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Aymeric Christensen | Dette, gouvernement, contestation : quand l'actualité tourne en rond

Aymeric Christensen | Dette, gouvernement, contestation : quand l'actualité tourne en rond

RCF, le 11 septembre 2025 - Modifié le 15 septembre 2025
Point de vueAymeric Christensen | Dette, gouvernement, contestation : quand l’actualité tourne en rond

LE POINT DE VUE D'AYMERIC CHRISTENSEN - Nouveau remaniement, nouveau mouvement social, sur fond d’enjeux politiques et financiers qui semblent faire du surplace. Comment sortir de l’impasse une France qui tourne en rond ?

Aymeric Christensen © DRAymeric Christensen © DR

Cette fois, ça y est : l’été est bel et bien derrière nous, et c’est reparti pour un tour ! Quand je dis « reparti pour un tour », je pèse mes mots, car après déjà trois ans de ces chroniques d’actualité à l’antenne, je ne vous cache pas qu’en termes de sujets j’ai l’impression de tourner en rond. Pas vous ? Je récapitule : un gouvernement vient de tomber, un nouveau Premier ministre a été nommé, l’Assemblée est toujours bloquée en trois blocs (si j’ose dire), le budget est encore au point mort, la dette n’a pas bougé – enfin, si, elle s’aggrave –, les services publics se dégradent, les inégalités se creusent, la défiance générale, elle, se porte bien ; l’international ? c’est pas terrible, le climat ? le moral est dans les chaussettes… et les chaussettes, parlons-en : il en manque toujours une après la lessive !

Le mouvement "Bloquons tout"

Il y a 7 ans, le grand symbole des Gilets jaunes était l’occupation des ronds points. On y revient ; on en revient toujours au même point. Alors, on pourrait presque sourire en se demandant s’il est vraiment possible de bloquer un pays qui est déjà dans l’impasse (vous avez quatre heures). Tout ça a surtout quelque chose de désespérant. Je vous le disais : on a l’impression de faire du surplace, et c’est d’autant plus rageant que ça fait des années (des années !) qu’on alerte sur un système à bout de souffle. Sauf que voilà : entre les intérêts à court terme des uns, le déni des autres et tous les pyromanes qui ont cru bon d’amplifier toujours plus la polarisation de la société, on se retrouve avec un pays où l’on passe désormais plus de temps à chercher des boucs émissaires qu’à œuvrer en commun.
Pour trouver une issue, il faudrait de l’écoute, du compromis et des gens qui s’engagent avec un réel sens de la
responsabilité, en oubliant leurs intérêts personnels. Au-delà des postures, en est-on encore capables ? Le problème, c’est que plus on tourne en rond plus on creuse un sillon dont il devient de plus en plus difficile de se sortir. Alors tout le monde s’accroche à ses acquis ou ses certitudes. Tout le monde : les partis politiques, les électeurs, les entreprises, le président de la République lui-même… Comme si on préférait prendre le risque collectif de tout perdre plutôt qu’être, individuellement, les premiers à céder.

Une perspective d'espoir

Je change de sujet. Dimanche, le pape canonisait deux jeunes italiens, Carlo Acutis et Pier Giorgio Frassati. On a beaucoup parlé du premier, mais voici ce que Léon XIV a dit du second : « Poussé par la force de l’Évangile et son appartenance à des associations ecclésiales, il s’est engagé généreusement dans la société, a apporté sa contribution à la vie politique et s’est dépensé avec ardeur au service des pauvres. » Et si Pier Giorgio Frassati, ce jeune homme joyeux et très investi socialement, à rebours du fascisme qui grondait à son époque en Italie, nous montrait une autre voie, peut-être la seule qui vaille quand on est coincé dans une impasse ? Sa devise, on le sait, c’était « Verso l’alto »… Et si on regardait un peu vers le haut ?

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Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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