L'Orient Express RCF - page 10

D’Alep à Paris, brève histoire du « Marco Polo de l’Orient » Dans cette première émission, l’Orient Express vous propose de faire connaissance avec Hanna Dyâb, jeune chrétien d’Alep qui fut à l’origine des contes d’Aladin et d’Ali Baba et les 40 voleurs. Travaillant pour Rémuzat, un riche commerçant marseillais, Hanna Dyâb rencontre l’explorateur français, Paul Lucas avec lequel il partit à la découverte de la Méditerranée.

Le retour de Marco Polo à Venise : L’aventurier admiré Après une dernière mission diplomatique visant à ramener une princesse à la cour d’un allié de l’empereur, Marco Polo et sa famille retournent au grand regret de Kubilaï Khan à Venise. Marco se trouve impliqué dans la guerre qui oppose sa ville à Gênes et sera emprisonné par les Gênois pendant deux ans. Avec son compagnon de prison, Rustichello de Pise, il y rédige un livre dans lequel il décrit le monde et la société dans lequel il a évolué pendant plus de 20 ans. Bien plus qu’une simple bibliographie, car il n’y parle presque pas de lui-même, ce livre regroupe toutes les remarques et observations de Marco Polo sur le monde asiatique du XIIIe siècle et fait rêver. Décrit et perçu parfois et à certains endroits comme le récit d’une légende, ce livre peut aussi être considéré comme un essai anthropologique et ethnographique.

Naissance d’un aventurier et diplomate Guidé par son père et son oncle, Marco Polo découvre le charme de l’Asie, son raffinement culturel et religieux. Il s’émerveille devant la richesse architecturale et décorative du palais du Grand Mongol. Ses relations avec l’empereur Kubilaï Khan sont si bonnes que le souverain le forme à la culture mongole, aux maniements des armes selon la tradition asiatique et le recrute comme ambassadeur. Par son ouverture d’esprit, Marco Polo s’est complètement intégré dans son pays d’accueil. Sa double culture orientale et occidentale fait de lui en quelques sortes un médiateur, un pont entre l’Orient et l’Occident.

Les explorations, la diplomatie et le commerce : une tradition familiale chez les Polo L’aventure et les voyages en Asie sont une tradition dans la famille de Marco Polo. De retour après 15 ans d’absence, le père de Marco, Niccolo Polo, rencontre pour la première fois son fils unique. La symbiose entre le père et le fils ne se fait pas attendre. Orphelin de mère, Marco Polo à 17 ans décide de marcher sur les pas de son père et s’embarque avec lui et son oncle pour une nouvelle expédition en Asie qui durera 24 ans. En dehors de l’aspect commercial de ce nouveau voyage, il s’agit aussi d’une ambassade. Niccolo porte dans son bagage la réponse prometteuse du pape Grégoire X à l’empereur Kubilaï Khan qui avait demandé l’établissement sincère des échanges culturels et religieux avec l’Occident.

Marco Polo, présentation d’un explorateur, commerçant et diplomate au service de l’empereur des Mongols Dans cette première émission, l’Orient Express vous propose de découvrir le portrait de celui qui a inspiré et fait rêver Christophe Colomb. Découvrez dans un premier aperçu sa famille, sa première rencontre avec l’empereur des Mongols Kubilaï Khan et son amour pour l’Asie à travers son ouvrage « Le livre des Merveilles ». Emerveillez-vous en écoutant ses exploits.

Antonin Jaussen, héritier de la « tradition musulmane » dominicaine Installé au Caire après la guerre, Antonin Jaussen obtint du roi d’Egypte, de créer un institut de recherches dominicain sur l’Islam. Situé à quelques mètres de l’une des plus anciennes universités du monde arabe, l’université Al-Azhar, l’Institut Dominicain d’Etudes Orientales (I.D.E.O) marque la renaissance de la tradition musulmane dominicaine et s’inscrit dans la continuité des travaux de Raymon de Penafort ou encore Ricoldo Da Monte di Croce, dominicains favorables à des échanges intellectuels entre les Chrétiens et les Musulmans.

« Le moine-soldat », Antonin Jaussen, héros de la Première Guerre Mondiale Devenu célèbre par ses recherches scientifiques, sa connaissance du terrain, Antonin Jaussen fut d’abord recruté par les services secrets britanniques. Spécialiste de l’Egypte, il travaillera avec John Maxwell, commandant en chef de l’armée britannique d’Egypte pour prendre en étau les Ottomans venus du désert, repoussés vers l’ouest par Lawrence d’Arabie et les troupes arabes du Chérif Hussein. Véritable combattant patriote, ce « moine-soldat » s’illustrera par la victoire de la bataille du Canal de Suez.

