L'Orient Express RCF - page 2

Le père Hyacinthe-Marie Cormier, une vocation contrariée
mais forte
Très tôt au séminaire du Diocèse d’Orléans, Henri Cormier se sent attiré par les Dominicains dont l’ordre fut rétabli à cette période. Désireux d’accomplir la volonté de Dieu, il fréquente la fraternité des prêtres de l’Ordre dominicain. Il rencontre le P. Lacordaire qui juge que sa vocation n’est pas assez mûre. Déprimé d’avoir été rejeté par Lacordaire, le Henri Cormier s’entête et finit par entrer au noviciat dominicain malgré toutes les oppositions. Désormais il s’appelleHyacinthe-Marie. Malheureusement, son état de santé fragile l’empêche deprononcer ses vœux solennels. Toutefois, avec la permission du Pape et l’accord du Maître de l’Ordre, le frère Hyacinthe-Marie est finalement admis dans l’Ordre dominicain et devient le secrétaire personnel du successeur de saint Dominique.

Le père Hyacinthe-Marie Cormier, un croyant fidèle à la
dévotion à la Sainte Vierge.
Dans cette deuxième émission, le Frère Albert-Henri Kühlem vous fait découvrir les origines de la vocation du Père Cormier. Né en 1832 à Orléans, Henri Cormier est issu d’une famille aisée cultivée. Catholique pratiquant, Henri Cormier développe très tôt une forte dévotion à la Sainte Vierge qui le guidera toute sa vie.
Élève timide et fainéant au petit séminaire, il s’illustre par ses dons artistiques. Il se laisse vivre. La mort brutale de son frère aîné Eugène marque un tournant dans sa vie. Devenu désormais le seul homme de la famille, Henri Cormier fait le choix de succéder à son frère en voulant devenir prêtre à son tour prêtre. Dorénavant, il est un séminariste sérieux, travailleur et brillant, s’appliquant à respecter la volonté de Dieu et de sa très sainte Mère.

Le père Hyacinthe-Marie Cormier, un dominicain entre la modernité et la tradition
A l’occasion des 15 ans du Centre Cormier, centre culturel dominicain de Marseille le Frère Albert-Henri Kühlem o.p. a décidé d’évoquer la vie et surtout la philosophie de celui qui l’a inspiré et qui fut béatifié par le Pape Jean-Paul II en 1994. De la seconde moitié du XIXe siècle à la Première Guerre mondiale, le Père Hyacinthe-Marie Cormier s’est retrouvé face à de nombreux défis qu’il a surmontés avec succès et diplomatie tout au long de sa carrière.
Tour à tour, Secrétaire personnel du Maître de l’Ordre dominicain, Maître des novices, Provincial de la province dominicaine de Toulouse, Prieur du couvent de Marseille et Maître de l’Ordre dominicain, le Père Cormier a marqué l’histoire de l’Église par son attachement à l’œuvre de saint Dominique et son ouverture.

Dans cette dernière émission, le Frère Albert-Henri Kühlem évoque la création des Sœurs de Béthanie par le Père Jean Joseph Lataste mais aussi son action et son héritage. Par son parcours, ses homélies et son œuvre, le Père Lataste est un bel exemple de miséricorde et de charité. Exclu et rejeté par sa famille et par l’église, il a su à l’image du curé d’Ars rester dans le chemin tracé par Dieu en devenant prêtre, consolateur des démunis et des exclus de la société. Il leur a appris à se pardonner et à s’accepter tels qu’ils sont malgré leurs péchés. Il leur a surtout montré la grandeur de l’amour de Dieu.

Après de nombreuses hésitations et surtout sous l’influence de Lacordaire, le Père Lataste entre chez les Dominicains. Le jour de sa prise d’habit, à la question du Provincial « que cherches-tu ? », il répond « le salut et la certitude d’aimer et d’être aimé d’un amour sans fin ». Ce sera le cœur de sa mission et de son apostolat. Envoyé à Toulouse puis à Saint Maximin, il découvre les enseignements de Saint Dominique et de Marie Madeleine. Devenu aumônier d’une prison de femmes, il s’appuiera sur le parcours de Marie Madeleine pour aider les détenues à se pardonner leurs fautes et à vivre dans la foi.

