Dans un regard chrétien sur le monde, les bénévoles donnent leur point de vue sur une actualité.

Un regard chrétien sur le monde RCF - page 6

Un regard chrétien sur le monde que portent les chroniqueurs bénévoles de RCF Lorraine, laïcs et/ou engagés en Église.

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Episodes

  • Dans un regard chrétien sur le monde, les bénévoles donnent leur point de vue sur une actualité.
    5 mai 2025

    Avec ou sans le numérique ?

    4 min
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  • Dans un regard chrétien sur le monde, les bénévoles donnent leur point de vue sur une actualité.
    2 mai 2025

    Projet de loi sur la fin de vie : étude critique

    5 min
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    Un projet de loi qui fait parler au menu de ce nouveau regard chrétien sur le monde livré par Monique D'Houtaud !
  • Dans un regard chrétien sur le monde, les bénévoles donnent leur point de vue sur une actualité.
    1 mai 2025

    La fenêtre d'Overton

    4 min
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    Faire accepeter l'inacceptable...
  • Dans un regard chrétien sur le monde, les bénévoles donnent leur point de vue sur une actualité.
    29 avril 2025

    Un contre-point au monde actuel

    5 min
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    Son dernier acte - traverser la foule rassemblée Place St Pierre en papamobile le dimanche de Pâques- tout comme l’un de ses premiers - se rendre auprès des migrants sur l’ile de Lampedousa le 8 juillet 2013 - témoignent tous deux que François était un pape de la rencontre. Qu’il ait choisit le nom de François indiquait d’emblée qu’il voulait aller à la rencontre des pauvres, mais aussi des musulmans. En effet, En 1219, dans le cadre de la cinquième croisade, François d'Assise a rendu visite au sultan Malik al-Kâmil. Cette rencontre du christianisme et de l'islam n'a cessé depuis huit siècles de nourrir interprétations et représentations. Si le récit d'un saint François prodiguant les lumières de la raison et de la foi à un islam obtus mais subjugué pouvait, au XIXe siècle, conforter l'entreprise missionnaire de colonisation, c'est une contre-mémoire de l'événement qui triomphe aujourd'hui : François serait venu à Damiette en militant de la paix, pour arrêter la croisade et rétablir le dialogue entre les cultures. Son audace naïve rachèterait les fautes de l'Occident.
    Dès le début de son pontificat, François a donc été un contre-point au monde actuel. Cela ressort aussi des lignes suivantes tirées de L’Espoir ne vous déçoit jamais, paru chez Michel Laffont et qui sera donc le testament de François : « Ouvrons-nous à la rencontre avec l’autre. Dans un contexte où des nationalismes étriqués et exacerbés et un individualisme radical, fissurent et divisent notre grande famille humaine, les personnes qui arrivent dans nos pays ont beaucoup à offrir à ce « nous » toujours plus grand que nous pouvons construire. Nous devons tendre la main, une main ouverte, une main d’humanité. N’oublions pas que, dans de nombreux cas, ces personnes arrivent après avoir marché durant des jours, des semaines, voire des mois.
    Ce serait une erreur de croire que, dans notre société hyper mondialisée, des gens peuvent s’épanouir en marge de la ruine des autres et seraient plus protégés en se refermant sur eux-mêmes. Aider notre prochain à progresser n’est pas seulement une question d’humanité. Même pour ceux qui n’envisagent le monde que comme une balance comptable, cela devait être être une une question de rationalité : notre avenir est uni au leur, personne ne se sauve seul. »
    Samedi dernier, lors de l’éloge funèbre du pape, Giovanni Baptista Re, doyen du Collège des cardinaux, a rappelé que François « était très spontané et allait vers les autres de manière décontractée, même ceux qui étaient éloignées de l’Église ».
    C’est ainsi qu’en août 2024, il a reçu Franc?oise Nyssen, ancienne ministre de la culture et directrice d’Actes Sud, , pour un entretien prive? de 45 minutes ce qui est un temps long et donne? a? peu de personnes. Elle en témoigne ainsi : « J'ai le sentiment que nous nous sommes bien entendus. Je savais qu'il avait suivi au départ des études de chimie, comme moi, et qu'il avait été lui aussi vers la littérature, dont j'ai senti son amour immense. J'avais apporté un sac empli de livres que nous publions, et il m'a demandé que je les sorte un a? un et que je lui parle de chacun. Je me suis rendu compte combien cet homme était cultive?, éclaire?, éveille?. »
    Remarquons que l’éditrice ne croit pas en Dieu. Elle précise toutefois : « Pas besoin pour moi de faire avec un être créateur. Même pour les croyants, Dieu n'est pas forcément une image qu'on honore, la foi peut prendre des chemins différents. »
    Pour ma part, j’espère, je souhaite même que les cardinaux qui vont se réunir en conclave pour désigner le successeur de François, éliront un pape qui comprenne cela, et se situe dans sa continuité et partage sa vision du monde. Jean-Marc Aveline, 66 ans à peine, a le profil requis.
    Mais une jonction des plus conservateurs - conservateurs de structures dépassées - pour lui faire barrage est malheureusement à craindre.
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    25 avril 2025

