Marchez sur les traces des saints et des saintes au cours des siècles, piliers de la foi catholique et bâtisseurs de l'Eglise. Découvrez également les grands témoins de la foi, qui ont agit par amour de Dieu et de leur prochain.
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Evangélisé dès le XVIe siècle par des Franciscains puis par des Jésuites, le Vietnam a connu de très violentes persécutions antichrétiennes sous l’empereur Minh Mang (1820-1841). La société des Missions étrangères de Paris conserve les reliques de plusieurs de ses prêtres, morts en Indochine comme saint Joseph Marchand qui a subi héroïquement le supplice des cent plaies. Mais le martyr le plus populaire du XIXe siècle est saint Jean-Théophane Vénard mort décapité à Hanoï le 2 février 1861. Canonisé en 1988, il doit cette notoriété à son talent d’épistolier, à la jeunesse de son caractère, à sa gaieté, ou du moins sa sérénité, au milieu des dangers le plus graves et devant la mort.
Voici ce qu’a écrit en 1833 Paul Dî Buong, capitaine de la garde royale emprisonné pour sa foi chrétienne, à un prêtre vietnamien : « Je porte une chaîne au cou, je suis gardé étroitement ; on ne me laisse aucune liberté. On me bat, on me tourmente à tout propos, je n’ai pas un moment de paix. Mes chairs sont meurtries, mes os broyés, et cela ne suffit pas encore pour payer ma dette. Mes forces sont épuisées, ma vie s’éteint, je ne me plains pas. J’implore l’aide du Très-Haut pour rester toujours ferme ». Le père Dominique Drach, missionnaire au Vietnam, est torturé pour n’avoir pas voulu fouler au pied le crucifix avant d’être décapité le 18 septembre 1840. Il a écrit : « Voici l’image de la croix sur laquelle est mort mon Seigneur ; c’est l’emblème de la foi et de la religion que vous devez tous professer si vous voulez être sauvés. Pour moi, je l’adore et j’aime mieux mourir que de la profaner ! ».
Voici ce qu’a écrit le Père Alexandre de Rhodes, jésuite français de Provence, un de ces héros missionnaire de la 1 ère évangélisation du Vietnam dans les années 1620 : « Dans la capitale du Tonkin…le roi m’y fit bâtir… une belle église ; le bruit s’en répandit dans tout le royaume et le concours du peuple fut bientôt si grand que j’étais obligé de prêcher au moins quatre fois et le plus souvent six fois par jour. Le fruit était tel que, le voyant, j’avais peine à le croire… La première année le nombre de baptisés atteignit 1200 ; l’année d’après il y en eut 2 000, et la troisième 3 500… Le fruit que nous recueillons de nos travaux et de la semence de la parole de Dieu que nous jetions, était si grand qu’il nous fallait prendre deux jours de la semaine pour donner le baptême à ceux qui le demandaient ».
Le 19 juin 2018 ouvrait, pour les catholiques vietnamiens, une année jubilaire afin de marquer le trentième anniversaire de la canonisation des 117 martyrs
du Vietnam, le 19 juin 1988 à Rome par saint Jean-Paul II. Près de 20 000 catholiques de l’archidiocèse de Hanoï, par une chaleur écrasante, ont participé à la messe anniversaire organisée au centre de pèlerinage de So Kien, dans la province de Ha Nam, en présence de 13 évêques et de 300 prêtres. Ce centre de pèlerinage comprend notamment la basilique mineure de l’Immaculée Conception de Marie, construite il y a 135 ans. Richement décoré, ce centre abrite les reliques de beaucoup de martyrs, ainsi que des cordes, chaînes et piloris qui ont été utilisés pour les torturer.
