Echos protestants

L’évangélisation est un mot qui fait peur pour ceux qui sont hors de l’Eglise, l’évangélisation est souvent associée au prosélytisme, et au sein des Eglises c’est un mot un fourre-tout que les chrétiens utilisent sans trop savoir en quoi cela consiste, ou chacun y met la définition qui lui convient. Pourtant l’évangélisation reste la 1ère mission des Eglises, et notamment de l’EPUDF. Comment évangéliser dans notre monde moderne du XXIème siècle ? C’est la question que nous aborderons aujourd’hui avec le pasteur Luc-Olivier BOSSET responsable national de l’évangélisation au sein de l’EPUDF.

« Traditionnellement à la fin du mois d’octobre les protestants commémorent « la fête de la Réformation ». A cette occasion les protestants se souviennent que le moine Martin Luther écrivit ses thèses sur les indulgences et les afficha sur l'Église de Tous-les-Saints le 31 octobre 1517 à Wittemberg. Cette date marque le début de la Réforme protestante. ».
Pourquoi les protestants sont-ils autant attachés à leur histoire ? Des dates comme celle de la Réformation, mais aussi des lieux de mémoires comme le musée du Désert à Miallet dans les Cévennes ou d’autres musées sur l’histoire protestante, rappellent l’histoire des camisards, les guerres de religions mais aussi les protestants envoyés sur les galères. Les protestants ont-ils vraiment besoin de ces histoires pour affirmer leurs différences ?

Le paysage des églises évangéliques a beaucoup changé au cours de ces dernières dizaines d’années. On entend que des Eglises Evangéliques soutiennent des présidents comme Donald TRUMP aux Etats Unis ou Jair BOLSONARO au Brésil, d’autres s’en éloignent. Les Eglises évangéliques en France font l’objet autant de critiques ou de méfiances que d’admirations pour leur capacité à se développer. Certaines s’appellent
Eglise Reformée Evangélique ce qui laisse penser qu’elles sont proches du mouvement Réformé, d’autres se reconnaissent dans la Fédération Protestante, et d’autres se reconnaissent seulement dans le Conseil National Evangélique de France. Il est donc très difficile de comprendre ce qu’est une Eglise Evangélique, de comprendre l’histoire des Eglises Evangéliques sans se plonger dans l’histoire de la Réforme elle-même. Que se cache-t-il derrière ce mot « Evangélique » ?
Aujourd’hui j’ai le plaisir de recevoir le professeur Gilles VIDAL, pasteur et professeur d’histoire à l’Institut Protestant de Théologie de Montpellier ».

Le déroulement, ou la liturgie des cultes protestants a pu évoluer au fil des siècles depuis la Réforme. Les Eglises évangéliques ont généralement mis l’accent sur les temps de louange, alors que les Eglises Protestantes plus traditionnelles ont gardé une liturgie proche de celles de la Reforme. La prédication aussi a évolué avec des cadres très différents selon les sensibilités théologiques des Eglises et des pasteurs.
Le pasteur James WOODY reconnu pour sa sensibilité libérale propose des cultes avec une liturgie assez classique, mais une prédication moderne, ouverte sur le monde, ouverte sur l’actualité du moment, ou dit autrement, il propose une façon moderne de penser la foi.

Au sein des universités protestantes de Théologie où l’on forme les futurs pasteurs se trouvent différentes spécialités autour des langues anciennes, ou de la philosophie, de l’exegese. Il y en a une que l’on connaît moins dans le grand public c’est la théologie systématique. Mon invité du jour, le pasteur Luc Olivier BOSSET va soutenir une thèse
de doctorat dans cette discipline en juin 2025 . Le sujet de sa thèse est « Bâtir à nouveau le métarécit chrétien ? Épistémologie et dramaturgie chez Eilert Herms et David Kelsey ». Derrière ce titre énigmatique se cache une question essentielle sur la façon dont nous nous approprions notre propre histoire, notre existence, et notre rapport aux textes bibliques. C’est ce que nous aborderons au cours de cette emission d’Echos
Protestants.