    Sommes-nous devenus impitoyables ?

    4 min
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    Alors que nous venons de célébrer la fête de Pâques, où l’assurance nous est donnée que la vie l’emporte toujours sur la mort, nous aurions quand même bien des raisons de nous désespérer.

    A différents endroits du monde, le droit international est piétiné ; des millions de personnes sont pourchassées, emprisonnées, massacrées.

    En France, nous oublions notre chance à vivre en paix, alors que nos gouvernants annoncent que l’âge d’or est derrière nous. La situation budgétaire serait d’ailleurs à ce point préoccupante qu’elle devrait conduire à une remise à plat complète de nos systèmes de protection sociale.

    Dans un tel contexte, national et international, nous pourrions penser que l’urgence pour notre pays est d’avoir des responsables politiques prenant de la hauteur, visant à rassembler pour établir des diagnostics partagés et proposer des mesures admises par le plus grand nombre en vue d’assurer le bien commun.

    Sans doute est-ce trop réver…alors que l’ignominie vient d’être atteinte par un responsable politique, souhaitant se porter candidat aux élections présidentielles dans 2 ans. Sa proposition de déporter les étrangers placés sous OQTF à Saint Pierre et Miquelon n’a pas soulevé l’indignation que pourtant elle mérite. Mieux même, beaucoup de ses partissans s’en félicitent, comme le rapporte le journal La Croix. Pour certains, « à défaut de pouvoir les expulser dans leurs pays d’origine, les envoyer loin aurait un effet dissuasif et permettrait de nous protéger de ces gens qui ont la volonté de nous envahir et de nous détruire ».

    Si d’autres contestent la proposition c’est en indiquant que « Saint Pierre et Miquelon est un territoire français. Ce n’est pas un dépotoir ». Un dépotoir vraiment ? Un dépotoir, par définition, est un lieu où, faute de pouvoir les recycler, on élimine des déchets. Dès lors, les étrangers placés sous OQTF sont-ils devenus des déchets dont il conviendrait de se débarasser ? Evidemment, si « ces gens ont la volonté de nous envahir et de nous détruire », il nous faut bien recréer un goulag… !

    Tout cela n’a aucun sens ! Tout cela en tout cas n’a d’autre sens que de flatter de bas instincts égoïstes et tribaux. Au nom de l’Evangile, les chrétiens devraient s’en émouvoir, mais on les entend peu.
    Pourtant, au sein de notre accueil du Secours Catholique, il ne se passe pas de semaine sans que nous soyons bouleversés par des récits migratoires. Nous en avons depuis longtemps tiré la conviction absolue que nul ne quitte sa terre, ses liens, sa langue, sa culture et ses repères sans avoir de raisons majeures à le faire. Et il n’en n’est pas un qui, arrivé en France, ne cherche comment y apporter ses compétences et ses talents.

    Evidemment, tout Etat a vocation et même obligation à décider qui il peut admettre sur son sol et quels sont ceux à qui il faut demander de regagner leurs pays d’origine. Ceci n’est pas contestable. Mais considérer les étrangers sous OQTF comme des déchets à éliminer ou au mieux à enfermer est totalement inacceptable. Il est urgent de s’en indigner haut et fort !….
    La veille de son décès, le Pape François appelait encore à « abattre les barrières qui créent de la division » ! Il est devenu pour le moins important de l’écouter enfin !
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    23 avril 2025

    Je t'haime ou je te haime ?

    4 min
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    22 avril 2025

    Il est vraiment ressuscité !

