Fin de vie : l’Assemblée nationale adopte la proposition de loi sur l’aide active à mourir
La proposition de loi sur la fin de vie a été votée hier à l’Assemblée nationale. Pas de consigne de vote donc des partis clivés.
Les textes sur la fin de vie doivent encore être votés au Sénat. / PixabayLes députés ont adopté les deux textes concernant l’accès à l’aide active à mourir et le renforcement des soins palliatifs, avec 305 voix pour et 199 contre. Fait notable : aucune consigne de vote n'était donnée aux parlementaires, laissant à chaque élu la liberté de son choix. Malgré cela, une tendance s’est quand même dessinée dans l’hémicycle : la gauche et le « bloc central » (majorité présidentielle) ont majoritairement soutenu les textes, tandis que la droite et l’extrême droite s’y sont montrées plutôt hostiles.
Les votes dans les Hauts-de-France
Dans le Nord. Le groupe Rassemblement National (RN) s’est montré divisé, les votes pour et contre s’équilibrant. La France Insoumise, de son côté, a massivement soutenu la loi. Au final, dans le département, 12 députés ont voté pour, 6 contre et 3 se sont abstenus.
Dans le Pas-de-Calais. Bruno Clavet est le seul député RN à avoir voté pour l’adoption des textes, accompagné par les macronistes Pauline Levasseur et Philippe Fait. Le département affiche cependant un rejet global, avec 3 voix pour et 8 contre.
Dans la Somme. Le rapport de force est plus équilibré : 3 députés ont voté pour, 2 contre. À noter, le député RN Jean-Philippe Tanguy a soutenu l’aide active à mourir, contrairement à ses deux collègues du même parti.
Dans l’Oise. Les députés ont rejeté la proposition de loi. Alexandre Sabatou, du Rassemblement national, est la seule voix pour. Eric Woerth, d’Ensemble pour la République s'abstient. Les 5 autres (RN) ont voté contre.
Dans l’Aisne. Les députés aussi ont voté contre la proposition de loi. Les 4 députés du Rassemblement ont rejeté la loi. Julien Dive, député de la Droite Républicaine s’est abstenu.
La suite du parcours législatif
Les textes doivent désormais être débattus au Sénat. Si la réforme est définitivement adoptée, la France deviendra le 9ᵉ pays au monde à légiférer sur l’aide active à mourir, rejoignant ainsi un cercle restreint de nations ayant encadré ce droit.




