Sanctuaire Louis et Zélie d’Alençon : quelle dynamique 10 ans après la canonisation ?
10 ans après la canonisation de Louis et Zélie Martin, le sanctuaire d’Alençon accueille près de 25 000 visiteurs et pèlerins par an. Intérêt pour Louis et Zélie Martin, événements, financement… Le sanctuaire poursuit son développement.
La chapelle du sanctuaire Louis et Zélie d'Alençon. © RCF OrneCe samedi 18 octobre 2025, les 10 ans de la canonisation des saints Louis et Zélie seront célébrés. Depuis 10 ans, un sanctuaire est dédié au premier couple canonisé ensemble de l’histoire de l’Église et parents de sainte Thérèse à Alençon. Un jeune sanctuaire qui poursuit sa dynamique. Grégoire Moreau, secrétaire général du sanctuaire, répond à nos questions à cette occasion.
Près de 25 000 personnes accueillies au sanctuaire d’Alençon chaque année
RCF : Le public accueilli au sanctuaire Louis et Zélie a-t-il évolué en 10 ans ?
Grégoire Moreau : Il a un peu évolué mais il avait surtout besoin de trouver un vrai public. Ce public s’est affiné puisqu’on est toujours venu à Alençon depuis des décennies pour Thérèse dont c’est le lieu de naissance, donc on pèlerinait vers Thérèse et, au passage, on essayait de découvrir la vie de ses parents. Avec la béatification, avant la création du sanctuaire, on a commencé à connaître ses parents. Je pense que le public a soif de connaître cette famille. Le public a donc évolué vers des gens qui ont eu un intérêt à la découvrir donc des gens intéressés par Louis et Zélie, dont la qualité et la curiosité augmentent chaque année. Pour la Maison Martin et la chapelle, on a entre 23 000 et 25 000 personnes par an. La part des étrangers évolue chaque année, de 5 à 7% du public et on tend vers les 10% dans quelques années.
Sanctuaire Louis et Zélie : un lieu de référence pour les couples et familles
RCF : Comment maintenir la dynamique d’un jeune sanctuaire au travers des événements qui y sont organisés ?
Grégoire Moreau : On organise une dizaine, douzaine d’événements en plus de l’accueil général des pèlerins, des groupes et des familles. Des retraites, des week-ends… Pour garder cette dynamique, je pense qu’il faut la conforter. Il faut apparaître dans la galaxie de gens qui recherchent des lieux de retraite, des lieux de cheminement ou de pause spirituelle pour leur couple, pour leur famille, de manière très identifiée. C’est ce qui a été fait pendant 10 ans et qui va continuer. La dynamique est de bien nous positionner en tant que lieu référent, c’est ce qu’on souhaite, autour du couple et de la famille principalement mais pas que. C’est le premier couple canonisé ensemble de l’histoire de l'Église. Tout ce qui attrait, de près ou de loin, à la pastorale familiale, dans les joies mais aussi les épreuves que les gens peuvent vivre au quotidien.
RCF : Financièrement, comment vit ce jeune sanctuaire ?
Grégoire Moreau : Comme toute structure d'Église, nous ne vivons que des dons des fidèles. On fait des appels à dons. Il y a aussi les offrandes de visites à la Maison Martin. En ce moment, il y a un appel à dons particulier sur les aménagements de la basilique d’Alençon [NDLR : suite à l’installation de reliques des saints Louis et Zélie en la basilique en juillet 2025] puisqu’on va créer aussi tout un parcours de visite. Il y a également bien sûr le diocèse de Séez, partenaire privilégié du sanctuaire, puisque le sanctuaire, c'est aussi le diocèse juridiquement. L’évêque de Séez a érigé le sanctuaire donc c’est un sanctuaire diocésain.


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