Chaque jour, Louis Daufresne apporte convivialité et regard positif, dans un esprit critique, sur l'actualité au sens large, en compagnie d'une personnalité reconnue et issue du monde intellectuel, religieux, etc.
Donner la mort est un soin, c'est le terme qui émerge sous la plume des partisans de l'euthanasie qui déploie un activisme assez fort en ce moment parlementaire et médiatique. On a pu voir Charles Biétry à la télévision devant Emmanuel Macron et le public qui regardait la chose sur le thème de la fin de vie. Le vote solennel, que ce soit sur le texte de l'euthanasie ou des soins palliatifs, est prévu le 27 mai. Pourquoi revenir sur une loi équilibrée et risquer d'aller trop loin ? C'est ce que pense Sadek Beloucif, chef du service d'anesthésie et réanimation à l'APHP de Bobigny, membre du conseil d'administration du Forum de l'Islam de France et ancien membre du comité consultatif national d'éthique de 1999 à 2007.
Face à l’obscurantisme woke, publié aux Presses universitaires de France, est un ouvrage qui a fait parler de lui avant même sa parution. En raison de son sujet — le wokisme — particulièrement clivant, les avis dans la presse reflètent les lignes éditoriales de chaque média. Pour Le Monde et Libération, le livre est discrédité dès son titre, tandis que Le Figaro en souligne la rigueur universitaire et prend sa défense. Il semble aujourd’hui difficile d’adopter une position nuancée sur cette question. Avec Emmanuelle Hénin, professeure de littérature comparée à la Sorbonne et co-directrice de l'ouvrage, nous revenons sur les raisons de ce clivage et les parallèles qu’il suscite avec la religion.
Léon XIV est le premier pape américain dans plusieurs millénaires d'Eglise, et quel sens du timing. Alors que Donald Trump vient de passer les 100 jours de retour à la Maison Blanche, un souverain pontife plutôt démocrate accède à la chaire de Pierre. Pour décrypter l'avenir des relations entre Washington et le Saint-Siège, Jean Duchesne, professeur émérite en classes préparatoires, est au micro de RCF et Radio Notre-Dame.
Le cardinal Jean-Paul Vesco se trouvait la semaine dernière dans la chapelle Sixtine. Après le faste du conclave et l’enthousiasme suscité par l’élection, le 8 mai, de Léon XIV, le nouveau pape semble déjà pleinement investi de sa fonction, alors même que sa messe d’installation est prévue pour dimanche prochain, le 18 mai. Ce conclave, qui n’a nécessité que quatre tours de scrutin, s’est révélé particulièrement rapide et continue de soulever des interrogations. Décryptage avec le cardinal Jean-Paul Vesco, qui livre ses impressions sur le nouveau pape.
Retour sur la première journée de conclave, les premiers scrutins, la fumée noire. Avec Jean-Baptiste Noé, historien et rédacteur en chef de la revue Conflits, Antoine-Marie Izoard directeur de la rédaction de Famille chrétienne en direct de Rome, Louis Daufresne, journaliste pour RCF-Notre Dame et Mgr Etienne Guillet, évêque de Saint-Denis.
L'ambassade de France près le Saint-Siège va-t-elle avoir un rôle à jouer dans le conclave ? Si Emmanuel Macron a déjà convoqué les ambassadeurs français pour un déjeuner, la représentation française au Vatican pourrait-elle prendre le relai ? Eléments de réponse avec le père Bernard Planche, conseiller ecclésiastique de l'ambassadrice française auprès du Saint-Siège.
Le 7 mai s'ouvrira le conclave avec pour but, dans un nuage de fumée blanche, d'élire le successeur de François à la chaire de Pierre. Un processus bien rodé et surtout très codifié. Au conclave sont associé des formules latines, à l'instar des fameux "Extra Omnes" et "Habemus Papam", mais il s'agit là d'inventions récentes au regard de l'histoire de l'Eglise. Yves Chiron, historien, revient sur l'histoire récente des conclaves.
Le Pape François a aussi été le pape du grand synode sur la synodalité, assemblée majeure au Vatican chargée par le souverain pontife de réfléchir à l'avenir de l'Eglise. Certains lui prêtent une inspiration directe du concile Vatican II. Une consultation collégiale alors que François était habitué à décider seul. Le père Christoph Théobald, expert à la première session du synode des évêques sur la synodalité, est au micro de RCF et Radio Notre-Dame.
