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La Toussaint, une fête tournée vers la vie éternelle

La Toussaint, une fête tournée vers la vie éternelle

Un article rédigé par Philomène Dubois - RCF, le 31 octobre 2025 - Modifié le 31 octobre 2025
L'Invité de la MatinaleToussaint, à quels saints se vouer ?

Le 1er novembre, fête de la Toussaint, célèbre l'espérance. Celle de la vie éternelle dans la cohorte des saints, l'espérance de la sainteté. Décryptage de la fête des saints avec le père Christian Venard, aumônier militaire, délégué épiscopal au service de la communication et de l'évangélisation numérique du diocèse de Monaco.

prière © Myriams-Fotos de Pixabayprière © Myriams-Fotos de Pixabay

L’espérance de la Toussaint va de pair avec celle de faire partie du groupe décrit dans Apocalypse 7,9 : “Après cela, je vis : voici une foule immense, que nul ne pouvait dénombrer, une foule de toutes nations, tribus, peuples et langues. Ils se tenaient debout devant le trône et devant l’Agneau, vêtus de robes blanches et des palmes à la main.

Qu’est-ce qu’un saint ?

Le concile Vatican II nous a rappelé que nous sommes tous appelés à la sainteté, quel que soit notre état de vie. “C’est le bon Dieu qui vient nous retrouver”, explique le père Christian Venard. Pour l’aumônier militaire, les saints sont des martyrs, ce qui veut dire “témoins”. “On dit que le premier des martyres, c’est le martyre de la quotidienneté.” Ainsi, se lever tôt, aller au travail, suivre le cours de sa vie, est un chemin vers la sainteté. Il commence très simplement : “faire, au jour le jour, ce pour quoi je suis fait.”

On dit que le premier des martyres, c’est le martyre de la quotidienneté.

Il peut évidemment y avoir des périodes de discernement, précise le père Christian Venard. Il faut alors s’entourer de ses amis, d’un prêtre ou de sa famille pour avancer dans sa vie. Au jour le jour, il faut ensuite faire ce que Dieu attend de nous, petit à petit. “Il y a cette phrase magnifique de saint Paul : ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi”, rapporte l’aumônier.

Célébrer la multitude des saints

Le pape François disait en 2015 que nos cimetières sont remplis de “saints de la porte d’à côté”, et il nous invite d’ailleurs à imiter leurs gestes d’amour et de miséricorde pour perpétuer un peu leur présence sur cette terre. La Toussaint célèbre la multitude des saints, pas seulement ceux que nous connaissons et qui sont officiellement reconnus par l’Église. Pour le père Christian Venard, il y en a une multitude d’autres : “Ces milliers, ces centaines de milliers, ces millions de ceux qui nous ont précédés et qui sont dans le cœur de Dieu, au sein de la Sainte Trinité.

Les tout premiers saints, c’étaient les martyrs : il y a eu très tôt dans l’Église de Rome, puis dans toute l’Église catholique, un culte à ceux qui avaient témoigné jusqu’au sang de leur attachement au Christ. Comme une espèce de rappel, d’appel pour chacun de nous à être fidèles.

Les saints canonisés par l’Église catholique servent, selon l’aumônier militaire, d’exemples. “Les tout premiers saints, c’étaient les martyrs : il y a eu très tôt dans l’Église de Rome, puis dans toute l’Église catholique, un culte à ceux qui avaient témoigné jusqu’au sang de leur attachement au Christ. Comme une espèce de rappel, d’appel pour chacun de nous à être fidèles.” Quand le pape canonise, il engage son infaillibilité, ce qui nous permet de nous reposer sur ces saints, sur leur aide et leur présence, qui nous donnent du courage, témoigne le père Christian Venard.

Notre prière rejoint nos défunts

La joie de la fête de la Toussaint entre, pour nombre d’entre nous, en apparente contradiction avec la commémoration des défunts, le 2 novembre. Le père Christian Venard y voit pourtant une continuité : à la fois dans notre espérance d’un jour être au paradis et, dans la foulée, dans l’espérance d’accompagner par la prière ceux qui ne sont pas encore arrivés. “Notre prière les rejoint, les accompagne, et eux, à leur tour, si l’on suit ce que nous dit la théologie catholique, d’une certaine manière, nous rejoignent aussi par leur prière. Ils sont comme soulagés. Il y a vraiment un lien très, très beau entre ces deux fêtes.

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Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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