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Grégory Allione, le "chef des pompiers" : "C'est le dernier rempart à la détresse. Lorsqu'il n'y a plus personne, les sapeurs-pompiers répondent"

Un article rédigé par Amélie Gazeau - RCF, le 18 juillet 2023 - Modifié le 19 juillet 2023
VisagesGrégory Allione, sapeur pompier, l'engagement d'une Vie

Plus de 250000 français ont choisi de devenir sapeur-pompier en France aujourd'hui. Un métier mythique qui nourrit les rêves de nombreux enfants. Ce rêve est devenu réalité pour Grégory Allione, président de la fédération nationale des sapeurs-pompiers de France. Il nous raconte ce métier-passion qu'il exerce depuis 30 ans au micro de Thierry Lyonnet.

Portrait de Grégory Allione/ Crédits Grégory AllionePortrait de Grégory Allione/ Crédits Grégory Allione

Le sens du service, la joie d'aider, le désir de sauver, la proximité avec le danger : tant de choses que l'on retrouve dans le difficile mais superbe métier de sapeur-pompier que pratique Grégory Allione depuis presque 30 ans. D'abord pompier volontaire à l'âge de 17 ans, il s'engage professionnellement en 1997. Il est aujourd'hui directeur du service départemental d’incendie et de secours des Bouches du Rhône (SDIS 13) et président de la  fédération nationale des sapeurs-pompiers de France. Il est également l'auteur du livre "Sapeur-pompier un engagement au quotidien" publié aux éditions du Rocher.

 

Être sapeur-pompier c'est avant tout "aimer son prochain"

 

Lorsqu'on lui demande si son métier est une vocation, Grégory Allione répond "oui et non". "Oui, parce qu'on s'engage comme sapeur-pompier, il faut avant tout aimer les autres, et non, parce que je pense que tout un chacun aime son prochain, aime l'autre donc tout le monde peut devenir sapeur-pompier" explique-t-il. Des valeurs altruistes fondamentales qui ne sont pas réservées aux pompiers et que le directeur du CODIS se félicite de voir de plus en plus valorisées dans la société actuelle, que ce soit dans les métiers du privé ou du public.

 

Un engagement pour son territoire et ceux qui l'habitent

 

Le métier de pompier c'est "presque un sacerdoce" sourit Grégory Allione. "Quand on dit que la famille des sapeurs-pompiers est une réelle famille c'est parce qu'elle nous accapare, elle nous happe dans un cercle vertueux du don de soi, de la générosité mais au détriment de pleins d'autres choses forcément, on peut avoir parfois des remords mais aucuns regrets" confie-t-il. Fils d'un père bûcheron, la protection des arbres est une histoire de famille chez les Allione. Un amour de la forêt et de son village de Pignans, dans le Var, au coeur du massif des Maures qui amène Grégory Allione à devenir sapeur-pompier volontaire à l'âge de 17 ans.

 

250 000 sapeurs pompiers aujourd'hui en France

 

Ce sont 250 000 hommes et femmes (17%) qui représentent le corps des sapeurs-pompiers en France, dont 200 000 pompiers volontaires qui donnent du temps bénévolement pour accomplir cette mission auprès des autres. Aujourd'hui la majorité des missions, 83% exactement, concernent le secours d'urgence aux personnes. "C'est le dernier rempart à la détresse. Lorsqu'il n'y a plus personne, les sapeurs-pompiers répondent." rappelle Grégory Allione. L'incendie n'est donc pas le coeur de métier des pompiers. Le président de la fédération nationale des sapeurs-pompiers de France rappelle qu'il ne faut pas appeler les pompiers "pour tout et n'importe quoi". Des appels futiles qui ont des conséquences importantes sur le quotidien des pompiers. "La première incidence c'est qu'on détruit le moral des pompiers" souligne-t-il.

 

 

 

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