Prêtre et scientifique, quand la foi et la raison se complètent Elève du Père dominicain Joseph Lagrange, fondateur de l’Ecole Biblique de Jérusalem, Antonin Jaussen découvre une autre manière d’étudier la Bible, de comprendre la foi chrétienne et de voir le monde qui l’entoure. Sous l’influence de la méthode du Père Lagrange, Jaussen partira à la découverte de l’Arabie et des Bédouins. Avec Lawrence d’Arabie, il fut l’un des premiers ethnologues de l’époque. Ses écrits sont toujours une référence.

De l’Ardèche profonde à Jérusalem, le Père Antonin Jaussen sur les pas du Christ. Né en 1871 à Sanilhac dans l’Ardèche profonde et issu d’une famille modeste, Antonin Jaussen connut dès son adolescence un parcours exceptionnel au milieu des tumultes d’une IIIe République anticléricale. Exilé en Hollande pour son noviciat, il partit ensuite à Jérusalem. Profondément marqué par la Ville Sainte et ses habitants dans un contexte de décadence de l’Empire Ottoman, Antonin Jaussen devint très vite l’un des fleurons de l’Ecole Biblique de Jérusalem.

Émission n°4 : De l’espoir à la déception, l’échec de l’ambassade et ses conséquences. L’échec prévisible de la mission d’Hasekura et de Luis Sotelo remit alors en question l’avenir des relations entre l’Occident et l’Extrême Orient. De retour au Japon, touché par l’échec du traité d’alliance entre le Japon et l’Espagne, le daimy? Date Masamune changea sa position favorable face au christianisme et soutint la politique isolationniste et antichrétienne du Shogun. Découvrez dans cette dernière émission, la triste fin de Hasekura et de Luis Sotelo qui en revanche à la dernière étape de leur vie n’ont qu’une seule et unique ambition et non mélangée avec d’autres intérêts, c’est-à-dire l’amour et la fidélité absolue au Christ jusqu’au bout.

Émission n°3 : Hasekura Rokuemon Tsunenaga, un samouraï chrétien à Rome. Après ce périple, le samouraï parvient à rencontrer le roi d’Espagne Philippe III, mais celui-ci hésite à se positionner quant à la création d’un traité d’alliance commercial et les envoie à Rome pour obtenir l’accord du Pape. Arrivés à Rome, Hasekura – s’appelant après son baptême en présence du roi d’Espagne, Don Felipe Francisco – et le fr. Luis Sotelo rencontrent le pape Paul V. Ayant reçu des tristes nouvelles sur les persécutions des chrétiens au Japon, celui-ci hésite également à se positionner et renvoie l’ambassade vers le roi d’Espagne. Reflets de la géopolitique européenne de l’époque, les péripéties vécues par le samouraï et son compagnon religieux montrent les difficultés d’une géopolitique voulant réunir l’aspect commercial et missionnaire sans perdre le statut quo du pouvoir actuel.

Émission n°2 : Hasekura Rokuemon Tsunenaga, un samouraï à la découverte de l’Occident Dans cette nouvelle émission, découvrez les aventures et les difficultés rencontrées par l’ambassade d’Hasekura pendant son long voyage du Japon vers l’Espagne en passant par le Mexique appelé à l’époque « la Nouvelle Espagne ». L’accueil de cette ambassade hors pair est grandiose. Les promesses de commerce sont prometteuses, mais est-ce que cela suffit pour réaliser le but lointain de ce voyage ? Découvrez comment sous l’influence de Luis Sotelo, mais aussi peut-être par intérêt commercial, une partie de l’ambassade japonais se convertit au christianisme.

Émission n°1 : Les origines de l’ambassade du samouraï Hasekura Rokuemon Tsunenaga Au XVIIe siècle, dans un Japon convoité par les commerçants et les missionnaires européens, le jeune samouraï Hasekura Rokuemon Tsunenaga se retrouve au cœur des relations diplomatiques entre l’Extrême Orient et l’Occident. Pour permettre à Hasekura de laver l’honneur de sa famille accusée de corruption, le daimy? de Sendai, Date Masamune, le charge d’aller en Europe pour établir une alliance commerciale et missionnaire avec l’Espagne. Dans cette première émission, découvrez la personnalité d’Hasekura et de ses compagnons de route dont le Bienheureux Père Franciscain, Luis Sotelo.

Émission n°4 : John Rabe, le héros bien aimé des Chinois mais ignoré des Occidentaux « Nul n’est prophète en son pays ». Ce dicton décrit bien la situation de John Rabe quand il fut obligé de rentrer en Allemagne en Février 1938 sur ordre de Siemens. Toujours solidaire et engagé pour les Chinois, John Rabe multiplia les conférences pour témoigner de la barbarie japonaise et des exactions des alliés du Reich. Par conséquent, soupçonné de collaboration avec la Chine, John Rabe eut des ennuis avec la Gestapo. A la fin de la guerre, ce fut autour de l’URSS et de la Grande Bretagne de vouloir le condamner pour nazisme. Les témoignages de ses amis européens en Chine et des Chinois lui permirent d’échapper à une condamnation, mais il n’échappa pas à la pauvreté qui l’accompagna jusqu’à la fin de sa vie en 1950. Seuls les habitants de Nankin essayaient de sortir John Rabe de l’anonymat affligé par sa propre patrie et lui proposèrent de revenir en Chine mais il refusa. Comme Matteo Ricci, John Rabe est l’un des rares Occidentaux figurant dans l’Histoire et la Mémoire de la Chine. Messager de la paix, son amour pour le respect des Hommes et ses valeurs rayonnent toujours en Chine où il existe une fondation John Rabe et même l’Allemagne commence à le découvrir.

