Bourges : le centre municipal de santé devrait ouvrir en décembre

L'actuel centre municipal de santé de Bourges est installé au quartier des Gibjoncs. Un bâtiment de 300 m² qui accueille quatre médecins généralistes salariés à temps partiel. Le nouveau site sera installé juste à côté et devrait ouvrir en décembre. Un bâtiment beaucoup plus grand d'une surface de 800 m² : « Dans les locaux actuels, nous étions à l'étroit », analyse Magali Bessard, première adjointe déléguée à la santé. « L'objectif, c'est de recruter des médecins. Si on veut être attractifs, il faut être en capacité de leur offrir des conditions de travail confortables, avec des locaux adaptés en termes de taille et d'équipements ». Le centre comptera notamment un grand espace dédié à la prévention et 7 cabinets médicaux.

La médecine salariée, un nouveau mode d'exercice

Face à la désertification médicale, la pratique de la médecine salariée se développe en France. Elle est pourtant peu connue des généralistes, plus habitués au libéral et à l'hôpital. Ce modèle a pourtant ses avantages pour les professionnels : « Il y en a beaucoup ! » confirme Caroline Garrault, responsable du centre de santé. « Un cadre horaire respecté, un temps de travail à la carte, et un travail médical totalement déchargé des tâches administratives et logistiques. » De quoi séduire peut-être les jeunes médecins, qui sont souvent à la recherche d'un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle que leurs aînés, ou bien des généralistes fraîchement retraités qui veulent continuer de pratiquer mais à un rythme plus calme. Une manière aussi de ne pas se retrouver seul dans son cabinet : « Il y a une équipe pluriprofessionnelle, donc un exercice partagé », explique Caroline Garrault.

Manque de médecins : nous n'avons pas encore touché le fond

Trouver un généraliste est une mission qui devient compliquée. Dans l'agglomération de Bourges, le nombre de médecins baisse chaque année et ça ne va pas s'arranger avec les départs en retraite qui sont prévus. Une situation qui touche toute la France, et particulièrement le Centre-Val de Loire : « Dans la région, nous ne sommes pas encore au creux de la vague ! » prévient Magali Bessard. « On n'a pas formé suffisamment de médecins en France pendant plusieurs décennies, et particulièrement dans notre région. » Nous avons obtenu la création d'une faculté de médecine à Orléans et de passer de moins de 300 à 500 étudiants formés en médecine. » Un horizon qui se dégage ? Pas tout de suite : « Nous ne verrons pas les effets avant 8 ou 10 ans », rappelle Magali Bessard. « En attendant, bien que ce ne soit pas une compétence réglementaire de la ville, nous participons à l'effort. »

Le centre municipal de santé de Bourges accueille également un psychiatre, une gynécologue et une sage-femme à temps partiels. À noter que le centre ne prend plus de nouveaux patients tant que de nouveaux médecins n'auront pas été recrutés.