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À Vannes, la Cimade dénonce "l’absurdité des parcours de régularisation" des sans-papiers

À Vannes, la Cimade dénonce "l’absurdité des parcours de régularisation" des sans-papiers

Un article rédigé par Alix Berteloot - RCF Sud Bretagne, le 16 octobre 2025 - Modifié le 16 octobre 2025

Action coup de poing. Ce jeudi 16 octobre 2025, la Cimade (association de défense des personnes étrangères) organisait plusieurs rassemblements dans toute la France. Le but ? "Dénoncer la politique de rejet, d’exclusion et de bannissement menée par l’administration française à l’encontre des personnes sans-papier". À Vannes, une mobilisation s’est tenue devant la préfecture du Morbihan.

Ils étaient une trentaine de participants à manifester devant la préfecture du Morbihan. © Alix BertelootIls étaient une trentaine de participants à manifester devant la préfecture du Morbihan. © Alix Berteloot
Une mobilisation symbolique de la Cimade de Vannes et Lorient

"Avoir des papiers, c'est pas donné à tout le monde" ou "Vivre sans avoir la peur au ventre, c'est pas donné à tout le monde". Sur les pancartes brandies devant la préfecture du Morbihan, ce jeudi, les slogans donnaient le ton. La mobilisation était portée par la Cimade, association de solidarité active qui accompagne les personnes réfugiées et migrantes et défend leurs droits, à travers toute la France. 

Cette action nationale avait pour objectif de dénoncer la "complexité et l’absurdité des démarches administratives" qui maintiennent "des milliers de personnes sans papiers dans l’irrégularité". En 2024, près de 600 personnes ont été accueillies au sein de la locale de Lorient et 300 à Vannes.

Des décisions administratives absurdes

À l'échelle locale, "on a des personnes qui sont là depuis sept, huit, neuf ans et qui ont des refus de titre ou un renouvellement", témoigne Laure Detrez, coordinatrice de la Cimade à Lorient. "Ce n'est même pas une garantie que d'être installé en France, d'avoir ses enfants à l'école depuis plusieurs années, de travailler, de payer ses impôts", ajoute Anne-Lise Fauvin, coordinatrice du groupe vannetais. 

Pour les militantes, certaines décisions administratives frisent l’absurde : "'des personnes n'obtiennent pas de renouvellement de titres de séjour et on leur édicte une obligation de quitter le territoire français (OQTF, ndlr)", déplore l'une des représentantes. "Vous croyez vraiment que des personnes afghanes ou soudanaises vont rentrer chez elles ?", s'indigne sa consœur.

"Leur permettre de vivre dignement"

Présent sur place, Christian Lemoine, conseiller municipal écologiste à Vannes, partageait aussi cette inquiétude : "L'accueil des migrants s'est durci avec les lois Darmanin et les circulaires de Retailleau. Je crois qu'il est urgent de manifester parce que la France, c'est la patrie des droits de l'Homme, mais avec des textes comme cela, ça tend vraiment à disparaître et c'est regrettable".

Avec cette journée de mobilisation, la Cimade formule trois demandes. "La première, c'est de régulariser les personnes sans papiers et leur permettre de vivre dignement dans notre pays", explique Laure Detrez. La deuxième, des droits égaux pour tous. La troisième, l'arrêt des obligations de quitter le territoire qui empêchent les personnes de demander des titres de séjour".

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