un texte du romancier Georges Bernanos qui s’était inspiré d’une nouvelle de Gertrude Von Le Fort intitulée « La dernière à l’échafaud ». L’histoire, qui sert de trame à l’opéra, relate le martyre – sous le régime de la terreur instauré par la révolution française – de nonnes – 16 au total – cloîtrées dans un couvent situé à Compiègne. Ces religieuses seront exécutées, en raison de leurs croyances, 10 jours avant la mort de Robespierre qui signe la fin de la Terreur. Le compositeur, Francis Poulenc, à 37 ans, suite à la mort d’un ami d’enfance fait un retour vers la foi catholique. Ses compositions seront alors d’inspiration religieuse. L’opéra sera représenté en italien à Milan en 1957 puis, peu après, à l’Opéra de Paris. On y suit, à la fois, la vie du Carmel confronté à l’irruption du drame en ses murs ainsi que le trajet de la frêle Blanche de la Force qui veut rentrer au Carmel afin d’y trouver la force de vivre. Le Chevalier de la Force, frère de Blanche veut protéger la jeune femme de la Terreur mais Blanche, déjà entrée au Carmel, refuse car elle s’y sent en sécurité. Toutefois, elle s’enfuit chez son père qui sera guillotiné car aristocrate. Elle viendra discrètement assister au martyr public de ses sœurs dans le Christ qui en montant à l’échafaud entonnent le Salve Regina. Blanche les suit, signant alors son adhésion au Carmel. La tension dramatique de l’opéra est à son comble dès lors que sa voix se tait comme celle des autres religieuses.
  • Une émission avec le Cercle lyrique de Metz
    15 novembre 2024

    Puccini à la source : Messa di gloria

    59 min
    Année Puccini oblige à l’occasion du centenaire de sa mort à
    Bruxelles lors du traitement puis de l’opération de son cancer de la
    gorge. Il est donc normal d’évoquer l’ensemble des œuvres que le
    maestro a laissé et qui font à la fois sa gloire et la bonne fortune des
    maisons d’opéras qui le programme régulièrement et avec succès
    C’est en compagnie d’Alain Madella du Cercle Lyrique de Metz que
    nous redécouvrons l’un des premiers opéras de Giacomo Puccini, en
    quatre tableaux, composé entre 1892 et 1895. Il s’inspire du livre
    d’Henri Murger « Scènes de la vie de Bohème » dont Giacosa et Illica
    vont tirer le livret italien. Auréolé de son succès « Manon Lescaut »
    s’il retrouve les mêmes librettistes, Puccini ne s’enferme pas dans le
    style qui a fait son succès.Il tranche dans les airs les plus populaires
    par ses audaces harmoniques et dramatiques dont certaines viennent
    de ses études musicales au Conservatoire de Milan pour le travail de
    fin d’étude. Ces nouvelles donnes musicales de composition
    déstabilisent le public. Bien que dirigé de main de maître par le
    maestro Arturo Toscanini, le succès n’est pas au rendez-vous lors de
    la première. Le public se ralliera à la composition dans les semaines
    suivantes assurant à l’œuvre de Puccini un succès qui va dépasser la
    cadre italien et s’imposer sur toutes les scènes internationales pour
    devenir l’un des opéra les plus représentés car finalement il parle de
    l’amour, de l’usure du temps puis de la mort.
  • Une émission avec le Cercle lyrique de Metz
    8 novembre 2024

    José Luccioni (1903_1978) : un ténor oublié

    58 min
    C’est en compagnie de Danielle Pister que nous allons évoquer la
    carrière d’un ténor français dont, malheureusement, les traces
    discographiques sont assez ténues pour n’entretenir qu’à minima sa
    mémoire et surtout sa manière de donner corps à l’interprétation des
    nombreux personnages lyriques que sa carrière lui a fait interpréter.
    Corse de naissance, José Luccioni a fait, comme beaucoup de ses
    confrères, une carrière à l’époque où les maisons d’opéra
    disséminées dans notre pays et dans ses satellites reproduisaient des
    programmes - chantés en français - qui faisaient la part belle aux
    « tubes » du répertoire ( Puccini, Gounod, Bizet, Massenet…). Ils
    étaient, peu ou prou, données régulièrement et dans des productions
    quasi identiques sur le plan des décors et de la mise en scène sans
    connaître pour autant les défaveurs ou la lassitude d’un public se
    déplaçant en masse pour les entendre et les voir. Comme toujours,
    une telle admiration est liée à des souvenirs personnels : ceux d’un
    père, amateur passionné d’opéra, qui, très tôt, conduisait toute sa
    famille à chaque représentation donnée dans le Théâtre municipal
    d’Oran où les troupes françaises venaient régulièrement faire escale.
    Artiste de grande qualité et de grande renommée et doué d’un
    caractère bien trempé, il quitta, bien avant le lever de rideau, le
    célèbre récital donné par Callas à l’Opéra de Paris devant le gotha
    politique et artistique. Il devait, en principe, lui donner la réplique
    dans le second acte de Tosca. En raison du fait que son nom ne
    figurait pas sur l’affiche dans une graphisme identique à celui de la
    diva, le réduisant de ce fait au rôle d’un faire-valoir inacceptable pour
    lui. Pour autant, nombre de ses « descendants » chanteurs se
    réfèreront à son style et à sa force d’incarnation des personnages en
    même temps qu’à son respect de la partition. Finalement, un modèle
    est d’autant plus vivant par le souvenir couplé aux
    témoignages. « Rien de tout cela ne manquait à José Luccioni »
    conclut Danielle Pister.
  • Une émission avec le Cercle lyrique de Metz
    1 novembre 2024