    5 min
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  • Dans un regard chrétien sur le monde, les bénévoles donnent leur point de vue sur une actualité.
    16 avril 2025

    La France à +4 °C : Météo France répond au gouvernement

    4 min
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    Ces dernières semaines, plusieurs grandes entreprises internet, comme Google, ont annoncé qu’ils abandonnent leur plan climat. Ces plans prévoyaient de ne plus utiliser des énergies fossiles à partir de 2030 pour ne plus contribuer au réchauffement climatique.
    Aux États-Unis, les grandes banques avaient créé une alliance pour ne plus investir dans les entreprises qui n’ont pas de plan pour la neutralité climatique. Ces dernières semaines aussi, cinq grandes banques ont décidé de quitter cette alliance parce qu’elles veulent gagner de l’argent avec les entreprises d’Intelligence Artificielle qui, elles, abandonnent également leur plan climat. L’Intelligence Artificiel a donc tué les plans climat.
    Pendant ce temps, l’atmosphère continue à se réchauffer, plus vite que jamais dans l’histoire planétaire. Dans ce contexte, le gouvernement français a demandé aux acteurs économiques et politiques de réfléchir à la manière de s'adapter à une hausse de la température moyenne de 4°C par rapport au début du 20e siècle. Un réchauffement climatique de 4°C en France correspond à environ 3°C au niveau mondial parce que la température sur les océans augmente moins vite que sur les terres émergées.
    Se pose alors la question à quoi ressemblera la météo en France avec une température moyenne 4°C plus élevée.
    C'est à cette question que Météo France tente de répondre dans un rapport au gouvernement, paru 20 mars (1).
    Les réponses principales sont les suivantes :
    - en 2100, dans deux tiers du pays, des vagues de chaleur avec des températures de 50 °C et plus arriveront régulièrement.
    - les nuits chaudes, au-delà de 20 °C, pourront se produire 120 fois par an sur le littoral méditerranéen.
    - le gel se réduira à une quinzaine de jours en moyenne par hiver. Le gel peut se produire à des stades végétatifs avancés, augmentant ainsi le risque de dégâts pour l’agriculture.
    - les pluies intenses augmenteront de +15 % en moyenne, et jusqu’à +20 % sur la moitié nord du pays.
    - puisque l’évaporation augmente, les sécheresses deviendront plus fréquentes en été et se poursuivront souvent en automne. Les sécheresses de 2019 et de 2022 deviendront des événements ordinaires.
    - avec les sécheresses augmentent aussi les risques d'incendies sur tout le territoire.
    - le nombre de jours de neige en hiver se réduira drastiquement sur tous les massifs. Déjà dans 25 ans, il n’existera plus de domaines skiables dans les alpes en dessous de 1500m d’altitude.
    Puisque la majorité des États du monde ne fait quasiment rien contre le réchauffement climatique et que les entreprises les plus riches au monde abandonnent leur plan climat, le gouvernement a bien fait de demander cette étude à météo France. L’adaptation à un climat beaucoup plus chaud et plus instable prend du temps, dans l’agriculture autant que pour les infrastructures. En tant que chrétiens, nous devrions donc remercier le gouvernement pour cette anticipation et cette vision du long terme.
    Une mesure concrète pourrait être d’encourager l’agriculture de conservation des sols, car elle reconstitue l’humus et maintient toujours une couverture végétale. L’humus permet de stocker jusqu’à deux fois plus d’humidité et la couverture végétale empêche le sol de trop chauffer, réduisant ainsi l’évaporation.
    En choisissant des plantes plus adaptées, l’agriculture de conservation est une façon parmi d’autres de prendre soin de la création de Dieu, et aussi de préparer l’agriculture à une planète plus chaude.
    Vous trouvez plus d’informations sur le site internet « pratiquement-durable.com ».
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    15 avril 2025

