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Un regard chrétien sur le monde
Dans un regard chrétien sur le monde, les bénévoles donnent leur point de vue sur une actualité.

Un regard chrétien sur le monde RCF - page 2

Un regard chrétien sur le monde que portent les chroniqueurs bénévoles de RCF Lorraine, laïcs et/ou engagés en Église.

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Episodes

  • Dans un regard chrétien sur le monde, les bénévoles donnent leur point de vue sur une actualité.
    28 mai 2025

    Coût du réchauffement climatique : l'aveuglement choisi

    5 min
    Les assureurs, qui garantissent les bâtiments ou les récoltes des vignerons et agriculteurs, ont besoin de données précises concernant l’évolution des risques des dommages engendrés par les changements climatiques. Les gouvernements et les économistes souhaitent de même faire une juste estimation des pertes économiques inhérentes aux changements climatiques en vue de préparer le pays aux risques à venir.
    Certaines personnes, comme le président Trump, ne veulent pas entendre parler du climat. C’est donc logique de sa part que Trump a décidé de fermer l’agence américaine qui fait le recensement de tous les événements climatiques extrêmes qui ont dépassé un milliard de dollars de dégâts1. Trump a donc fermé l’Agence qui mesure et comptabilise ces événements.
    Cette agence de l’État recense exclusivement les événements les plus impactants. On y apprend ainsi qu’en 2017, aux États-Unis, les grosses catastrophes naturelles que sont les sécheresses, inondations, gels, tempêtes, ouragans et incendies, ont coûté 400 milliards de dollars, les dégâts les plus dévastateurs étant causé par les cyclones tropicaux.
    Trump se prive donc d’une base de données précise pour chiffrer les dégâts économiques dus au réchauffement climatique.
    Cependant, pour avoir un juste aperçu du coût total aux États-Unis, il faut rajouter le coût des soit-disant « petits dégâts », mais dont l'addition donne une somme conséquente. Par exemple, le retrait-gonflement des argiles qui casse les fondations de bâtiments. Le renforcement des fondations coûte 100’000$ par bâtiment, mais si on estime que des dizaines de milliers de bâtiments sont impactés, la facture se chiffre en milliards. En France, si les sécheresses s’aggravent, le risque est que 10 millions de bâtiments soient impactés par des fissures depuis les fondations jusqu’au toit.
    Le président Trump, et beaucoup d’autres, refusent catégoriquement d’associer catastrophes naturelles et réchauffement climatique. Mais la suppression des bases de données n’empêchera pas les médias de parler des dégâts causés par un ouragan ou par une incendie de forêt. De même, la suppression des données n’empêchera pas les scientifiques d’estimer si un événement extrême aurait eu lieu sans réchauffement climatique.
    L’aveuglement choisi n’empêche encore moins les assureurs de faire évoluer les primes en fonction des risques pour que leur métier reste rentable. Ainsi, dès maintenant, dans quelque territoires de la Californie et du Texas, il est déjà très difficile d'assurer sa maison. Les primes d’assurance ont explosé et environ un million de maisons sont devenues quasi invendables.
    D’après une étude publiée par The Economist 2 au sujet du marché immobilier mondial, le coût d’adaptation au réchauffement climatique devrait atteindre 1000 milliards de dollars par an, pendant au moins 25 ans.
    Posons-nous à présent la question pourquoi tant de personnes refusent-elles de voir et de mesurer les effets du changement climatique, alors que c'est essentiel pour nous organiser contre les ennuis à venir ? Je vois trois raisons pour cet aveuglement choisi :
    1) Les personnes, qui ont perdu leur travail ainsi que leur cadre social par les effets de la mondialisation, ne font plus confiance aux élites mondialisées, quoi que celles-ci disent.
    2) La lutte contre le réchauffement climatique, présentée par les élites des grands centres urbains, n’offre que des inconvénients aux perdants de la mondialisation, comme par exemple les zones à zéro émission interdisant aux vieilles voitures l’accès aux centre-villes.
    3) Quand la vérité dérange, les humains préfèrent les mensonges au détriment de la vérité, ce que Jésus a déjà dit il y a 2000 ans. Heureusement pour nous, le pardon accordé par Dieu à l’humanité perdue et l’espérance incarnée en Jésus-Christ, nous donnent la force de voir la réalité en face et la force d’agir en conséquence.
    En tant que chrétiens, nous avons donc un message d’espérance à proposer. Mais bien plus, nous devrion
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    27 mai 2025