    La vie de Bohème de Puccini

    58 min
    C’est en compagnie d’Alain Madella du Cercle Lyrique de Metz que nous redécouvrons l’un des premiers opéras de Giacomo Puccini, en quatre tableaux, composé entre 1892 et 1895.
    Il s’inspire du livre d’Henri Murger « Scènes de la vie de Bohème » dont Giacosa et Illica vont tirer le livret italien. Auréolé de son succès « Manon Lescaut » s’il retrouve les mêmes librettistes, Puccini ne s’enferme pas dans le style qui a fait son succès.Il tranche dans les airs les plus populaires par ses audaces harmoniques et dramatiques dont certaines viennent de ses études musicales au Conservatoire de Milan pour le travail de fin d’étude. Ces nouvelles donnes musicales de composition déstabilisent le public. Bien que dirigé de main de maître par le maestro Arturo Toscanini, le succès n’est pas au rendez-vous lors de la première. Le public se ralliera à la composition dans les semaines suivantes assurant à l’œuvre de Puccini un succès qui va dépasser la cadre italien et s’imposer sur toutes les scènes internationales pour
    devenir l’un des opéra les plus représentés car finalement il parle de l’amour, de l’usure du temps puis de la mort.
  • Une émission avec le Cercle lyrique de Metz
    25 octobre 2024

    Spyres avant Wagner 1

    59 min
    Le ténor américain Michael Spyres né en 1979
    dans le Missouri dans une famille de musicien est probablement
    l’une des figures importantes de la scène internationale. Cet artiste a
    fait évoluer sa voix vers ce que l’on appelle le « baryténor » qui n’est
    pas une nouvelle catégorie vocale sorte de variété hybride entre le
    baryton et le ténor.IL est défini par le Nouveau dictionnaire Webster
    come « une voix chantée de baryton avec pratiquement uen gamme
    de ténor ». Michael Spyres emploie le terme de «baryténor» pour
    définir sa voix, laquelle allie aigus insolents et solidité du registre
    grave. Il est utile de préciser qu’il ne s’agit pas là d’une nouveauté :
    cette catégorie a toujours existé mais elle se cachait à la vue de tous
    au sein de différents ouvrages. Il ne faut pas perdre de vue qu’au
    18 ème siècle, en plein apogée de l’ère baroque, les baryténors
    rivalisaient de virtuosité et de prouesses techniques avec les fameux
    castrats qu’ils arrivaient à surpasser. C’est Étienne Méhul (1763-
    1817) un compositeur d’après la révolution française qui au travers
    d’un opéra qui a passé la barrière du temps – Ariodant en 1799 -
    participe à la promotion de la voix de baryténor : ce qui eut de
    profondes répercussions sur l’opéra de la période romantique.Méhul
    introduit d’ailleurs le « motif de réminiscence » qui est un thème
    musical associé à une idée particulière dans l’opéra. On retrouvera ce
    procédé sous le terme de leitmotiv dans la musique dramatique
    de Richard Wagner. Nous suivrons dans la seconde partie de
    l’émission consacrée à Michaël Spyres l’évolution de sa voix et les
    choix qu’il a faits pour mettre à son répertoire des œuvres de Rossini
    – dont il fût très tôt dans sa carrière un interprète exceptionnel – du
    grand opéra à la française – Meyerbeer, Auber, Méhul – et de
    Wagner.
  • Une émission avec le Cercle lyrique de Metz
    18 octobre 2024