    Libertés et état de droit

    5 min
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    14 avril 2025

    Trump, les taxes et la foi

    3 min
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    Alors que Donald Trump refait surface avec une proposition d’augmentation des taxes dans un contexte déjà tendu, les débats politiques enflamment les États-Unis et, par ricochet, le monde entier. Certains y voient une manœuvre stratégique, d’autres une injustice flagrante. Mais nous, chrétiens, comment devons-nous réagir ? Quelle lecture spirituelle faire de ces événements ? Il est facile de tomber dans l’inquiétude. Les chiffres montent, les tensions sociales s’enveniment, les classes moyennes souffrent… et les discours deviennent de plus en plus polarisés. Mais rappelons-nous que l’Écriture ne nous appelle pas à paniquer face à la tourmente, mais à garder les yeux fixés sur le Christ.
    Jésus a dit :« Dans le monde, vous aurez des tribulations ; mais prenez courage, j’ai vaincu le monde. » (Jean 16:33) Ce n’est pas la première fois qu’un dirigeant prend des décisions impopulaires. Dans l’Ancien Testament déjà, Pharaon a durci le cœur face au peuple. Dans le Nouveau, César impose des recensements et des taxes. Pourtant, à travers chaque situation, Dieu poursuit son plan souverain. Trump n’échappe pas à cette règle.
    La Bible est claire : « Le Très-Haut domine sur le règne des hommes, Il le donne à qui Il veut. » (Daniel 4:32)
    Si Trump revient au pouvoir ou prend des mesures qui bouleversent le système économique, ce n’est ni un hasard, ni une surprise pour Dieu. Même les systèmes d’impôts, les décisions gouvernementales ou les jeux de pouvoir font partie des instruments que Dieu peut utiliser pour éprouver les nations, réveiller les consciences, ou même corriger les cœurs.Cela ne signifie pas que nous devons rester passifs. Le chrétien est appelé à être sel et lumière, à dénoncer l’injustice, à soutenir les plus fragiles. Mais notre combat n’est pas charnel. Il est spirituel.
    « Car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités… » (Éphésiens 6:12) Alors oui, Trump peut augmenter les taxes. Oui, les tensions peuvent monter. Mais le trône de Dieu n’est pas menacé. Son Royaume n’est pas fiscal. Il est éternel. Ce monde passe, ses rois aussi. Les empires se lèvent et tombent. Mais le Christ, lui, ne change pas.
    « Jésus-Christ est le même hier, aujourd’hui et éternellement. » (Hébreux 13:8)
    Et toi, frère, sœur, où regardez vous ? Vers la Maison Blanche ? Ou vers la Jérusalem céleste ?Vous laissez vous troubler par l’actualité ? Ou marchez vous dans la paix de celui qui sait que tout est entre les mains du Père ?
    Ne craignez rien. Même si les taxes augmentent, même si les puissants s’agitent, Dieu reste le seul vrai Roi. Et Son Royaume ne sera jamais imposé, car il est offert. Gratuitement. Par grâce.
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    11 avril 2025

    Démocratie et Etat de droit

    4 min
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    Depuis quelque temps, mais plus encore au cours de ces dernières semaines, les notions de « démocratie » et d’ « Etat de droit » ont été gravement détournées de leur sens. L’on a ainsi entendu un ministre de l’intérieur affirmer que « l’État de droit n’est ni intangible, ni sacré ». C’est aussi au nom de la démocratie que certains représentants d’un parti politique rejettent le jugement qui les a condamnés.

    Or, la démocratie est un régime politique comportant 3 principes : Le peuple élit ses représentants. La séparation des pouvoirs est assurée. Le pluralisme politique est garanti.
    La séparation des pouvoirs suppose en effet que le gouvernement conduise la politique de la nation, que le parlement légifère et que les juges assurent l’égalité des citoyens devant la loi.

    La notion d’État de droit s’est quant à elle affirmée en Europe après la seconde guerre mondiale. Elle découle naturellement de la séparation des pouvoirs, puisqu’elle induit que chacun, quel qu’il soit, et au premier chef le pouvoir politique, doit se soumettre à la loi.
    Il ne peut donc y avoir de démocratie si un pouvoir quelconque, politique, médiatique, religieux ou autre s’exonère de son obligation à respecter le droit.

    Dès lors, il est évidemment salutaire que tout citoyen puisse demander à la justice de condamner l’État chaque fois que l’exercice du pouvoir entrave un principe juridiquement établi.
    C’est ainsi que, le 7 avril, faisant suite à un rapport du Défenseur des Droits, 10 associations, dont le Secours Catholique, viennent de déposer un recours devant le Conseil d’État, pour dénoncer les dysfonctionnements de la plate-forme informatique de demande et de gestion des titres de séjour, empéchant les étrangers de faire valoir leurs droits.

    Mais aujourd’hui, au nom de la démocratie, c’est bien la démocratie qui est elle-même attaquée de toutes parts. Des désinformations et mensonges se propagent, le dénigrement des institutions est de mise, le débat public se radicalise au point de nous faire perdre de vue le bien précieux que sont en réalité la démocratie et l’état de droit.