Un certain nombre de sujets un peu clivants ont ponctué le pontificat du pape François. Le pape François et les tradis, le pape François et les questions sociétales, le pape François et la crise existentielle en Europe. A présent, retour sur la question des migrants et de la vision du pape François. Un premier geste à Lampedusa, extrêmement fort a marqué le début de son pontificat, qui a été quelque peu axiologique avec la défense des migrants qui se noient en Méditerranée. Le but était que la mer ne soit plus le cimetière de toutes leurs espérances. Et évidemment, ce message s'adressait aussi aux Européens pour que ces Européens accueillent les migrants. Un message diversement apprécié parce que certains ont dit qu'il en avait fait un petit peu trop sur ce sujet. Analyse avec Guillaume Rossignol, ancien avocat, aujourd'hui directeur du Jesuit Refugees Service France, l'office des jésuites pour les réfugiés.
L’un des enjeux du conclave portera sur le rapport à l’héritage : l’Église va-t-elle encore se donner un pape non européen qui va traiter le Vieux continent en grand-mère fatiguée et va poursuivre l’œuvre du pape François consistant à décentrer voire à désaxer le monde catholique ou bien va-t-on assister à une sorte de revanche de la curie, à un recentrage du pouvoir sur les institutions et la diplomatie romaine ? Si on en parle, c’est pour souligner à quel point l’Europe a eu le sentiment d’avoir perdu le pape en 2013. François était le pape des périphéries, délaissant pour certains les chrétiens les plus proches du Vatican. Éclairages avec Sébastien Maillard, chercheur à l'institut Jacques Delors.
“Si une personne est gay et cherche le Seigneur avec bonne volonté, qui suis-je pour la juger ?”, avait déclaré le pape François le 29 juillet 2013, dans l’avion le ramenant du Brésil. Une phrase interprétée comme un changement de regard, voire de position, à l’égard de l’homosexualité. À ces paroles, jugées parfois trop tolérantes, s’est ajoutée la possibilité de bénir les couples de même sexe fin 2023, hors de la liturgie. On fait le point sur les questions sociétales du pontificat du pape François avec Vincenzo Bassi, président de la Fédération des associations familiales catholiques en Europe.
En 12 ans de pontificat, le pape François aura marqué la vie de l'Église de son empreinte en suscitant parfois des incompréhensions, lesquelles exigent, tant soit peu, d'être dissipées. Pour les tradis le pontificat du pape François fut une épreuve, contrairement à celui du pape allemand Benoît XVI qui représentait l'idéal pontifical avec le "motu proprio summorum pontificum". Avec Christophe Geffroy, rédacteur en chef du mensuel La Nef, retour et explications sur la relation compliquée entre le pape François et les tradis.
135 cardinaux électeurs âgés de moins de 80 ans seront appelés à élire le successeur du pape François, décédé lundi à l’âge de 88 ans. Parmi eux figurent cinq Français. En réalité, un sixième pourrait être compté : Monseigneur Jean-Paul Vesco, archevêque d’Alger, créé cardinal en octobre 2024. Bien qu’il possède la double nationalité franco-algérienne, ce Dominicain, né à Lyon en 1962, représente l’Église d’Algérie. C’est pourquoi il ne figure pas dans la liste des cardinaux français. Il témoigne des préparatifs des funérailles du pape François.
Pendant ses douze ans de pontificat, le pape François a imprimé sa marque dans le grand livre de l’histoire de l’Église. Comme on le fait de tous les chefs d’État, du moins des États qui comptent (et c’est le cas de la cité du Vatican), on se plaît à comparer les souverains pontifes pour tirer le meilleur parti de l’action qui a été la leur. L’homme a sa personnalité, son discernement, ses priorités et le monde commande, au fil des époques, d’affronter des situations différentes. La conception que l’homme se fait de lui-même et de la société évolue aussi beaucoup, à plus forte raison à l’époque contemporaine. De Pie XII au pape François, sept souverains pontifes se sont succédé. Quelles lignes de rupture, quelles lignes de continuité ? Eclairages avec Frédéric le Moal.
Volodimir Zelensky voudrait rencontrer Donald Trump samedi prochain en marge des obsèques du pape François, lequel s’était impliqué en faveur de la paix en Ukraine, au risque que sa démarche ne soit pas toujours bien comprise. Avec la réélection du président américain l’espoir de trouver un accord pour mettre fin à cette guerre “terrible et insensée”, selon ses propres mots, avait surgi. Mais les contours de l’engagement de Donald Trump sur ce dossier demeurent assez flous et hypothétiques. Plus largement, le Pape s'est interrogé sur le concept de guerre juste, dans un monde où les conflits n'ont jamais été aussi nombreux depuis la fin de la Guerre Froide. Eclairages avec Mgr Antoine de Romanet, évêque aux Armées.