Sous l’influence de sa sœur, religieuse chez les filles de la Sagesse, le Père Lataste renoue avec Dieu. Exclu et rejeté, il s’investit dans l’œuvre de Saint Vincent de Paul et agit à son tour en faveur des pauvres exclus et rejetés comme lui par la société. En aidant les exclus, il parvient lui-même à surmonter ses blessures. L’autre et l’amour de l’autre deviennent le pivot de son action, le moyen de redécouvrir l’amour de Dieu, de retourner à sa vocation première à savoir la prêtrise.

Dans cette première émission, le Frère Albert-Henri Kühlem vous propose de découvrir le parcours du Père Lataste, fondateur des Sœurs de Béthanie et apôtre de miséricorde et de charité envers les femmes exclues de la société. Né à Cadillac, fils d’un libre penseur et d’une mère très catholique, le Père Lataste fut très tôt attiré par le sacerdoce, tout en se sentant profondément indigne. À la fin de son année de troisième, il est finalement renvoyé du petit séminaire. Ce rejet le démoralise et le pousse à s’engager sur de mauvais chemins.

Helen Keller et la volonté d’éclairer la vie des autres
Par son témoignage lors de conférences et d’interviews et par la publication de son livre, « L’histoire de ma vie », Helen Keller nous donne une belle leçon d’espoir et nous apprend à redécouvrir la vie grâce à son regard intérieur. Dans cette dernière émission, le Frère Albert-Henri Kühlem revient sur son témoignage pour nous faire découvrir ses différents messages.

Helen Keller, la voix du cœur
A cause de son handicap, Helen Keller a su développer tous ses sens pour avoir une autre perception du monde. Si elle ne le voit pas visuellement, elle le perçoit intérieurement en ce sens que par ses remarques, ses analyses, elle nous permet de redécouvrir la beauté visible du monde et d’avoir une autre conception des problèmes du quotidien. Après avoir étudié à l’Université de Harvard, Helen s’engage, à travers son témoignage courageux, dans la lutte contre toute forme d’injustice et milite également pour la cause des femmes.

Helen Keller, la force dans la faiblesse
Avec l’aide de son professeur, Mme Sullivan, Helen Keller parvient à apprendre à parler d’abord en utilisant la paume de sa main pour le langage des signes. Grâce à la volonté de Mme Sullivan de trouver des pédagogies adaptées à son handicap,
Helen Keller parvient à lire, à écrire et à parler. Vécu comme une libération, cet accès au langage fut à l’origine de son dynamisme, de son ouverture culturelle.

Helen Keller, une enfance marquée par le handicap et la solitude
Dans cette première émission, le Frère Albert-Henri Kühlem vous propose de découvrir le parcours de Helen Keller une militante américaine, conférencière et auteure de nombreux livres sur le handicap. Née à la fin du XIXe siècle, Helen Keller est très tôt frappée par la maladie qui la rend sourde, muette et aveugle dès son plus jeune âge. Enfermée dans un monde de silence et de ténèbres, elle ne parvient pas à communiquer avec ses parents et souffre dès son plus jeune âge de son isolement.

Une impératrice selon la volonté de Dieu
Pour se rapprocher encore davantage à Dieu, Zita fit le choix de se retirer
fréquemment à l’abbaye bénédictine de Sainte-Cécile, dans la Sarthe. Après avoir fêté ses 90 ans, elle meurt entourée par sa famille le 14 mars 1989. Ses funérailles se dérouleront à Vienne où elle sera une dernière fois acclamée par le peuple qu’elle a tant aimée et qui ne l’a jamais oublié malgré les troubles de l’histoire et l’exil. Zita restera à jamais l’impératrice de cœur des Autrichiens.

Une impératrice soucieuse de son peuple
Commencent alors des années d’errance entre Madère, la Belgique, l’Espagne et le Canada. Sans ressource, elle se démène pour garder spirituellement son rang d’impératrice et surtout permettre à son fils Otto de conserver le titre d’empereur autant que possible. Toute sa vie, Zita n’aura de cesse d’agir pour le bien de sa famille et de son peuple pour lequel elle continua de se battre même en exil à la fois pour le protéger du communisme et de l’URSS et en même temps pour éviter que son pays ne soit spolié.

Une impératrice croyante et patriote
Joyeuse, croyante et pratiquante tout en étant réaliste, Zita rencontre son cousin l’archiduc Charles d’Autriche. Amoureux l’un de l’autre, ils se marient en 1911 lors d’une grande et belle cérémonie. Ce mariage d’amour sera malheureusement perturbé par la Première Guerre Mondiale, la nomination de l’archiduc Charles empereur et la débâcle de l’Autriche en 1918. Tout au long de la guerre, Zita n’aura de cesse de soutenir spirituellement sur le front son époux et les soldats mais aussi le peuple. Déchu de son trône, Charles meurt quelques mois après, laissant Zita
seule face à son destin de mère et d’impératrice déchue.