Émission n°3 : John Rabe, le bouddha vivant de Nankin A la fin de l’année 1937, John Rabe multiplie les initiatives pour sauver la vie des habitants de Nankin. Il n'hésite pas à se mettre en danger face aux militaires japonais qui ne respectent pas toujours la neutralité de la zone de sécurité créée pour protéger les Chinois. Nazi idéaliste, complètement ignorant de la situation de l’Allemagne où il n’était plus retourné depuis plus de 20 ans, John Rabe n’avait pas saisi le véritablement sens doctrinal du nazisme. Il écrivit par deux fois au Führer pour l’informer de l’attitude inadmissible des alliés japonais de l’Allemagne et lui demander d’intervenir. Ses courriers restèrent sans réponse. Par son action, John Rabe sauva la vie de 250 000 personnes. Surnommé l’Oskar Schindler de la Chine, il fut aussi appelé par les Chinois : le bouddha vivant de Nankin

Émission n°2 : John Rabe, un nazi face au massacre de Nankin En 1937, le Japon envahit la Chine. Face à l’essor des armées japonaises, la prise de Nankin apparaît inévitable. Sentant le danger, John Rabe s’unit aux autres Européens résidant sur place pour protéger les biens de l’Allemagne et les habitants de Nankin. Avec l’accord de l’ambassadeur du Japon, il obtint la création d’une zone de sécurité qui abrita plus de 200 000 Chinois. Il fit déployer le drapeau nazi pour empêcher les Japonais de bombarder une zone appartenant aux alliés du Japon. Paradoxalement, sous l’influence de John Rabe, le drapeau nazi, si souvent perçu comme le signe de la mort, devint pour Nankin le symbole de la vie.

John Rabe, le bon nazi de Nanking Né à Hambourg en 1882, John Rabe fit d’abord carrière dans les affaires en Afrique avant d’être recruté par Siemens pour développer son industrie en Chine où il passa presque 30 ans de sa vie. Fleuron de l’industrie allemande sous Guillaume II puis sous le IIIe Reich, Siemens s’implanta à Shenyang, Tianjin et Nankin grâce à l’action de ce jeune allemand patriote devenu chef du parti nazi en Chine. Dans cette première émission, découvrez la personnalité de celui qui deviendra un héros national pour les Chinois.

Les fruits missionnaires et la défaite A la fin de sa vie en 1610, Matteo Ricci avait à peine 58 ans, l’on pouvait compter jusqu’à 2000 Chrétiens en Chine, dont 300 à Pékin et parmi ces derniers 48 fonctionnaires de de l’Empereur. Par ses bonnes relations auprès de l’Empereur, il obtint de lui la reconnaissance du Christianisme comme religion en Chine et qu’elle puisse être pratiquée en tant que telle. Matteo Ricci prévoyait encore un temps long et dur d’évangélisation. Malheureusement, là où il y a le succès, il y a aussi la jalousie, le malentendu et la prétention de ceux qui ne sont pas du terrain. Par leurs imprudences et leur manque de diplomatie, ils ont empêché que le Royaume du Christ prenne vraiment racine dans l’Empire du Milieu dont les conséquences se sentent encore aujourd’hui.

Changement de stratégie : être lettré confucéen En vue du royaume de Dieu, il faut parfois changer la stratégie et l’adapter à la réalité désormais mieux saisie. Il s’avère qu’être lettré confucéen, habillé en soie et barbu, était plus efficace pour réaliser une mission qui toucherait aussi la haute bourgeoisie chinoise et la cour de l’empereur. Matteo Ricci ne s’est pas trompé. Les fruits de l’évangélisation se manifestent doucement, mais sûrement et même l’empereur l’accueillera dans la Cité interdite.

De la théorie à la pratique ou être bonze chrétien Entre dire et faire, il y a une différence. Matteo Ricci a pu s’en rendre compte dès le début de son séjour en Chine. Comme l’Empire du Milieu était un territoire complètement fermé aux étrangers, Matteo Ricci fut l’un des premiers européens à avoir incarné, c’est-à-dire à avoir intégré entièrement la culture, la pensée et la langue de la Chine. Il est devenu un des leurs en s’habillant comme un bonze bouddhiste, en vivant de l’aumône et prêchant non le nirvana mais le « Seigneur du Ciel ». En vue de l’évangélisation, il suscite la curiosité de ses convives par ses connaissances en astronomie, en mathématiques et en cartographie.