    Reinoud et les brunettes

    60 min
    Reinoud van Mechelen n’est pas un inconnu pour les auditeurs qui suivent Rats d’Opéra.
    nous avions fait écho à ses deux précédentes productions qui retraçait les carrières de deux chanteurs – Dumesny et Legros – qui furent les interprètes privilégies pour ne pas dire exclusifs au 17 ème siècle de Jean-Baptiste Lully – alors tout-puissant Surintendant de la Musique du Roi Soleil - et de Christophe Willibad Glück pour le 18 ème appelé à la cour par Marie Antoinette – dont il fût le professeur de clavecin – pour
    pourvoir aux fêtes versaillaises. Le ténor Reinoud Van Mechelen qui,
    accompagné de son orchestre, A nocte temporis, va nous faire
    voyager trois siècles en arrière pour découvrir ce que l’on appelle les
    « brunettes » c‘est à dire des chansons, plutôt populaires , qui
    mettent en scène les amours des bergers et des bergères. Les
    brunettes sont donc de petits airs qui tirent leur nom d’un recueil
    publié par Ballard au 18 ème siècle. C’est Loïc Chahine qui le précise
    dans la présentation de cet album. Ce n’est toutefois pas une mode
    nouvelle puisque ce goût pour les histoires de bergers et de bergères
    prend ses racines sous Louis XIII à partir d’un ouvrage – l’Astrée – qui
    ne comportait pas moins de cinq mille pages qui racontaient les
    histoires du berger Céladon et de la bergère Astrée qui donne son
    nom au recueil cité. En fait, les brunettes ne visent pas l’originalité.
    Elles sont perpétuellement chantées accompagnées par la musette
    de cour une sorte de fille naturelle de la cornemuse.
  • Une émission avec le Cercle lyrique de Metz
    11 octobre 2024

    Magicien D'oz

    59 min
    Avant toute chose Le magicien d’Oz est d’abord un grand classique de la littérature enfantine dans le monde anglophone. Il a été écrit
    ar Lyman Frank Baum. Publié aux États-Unis en 1900 aux éditions Georges Hill Company, il est agrémenté des illustrations de William
    Wallace Denslow. Il faudra, toutefois, attendre 31 ans pour qu’il soit publié en France. C’est l’un des livres les plus lus au monde! Il en a
    été tiré, bien sûr, plusieurs adaptations cinématographiques plus ou moins réussies. Celle dont nous allons parler, dirigée par Victor
    Fleming, a fortement marqué des générations de cinéphiles et verra l’ascension au rang d’un vedettariat planétaire la jeune Judy Garland.
    Ce rôle, précisons-le, était initialement prévu pour la star de la Twentieth Century Fox – Shirley Temple – que la célèbre compagnie
    refusa de prêter à sa concurrente Metro Goldwin Mayer. On lui donne donc ce rôle par défaut. Louis Mayer reconnaissant les qualités
    de la jeune star fera, peu après, du duo Judy Garland et Mickey Rooney un couple de cinéma dont le patron de la compagnie
    cinématographique raffolait des productions « familiales ». Mais revenons au Magicien d’Oz. Judy Garland y tient le rôle principal en
    susurrant un air qui sera l’un des plus célèbres standards repris par les plus grands noms de la scène internationale : Over the rainbow
    composé par Harold Arlen et Herbert Stothart pour la musique et Edgar Yipsel Harburg pour les paroles. Cette chanson figure en 1ere
    au classement des 100 plus grandes chansons au monde. Même si la chanson commence par « Somewhere over the rainbow » son titre
    supprime le « Somewhere » qui, a la fin des années 30, va incarner les espoirs et les rêves d’une jeunesse aspirant à un monde idéal
    d’amour et de joie auquel conduit la « yellow brick road » à qui Elton John dans un album écrit en trois jours dit un au revoir poignant.
  • Une émission avec le Cercle lyrique de Metz
    4 octobre 2024

    Puccini et l’Hirondelle

    59 min
    Nous sommes en 2024 en pleine célébration du 100ème anniversaire de la mort de Giacomo Puccini, décédé à Bruxelles des suites de son cancer de la gorge. A cette occasion – puisque de nombreuses œuvres de Puccini sont régulièrement programmées par les opéras du monde entier – les directeurs d’opéra – comme le Metropolitan Opéra de New-York - ont joué la carte de l’originalité et programmé l’un des derniers opéras du maître de Torre del lago : La Rondine. Cette œuvre se situe après Madame Butterfly et précède La Fancuilla del West, le Triptyque et bien évidemment l’opéra inachevé : Turandot. Nous ferons donc avant d’aborder la Rondine un bref rappel des énormes succès que Puccini a aligné au fil des années. On peut être étonné de ce que Puccini plutôt habitué aux drames – quelques fois violents - accepte alors de travailler pour faire une œuvre légère dans un théâtre – le Carltheater - habitué aux opérettes donc au genre léger souvent décrié par les « vrais » amateurs de chant lyrique. Mais les riches commanditaires se trouvent effectivement dans la patrie de la musique et de l’opérette viennoises : Vienne. L'hirondelle est une métaphore qui raconte l’histoire de Magda, une courtisane qui laisse son riche protecteur Rambaldo pour un jeune homme séduisant Ruggero. C’est donc ici le thème de l’amour bafoué qui est au cœur de l’œuvre. Est-ce pour cela qu’on a souvent rapproché cet opéra de de l’opéra de Verdi : La Traviata ? La ressemblance est frappante puisque toutes les deux doivent sacrifier leur amour au nom des conventions sociales. Magda retournera auprès de son banquier Rambaldo comme l’hirondelle à son nid. C’est donc l’amour de Ruggero pour Magda qui sera bafoué. « N’ y a-t-il pas d’amour heureux » comme l’écrivit Louis Aragon ?

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