La colère ne redescend pas. Les agriculteurs sont mobilisés depuis plusieurs jours contre l’abattage systématique de troupeaux touchés par la dermatose nodulaire bovine. Un protocole décidé par le ministère de l’Agriculture, en accord avec la réglementation européenne, qui prévoit aussi le lancement d’une vaste campagne de vaccination pour près d’un million de bêtes potentiellement concernées par la maladie. Et hasard du calendrier, mi-décembre les 27 pays de l’Union européenne doivent se prononcer sur le traité du Mercosur. Un accord négocié depuis plusieurs années avec les pays d’Amérique du sud qui faciliterait l’entrée sur le marché européen de viande, sucre, riz ou miel, au grand dam des agriculteurs. De quoi raviver les inquiétudes et la colère du monde paysan. Gestion de l’épizootie, libre-échange : deux dossiers brûlants sur la table du gouvernement, qui posent une question centrale : dans quel état psychologique se trouvent aujourd’hui nos agriculteurs ?
Épuisés, selon Jérémy Bechet-Barbat, co-président de la Coordination rurale des Savoie.
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