    Le coeur de la condition humaine

    4 min
    Si vous écoutez fidèlement ma chronique, vous savez qu’elle devrait plus justement s’intituler regard chrétien sur la culture, car je suis un passionné de littérature et de cinéma. C’est pourquoi, je me réjouis que le film Freud, La Dernière Session, arrive enfin sur nos écrans au Caméo,
    On peut le résumer de la manière
    A? la veille de la Seconde Guerre mondiale, Sigmund Freud s’est re?fugie? a? Londres, en compagnie de sa fille Anna. Âgé et malade, la star mondiale de la psychanalyse n’a plus très longtemps à vivre. Mais la curiosité du professeur est piquée au vif lorsqu’un certain C.S Lewis, romancier et chrétien revendique?, le mentionne dans l’une de ses publications. Leur rencontre tournera autour de la question de Dieu.
    Le film est une adaptation de la pièce de théâtre Freud’s Last Session de Mark St-Germain, elle-même inspire? d’un ouvrage intitule? The Question of God du docteur en psychiatrie Armand Nicholi, jusqu’ici non-traduit
    Nicholi, avait découvert que Freud avait reçu peu de temps avant son décès un professeur d’Oxford dont l’identité n’a jamais été connue. Son hypothèse est donc que cet universitaire pouvait être C.S Lewis, plus tard auteur du Monde de Narnia, également adapté au cinéma à partir de 2005. Cette potentielle entrevue est une merveilleuse ouverture au dialogue et a? la tolérance. Freud fervent défenseur de l’athéisme et Lewis du Christianisme, ont une volonté sincère d’échanger a? un moment crucial : l’entrée en guerre de l’Allemagne en 1939.
    En 2017, découvrant la pièce de St. Germain, le réalisateur, Matthew Brown a été immédiatement frappe? par son postulat, notamment en lien avec l'époque actuelle. Il explique que « Le thème de la pièce évoquait ce qui se passait dans le monde a? l'époque – et il y avait donc de nombreux parallèles : la voix la plus forte de la salle prenant le contrôle de la société ; les médias et tout le reste ; et le fascisme qui semblait probable. »
    Brown sent qu'au fil des années qui ont suivi sa découverte de la pièce, le besoin d'examiner ces thèmes est devenu encore plus pressant. « Aujourd'hui », affirme-t-il, « ce film ne pourrait pas être plus opportun pour engager un débat » autour des sujets discutés par ses deux protagonistes. Si Brown constate que « Nous vivons a? une époque étrange et surréaliste, marquée par une polarisation idéologique, ou? chacun est enferme? dans sa propre tribu. Le point de vue d'autrui est ignoré, et pourtant, un véritable dialogue avec les autres est précisément ce dont les gens semblent avoir soif. Dans le film, nous retrouvons deux titans aux points de vue diamétralement opposés qui choisissent de s'affronter respectueusement au sujet de Dieu. », il présente toutefois curieusement son film comme l'équivalent cinématographique d'une « séance de thérapie pour les deux hommes ». Il espère que le film aura « plus de profondeur » qu'une simple joute intellectuelle entre Freud et Lewis.
    Brown, qui est le fils d'un psychiatre, savait que « le film devait être cinématographique et explorer pleinement l'aspect onirique de cette rencontre fictive, explorant le subconscient de ces deux esprits créatifs qui ont remis en question les normes sociales. Que ce soit a? travers l'univers fantastique de Lewis ou les forêts gothiques et les hallucinations érotiques du subconscient de Freud, les images et les paysages filmiques devaient s'échapper du cadre intime de la maison de Freud, ou? se déroule la discussion dramatique. ».
    Pour le réalisateur « La beauté de l'histoire réside dans le fait que, même s'il n'y a pas de réponses, seul le dialogue permet a? chacun de s'épanouir personnellement. Je voulais faire un film émouvant, stimulant et créatif, qui pose de grandes questions et explore en profondeur le cœur de la condition humaine : l'amour, la foi et la mortalité. »
    Une belle leçon d’intelligence, d’écoute et d’apprentissage.
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    26 mai 2025

