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Antoine-Marie Izoard | Censure, Gaza... Est-il encore permis d’espérer ?

Antoine-Marie Izoard | Censure, Gaza... Est-il encore permis d’espérer ?

RCF, le 16 octobre 2025 - Modifié le 16 octobre 2025
Point de vueAntoine-Marie Izoard | Censure, Gaza... Est-il encore permis d’espérer ?

LE POINT DE VUE D'ANTOINE-MARIE IZOARD - Quelles sont les raisons qui nous poussent à espérer, dans ce contexte national et international particulièrement tendu ?  C'est ce qu'aborde Antoine-Marie Izoard ce matin. 

Antoine-Marie Izoard © DRAntoine-Marie Izoard © DR

Est-il permis d’espérer ? Pas forcément, lorsque l’on doit commenter la politique française et que tout peut basculer en quelques heures, au rythme où naissent et s’éteignent les gouvernements ! Ainsi, les petits calculs, les ambitions personnelles de responsables politiques qui ne sont plus des hommes d’État et une démocratie en panne ne portent pas naturellement à l’espérance. On pourrait se réjouir d’avoir, de son propre aveu, « un moine-soldat » à Matignon, mais la nouvelle armée du Père abbé Lecornu saura-t-elle redonner confiance et éviter la censure ? La question est posée ce jeudi.

Choisir notre attitude

Face à ce qui peut ressembler à une mascarade, nous pouvons choisir entre deux attitudes. Primo, nous résigner et ne plus croire à l’action politique. Mais le chrétien, qui sait ce qui appartient à Dieu et ce qui relève de César, peut-il réellement jeter l’éponge ?
Nous pouvons alors plutôt décider de creuser en nous pour déceler une dose d’espérance, percevoir les lueurs qui nous entourent et nous engager toujours plus dans le travail associatif, voire le combat politique au service du bien commun. Dans cinq mois doivent avoir lieu des élections municipales, un scrutin de proximité, et là où nous vivons, des listes se constituent. Il est l’heure, pour les chrétiens, d’y prendre part et de faire profession de foi politique.

La trêve en Terre Sainte

Un cessez-le-feu n’est pas encore la paix, mais il en porte les germes. Le retour en Israël des derniers otages des terroristes du Hamas, comme celui de milliers d’exilés palestiniens vers leurs maisons en ruine à Gaza, n’est que la première étape du long chemin vers la paix. Donald Trump a réussi là où tant d’autres ont échoué, mais, bien qu’à la tête de la première puissance mondiale, il n’a pas le pouvoir d’apaiser les cœurs après tant de souffrances et une haine réciproque tenace. Pour les dépasser, il faudra que les peuples de cette terre retrouvent foi en l’autre.

L’Eglise peut-elle continuer à espérer ?

L’espérance est le moteur de l'Eglise. Au point que le pape François en avait fait, pour toute l’Église, le thème de l’année jubilaire en cours et que Léon XIV, en reprenant à son compte les mots de son prédécesseur dans son premier texte magistériel, fait des pauvres les premiers destinataires de l’espérance chrétienne. Dans son exhortation apostolique Dilexi te (Je t’ai aimé), le pape établit ainsi le « lien inséparable entre notre foi et les pauvres ».
Voilà donc encore qu’il est question de foi ! Pour notre pays, pour le monde et l’Église, « le Fils de l’homme, quand Il viendra, trouvera-t-Il la foi sur la Terre ? », interroge le Christ dans l’Evangile de dimanche prochain. Pour ma part, voilà bien mon espérance !

 

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Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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