    Il suffit pourtant de porter le regard sur l’actualité aux Etats-Unis, en Russie, en Israêl, en Turquie, en Iran par exemple, pour se convaincre que la démocratie en France est vivifiante et que seul l’État de droit en empêchant l’arbitraire garantit la liberté de tous.

    C’est pourquoi il est intolérable qu’un responsable politique affirme que le jugement condamnant certains de ses responsables pour détournement de fonds publics est « une attaque directe contre la démocratie » et « un jour sombre dans l’histoire de France ». De la même façon, il est tout autant intolérable d’entendre les avocats d’un ex-président de la République accuser la justice de se soumettre au « tribunal de l’opinion ».

    Des lois ont été votées aux fins de moraliser encore davantage la vie politique. Souvent, elles ont même été votées à une large majorité, y compris par certains qui aujourd’hui souhaiteraient s’y dérober. Que la justice sanctionne des pratiques contraires à ces lois ne devrait donc étonner personne. Chacun devrait même se réjouir que des personnalités publiques ne soit pas mieux traitées que tout autre justiciable.

    Car là est l’enjeu fondamental de ce qui se déroule sous nos yeux.
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    10 avril 2025

    Les leçons d'humanité tirées d'Auschwitz

    5 min
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    Dans ma précédente chronique, je vous ai parlé du concert de Louis Chédid, salle Poirel, le 6 mars. Il y avait interprété Anne, ma sœur Anne, chanson de 1985, dans laquelle il s’adressait à Anne Franck et ne visais « pas tant le FN que les extrêmes de tous bords, l’intolérance qui condamne aveuglement. »
    Anne Franck morte du typhus en mars 1945 au camp de Bergen-Belsen, dont la libération était commémorée récemment tout comme celle du camp d’Auschwitz, pour la 80ème année. C’est pourquoi, dans les rayons de nos librairies, on trouve actuellement de nombreux livres qui nous parlent des usines de mort nazis.
    Parmi ceux-là Le tatoueur d’Auschwitz de la journaliste australienne Heather Morris qui a ici prêté sa plume à Lale Sokolov qui lui a raconté l’extraordinaire histoire de sa survie et de la façon dont l’amour porté à une jeune femme, Gita, a pu triompher dans cet impitoyable enfer.
    Dans la postface de l’ouvrage le fils issu du mariage de Lale et Gita, Gary Sokolov témoigne : « Je me souviens de l’ambiance chaleureuse qui régné à la maison, toujours remplie d’amour, de sourire et d’affection, de nourriture aussi, et de l’humour incisif de mon père. J’ai grandi dans un environnement incroyable et je serai éternellement reconnaissant à mes parents de m’avoir initié à un tel mode de vie. »
    En 2023, le cinéaste, vidéaste et écrivain David Taboul a réalisé pour France Télévisions le documentaire Les filles de Birkenau, aujourd’hui devenu un livre paru aux éditions Les Arènes.
    Ginette Kolinka, déportée en avril 1944, Judith Elkan-Hervé, Esther Sénot, internée à Drancy en 1943 puis à Birkenau et Isabelle Choko, qui, après la guerre, s’est passionnée pour les échecs et est devenue championne de France en 1956, y ont des choses à dire, se donnent les moyens d’y arriver, jusqu’à couper l’autre s’il le faut, s’opposer violemment, jusqu’à éclater de rire, et entonner ensemble Le chant des partisans.
    Dans son introduction, David Teboul dit « on constate que les Juifs aiment raconter des histoires drôle.s, drôlement tragiques. Plus tard, peut-être, les Juifs se raconteront ces histoires et les célébreront comme la sortie d’Égypte aujourd’hui. »
    Et, nous chrétiens, allons-nous un jour célébrer le retour à la vie de ces êtres humains revenus de l’enfer, comme une résurrection ? Et comment comprendrons-nous alors la Crucifixion ? Pour essayer de répondre à cette question, je me propose de commenter l’œuvre intitulée Crucifixion. L’artiste allemand Joseph Beuys (1921-1986) qui considérait l'art comme science de la liberté et de la responsabilité a réalisé celle-ci en 1962-63.
    On s’attend à ce qu’une crucifixion représente Jésus en croix et au pied de celle-ci Marie et Jean, mais certainement pas deux bouteilles de lait. Mais c’est justement ce que montre Beuys. Un morceau de bois pourri représente la croix. Sur le haut de celui-ci est collé un bout de papier sur lequel on lit difficilement les mots Saldo et Schuld, ce dernier pouvant se traduire à la fois culpabilité et dette. Peut-être une reconnaissance de dette ? En outre, une grosse croix rouge est dessinée sur le bout de papier. La croix de Jésus ? ou la Croix Rouge qui aimerait porter secours aux victimes de violence, mais reste impuissante ? La question reste ouverte. Tout comme on ne sait pas si les deux bouteilles qui représentent Marie et Jean se sentant vidé, après la mort de Jésus.
    Sur sa croix Beuys a fixé, avec un clou, un câble électrique. Il peut ainsi nous donner à comprendre qu’aujourd’hui encore Jésus est torturé en de nombreux pays et interpeller l’observateur : combien d’atteintes aux droits de l’Homme Amnesty International dénonce t’il annuellement ?
    Contrairement à une crucifixion plus classique, celle de Beuys, nous donne à comprendre que ce qui importait à Jésus c’était l’humanité et la justice.
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    4 avril 2025