La résurrection est naturellement, et très justement, associée au passage de la mort à la vie de Jésus. Mais il est légitime de se demander de quelle mort et de quelle vie s’agit-il quand nous parlons de résurrection. Quand on parle de résurrection, surtout au moment de Pâques, on pense naturellement à un tombeau vide, celui dans lequel on a mis Jésus après sa crucifixion. Les récits bibliques relatent ensuite des apparitions de Jésus aux apôtres. Mais on oublie que nos Bibles relatent de nombreux récits de résurrections : La naissance de Jésus peut être pensée comme une résurrection, puisque qu’il aurait dû mourir avant sa naissance du fait que sa mère était enceinte hors mariage. On pense au récit de la femme adultère qui était condamnée à la lapidation et que Jésus a sauvé par une parole. On pense au récit dit du fils prodigue dont le père dira « Mon fils était mort, il est revenu à la vie », on pense encore à la résurrection de Lazare mais le même récit évoque aussi la résurrection de Marthe. Il y a encore la résurrection de la belle-mère de Pierre qui se relève d’une maladie grâce à une parole de Jesus. Toutes ces résurrections laissent penser que le passage de la mort à la vie peut nous concerner nous aussi dans notre existence, dans tous les aspects de nos vies.

Philosophie et théologie font-elles bon ménage ? À l’Institut protestant de théologie de Montpellier, Jérôme Bord, nouveau professeur arrivé en septembre 2024, enseigne la philosophie à de futurs pasteurs. Il nous partage sa vision.

Au printemps 2023 un débat citoyen sur la question de la fin de vie débouche sur le souhait de développer les soins palliatifs. Un projet de loi est sur la table en 2024, la dissolution du parlement en juin 2024 reporte le projet. Printemps 2025, le projet de loi refait surface. Mais quelle est la place des religions dans ce débat. Les religions peuvent-elles aider à la compréhension de l’accompagnement de la fin de vie ?
Dans cette émission d’Echos Protestants nous recevons le pasteur Francois CLAVAIROLY qui a participé à un livre collectif intitulé « religions et fin de vie » avec des témoignages des représentants de plusieurs religions.

Mi-octobre 2024, Emmanuel MACRON a participé à la commémoration de la libération de Strabourg il y a 80 ans, et à cette occasion il a annoncé l’entrée au Panthéon du résistant Marc BLOCH. Ces commémorations sont autant d’occasions de nous demander quelles ont été les attitudes de résistance des Eglises en Allemagne face à la montée du nazisme. Pour répondre à cette question, j’ai le plaisir de recevoir Sylvie TOSCER, professeur en étude germanique à l’université de Tours qui a fait un travail de recherche autour de cette question à partir des documents d’archives, et notamment ceux du Vatican qui ont été ouverts en 2020.

Le pasteur Louis PERNOT publie un commentaire original du «  Cantique des Cantiques ». En s’appuyant sur la tradition de l’exégèse rabbinique Louis PERNOT met au service de la pensée évangélique une lecture allégorique de ce livre pour faire de son commentaire le 1er midrash chrétien du Cantique des Cantiques.

Alors que dans notre monde d’aujourd’hui, il y aurait de nombreuses raisons de désespérer et de nous décourager avec les crises politiques, les guerres, mais aussi les crises familiales, il existe de nombreuses initiatives individuelles, qui donnent à espérer. Martine et Philippe FOURNIER font partie de ces personnes qui par conviction, et pour répondre à un appel, ont choisi de consacrer leur vie pour aider les femmes isolées, battues, à les accompagner sur un chemin de réinsertion. Martine et Philippe FOURNIER ont crée la ferme CLARIS à Lezan, un lieu d’accueil et d’accompagnement pour ces femmes. Ainsi qu’un restaurant associatif et des hébergements dans une maison en partage avec six appartements pour senior.

A l’occasion de la fête de la Reformation, ou fête de la Réforme, qui commémore le placardage des 95 thèses de Luther, nous nous demandons s’il est bien nécessaire d’adhérer à une confession de foi pour être chrétien.

L’histoire du christianisme a produit de nombreuses confessions de foi, dont le CREDO. Nous nous attarderons sur la confession de foi d’Augsbourg, qui devient la confession de foi de l’Eglise Luthérienne en 1555. Et pour aborder cette question, nous recevons aujourd’hui le pasteur Jean-François BREYNE président du conseil régional de l’Eglise Protestante Unie »

Ces derniers mois le paysage politique s’est agité après les élections
européennes, puis la dissolution de l’Assemblée Nationale, et les élections législatives. Les Eglises se sont diversement agitées aussi au moyen de communiqués pour appeler à la vigilance face à la menace pour nos libertés individuelles.