    La toile d'araignée

    4 min
    L'examen de la loi sur les soins palliatifs à peine terminée à l'Assemblée Nationale, les députés ont commencé la discussion de la loi sur le suicide assisté ou l'euthanasie pudiquement appelée loi sur la fin de vie.
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    23 mai 2025

    Évangile et humanité

    5 min
    Le chapître 15 de l’Evangile de Saint Luc commence, on le sait, ainsi «  Les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l’écouter. Mais les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui en disant « Cet homme-là fait bon accueil aux pécheurs et il mange avec eux ».
    Nous le savons tout autant : Ceux que Jésus proclame bienheureux sont les pauvres, les affligés, les doux, les persécutés.

    Alors que Léon XIV lui succède, nous devons donc rendre grâce au Pape François d’avoir remis les pauvres au centre de la réflexion et de l’action de l’Église. Des migrants à l’écologie en passant par la finance, il n’a jamais cessé de proclamer que la foi et le péché ne sont pas seulement des expériences morales et individuelles, mais aussi des questions politiques et systémiques.

    Jusque dans sa dernière homélie, il a ainsi proclamé que le christianisme ne peut être une « installation paisible dans une quelconque assurance religieuse », une bonne conscience, car ce qui importe est de mettre en pratique le lundi ce que l’on a proclamé le dimanche.
    Ainsi, comme le disait Martin Luther KING, « une religion qui professe être concernée par les âmes des hommes, mais ne l’être point par les conditions sociales et économiques qui les étranglent est une religion spirituellement moribonde ».

    Pour le Pape François, la religion est donc « le soupir de la créature opprimée ». Pour nous l’enseigner, il a pris de parti des « sans » : les « sans titres », les « sans terre », les « sans richesse matérielle », les « sans pouvoir ». Ceux que nous accueillons au Secours Catholique en somme.

    Au total, notre défunt Pape n’a cessè de proclamer que le christianisme ne peut être une religion de l’entre-soi, où la problématique première est d’être en règle. Il est avant tout une religion de la compassion et de la tendresse pour l’Eglise, mais aussi pour le monde.

    C’est pourquoi le Secours Catholique s’est défini cette mission : « Fondé sur l’Evangile, le Secours Catholique se donne une mission d’amour et de solidarité. Ses acteurs renforcent les capacités de tous à agir pour que chacun accède à des conditions de vie dignes et justes. Ils luttent contre les causes de pauvreté et proposent des alternatives au service du bien commun ».

    Lutter contre les injustices, les inégalités, les mécanismes d’exclusion, les atteintes à la dignité humaine, qui le fera en effet à notre place si nous, chrétiens, ne nous emparrons pas de cette problématique, sans idéologie, sans polémique, mais avec l’assurance de tout ce que peut produire une religion d’amour, de miséricorde, de compassion ?

    Aussi, appelons-nous le plus grand nombre à nous rejoindre pour promouvoir cette révolution fraternelle. Ce faisant, nous rappelons d’ailleurs que, pendant des siècles, le terme latin « fraternitas » était celui qui était employé pour désigner l’Église.

    Rencontrer les pauvres, accueillir des exilés, aider à se relever celui qui tombe conduit d’ailleurs à se libérer d’ angoisses et de ressentiments existentiels pour retrouver le sens profond de la vie. Et c’est à cette moisson-là que sont appelés de nouveaux ouvriers !
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    21 mai 2025

    Je veux mourir !

    4 min
    Lors d'un voyage récent dans une ville en pleine expansion, plantée dans le désert du Sahara, un ami m'emmène découvrir les nouvelles constructions avant d'arriver dans le désert. Deux éléments m'ont interpellé : à ma gauche, un grand hôpital intitulé "oncologie" et à ma droite une prison High-tech :
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    19 mai 2025

    Incontournable intelligence artificielle ?

    4 min
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    16 mai 2025

    Nos papes Léon

    4 min
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    15 mai 2025

    Ne faites pas ça !

