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Calais : la justice rejette la demande d’un ramassage renforcé des déchets dans les camps de migrants

Calais : la justice rejette la demande d’un ramassage renforcé des déchets dans les camps de migrants

Un article rédigé par Eva Grandvaud - le 11 juin 2025 - Modifié le 11 juin 2025
Le journal régional • Hauts de FranceCalais : quelle obligations dans la gestion des déchets ? - journal du 11 juin

La justice a rejeté la demande de trois associations qui voulaient contraindre la mairie de Calais à renforcer le ramassage des déchets dans les camps de migrants. Les associations ont déposé un recours sur le fond, qui sera examiné dans plusieurs mois.

L'installation des migrants dans des camps génèrent des déchets / Pixabay L'installation des migrants dans des camps génèrent des déchets / Pixabay

Le tribunal administratif de Lille a rejeté, mardi 10 juin, la demande de trois associations calaisiennes qui réclamaient à la mairie et à la communauté d’agglomération un ramassage plus efficace et régulier des ordures dans les campements de migrants. Les associations Calais Food Collective, Salam et Solidarités International avaient saisi la justice en référé-liberté, une procédure d’urgence invoquée en cas d’atteinte à une liberté fondamentale. Elles dénoncent des « difficultés, carences et loupés » dans la gestion actuelle des déchets et alertant sur des risques sanitaires majeurs, aggravés par la chaleur et la prolifération de nuisibles (rats, moustiques).

Le juge a estimé qu’il n’existait pas « une carence des autorités publiques qui exposerait des personnes à être soumises, de manière caractérisée, à un traitement inhumain ou dégradant ».

 

Une agglomération au courant des difficultés

Avec la saisie de la justice, les associations espéraient ainsi contraindre les collectivités à fournir des équipements adaptés au regroupement des ordures (bennes, bacs roulants, sacs poubelle) et à instaurer une collecte suffisante pour garantir la salubrité des lieux de vie. Selon l’association France Terre d’asile, on estime qu’aujourd’hui 1 500 à 2 000 migrants vivent dans une dizaine de campements informels à Calais et dans ses environs.

Le juge a rappelé que la ville et l’agglomération, dirigées par Natacha Bouchart, ont déjà mis en place un service de collecte des déchets deux fois par semaine, avec des interventions régulières sur les dépôts sauvages.

Les collectivités locales ont souligné la complexité du problème, affirmant que des progrès sont réalisés chaque année, mais que l’intégration de ces campements illicites et insalubres dans une tournée régulière reste impossible. Les sites n’étant pas pérennes et la population évoluant constamment. 


 

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En 2024, les collectivités locales affirment avoir ramassé environ 350 tonnes de déchets autour des campements de migrants à Calais.

Les 3 associations calaisiennes ont annoncé avoir déposé un recours au fond. Celui-ci ne devrait pas être examiné avant plusieurs mois.

Le journal régional - RCF Hauts de France
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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