Avec sainte Hildegarde de Bingen, sainte Brigitte de Suède est l’une des plus étonnantes figures de sainte du Moyen Âge. Epouse d’un sénéchal, mère de 8 enfants, intendante du palais royal de Stockholm, elle joue pendant près de 20 ans, par sa morale intransigeante et son franc-parler, un rôle politique influent dans son pays. A près de 50 ans, elle va à Rome, où elle poursuit dès lors 2 objectifs : exhorter le pape à quitter Avignon pour revenir dans sa ville, et obtenir la reconnaissance de l’ordre que ses révélations divines lui ont prescrit de créer. C’est chose faite peu avant sa mort, et le monastère double de Vadstena, accueillant brigittins et brigittines sous l’autorité d’une abbesse, va devenir le foyer religieux le plus célèbre de Scandinavie.
Elle fait partie de ces saintes dont on connaît le nom sans forcément connaître l’histoire. Grande mystique, qui a laissé plusieurs livres de révélations, grande voyageuse, qui a fait les pèlerinages de Compostelle, de Rome et de Jérusalem, grande épistolière, qui a correspondu avec les papes et les souverains européens, sainte Brigitte de Suède est une grande mystique prophétesse du XIVe siècle. Aux côtés de saint Benoît et des frères saint Cyrille et Méthode, saint Jean-Paul II a complété le cortège des patrons célestes de l’Europe par 3 grandes saintes. Il s’agit de sainte Brigitte de Suède et sainte Catherine de Sienne au cœur de Moyen Âge et enfin sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix (Edith Stein) décédée à Auschwitz en 1942, qui toutes les 3 se sont signalées par l’amour actif de l’Eglise du Christ et le témoignage rendu à sa croix.
Entre l’épidémie de peste noire et la guerre de 100 ans, la Suède donne à la chrétienté sainte Brigitte, femme de la noblesse animée d'une piété dynamique, qui se distingue en fondant le seul ordre religieux né en Scandinavie et en exerçant une profonde influence sur la papauté. Les révélations de sainte Brigitte de Suède, reçues en suédois et traduites en latin par ses confesseurs, sont un des fleurons de la littérature mystique féminine médiévale. L’aptitude à la sainteté de sainte Brigitte, demeurée laïque toute sa vie, s’inscrit dans un idéal d’ascèse et de pénitence, dans la contemplation de la Passion du Christ, l’extase mystique et dans la parole prophétique.
Co-patronne de l’Europe, surnommée de son vivant la « Sibylle du Nord », sainte Brigitte de Suède, canonisée dès 1391, est fêtée aujourd’hui tous les 23 juillet. Dans les bouleversements qui affectent l’Eglise et la vie religieuse de l’Occident au XIVe siècle, sa voix prophétique s’élève avec véhémence pour restaurer la suprématie de Rome, un moment concurrencée par Avignon, comme siège de l’autorité pontificale. Visionnaire et prophétesse, sainte Brigitte de Suède témoigne, au travers du message qu’elle délivra dans ses Révélations, du renouvellement des aspirations religieuses des laïcs et des femmes au XIVe, de l’essor de la contemplation mystique dans l’itinéraire spirituel qui mène à la sainteté. Ses messages proviennent de son don total à Jésus, l’époux de son âme et le Sauveur du monde.
Fêté le 12 octobre, déclaré bienheureux par notre Eglise catholique le 10 octobre 2020 à Assise, Carlo Acutis est sûrement un de ces plus petits qui sont les plus grands dans le Royaume des Cieux. A 14 ans, 1 an avant sa mort, il a réalisé une exposition informatique sur les miracles eucharistiques qui a eu ensuite un grand succès dans le monde entier. La pandémie du coronavirus a causé dans toute l’Eglise une profonde blessure eucharistique, notamment par la suppression des messes communautaires pendant 3 mois, y compris le jour de Pâques, pour la 1ère fois dans l’histoire de l’Eglise. L’exemple du bienheureux Carlo Acutis, avec son intercession en Ciel, renouvellera dans le Peuple de Dieu l’amour de Jésus Eucharistie.
