Le Caire
Le Conseil de sécurité de l'ONU doit se prononcer mercredi 4 juin soir sur un projet de résolution. Il réclame un cessez-le-feu et l'accès humanitaire à Gaza. Une nouvelle tentative de faire pression sur Israël mais qui devrait se heurter à un nouveau véto américain.
Le Conseil de sécurité de l'ONU doit se prononcer sur un projet de résolution mercredi 4 juin. Silencieux sur ce dossier depuis un an, le Conseil peine à parler d'une seule voix depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas. A plusieurs reprises, ces propositions ont été bloquées par des vétos américains, mais aussi russes et chinois.
Le nouveau projet de résolution soumis au vote "exige un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent" ainsi que la libération inconditionnelle des otages.
Le texte insiste sur la "situation humanitaire catastrophique" dans le territoire palestinien. Il réclame la levée "de toutes les restrictions à l'entrée de l'aide humanitaire à Gaza et sa distribution sûre et sans entrave à grande échelle".
Mais les Etats-Unis, alliés d'Israël, devraient mettre leur véto, ont indiqué plusieurs diplomates. Les représentants des dix membres élus du Conseil, qui vont introduire le texte, ont tenté en vain de négocier avec eux.
Après plus de deux mois et demi de blocage, Israël autorise à nouveau depuis le 19 mai l'entrée à Gaza d'une quantité limitée de camions de l'ONU. L’organisation parle d'une "goutte d'eau" dans l'océan des besoins dans le territoire ravagé par 20 mois de guerre.
En parallèle, la Fondation humanitaire de Gaza, organisation au financement opaque soutenue par Israël et les Etats-Unis, a mis en place des centres de distribution d'aide dénoncés par l'ONU comme contraires aux principes humanitaires. Plusieurs drames ont eu lieu ces derniers jours près de ces centres, faisant des dizaines de morts, les Nations unies les ont décrits comme de "pièges mortels".
"Vous ne pouvez pas être témoins de l'indignation au Conseil de sécurité (...) et accepter d'être paralysés, vous devez agir", a plaidé mardi 3 juin l'ambassadeur palestinien à l'ONU Riyad Mansour. Il faisait notamment référence au discours choc du chef des affaires humanitaires de l'ONU Tom Fletcher qui a appelé à "empêcher un génocide" à Gaza.
En cas de véto, la pression "sera sur ceux qui empêchent le Conseil de sécurité de prendre ses responsabilités", a insisté l'ambassadeur. "Nous serons tous jugés par l'Histoire sur ce que nous avons fait pour stopper ce crime contre le peuple palestinien".
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