    La dépression : le mal du siècle

    5 min
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    3 avril 2025

    Tremblements et émoi

    3 min
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    2 avril 2025

    Concurrence destructrice et pompe à richesse

    4 min
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    Depuis environ un demi siècle, il existe un quasi-consensus de pensée, qui se fonde sur le principe suivant : la compétition entre les acteurs économiques augmente la richesse d’un pays et améliore la pouvoir d’achat des ménages.
    Ceci constitue même le principe fondateur des réformes radicales du président américain Ronald Reagan et de la première ministre Margaret Thatcher. Ils ont pour conséquence d’élargir la concurrence à la plupart des domaines de la vie.
    Dans un premier temps, ces réformes avaient clairement comme but de casser le pouvoir des syndicats en délocalisant l’essentiel de la production dans des pays pratiquant des très bas salaires. Dans un deuxième temps, l’ouverture à la concurrence allait profiter de ce fait aux consommateurs, par contre, les ouvriers n’en profitaient pas vraiment, puisqu’ils perdaient leurs emplois par milliers, entraînant la destruction de leurs tissus sociaux.
    Cependant, les bénéfices de la concurrence étaient bien réels en ce qui concerne les téléphones portables. L’État a imposé aux opérateurs de couvrir l’ensemble du pays en échange de l'octroi des fréquences. Les tarifs pratiqués pour les abonnements étaient identiques dans tout le pays, peu importe si une antenne de téléphonie couvre 100 foyers ruraux ou 100’000 en ville. Les urbains payent indirectement les infrastructures des ruraux.
    L’ouverture à la concurrence de la téléphonie fixe et des connexions à fibres optiques avait comme effet que France Télécoms n’était plus responsable des câbles. Elle transférait cette responsabilité aux Mairies, ce qui défavorisait les petites communes rurales.
    Un effet similaire s’observe maintenant avec l’ouverture à la concurrence des chemins de fer nationaux. L’effet sur l'aménagement du territoire est délétère, et cela de l’avis même de l’ancien président de la SNCF. Celle-ci doit subventionner les lignes les moins rentables par les gains réalisés sur les lignes de TGV les plus rentables.
    L’inconvenant, c’est que l'ouverture à la concurrence casse ces subventions. Les concurrents de le SNCF cherchent à s’installer uniquement sur les lignes avec des marges de bénéfices importantes. Le résultat de cette concurrence est que la SNCF a moins de moyens pour financier les lignes peu rentables qui servent à l’aménagement du territoire.
    A moyen terme, soit c’est le contribuable qui paiera pour maintenir les lignes du territoire pas rentables, soit ces lignes disparaîtront. La concurrence diminue certes les coûts là où elle s'applique, mais avec des effets néfastes pour la cohésion du pays.
    En conclusion, nous pouvons constater que l’ouverture à la concurrence, bien qu’elle diminue certains coûts, ne contribue ni au développement, ni à la cohésion du pays.
    Nous avons déjà fait le constat que la concurrence dans le secteur de la production d'électricité n'a rien apporté de bon. Aux consommateurs, elle n’a apporté que de harcèlements téléphoniques par des acteurs privés, et EDF a accumulé des déficits catastrophiques. En fin de compte, l’État se voit dans l’obligation de renationaliser EDF. Il est probable que la SNCF suivra le même chemin.
    Ceci est d’autant plus regrettable qu’un large réseau ferroviaire est indispensable pour bien vivre dans une société avec un accès de plus en plus difficile aux énergies fossiles. Mais tout ces erreurs découlent d’une politique de concurrence irréfléchie.
    L’organisation de la concurrence depuis un demi-siècle est à l’origine de la destruction d’une grande partie de la classe ouvrière et de ses structures sociales. Elle a ensuite favorisée la concentration des richesses dans des oligopoles privés. Ces oligopoles fonctionnent comme des pompes à richesse en faveur des 0,1% les plus riches, au détriment de la cohésion sociale.
    La parole de Dieu apporte un message très différent. Elle dénonce les rivalités, les haines et les jalousies. Le message du Christ est fondé sur l’humilité et le respect du prochain. Le rôle de l’État ne devrait pas être d’amplifier le
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    1 avril 2025