Laura Morosini, directrice des programmes Europe du mouvement Laudato Si, revient sur l'encyclique Laudato Si, centrée sur l'écologie intégrale, publiée il y a dix ans par le pape François, elle demeure son héritage majeur. Issu du sud global, le souverain pontife aura placé les périphéries existentielles au cœur de son pontificat plus pastoral que doctrinal, qui a préféré la puissance du geste à la hauteur de la pensée, à l'acuité intellectuelle. La dignité des exclus, l'avenir de l'humanité malmenée par la mondialisation de l'indifférence, la tyrannie de l'argent qui porte à mépriser son prochain. Tout cela a façonné une démarche inclusive qui, paradoxalement, a rapproché ce pape du Sud des sujets sociétaux intéressants, surtout les pays du Nord.
Avec la résurrection du Christ le jour de Pâques, l’évangile prend tout son sens, celui de Bonne nouvelle. Une autre bonne nouvelle lui est concomitante, c’est le nombre de baptêmes d’adultes et d’adolescents célébrés cette année. Même si Mgr Jean-Marc Aveline, nouveau représentant de l’épiscopat français, appelle à « ne pas crier cocorico trop vite ». Dans une société très volatile régie par les effets de mode, la tendance demande à être confirmée pour qu’elle corresponde à un enracinement durable. Reste que si une hirondelle ne fait pas le printemps, la colombe du Saint-Esprit peut annoncer une embellie. C’est le cas avec ces quelque 180000 baptêmes qui ont été célébrés, phénomène qui a même retenu l’attention des media. Plusieurs explications ont été avancées : un rattrapage du covid, l’effet des réseaux sociaux, l’effet miroir de la médiatisation du ramadan, etc. Malgré tout, la proportion de baptisés adultes et adolescents ne compense pas la désaffiliation massive observée depuis quarante ans. Vincent Gourdon nous permet de prendre de la hauteur.
Le christianisme a laissé des pièces à conviction et nul ne doute que Jésus soit venu dans l'histoire. De la matière témoigne de ce passage sur Terre. Le linceul de Turin, le suaire d'Oviedo, la couronne d'épines et la Sainte Tunique. Deux de ces reliques sont en France, la couronne d'épines à Notre-Dame de Paris, la Sainte Tunique à Argenteuil dans le Val d'Oise. Cette dernière relique habituellement conservée à l'abri dans un reliquaire sera déroulée et exposée au public du vendredi saint le 18 avril au 11 mai. L'ostension aura lieu dans la basilique Saint-Denis d'Argenteuil. L'évêque de Pontoise, qui était encore à l'époque Mgr Stanislas Lalanne, l'avait décidé pour marquer le jubilé décrété par le pape François. L'évêque de Pontoise porte le titre de gardien de la Sainte Tunique, laquelle est donc conservée depuis 12 siècles dans l'église d'Argenteuil. Jean-Christian Petitfils, historien, publie le 14 novembre 2024 "La Sainte Tunique d'Argenteuil, Authentique relique de la Passion du Christ", chez Tallandier est au micro de RCF et radio Notre-Dame.
Il y a six ans, Notre-Dame se mettait à brûler. Mgr Patrick Chauvet en a ensuite supervisé la reconstruction, avant d’être nommé curé de l’église de La Madeleine. Aujourd’hui, ce pilier du diocèse de Paris écrit ses mémoires. A bien des égards, la capitale – qu’il aime passionnément – s’est vue préservée de la forte déchristianisation qui a marqué son demi-siècle de sacerdoce. Pour le coup les campagnes et la ville ont connu des destins très différents et jamais sans doute ces différences n’ont été si fortes, dans tous les domaines. L’embellie sur les catéchumènes demande à être confirmée dans le temps mais peut-être peut-on y déceler les signes d’un frémissement. Les sept évêques d'Ile-de-France vont s’atteler pendant un an à l'accueil dans l'Église des nouveaux baptisés, souvent mal accompagnés. Un Concile provincial se réunira à partir de la Pentecôte 2026 et jusqu'à l'été 2027. Dans cet entretien trop court, Mgr Patrick Chauvet tire les leçons de ses 44 ans de sacerdoce.
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