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Sapeurs-pompiers volontaires : des conventions pour concilier engagement et activité professionnelle

Sapeurs-pompiers volontaires : des conventions pour concilier engagement et activité professionnelle

Un article rédigé par Mathilde Danot - RCF Orne, le 23 octobre 2025 - Modifié le 23 octobre 2025
5 minutes pour comprendreSapeurs-pompiers volontaires : des conventions pour concilier engagement et activité professionnelle

5 minutes pour comprendre… les conventions entre employeurs et SDIS qui permettent à des salariés d’être sapeurs-pompiers volontaires. Près de 10 000 pompiers sont volontaires en Normandie. Pour concilier engagement et activité professionnelle, des conventions existent avec des entreprises et institutions.

En France, 79% des sapeurs-pompiers sont volontaires. © FreepikEn France, 79% des sapeurs-pompiers sont volontaires. © Freepik

« Lorsque vous faites appel aux sapeurs-pompiers, vous voyez un véhicule rouge qui arrive sur les lieux de l’intervention. Mais êtes-vous en capacité de faire la différence entre un pompier professionnel et un pompier volontaire ? Absolument pas », affirme Eric Guais, en charge de la promotion et du développement du volontariat au service départemental d’incendie et de secours (SDIS) de l’Orne. Mêmes formations, qualifications et responsabilités : un pompier volontaire se doit d’apporter la même réponse qu’un pompier professionnel en opérations. 

Aujourd’hui, leur recrutement est un enjeu majeur, le dispositif de sécurité civile français reposant principalement sur les sapeurs-pompiers volontaires. En France, 79% des sapeurs-pompiers sont volontaires soit près de 200 000. Ils sont 9 980 en Normandie. Les deux tiers d’entre eux exercent en parallèle une activité professionnelle. Un lien doit donc se créer entre leur employeur et le SDIS.

Des conventions mises en place entre employeurs et sapeurs-pompiers

Les employeurs ont la possibilité de conclure une convention avec le service départemental d’incendie et de secours. C’est notamment le cas de la SNCF qui a signé mi-octobre une convention avec les cinq services départementaux d'incendie et de secours de Normandie. Dans l’Orne, 432 conventions étaient mises en place en 2022. « Ces conventions nous permettent de disposer de sapeurs-pompiers volontaires pendant les heures travaillées, dans un certain cadre », explique Eric Guais. Ce cadre est défini en collaboration avec l’employeur et conditionne les créneaux durant lesquels le salarié peut être disponible pour se former ou pour partir en intervention. 

Ça engage à la fois le sapeur-pompier volontaire salarié et l’employeur.


La convention permet au salarié de s’engager mais elle donne aussi des avantages à l’entreprise. Premièrement, celle-ci dispose d’un secouriste formé au sein de son entreprise. Ensuite, les avantages sont fiscaux. L’employeur qui met à disposition l’un de ses employés peut faire de la déduction fiscale dans le cadre du mécénat pour une société privée. Il peut aussi percevoir des indemnités en compensation des heures que le salarié passe en formation. « On estime que c’est un bon “deal”, souligne Eric Guais. Puisque ça engage à la fois le sapeur-pompier volontaire salarié et l’employeur. »

Un label « Employeur partenaire des sapeurs-pompiers »

En complément de la convention, un label « Employeur partenaire des sapeurs-pompiers » peut être décerné aux employeurs privés ou publics pour valoriser leur engagement. 187 employeurs ornais en bénéficiaient en 2022 : la communauté urbaine d’Alençon, la mairie d’Argentan... Le label est attribué en fonction du nombre de salariés mis à disposition au sein de l’entreprise et du nombre de jours accordés à chaque salarié pour qu’ils puissent partir en intervention et se former. L’attribution est décidée par le préfet sur proposition du président du conseil d’administration du service départemental d’incendie et de secours. 

Aujourd’hui, les employeurs ne rechignent pas à mettre en place des conventions.


Pour se voir décerner ce label, les entreprises doivent permettre à leurs salariés sapeurs-pompiers volontaires de disposer d’au moins huit jours d’absence par an, selon la préfecture de la Région Normandie. « Aujourd’hui, les employeurs ne rechignent pas à mettre en place des conventions », conclut Eric Guais.

5 minutes pour comprendre - ©RCF Normandie
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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