Face à la mort, l’espérance de chaque homme est mise à l’épreuve. A plus forte raison, quand il s’agit de la maladie, une leucémie foudroyante, et de la mort d’un jeune adolescent de 15 ans. Le 12 octobre 2006, jour où est vénérée Marie, la Mère du Seigneur, 8 ans après sa 1ère communion, le bienheureux Carlo Acutis quitte ce monde, vit sa Pâque, la fête de la Résurrection, souvent associée au chiffre 8 selon la tradition chrétienne. Son corps est veillé par un flot continu de pèlerins qui l’ont connu à Milan et à Monza. Mais depuis sa naissance au Ciel, des témoignages, des récits, des souvenirs ne cessent d’arriver de plusieurs endroits du monde révélant tous que Carlo continue de vivre au-delà des confins de la vie. Dans ce 1er numéro de votre émission Pèlerins de Dieu en hommage au jeune italien Carlo Acutis déclaré bienheureux à Assise le 10 octobre 2020, découvrons ensemble son court mais dense chemin de vie, cité en exemple par le pape François dans sa lettre aux jeunes « Christus vivit » comme modèle de génie numérique au service de la foi en Jésus-Christ.
Fêté aujourd’hui le 11 novembre, jour de sa mort sur la terre et sa naissance au ciel mais aussi le 4 juillet, jour de son élection à l’épiscopat de Tours, confesseur mort à la fin du IVème siècle en pleine paix de l’Eglise, saint Martin de Tours est en son temps immédiatement vénéré à l’égal d’un martyr. Sa vie demeure un modèle pour les chrétiens épris de perfection et des saints en grand nombre se sont efforcés par la suite de l’imiter. Aussi ce slave d’origine, romain de culture et gaulois d’adoption, devient le saint français par excellence, tout en étant l’objet d’un culte dans une grande partie de la chrétienté occidentale. Un adage s’est même formé dès le VIème siècle par le poète Fortunat selon lequel : « Où le Christ est connu, saint Martin est honoré »
Il partage son manteau et fait partager sa foi : ex-militaire de carrière et chrétien de caractère, saint Martin, évêque de Tours en 371 à 56 ans, est le plus populaire des missionnaires des campagnes. Immense thaumaturge guérissant les corps et luttant contre le démon, son intercession est requise de tous, même des pécheurs les plus endurcis, des souverains cherchant à obtenir sa protection sur leur royaume jusqu’aux petites gens sollicitant le secours d’un patron compatissant à leurs humbles misères. Cumulant tous les prestiges de la sainteté, d’une charité sans limite envers les déshérités, saint Martin de Tours admoneste les grands de ce monde avec la sévère autorité d’un prophète inspiré.
Siècle de la victoire historique du christianisme dans l’empire romain, religion d’abord persécutée puis tolérée enfin consacrée de Constantin le Grand à Théodose, le IVème siècle est également pour la Gaule le siècle de son grand apôtre : saint Martin de Tours. Il est un des tout premiers moines d’Occident et restera fidèle à cette profession monastique tout en assumant dans toute sa plénitude la charge épiscopale que la Providence, contre son gré, lui a donné. C’est un ascète, tourné par vocation vers la vie contemplative, mais qui déploie, en vrai soldat du Christ, l’activité militante d’un missionnaire. D’une humilité extrême dans ses rapports avec tous ses frères, il jouit de la puissance d’un thaumaturge, renouvelant à plusieurs reprises les miracles du Christ.
Patron de la ville de Tours mais aussi géant de la sainteté pour tout l’Occident, fêté le 11 novembre, saint Martin est aussi le patron des dynasties royales de la France. Aspirant dès son enfance au service de Dieu, mais enrôlé de force dans l’armée de l’empereur romain, il y montre, dès avant son baptême, une ardeur à mettre en pratique les préceptes de l’Evangile. Rappelez-vous son magnifique geste à Amiens lorsqu’il partage son manteau avec un pauvre. Témoignant sans relâche pour la vraie foi, il supporte avec constance, avant d’obtenir son congé, l’épreuve à laquelle le soumit le prince païen Julien et ensuite les mauvais traitements infligées par
les hérétiques.
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