
En visite en Égypte, au Caire, Emmanuel Macron apporte le soutien de la France au plan des pays arabes pour la bande de Gaza. Dans un communiqué commun après leur sommet tripartite, les dirigeants français, égyptien et jordanien, appellent à "un retour immédiat au cessez-le-feu" et rejettent tout rôle futur du Hamas dans le territoire palestinien.
Le roi de Jordanie Abdallah II a rejoint, lundi 7 avril, Abdel Fattah al-Sissi et Emmanuel Macron, arrivé la veille dans la capitale égyptienne pour une visite essentiellement consacrée à la guerre à Gaza.
Les trois dirigeants unissent leur voix pour s’opposer à tout déplacement des Palestiniens, comme le souhaite le président américain. Cependant, ils sont d'accord sur le fait que la gouvernance à Gaza devait relever "uniquement" d'une Autorité palestinienne "renforcée", avec un fort soutien régional et international.
Dans un communiqué commun après leur sommet tripartite, les dirigeants français, égyptien et jordanien, appellent à "un retour immédiat au cessez-le-feu" et rejettent tout rôle futur du Hamas dans le territoire palestinien.
La diplomatie française affiche sa solidarité avec ces deux pays voisins de la bande de Gaza, ébranlés par le projet du président américain. Début février, Donald Trump a suscité un tollé international en évoquant une prise de contrôle de la bande de Gaza pour la reconstruire et en faire la "Côte d’Azur du Moyen-Orient".
La France apporte son soutien au plan arabe, qualifié de "voie réaliste à la reconstruction de Gaza". Paris estime toutefois qu'il faut "encore renforcer" ce plan, notamment sur "la sécurité" et la "gouvernance" du territoire palestinien. Les pays arabes prévoient un retour progressif de l'Autorité palestinienne, au détriment du Hamas qui dirige Gaza depuis 2007.
Les présidents français et égyptien appellent à une reprise de l'aide humanitaire pour les 2,4 millions de Gazaouis, dont la quasi-totalité ont été déplacés au moins une fois par les combats dans le territoire assiégé.
Le président français organise en juin à l'ONU, avec le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, une conférence sur la solution à deux États, israélien et palestinien. Ce rendez-vous pourrait, selon des sources diplomatiques, constituer le "moment opportun" que la France attend pour éventuellement reconnaître un État palestinien.
Aujourd’hui, Emmanuel Macron se rendra, accompagné de son homologue égyptien, dans la ville d'al-Arich, dans le nord de la péninsule du Sinaï, à 50 km du point de passage de Rafah par lequel est censée transiter l'aide humanitaire vers Gaza, à nouveau stoppée depuis un mois. Lors de cette étape hautement symbolique, il appellera à "la réouverture des points de passage pour l'acheminement de fret humanitaire à Gaza".
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