Une princesse chrétienne au grand cœur
Dans cette première émission, le Frère Albert-Henri Kühlem vous propose de découvrir l’enfance de celle qui deviendra plus tard l’impératrice d’Autriche-Hongrie. Française et italienne, Zita de Bourbon Parme appartient à la grande noblesse. Fille de Robert de Parme et de Maria de Bragance, elle a une triple éducation (italienne, française et autrichienne). Cultivée, elle parle plusieurs langues et reçoit une éducation de haut niveau. Dès sa plus tendre enfance, elle se sent responsable du peuple et notamment des pauvres pour lesquels elle confectionne des habits et fait des actes de charité.

Israël Zolli, du dialogue à la conversion :

Dans cette dernière émission, le Frère Albert-Henri Kühlem évoque la conversion au christianisme de Israël Zolli devenu Eugenio Zolli. Le grand rabbin de Rome quittera ses fonctions à l’automne pour se faire baptiser quelques mois après. Ses proches le suivront dans cette conversion. L’apparition du Christ lorsqu’il célébrait sa dernière cérémonie du Grand Pardon en Octobre 1944 a achevé de convaincre le rabbin de Rome et de le pousser à franchir le pas. Après une période difficile de querelles et de pauvreté liée à son abandon de poste, Eugenio Zolli finit sa vie
comme professeur spécialisé dans l’étude de l’Ancien Testament à l’université de Rome.

Israël Zolli et le Pape Pie XII, acteurs du dialogue judéo-chrétien :

Devenu rabbin de Rome, Israël Zolli se retrouve confronté à la menace nazie après la chute de Mussolini. Himmler demandant la déportation des Juifs de Rome, Israël Zolli négocia la survie de sa communauté avec le lieutenant-colonel Herbert Kappler qui accepta d’épargner les Juifs en échange d’une quantité importante d’or.
Comme il ne disposait pas d’assez d’argent, Israël Zolli n’hésita pas à demander de l’aide du Pape Pie XII qui lui donna l’or et ordonna au clergé de cacher tous les Juifs de Rome.

Israël Zolli, apôtre du dialogue judéo-chrétien et de la vérité :

Si cette extase ne parvint pas à convaincre Israël de se convertir, elle le transforma en intermédiaire entre les israélites et les chrétiens, un médiateur. Connaissant parfaitement l’ancien et le nouveau testament, le rabbin Israël côtoyait beaucoup de prêtres et dialoguait avec leurs fidèles. Face à la montée du nazisme et de l’antisémitisme, grâce à ses connaissances sur le Nouveau Testament, Israël parvint à faire annuler une conférence antisémite en convaincant le conférencier de ses erreurs idéologiques.

Israël Zolli et sa première extase :

En 1917, Israël Zolli perd son épouse. Plongé dans une profonde tristesse, il ressent sa première extase un après-midi : « Tout d’un coup j’invoquai le nom de Jésus… Je le vis comme en un grand tableau. Je le contemplai longuement sans agitation (…) Je me disais : ‘Jésus n’était-il pas un fils de mon peuple ?’ ». De cette extase, Israël fut convaincu que « le Christ est le Messie, le Messie est Dieu donc le Christ est Dieu ». Mais malgré cela, il ne se convertit pas au christianisme. Il continua à exercer ses fonctions de Rabbin.

Israël Zoller et sa rencontre avec le Crucifié :

Dans cette première émission, le Frère Albert-Henri Kühlem vous présente le parcours exceptionnel de celui qui fut le Rabbin de Rome pendant la Seconde Guerre Mondiale et sa conversion progressive au christianisme. Issu d’une famille juive polonaise pratiquante, Israël Zoller rencontre par hasard le Christ à l’occasion d’un anniversaire chez un camarade chrétien d’école. Âgé de 7 ans seulement, il observe avec attention et curiosité cet homme crucifié qui lui rappela les prophéties d’Isaïe. Bien qu’un première fois touché par l’image du Christ, il continua sa vie, poursuivit son éducation sans rien changer. En 1904, il devient Rabbin. Après avoir
séjourné à Vienne puis à Florence, il finit par s’installer à Trieste où il est nommé vice-rabbin.