    4 min
    Présentée par Régine Delaunay.
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    14 mai 2025

    Changement climatique : les célébrités donnent le mauvaise exemple

    4 min
    Dans la lutte contre le réchauffement climatique, les célébrités donnent souvent un mauvais exemple. En plus, ces mauvais exemples reçoivent beaucoup d’attention médiatique et sont valorisés dans les publicités pour donner envie au reste du monde d’imiter ces célébrités. Le dernier mauvais exemple en date vient de la chanteuse américaine Katy Perry et quelques autres célébrités, qui ont fait un court voyage de tourisme spatial à bord d’une fusée de Blue Origin. En 11 minutes de voyage, chacune a émis 15 tonnes de CO2. Grâce à la médiatisation, elles ont donné envie à des milliers de personnes de les imiter.
    Les célébrités se promènent aussi de palace en villa luxueuse en jet privé et en yacht. Ces extravagances font ensuite la Une des magazines « people » pour donner nous donner des envies.
    Tous ces mauvais exemples rendent le discours contre le réchauffement climatique ridicule, comme l'explique Steve Westlake de l'université britannique de Bath (1).
    Ce chercheur démontre que, dans les sociétés humaines, il est beaucoup plus facile d'exhorter les citoyens à faire des efforts quand les dirigeants sont sincères et donnent l'exemple. Avec le tourisme spatial, ils ne sont ni exemplaire ni sincère.
    1) Regardons d’abord le manque de sincérité. L’entreprise Blue Origine prétend que ses vols dans l’espace sont neutres en carbone parce que la fusée est propulsée par hydrogène. Mais tant que l’humanité se trouve sur la voie d’un réchauffement climatique de 3°C, l’énergie consommée pour produire cet hydrogène devrait être dirigée prioritairement vers la décarbonation de la production d’acier et de ciment.
    2) Regardons ensuite l’exemplarité. Pour encourager ses soldats, le chef militaire se met devant ses troupes et non derrière. Pour motiver ses salariés, le dirigeant d'entreprise n'augmente son salaire pas davantage qu'il n'augmente celui de ses employés. Pour être exemplaire, le Président De Gaulle paye de sa propre poche ses notes de frais à l’Élysée.
    Or, Katy Perry et les autres célébrités fortunées envoient implicitement le message qu'elles ne sont pas concernées par l'effort qui est demandé à la population dans son ensemble. Certes, le tourisme spatial, les jets privés et les yachts des ultra-riches ne contribuent que peu au réchauffement de la planète, mais ils donnent l’impression que les riches sont totalement indifférents au sort de la planète et donc indifférent au sort de milliards d’humains.
    Avec les mauvais exemples des vedettes, il devient difficile de motiver la population à ne pas faire de vacances à l’autre bout de la planète et d’utiliser les économies ainsi faites pour mieux isoler le logement. Les célébrités donnent l’impression qu’isoler sa maison est ringarde, pour être quelqu’un de bien, il faut faire des vacances à l’autre bout de la planète ou faire du tourisme spatial.
    En fin de compte, nous avons tous déjà constaté que les humains se comparent. Nous nous comparons d’autant plus que notre civilisation industriel pousse à la consommation ostentatoire. Toutes ces comparaisons déclenchent un réflexe bien connu : si les célébrités ne se privent visiblement pas du superflu, pourquoi moi, je me priverai de ce que j'estime être une nécessité ?
    Être célèbre, médiatisé et fortuné emporte donc une lourde responsabilité. A ce sujet, Jésus-Christ dit dans l’évangile selon Luc: A quiconque il a été beaucoup donné, il sera beaucoup demandé; de celui à qui on a beaucoup confié, on exigera davantage (Luc 12, 48).
    Devant Dieu, les humains qui ont beaucoup d’argent, de pouvoir et d’influence, seront tenus davantage responsables pour leur mode de vie, puisque leur mauvais mode de vie inspire les foules. Influencer des millions de personnes à un comportement qui aggrave le réchauffement de la planète est une faute grave. L’article de Steve Westlake arrive à la même conclusion, l'argent et la célébrité emportent une lourde responsabilité.
    Vous trouvez plus d’informations sur le site internet « pratiquement-durable.
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    13 mai 2025

    Pape François

    5 min
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    12 mai 2025

    Un message qui s'adresse à tout être humain

    5 min
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    7 mai 2025

    Pape François

    6 min
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    6 mai 2025

    Avoir le diable au corps

    4 min
    Une expression désuète et sans contenu ?
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    5 mai 2025

    Avec ou sans le numérique ?

