Les films de la semaine : "Freud, La dernière confession" et "Le Répondeur"
LES FILMS DE LA SEMAINE - Cette semaine exceptionnellement, Valérie de Marnhac présente 3 films à l’affiche et, en plus de ses coups de cœur hebdomadaire, présente aussi une déception.
Freud, la dernière confession, le dernier film de Matt Brown © DRCette semaine exceptionnellement, 3 films à l’affiche, dont une comédie, une reprise …et un film m'a un peu déçu !
Freud, la dernière confession...ratée
Je commence par la déception: Freud, la dernière confession, de Matt Brown. Le film relate la rencontre imaginaire, en 1939, entre Sigmund Freud (joué par Anthony Hopkins), et le jeune romancier, CS Lewis. Lewis, c’est l’auteur des Chroniques de Narnia, son œuvre-phare qui sera traduite dans le monde entier, mais c’est aussi l’ami de Tolkien qui contribua, entre autres, à sa conversion au christianisme. Entre le jeune professeur de littérature à Oxford et le père de la psychanalyse, s’engage un dialogue autour de l’existence de Dieu.
Pour Freud, Dieu est une création purement humaine, destinée à combler le manque d’un père, toujours perçu comme absent ou défaillant. On pouvait donc attendre beaucoup de la confrontation avec l’auteur de La Tactique du Diable. Mais leurs échanges ne dépassent pas l’énumération de points de vue rebattus. La mise en scène se résume à un champ/contre-champ très répétitif, les flash-backs censés donner le contexte historique sont survolés et surotut, il n’y a aucune progression dialectique. À part pour la qualité des décors (c’est l’exacte reconstitution du bureau londonien de Freud), il vaut mieux relire leurs ouvrages.
Vous avez plus apprécié en revanche la 1ère comédie de Fabienne Godet, Le Répondeur, qui a reçu le Prix du Public au dernier Festival de l’Alpe d’Huez.
Le Répondeur, une comédie, étonnant de la part de cette réalisatrice qui nous avait habitués jusque-là à des drames ou à des documentaires. Mais on retrouve dans cette comédie, sa très grande sensibilité à l’âme humaine. Elle est psychosociologue de formation. L’idée de départ peut paraitre un peu saugrenue : un écrivain célèbre, joué par Denis Podalydes, fait appel à un imitateur issu du stand-up, pour répondre à sa place à tous ces proches qui le harcèlent au téléphone.
Le film ne tombe pas dans la facilité, et plutôt que de surexploiter les quiproquos ou les catastrophes, la réalisatrice s’intéresse aux prouesses de la voix humaine. A l’heure de l’intelligence artificielle, on veut y croire encore ! On ne rit pas à gorge déployée mais le subterfuge est séduisant. Le comédien qui incarne Baptiste, Salif Cissé, trouve ici un beau premier rôle et il illumine le film de bout en bout de sa présence réconfortante.
Reprise d’un film de Giuseppe Tornatore, le réalisateur de Cinéma paradiso
Ils vont tous bien ! avec Marcello Mastroianni, sorti en 1990, qui avait reçu à l’époque le Prix œcuménique au Festival de Cannes, repris 35 ans après sa sortie. L’histoire d’un vieil homme veuf qui parcourt l’Italie pour rendre visite à ses 5 enfants, et qui réalise que leur vie est loin de ce qu’il avait imaginé. C’est bourré de charme et de nostalgie.
Le film ressort en version numérisée dans une vingtaine de cinémas en France. Et deux autres films à l’affiche aujourd’hui : Freud, La dernière confession de Matt Brown et Le Répondeur de Fabienne Godet


Le mercredi c'est le jour où sortent les nouveaux films au cinéma. C'est aussi le jour pour écouter, à 8h45, La Chronique cinéma de Valérie de Marnhac !




