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Clotilde Brossollet | « Habemus Papam », dirons-nous !

Clotilde Brossollet | « Habemus Papam », dirons-nous !

Un article rédigé par Clotilde Brossollet - RCF, le 30 avril 2025 - Modifié le 30 avril 2025
Le point de vue de 7h20Clotilde Brossollet | « Habemus Papam », dirons-nous !

LE POINT DE VUE DE CLOTILDE BROSSOLLET – Ce matin, Clotilde Brossollet souhaite revenir sur toute l’agitation qui anime les milieux médiatiques et catholiques à l’idée de l’élection d’un nouveau pape. Les pronostics en tous genres agacent, tout comme les aspirations fortement exprimées par certains.

Clotilde Brossollet © DrClotilde Brossollet © Dr

Le pape n’est pas un homme politique

Il y a quelques jours, je me suis retrouvée destinataire d’un appel à prier en vue de l’élection du nouveau pape. L’expéditeur du message avait ajouté, certainement pour donner du poids à cette invitation : « Pour que nous ayons un bon pasteur ! » Je n’ai pas été loin de répondre, avec cynisme : « Surtout prions, sans quoi le prochain pape sera mauvais ! » Que les journalistes fassent des pronostics est la loi du genre ; que les catholiques se prennent à rêver du meilleur successeur possible de François devrait l’être un peu moins. Ceux qui rêvent à haute voix aspirent évidemment à un successeur qui serait l’exact opposé de son prédécesseur.

Chacun de nous espère un pape à sa façon, un pape qui lui ressemble, qui réponde à ses inquiétudes. Mais c’est oublier que le pape n’est pas un homme politique à qui nous donnons nos voix. Et qu’il est encore moins un roi que le sang désigne. Rappelez-vous : sous la monarchie, à la mort du roi, le bon peuple criait « Le roi est mort, vive le roi ! » Le pape François est mort, mais nous n’avons pas dit « Vive le Pape ! » Dans les jours ou les semaines à venir, nous dirons « Habemus Papam ! », car nous aurons un Pape, un Pape nous sera donné. À la continuité du pouvoir monarchique, l’Église oppose la continuité du service : le roi était le lieutenant de Dieu sur Terre, le pape, lui, est le serviteur de Dieu sur Terre.

Nous ne devons pas nous inquiéter de celui qui sera désigné

Un pape nous sera donné, et celui qui viendra n’échappera pas à la règle sacrée qui veut que l’Esprit Saint intervienne. Le Christ l’avait promis : « Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. » C’est une promesse qui ne peut s’accomplir qu’en se fondant sur la confiance que nous lui accordons. Bien sûr, les cardinaux-électeurs restent des hommes libres, libres de refuser la grâce et l’aide de l’Esprit, et c’est à nous de prier pour qu’ils se laissent façonner afin d’être les instruments par lesquels le don d’un Pape à l’Église se fera. Nous devons apprendre à accepter ce don de Dieu, ne pas le priver de son pouvoir de dépasser nos attentes humaines.

Le conclave serait donc un exercice de confiance. J’en suis convaincue. L’Esprit Saint souffle où il veut, car lui seul connaît la volonté du Père, alors que mon imperfection humaine m’empêche de reconnaître cette volonté divine dans son entièreté. L’élection du nouveau pape nous offre l’occasion d’apprendre à nous laisser surprendre, à accepter de ne pas toujours comprendre, à voir dans celui qui sera élu un éclat de cette volonté du Père qui pourra s’exercer sur Terre. Dans quelques jours ou quelques semaines, nous dirons « Habemus Papam ! », car un pape nous sera donné. Mais il nous sera aussi confié. Lui aussi pourra exercer sa liberté, refuser la grâce et l’aide de l’Esprit. Il nous est alors, dès aujourd’hui, demandé de prier pour qu’il se laisse façonner afin de n’être qu’un instrument au service de la volonté du Père.

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Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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