    4 min
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    2 mai 2025

    Projet de loi sur la fin de vie : étude critique

    5 min
    Un projet de loi qui fait parler au menu de ce nouveau regard chrétien sur le monde livré par Monique D'Houtaud !
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    1 mai 2025

    La fenêtre d'Overton

    4 min
    Faire accepeter l'inacceptable...
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    29 avril 2025

    Un contre-point au monde actuel

    5 min
    Son dernier acte - traverser la foule rassemblée Place St Pierre en papamobile le dimanche de Pâques- tout comme l’un de ses premiers - se rendre auprès des migrants sur l’ile de Lampedousa le 8 juillet 2013 - témoignent tous deux que François était un pape de la rencontre. Qu’il ait choisit le nom de François indiquait d’emblée qu’il voulait aller à la rencontre des pauvres, mais aussi des musulmans. En effet, En 1219, dans le cadre de la cinquième croisade, François d'Assise a rendu visite au sultan Malik al-Kâmil. Cette rencontre du christianisme et de l'islam n'a cessé depuis huit siècles de nourrir interprétations et représentations. Si le récit d'un saint François prodiguant les lumières de la raison et de la foi à un islam obtus mais subjugué pouvait, au XIXe siècle, conforter l'entreprise missionnaire de colonisation, c'est une contre-mémoire de l'événement qui triomphe aujourd'hui : François serait venu à Damiette en militant de la paix, pour arrêter la croisade et rétablir le dialogue entre les cultures. Son audace naïve rachèterait les fautes de l'Occident.
    Dès le début de son pontificat, François a donc été un contre-point au monde actuel. Cela ressort aussi des lignes suivantes tirées de L’Espoir ne vous déçoit jamais, paru chez Michel Laffont et qui sera donc le testament de François : « Ouvrons-nous à la rencontre avec l’autre. Dans un contexte où des nationalismes étriqués et exacerbés et un individualisme radical, fissurent et divisent notre grande famille humaine, les personnes qui arrivent dans nos pays ont beaucoup à offrir à ce « nous » toujours plus grand que nous pouvons construire. Nous devons tendre la main, une main ouverte, une main d’humanité. N’oublions pas que, dans de nombreux cas, ces personnes arrivent après avoir marché durant des jours, des semaines, voire des mois.
    Ce serait une erreur de croire que, dans notre société hyper mondialisée, des gens peuvent s’épanouir en marge de la ruine des autres et seraient plus protégés en se refermant sur eux-mêmes. Aider notre prochain à progresser n’est pas seulement une question d’humanité. Même pour ceux qui n’envisagent le monde que comme une balance comptable, cela devait être être une une question de rationalité : notre avenir est uni au leur, personne ne se sauve seul. »
    Samedi dernier, lors de l’éloge funèbre du pape, Giovanni Baptista Re, doyen du Collège des cardinaux, a rappelé que François « était très spontané et allait vers les autres de manière décontractée, même ceux qui étaient éloignées de l’Église ».
    C’est ainsi qu’en août 2024, il a reçu Franc?oise Nyssen, ancienne ministre de la culture et directrice d’Actes Sud, , pour un entretien prive? de 45 minutes ce qui est un temps long et donne? a? peu de personnes. Elle en témoigne ainsi : « J'ai le sentiment que nous nous sommes bien entendus. Je savais qu'il avait suivi au départ des études de chimie, comme moi, et qu'il avait été lui aussi vers la littérature, dont j'ai senti son amour immense. J'avais apporté un sac empli de livres que nous publions, et il m'a demandé que je les sorte un a? un et que je lui parle de chacun. Je me suis rendu compte combien cet homme était cultive?, éclaire?, éveille?. »
    Remarquons que l’éditrice ne croit pas en Dieu. Elle précise toutefois : « Pas besoin pour moi de faire avec un être créateur. Même pour les croyants, Dieu n'est pas forcément une image qu'on honore, la foi peut prendre des chemins différents. »
    Pour ma part, j’espère, je souhaite même que les cardinaux qui vont se réunir en conclave pour désigner le successeur de François, éliront un pape qui comprenne cela, et se situe dans sa continuité et partage sa vision du monde. Jean-Marc Aveline, 66 ans à peine, a le profil requis.
    Mais une jonction des plus conservateurs - conservateurs de structures dépassées - pour lui faire barrage est malheureusement à craindre.
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    25 avril 2025

