A moins d'un an des municipales, les députés ont adopté hier soir le principal article de la réforme du scrutin à Paris, Lyon et Marseille. Le texte prévoit d'instaurer deux scrutins distincts, l'un pour élire les conseillers d'arrondissement, l'autre pour élire ceux du conseil municipal. Un sujet qui divise, au sein même de certains groupes parlementaires.
Les députés ont adopté mardi 8 avril, le principal article de la réforme du scrutin à Paris, Lyon et Marseille. Il est rare qu'un texte examiné à l'Assemblée nationale réunisse le soutien des macronistes, de LFI et du RN à la fois. Il a soulevé de l'autre côté, l'opposition farouche des communistes, des écologistes et d'un député LR.
Cette proposition de loi du député Renaissance Sylvain Maillard, soutenue par le gouvernement, prévoit de réformer avant les municipales de 2026 le mode de scrutin des trois métropoles.
Depuis 1982, Paris, Lyon et Marseille ont un mode de scrutin spécifique : leurs électeurs votent dans chaque arrondissement pour une liste de conseillers, et les élus du haut de la liste siègent à la fois au conseil d'arrondissement et au conseil municipal. Un mode de scrutin décrié, qui peut aboutir à l'élection d'un maire ayant réuni une minorité de voix.
L'article premier de la réforme prévoit d'instaurer deux scrutins distincts pour les trois métropoles, l'un pour élire les conseillers d'arrondissement ou de secteur, l'autre pour élire ceux du conseil municipal, sur une circonscription unique.
L'article voté propose par ailleurs d'abaisser à 25% la prime majoritaire pour la liste arrivée en tête, au lieu de 50%, comme c'est aujourd'hui le cas dans les trois villes et partout en France.
Le Rassemblement national et avec La France insoumise, ont apporté leur soutien à la proposition de loi, y voyant une avancée démocratique, avec une meilleure représentation des oppositions.
Les opposants dénoncent une réforme qui "détruit un mode d'organisation de ces trois villes qui a fait ses preuves, avec le risque de transformer les arrondissements en courroie de transmission de la mairie centrale".
Les socialistes sont également divisés : la maire de Paris Anne Hidalgo est farouchement opposée à la réforme, quand le maire de Marseille Benoît Payan y est favorable.
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