Alençon
Mgr Feillet revient sur le colloque dédié à Louis et Zélie Martin qui s’est tenu les 14 et 15 mars 2025 à Alençon. L’occasion d’évoquer avec lui le pèlerinage des reliques du couple saint à Alençon mi-juillet.
RCF : Le sanctuaire d’Alençon a organisé un colloque les 14 et 15 mars autour de la question : « Louis et Zélie Martin, des saints pour notre temps ? » Que vous inspire cette question, vous qui étiez présent lors de ce colloque ?
Mgr Feillet : J’ai été extrêmement intéressé et instruit par les différents intervenants. Bien sûr, notre recteur, Thierry Hénault-Morel, nous a brossé le contexte historique des saints époux. Nous avons aussi eu une intervention très intéressante de Madeleine de Gourcuff qui s’intéresse à Léonie, une des cinq filles des époux Martin, et qui a un peu désidéalisé la vie de couple de la famille Martin. Quand on dit qu’ils sont saints, on pense qu’ils ont eu une vie facile, mais pas du tout. Cette désidéalisation, finalement, me rassure parce que la sainteté s’est construite dans une vie rude : ils avaient du travail, ils en ont cherché, ils en ont perdu, ils ont été occupés par les Prussiens… C’était compliqué mais ils ont traversé ce temps-là fidèlement et c’est leur fidélité à travers les épreuves qui fait leur sainteté.
RCF : 10 ans après la canonisation des époux Martin, de plus en plus de couples viennent à Alençon et Lisieux pour les prier. Qui sont-ils ?
Mgr Feillet : Ils sont très divers. Il y a des mamans « solos » : les mères célibataires se retrouvent dans ce couple qui, lui, a vécu la fidélité. On a aussi les Équipes Notre-Dame qui viennent chercher auprès de Louis et Zélie Martin un exemple pour vivre leur fidélité. On a aussi des gens qui traversent l’épreuve de la maladie. Donc c’est très divers et tous ceux qui viennent à Alençon trouvent en Louis et Zélie un exemple, une source d’inspiration pour poursuivre leur vie de couple, voir la retrouver. Des couples au bord du divorce viennent, en dernier recours, confier leur avenir et retrouvent assez de forces pour poursuivre.
RCF : Le diocèse de Séez accueillera mi-juillet les reliques des parents de Thérèse pour un pèlerinage. Un pèlerinage, dont le programme est en construction, qui marquera l’évènement ?
Mgr Feillet : Ça va être une grande joie du 7 au 12 juillet. Le 12 juillet, c’est l’anniversaire de mariage de Louis et Zélie Martin. Du lundi au samedi, il y aura un grand pèlerinage. Le reliquaire sera sur un charriot tiré par deux percherons. Le parcours sera fait en six étapes avec une démarche de pèlerinage. À l’arrivée à Alençon le 12 juillet, nous leur ferons un triomphe : ils seront un temps mis dans la maison rue Saint Blaise qu’ils ont habité et où ils ont accueilli en particulier Sainte Thérèse, qui y est née.
Ça va être un grand moment et j’espère que ça donnera aussi un élan à notre sanctuaire.
L’après-midi, il y aura un pèlerinage en ville et nous finirons à la basilique. Ce pèlerinage en ville sera accompagné du cardinal François Bustillo, l’évêque-cardinal de Corse. Il viendra nous aider à accueillir à nouveau Louis et Zélie. Puis, on mettra les reliques de Louis et Zélie dans l’église, là où ils allaient à la messe : au troisième rang à gauche quand on regarde l’hôtel de la basilique. La messe sera célébrée avec eux. Ça va être un grand moment et j’espère que ça donnera aussi un élan à notre sanctuaire.
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