La question que nous nous posons aujourd’hui est la suivante : « Est- ce que les Eglises ont leur mot à dire sur des choix politiques, sur des choix des société ? Et pour répondre à cette question, nous recevons aujourd’hui le pasteur Jean-François BREYNE président du conseil régional de l’Eglise Protestante Unie »

Dans le premier livre de Samuel, le peuple hébreu demande un roi, comme les autres nations. Cela n’est pas du goût de Samuel qui avertit le peuple que cela le rendra à nouveau esclave. Le peuple maintient sa demande et Saül deviendra le premier roi d’Israël.
Le pasteur James Woody a observé dans la suite du récit biblique comment les rédacteurs ont essayé de sauver quelque chose dans un contexte politique qui lui est défavorable. Il entre en discussion avec des philosophes politiques pour examiner de quelles manières il est possible d’instituer la liberté.

La Bible, c’est 66 livres qui contiennent 773.692 mots. Elle a été écrite sur des centaines d’années, par des dizaines de personnes. Nous sommes donc en droit de nous demander si la Bible n’est pas un grand fourre tout qui contient à eu près tout et son contraire : le droit de tuer et l’interdiction de tuer ; un Dieu unique et une multitude de Dieu ; la primauté de la foi et la primauté des œuvres ; le salut par la grâce et le salut par la loi etc. Les pasteurs François Bergouignan et James Woody mènent l’enquête pour savoir si la Bible est un livre fiable pour fonder notre foi et notre compréhension de ce qu’est la vie.

Le sacré semble être le cœur de la religion et tout spécialement du
christianisme. Bien souvent on pense que les professionnels de la religion, par exemple les prêtres et les pasteurs, sont là pour gérer le sacré, pour l’administrer et le rendre disponible auprès des croyants. Et si le christianisme était, en fait, la religion de la sortie du sacré, de la chasse au sacré ? Jésus n’est-il pas le grand pourfendeur du sacré et de ceux qui font commerce du sacré ?

Nous en discutons avec Michel Freychet, qui a été pasteur de l’Église protestante unie de France, notamment à Montpellier.

Le temps de Carême est l’occasion de penser la foi, de penser notre rapport au monde, toutes choses que permettent la prière et la lecture de la Bible. Se retirer légèrement de la société est une manière de prendre la distance nécessaire pour mieux observer notre manière d’être, nos convictions, nos choix éthiques. Ce pas de côté peut se faire par l’intermédiaire de la culture, des contes. C’est ce qu’a proposé la pasteur Émeline Daudé, cette année, en diffusant des épisodes de la saga Harry Potter et en revisitant notre spiritualité à travers ce prisme.

L’orgue du temple de Maguelone était arrivé en fin de vie. Un projet a
donc été mis en œuvre pour en construire un nouveau dont le suivi a été confié aux Amis de l’Orgue du Temple de Maguelone.
Michel Dautry et Paul Schwach, président et trésorier de l’association nous présentent le futur orgue en nous disant la place de la musique dans la spiritualité protestante. Cet orgue sera également au service de la musique pour Montpellier et la région Occitanie.

Nous connaissons le protestantisme à travers ses engagements éthiques,
ses activités culturelles, sa passion pour la Bible et la théologie, mais le
protestantisme est aussi une spiritualité. Nous découvrons avec le pasteur Jean-François Breyne la dimension communautaire et la dimension individuelle de la spiritualité protestante.

Nous connaissons le jury œcuménique du Festival de Cannes, nous connaissons les films qui racontent la vie de Jésus ou qui illustrent des épisodes bibliques. Nous connaissons moins le principe du festival chrétien du cinéma qui ne consiste pas à montrer des films qui parlent de la religion, mais des films qui, à leur manière, nourrissent la réflexion théologique. Nous découvrons la programmation 2024 du Festival chrétien du cinéma à Montpellier avec Anne-Cécile Antoni qui en est l’une des organisatrices.