« Mieux vaut des ultra-riches que des ultra-pauvres », d’après le nouveau président du Medef de la Métropole Européenne de Lille
Le nouveau président du Medef de la Métropole Européenne de Lille alerte sur une potentielle hausse de la fiscalité. Si le gouvernement cherche une ligne de crête entre économies et nouvelles recettes, les entreprises doivent être préservées pour rester compétitives, d’après Jean-Pierre Letartre.
Le Président du Medef de la MEL encourage les responsables politiques à miser sur une politique de l’offre© Steve Buissinne de PixabayJean-Pierre Letartre prend ses fonctions à la tête du Medef de la métropole lilloise (MEL) dans un contexte politique et économique tendu. Les 2 000 entreprises qu’il représente comptent bien rester des lieux de stabilité pour pouvoir faire face aux défis sociaux, industriels, technologiques, environnementaux et internationaux qu’elles rencontrent. Le Président du Medef de la MEL encourage les responsables politiques à miser sur une politique de l’offre, afin de soutenir la production des entreprises pour relancer l’économie.
La taxe Zucman : un mécanisme « erroné »
Le patronat n’a pas besoin de « plus de normes, plus de fiscalité, ni plus de contraintes », estime Jean-Pierre Letartre. Sa cible : la taxe Zucman. Un impôt plancher sur le patrimoine des « ultra-riches » proposé par l’économiste Gabriel Zucman. L’objectif de la taxe est de cibler les patrimoines de plus de 100 millions d’euros en leur imposant 2 % d’impôts sur leur fortune. D’après l’économiste directeur de l'Observatoire européen de la fiscalité, cette taxe rapporterait environ 20 milliards d'euros par an et concernerait 1.800 foyers.
Mais selon Jean-Pierre Letartre, la taxe Zucman nuirait directement à la capacité d’investissement des entrepreneurs. Celui qui est aussi président du réseau Entreprise et Cité - club de chefs d'entreprises du Nord - juge que le fondement de cette taxe est erroné. Pour lui, cette taxe se base sur l’enrichissement potentiel des chefs d’entreprises et non sur de l’argent disponible :
On compare des bases de revenus libres de toute taxe, après impôt sur le revenu, et qui peuvent être utilisées pour consommer, versus des revenus qui comprennent des bénéfices qui sont capitalisés et sur lesquels il y a encore de l’impôt à prendre en compte, notamment la taxation du dividende.
Le nouveau président du MEDEF de la Métropole Européenne de Lille considère qu’il faut agir sur les dépenses de l’État plutôt que de chercher de nouvelles recettes.
Il faut arrêter cette critique contre les riches ou même les ultra-riches, heureusement qu’on a des gens qui ont créé de la richesse (…). Je préfère ça que d’avoir des ultra-pauvres. On a beaucoup trop d’ultra-pauvres. Mais on n'a pas trop d'ultra-riches.


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