    Espérer en ce début de printemps

    4 min
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    Comment vivre heureux ici et maintenant ?
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    28 mars 2025

    Soyons des réveilleurs de confiance !

    4 min
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    Deux articles récents du journal La Croix viennent de nous ramener 5 ans en arrière, au moment où était décidé le confinement de toute la population afin de lutter contre la pandémie.
    Au delà de la nécessité sanitaire, ce sont nos modes de vie, de production et de consommation qui alors ont été remis en cause. Dès lors, a été éprouvée la fragilité de nos sociétés et, dans la foulée, de nos libertés publiques et individuelles.

    Chacun se rappelle pourtant que bon nombre d’ intellectuels et des chercheurs appelaient alors à inventer le monde de demain, un monde qui serait forcément plus solidaire, un monde où chacun pourrait s’épanouir dans son projet de vie.

    Or beaucoup sont sortis de cette période épuisés, angoissés. On sait ainsi que les données publiées sur la santé mentale des individus sont alarmants, notamment pour ce qui concerne les jeunes.
    Et nous voici maintenant embarqués dans un monde qui instaure le rapport de force comme seul mode de relation possible, un monde où tout autre est perçu comme une menace.

    Nous pensions être sortis de la pandémie en étant au moins assurés que les progrès scientifiques permettaient de faire face à une crise sanitaire majeure. Mais voila qu’aux Etats-Unis, l’administration TRUMP s’est lancée dans une croisade anti-science : coupe des budgets des universités, licenciements massifs de chercheurs, censure dans les programmes de recherche.

    De la même façon, les mouvements complotistes ou extrémistes se démultiplient pour produire de la désinformation, affaiblir la capacité de régulation du débat public et alimenter les dynamiques d’hostilité et de peur.

    Alors, comment retrouver la confiance en nos sociétés ? Au Secours Catholique, nous pensons qu’il nous faut réinvestir toute forme possible d’engagement démocratique et social, raison pour laquelle le bureau national vient de publier un texte national intitulé : « Soyons des (r)éveilleurs de confiance » .

    Il s’agit là de proclamer que nous ne pouvons en rester à nous désespérer de ce que nous ne pouvons pas changer. Nos espaces d’accueil inconditionnel, les actions développées pour lutter contre la pauvreté, la place que nous donnons aux personnes connaissant la précarité sont des expériences sur lesquelles nous pouvons nous appuyer pour témoigner que la solidarité et la fraternité sont fécondes.

    Prenons conscience que ce qui nous unit est beaucoup plus fort que ce qui nous divise, pour peu que nous cherchions la vérité. Ayons le goût de la rencontre et cherchons à faire en sorte que les talents de chacun profitent à tous.
    Invitons chacune et chacun à poser des diagnostics basés sur la réalité, à réfléchir, à proposer des initiatives pour préserver notre modèle social et combattre les injustices dont nous sommes les témoins.

    C’est ainsi que nous pourrons éradiquer le poison de la défiance ou de la recherche de boucs émissaires pour enfin entrer dans une dynamique d’espérance.
  • Dans un regard chrétien sur le monde, les bénévoles donnent leur point de vue sur une actualité.
    26 mars 2025

    Avez-vous un but dans la vie ?

    5 min
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  • Dans un regard chrétien sur le monde, les bénévoles donnent leur point de vue sur une actualité.
    25 mars 2025

    Apporter la lumière de l'espérance

    5 min
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  • Dans un regard chrétien sur le monde, les bénévoles donnent leur point de vue sur une actualité.
    24 mars 2025

    Récréons des liens réparateurs pour une société plus fraternelle

    4 min
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    Une chronique de Jean-Baptiste Marotta.

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