
Le sanctuaire d’Ars célèbre ce samedi 31 mai les 100 ans de la canonisation de saint Jean-Marie Vianney. Depuis novembre 2024, une démarche jubilaire est proposée dans ce petit village de l’Ain pour rendre hommage au Curé d’Ars. Par son courage, sa détermination, cet humble prêtre a relevé le défi de rechristianiser les âmes de son village dans une époque marquée par le rationalisme révolutionnaire. Un siècle plus tard, prêtres, familles, paroissiens, jeunes, tous sont invités et attendus pour venir se recueillir auprès du "saint patron des prêtres de l’Univers. Une émission Je pense donc j'agis présentée par Pauline de Torsiac et Melchior Gormand.
Figure emblématique de la foi catholique, prêtre de campagne devenu saint patron des curés du monde entier, le curé d’ars continue de fasciner et d’inspirer bien au-delà des cercles religieux. À l’occasion de ce jubilé du centenaire, célébré tout au long de l’année 2025, pèlerins, prêtres et visiteurs se rendent à Ars-sur-Formans (Ain) afin de découvrir ou redécouvrir la vie et le message de cet homme hors du commun.
Né en 1786 à Dardilly, près de Lyon, dans une famille de paysans profondément croyants, Jean-Marie Vianney grandit dans un climat difficile, marqué par la Révolution française et les persécutions contre les prêtres réfractaires. Très jeune, il développe une relation intime avec Dieu. "Il avait une statuette de la vierge Marie qu’il lançait devant lui pour la rejoindre", explique le père Rémi Griveaux, recteur du sanctuaire d’Ars et curé de la paroisse.
La première chance du jeune Jean-Marie lui est donnée par l’Abbé Balley, prêtre clandestin. Il devient alors son guide et reconnaît sa vocation. Malgré de grandes difficultés scolaires, notamment en latin, Jean-Marie Vianney est soutenu et formé par l’Abbé Balley. Il échoue deux fois à l'examen du séminaire de Saint-Irénée à Lyon. Il passe alors celui pour devenir le supérieur du presbytère dans lequel il vit. Sa foi, sa persévérance et sa bonté touchent ses examinateurs. Finalement ordonné prêtre en 1815, il est nommé vicaire à Écully. À la suite du décès de l'abbé Belley, il est envoyé dans un petit village de la Dombes, Ars.
Il a mis l’amour de Dieu là où il est arrivé
Ce village oublié devient, sous l'impulsion de son curé, un lieu de transformation spirituelle. À son arrivée, Jean-Marie Vianney embrasse le sol, en signe d’amour pour ses paroissiens. Il prie, visite les maisons, se confesse jusqu'à épuisement. "Il mange peu, son énergie vient de la présence de Dieu en lui", explique le père Rémi Griveaux. Il parvient à convaincre les patrons de libérer les ouvriers le dimanche pour qu'eux aussi puissent se rendre à l'église. Sa vie est un don total, marquée par son humilité et ses prières répétées.
Sa foi, aussi authentique qu’accessible, continue d'inspirer les jeunes générations. "Il fait beaucoup de liens entre sa vie quotidienne et tous les mystères de Dieu", ajoute Frédérique Chiara, bénévole à la maison natale du Curé d’Ars à Dardilly. À travers des anecdotes simples et des gestes concrets, Jean-Marie Vianney incarnait une spiritualité accessible et sincère, capable de parler à tous, quel que soit l’âge ou le parcours.
Figure emblématique de la foi catholique, le Curé d’Ars continue d’inspirer de nombreux croyants. "En visitant sa maison, on pourrait presque se sentir comme dans notre maison de vacances", confie le père Rémi Griveaux, soulignant le lien précieux que certains fidèles entretiennent avec Jean-Marie Vianney. C’est notamment le cas du père Patrick Clément, supérieur du séminaire international d’Ars et membre de la Société Jean-Marie Vianney. Marqué par une histoire familiale profondément liée au saint, il y a puisé sa vocation. Trois phrases du Curé d’Ars l’ont particulièrement guidé : "Le sacerdoce, c’est l’amour du cœur de Jésus", "Le prêtre n’est pas pour lui, il est pour vous" et enfin, "Mon bonheur est bien simple : c’est de tout donner". Ars est aujourd’hui un lieu de ressourcement spirituel, où de nombreux fidèles en quête de foi viennent retrouver la foi. Le séminaire d’Ars, connu dans toute la France, forme encore aujourd’hui des prêtres inspirés par l’exemple du saint Curé.
En visitant sa maison, on pourrait presque se sentir comme dans notre maison de vacances
Cent ans après sa canonisation, le Curé d’Ars continue de toucher les cœurs. Sa figure humble attire chaque année près de 160 000 visiteurs, paroissiens et séminaristes en quête de sens. "La religion du Curé d’Ars est la religion du bonheur. On l’a trop souvent cantonnée", rappelle Rémi Griveaux, citant les mots du pape Benoît XVI. "Nous avons le curé d’ars comme modèle car il nous redit ce qui est essentiel, il n'est pas le saint patron des prêtres de France et curé de l’univers pour rien", ajoute Patrick Clément. À l’image de sainte Thérèse de Lisieux, la canonisation du Curé d’Ars rappelle que la sainteté se trouve aussi dans la simplicité.
Cette émission interactive de deux heures présentée par Melchior Gormand est une invitation à la réflexion et à l’action. Une heure pour réfléchir et prendre du recul sur l’actualité avec des invités interviewés par Véronique Alzieu, Pauline de Torsiac, Stéphanie Gallet, Madeleine Vatel et Vincent Belotti. Une heure pour agir, avec les témoignages d’acteurs de terrain pour se mettre en mouvement et s’engager dans la construction du monde de demain.
Intervenez en direct au 04 72 38 20 23, dans le groupe Facebook Je pense donc j'agis ou écrivez à direct@rcf.fr
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