
LE FILM DE LA SEMAINE - Cette semaine, Valérie de Marnhac revient sur les films particulièrement attendus au 78e Festival de Cannes. Le festival a ouvert mardi 13 mai avec un 1er long-métrage « Partir un jour » d’Amélie Bonnin, un petit bijou de sensibilité.
Mardi 13 mai s’est ouvert le 78e Festival de Cannes. Le jury œcuménique voit tous les films de la Compétition officielle et en distingue un, pour ses valeurs humaines et spirituelles. Il annoncera son lauréat le samedi 24 mai prochain et ses 6 membres travaillent d’ici là en toute indépendance.
De mon côté, j’attends particulièrement 3 films : Jeunes mères, le nouveau film des frères Dardenne, qui avaient reçu en 2014 le Prix spécial des 40 ans du Jury œcuménique. C’est grâce à eux notamment qu’on a découvert la merveilleuse Rosetta, alias Emilie Dequenne, décédée cette année et à qui Laurent Lafitte a rendu hommage hier soir lors de la cérémonie d’ouverture.
Ensuite, il y a le nouveau film de Saeed Roustaee, LE jeune réalisateur iranien qui monte. On l’avait découvert avec La Loi de Téhéran puis le très impressionnant Leila et ses frères. Il revient cette année avec Woman and Child, sur une mère célibataire qui va se battre pour son enfant.
Et enfin, Fuori, de Mario Martone, le réalisateur du très beau Nostalgia qui se passait à Naples, et qui revient avec un film romain, sur une femme écrivain qui va se lier d’amitié avec ses co-détenues, en prison.
Un 1er long-métrage « Partir un jour » d’Amélie Bonnin par une jeune réalisatrice française quasiment inconnue a ouvert le bal. Il a été projeté simultanément dans plusieurs centaines de salles en France. C’est un petit bijou de sensibilité, au scénario tout simple mais plein d’humour et de nostalgie.
L’histoire c’est celle de Cécile, une jeune chef parisienne en pleine ascension, qui revient pour quelques jours dans le restaurant « routier » de ses parents. Et retrouve son ami de jeunesse qui lui est resté travailler dans le garage familial.
Sur le modèle d’On connait la chanson d’Alain Resnais (ou de 8 femmes de de François Ozon). Au milieu de leurs dialogues, les acteurs se mettent à chanter, en reprenant les paroles de standards de la chanson française.
Or seule Juliette Armanet, qui joue le rôle de Cécile, est chanteuse avant d’être actrice. Mais tous sont formidables : Bastien Bouillon, qui incarne Raphael, l’amour de jeunesse, est encore une fois méconnaissable (preuve que c’est un grand acteur !). François Rollin, dans le rôle du père blessé par le départ de sa fille est bouleversant aussi.
Et le film explore avec beaucoup de tendresse tous les fossés qui se sont creusés entre eux, et comment l’amour et l’amitié perdure malgré tout.
Un film à voir en salles dès aujourd’hui: « Partir un jour » d’Amélie Bonnin.
Le mercredi c'est le jour où sortent les nouveaux films au cinéma. C'est aussi le jour pour écouter, à 8h45, La Chronique cinéma de Valérie de Marnhac !
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