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Elisabeth Walbaum | C'est la journée de la mini jupe

Elisabeth Walbaum | C'est la journée de la mini jupe

Un article rédigé par Elisabeth Walbaum - Radio Notre Dame, le 6 juin 2025 - Modifié le 6 juin 2025
Le point de vue de 7h20Elisabeth Walbaum | C'est la journée de la mini jupe

LE POINT DE VUE D'ELISABETH WALBAUM - C’est une journée pas banale aujourd’hui, la Journée de la mini jupe ! Un rendez-vous annuel pour rappeler que les femmes devaient être libres de se vêtir comme elles le souhaitent, et plus généralement, une occasion pour dénoncer le sexisme et l’obscurantisme qui les frappe encore et toujours.

 

Elisabeth Walbaulm © DRElisabeth Walbaulm © DR

La mini jupe est née dans les 60’s, et en France ! C'est le couturier André Courrèges, grand adepte du blanc, des coupes architecturales et du vinyle, qui l’a démocratisée. Il en fait même la pièce phare de sa collection printemps été… 1965 ! Elle fête donc ses 60 ans ! Et pourtant les critiques adressées aux femmes sur leur tenue restent une constante ... sauf qu'un vêtement n'a pas de sexe et que le problème, il me semble, n'est ni la jupe ni sa longueur, mais le regard que certains portent dessus !

Des aggressions sans réelle solution

En 2022, plus d’une femme sur trois continuaient de se plaindre de gestes ou remarques sexistes en Île-de-France et 93,5 % des usagères des transports en commun avaient déjà subi de tels comportements. En réponse, la moitié d’entre elles évitent de prendre bus ou métro à certaines heures jugées « à risques » et 48 % choisissent d'adapter leur tenue, en optant pour un pantalon…

Mexique, Brésil, Egypte, Afrique du Sud, Inde, Indonésie, Thailande, Japon… beaucoup de pays ont opté pour des rames réservées aux femmes, au moins aux heures de pointe ! On renforce alors la séparation des genres, au lieu d’éduquer et de sanctionner les comportements problématiques. Il me parait intéressant de réfléchir à la question éthique qui se pose : mon apparence en dit long sur mon identité personnelle, sociale, religieuse, culturelle. Elle est façonnée par des tatouages, des coiffures, des prédicats alimentaires, des diktats vestimentaires, … et finalement sur le mode relationnel homme-femme. Dans notre société devenue multiculturelle, où les codes ne sont pas connus ni acceptés par tous, comment éviter que ces marqueurs ne deviennent sources de préjugés, harcèlement, racisme, exclusion ? En fin de compte, mon corps, biologique, psychique, visible, sensible, secret… est sans cesse confronté au corps de l’autre, tout aussi complexe. Il faut bien reconnaitre que ca ne va pas de soi d’articuler la valeur universelle de la dignité humaine, le respect de l’intégrité des corps (inviolable, indisponible et non commercialisable…) et la liberté individuelle.

Un enjeu d'éducation

Le corps que je suis est l’objet de désirs inconscients, de pulsions ou de fantasmes : curiosité, agressivité, répulsion, pouvoir, manipulation, humiliation, en accord ou non avec des valeurs et croyances. C’est Nadine, du Conseil d’Aministration des foyers Matter à Lyon, membre de la Fédération de l’entraide protestante, qui me rappelle cette vérité.

Alors oui, il faut éduquer. Expliquer. Nous avons le droit de choisir de porter des mini jupes ou de ne pas en porter. Nous avons ce droit, et celui d’être en sécurité dans l’espace public. Et puis ce vendredi, c’est peut être la journée de la mini jupe, mais c’est celle, aussi des ravageurs, ou de la lutte antiparasitaire !

 A bon entendeur !!

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Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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