Soixante-dix. C’est le nombre de guérisons survenues à Lourdes et reconnues comme miraculeuses à ce jour par l’Église catholique. Ce phénomène pousse chaque année 50 000 pèlerins malades à se rendre sur le lieu où Bernadette Soubirous a déclaré avoir vu la Vierge Marie, afin de toucher ou de boire l'eau de la source qui produirait des miracles. Autorités ecclésiales et médecins travaillent main dans la main pour authentifier les guérisons "inexpliquées, dans l'état actuel des connaissances scientifiques."
Chaque année, près de 3 millions de personnes se rendent en pèlerinage jusqu’à Lourdes pour témoigner leur dévotion à la Vierge Marie. Parmi eux, des personnes malades ou handicapées, qui espèrent guérir par une manifestation de Dieu. Considérée comme terre miraculeuse par l’Église catholique depuis les apparitions de Marie à Bernadette Soubirous, Lourdes comprend un bureau de constatations médicales afin d’authentifier les guérisons par action divine.
C'est en 1858 qu'a eu lieu le premier miracle. Bernadette Soubirous, une jeune fille bergère, affirme avoir été témoin, près de la grotte de Massabielle, d’apparitions de la Vierge Marie. La mère de Dieu l'aurait invité à gratter le sol pour y boire de l’eau et aurait également déclaré : “Venez boire à la fontaine et vous y laver”. Les mots de la Vierge Marie aurait permis de découvrir une source d’eau dans le fond de la grotte, rapidement considérée comme miraculeuse par les habitants de Lourdes.
La première miraculée reconnue par l’Église catholique est Catherine Latapie. Cette femme aurait retrouvé la mobilité de sa main paralysée, après s’être jointe à Bernadette lors d’une apparition et avoir trempé sa main dans l’eau de la grotte. Si Bernadette a toujours nié être témoin de guérisons ou y avoir contribué, les autorités religieuses ont rapidement reconnu la grotte de Lourdes comme un lieu de miracle.
Depuis les apparitions de la Sainte Vierge, plus de 7000 dossiers de guérisons ont été déposés à Lourdes, parmi lesquels seulement 70 cas ont à ce jour été reconnus miraculeux par l’Église. Le dernier miracle en date est celui de Soeur Bernadette Moriau, qui alors qu'elle était atteinte d'une grave invalidité, a recouvert toutes ses facultés physiques après un pèlerinage à Lourdes.
Ces guérisons ont été constatées suite au contact des malades avec l’eau de Lourdes, majoritairement par une immersion dans l’une des piscines du sanctuaire. 80% des personnes guéries sont des femmes et la plus jeune miraculée guérie avait 2 ans lors de sa guérison.
La reconnaissance d’un miracle à Lourdes par l’Église catholique reste cependant très rare, avec un taux de guérisons officiellement miraculeuses de 0,001 % des visites de personnes malades.
Les miracles attribués à la Vierge Marie ont largement participé à l’édification du sanctuaire de Notre-Dame de Lourdes. Parmi les pèlerins, 50 000 personnes malades et handicapées s’y rendent chaque année en pèlerinage pour toucher ou boire l'eau miraculeuse. Ceux-ci sont invités à effectuer les 3 gestes rituels de Lourdes à la grotte de Massabielle ou à s’immerger dans l’une des dix-huit piscines du site, conformément aux consignes données par Marie.
Afin d’examiner les déclarations de guérison, l’Église catholique a mis en place un bureau des Constatations médicales en 1884. Le processus pour authentifier un miracle passe par trois étapes : un examen par le bureau médical de Lourdes, un autre par le comité médical international de Lourdes, et enfin une investigation par le diocèse d'origine de la personne guérie.
Pour qu'une guérison soit reconnue comme miraculeuse, celle-ci doit être déclarée complète, durable, "inexplicable dans l'état actuel des connaissances médicales" par les médecins et "miraculeuse" par un évêque.
La reconnaissance des miracles est traitée avec la plus grande prudence par l’Église catholique. Dans la théologie, les miracles ne sont pas une fin en soi mais "une manifestation de la puissance et de l’intervention de Dieu qui apporte une révélation de sa présence et de sa liberté pour accomplir ses desseins."
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