    Sommes-nous devenus impitoyables ?

    4 min
    Alors que nous venons de célébrer la fête de Pâques, où l’assurance nous est donnée que la vie l’emporte toujours sur la mort, nous aurions quand même bien des raisons de nous désespérer.

    A différents endroits du monde, le droit international est piétiné ; des millions de personnes sont pourchassées, emprisonnées, massacrées.

    En France, nous oublions notre chance à vivre en paix, alors que nos gouvernants annoncent que l’âge d’or est derrière nous. La situation budgétaire serait d’ailleurs à ce point préoccupante qu’elle devrait conduire à une remise à plat complète de nos systèmes de protection sociale.

    Dans un tel contexte, national et international, nous pourrions penser que l’urgence pour notre pays est d’avoir des responsables politiques prenant de la hauteur, visant à rassembler pour établir des diagnostics partagés et proposer des mesures admises par le plus grand nombre en vue d’assurer le bien commun.

    Sans doute est-ce trop réver…alors que l’ignominie vient d’être atteinte par un responsable politique, souhaitant se porter candidat aux élections présidentielles dans 2 ans. Sa proposition de déporter les étrangers placés sous OQTF à Saint Pierre et Miquelon n’a pas soulevé l’indignation que pourtant elle mérite. Mieux même, beaucoup de ses partissans s’en félicitent, comme le rapporte le journal La Croix. Pour certains, « à défaut de pouvoir les expulser dans leurs pays d’origine, les envoyer loin aurait un effet dissuasif et permettrait de nous protéger de ces gens qui ont la volonté de nous envahir et de nous détruire ».

    Si d’autres contestent la proposition c’est en indiquant que « Saint Pierre et Miquelon est un territoire français. Ce n’est pas un dépotoir ». Un dépotoir vraiment ? Un dépotoir, par définition, est un lieu où, faute de pouvoir les recycler, on élimine des déchets. Dès lors, les étrangers placés sous OQTF sont-ils devenus des déchets dont il conviendrait de se débarasser ? Evidemment, si « ces gens ont la volonté de nous envahir et de nous détruire », il nous faut bien recréer un goulag… !

    Tout cela n’a aucun sens ! Tout cela en tout cas n’a d’autre sens que de flatter de bas instincts égoïstes et tribaux. Au nom de l’Evangile, les chrétiens devraient s’en émouvoir, mais on les entend peu.
    Pourtant, au sein de notre accueil du Secours Catholique, il ne se passe pas de semaine sans que nous soyons bouleversés par des récits migratoires. Nous en avons depuis longtemps tiré la conviction absolue que nul ne quitte sa terre, ses liens, sa langue, sa culture et ses repères sans avoir de raisons majeures à le faire. Et il n’en n’est pas un qui, arrivé en France, ne cherche comment y apporter ses compétences et ses talents.

    Evidemment, tout Etat a vocation et même obligation à décider qui il peut admettre sur son sol et quels sont ceux à qui il faut demander de regagner leurs pays d’origine. Ceci n’est pas contestable. Mais considérer les étrangers sous OQTF comme des déchets à éliminer ou au mieux à enfermer est totalement inacceptable. Il est urgent de s’en indigner haut et fort !….
    La veille de son décès, le Pape François appelait encore à « abattre les barrières qui créent de la division » ! Il est devenu pour le moins important de l’écouter enfin !
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    23 avril 2025

    Je t'haime ou je te haime ?

    4 min
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    22 avril 2025

    Il est vraiment ressuscité !

    5 min

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