
Des arts et des lettres RCF - page 3
Expositions, littérature, cinéma, littérature chrétienne et théâtre sont au menu de cette émission culturelle.
Episodes
7 octobre 2025"Mauvaise fille" de Fabienne Bichet
En partenariat avec La ProcureA retrouver sur laprocure.com
Droits image: Des arts et des lettres ©RCF
22 septembre 2025Exposition Jacques Dournes, « Au plus près des plus loin » aux MEP
En partenariat avec MISSIONS ÉTRANGÈRES DE PARISJacques Dournes (1922-1993) est un prêtre missionnaire catholique et un ethnologue français, grand spécialiste des peuples des hauts plateaux vietnamiens, srê et jarai en particulier. Il s’installe en Indochine (futur Vietnam) en 1946 alors sous une domination coloniale française qu’il réprouve. Son premier poste missionnaire (1947-1954) est situé à Kala, en pays srê. Il est ensuite nommé en 1955 à Chöreo, chez les Jarai. Il se découvre une vocation ethnologique, étudie la linguistique, se passionne pour la littérature orale et la mythologie, l’ethnobotanique jarai.
Il a 24 ans quand il arrive dans ce pays qu’il n’a pas choisi. Marqué par le scoutisme, il parviendra à répandre un esprit scout parmi les jeunes catéchumènes de son village. Il n’a qu’une valise, quelques livres, des cahiers et crayons et stylo, une machine à écrire.
Il part de l’observation des végétaux (ses dessins sont spectaculaires de précision) pour décrire la relation des êtres à leur milieu. « Ne tuez pas la forêt, écrit-il, l’humanité en perdrait le témoignage vivant d’une société harmonieuse ».
Comme Charles de Foucauld avec les Touaregs ou le Père Larre avec les Chinois, la première occupation est d’établir un dictionnaire pour laisser aux suivants les outils de communication de base : le langage.
Il ne faut pas s’imaginer le Père Jacques Dournes isolé, oublié de l’Eglise.
En 1962, il est invité à l’ouverture du Concile Vatican II Et il y retournera deux ans plus tard en tant qu’expert en missiologie.
En 1954, fin de l’Indochine française, Jacques Dournes s’installe sur les hauts plateaux. « S’il n’y a pas de place pour l’étranger, écrit-il, il faut
que je cesse d’être un étranger.
En 1968, il s’éloigne un peu de la prêtrise, puis deux ans plus tard des MEP et continuera non plus ses études mais ses recherches au sein du CNRS, soutenant sa thèse d’Etat devant Claude Levy Strauss sur le Potaö, théorie du pouvoir chez les Jörai. Lévy Strauss qui dit : « On est confondu par l’étendue de votre savoir, il est vraiment inépuisable puisque chacun de vos écrit apporte du nouveau ». Il quitte le monde missionnaire en 1970, devient chercheur au CNRS en 1972. Il est l’un des fondateurs de la revue Cahiers de littérature orale.Droits image: Des arts et des lettres ©RCF
16 septembre 2025Littérature : Adieu Kolyma d'Antoine Sénanque (Grasset)
En partenariat avec La ProcureKolima est le lieu du rien. C'est en effet cette région de la Russie qui s'étend de Vladivostok au détroit de Béring, la région la plus éloignée prise entre la mer de Sibérie orientale et la mer de Béring. Elle a pour capitale Magadan. Elle est le lieu du Goulag, des travaux forcés, et de mine d'or à la richesse considérable.
A la Kolyma, on recensera 500 camps de prisonniers condamnés aux travaux forcés. 130 000 morts… On l’appelle le Crématoire blanc.
C'est là que tout commence. Antoine Sénanque aime jouer les personnages dans leur miroir, dans leur double : Scylla et Cassia, Pal Vadas et son frère Lazare, une nièce assassinée, le moine et l'Impassible, le goulag et l'heure de Kolyma. Il y a aussi Varlam, le tanneur qui « incarnait tout ce qu’il méprisait : l’ivrognerie, la veulerie et la dévotion à Staline ». Varlam, clin d’œil à Varlam Chalamov (1907 – 1982) qui a été incarcéré pendant 22 ans…, rescapé de Kolyma et auteur des Histoires de la Kolyma, pour lequel après tant d’horreur, l’homme ne trouvera jamais de salut. Chalamov qui a travaillé, étudiant, dans une tannerie.
Le roman touche le spirituel, se fait thriller, se remplit de rédemption possible par la force de la vie.
A retrouver sur laprocure.com
Droits image: Grasset
15 septembre 2025Expos : Georges de la Tour entre Ombre et Lumière
L’Exposition Georges de la Tour entre ombre et lumière a ouvert les portes du Musée Jacquemart André boulevard Haussmann à Paris. C’est un événement qui mérite de s’y arrêter longuement.
Georges de La Tour, né et baptisé le 14 mars 1593 à Vic-sur-Seille et mort le 30 janvier 1652 à Lunéville, est un peintre lorrain. Il naquit dans une famille de sept enfants. Son père est un propriétaire terrien riche, boulanger et négociateur de farine et de céréales.
L’économie des formes, les couleurs sourdes et la retenue scènes empreintes de gravité délivrent une profonde charge spirituelle. Georges de La Tour imagine une iconographie de la contrition, solitaire, humaine, poignante. Il aurait peint plus de 300 toiles mais nous n’en disposons que d’une quarantaine (dont 23 sont exposées au Musée Jacquemart André jusqu’au 26 janvier 2026.
Droits image: Affiche de Georges de la Tour
12 septembre 2025Au théâtre, Franck Desmedt triomphe en incarnant Saint Exupéry
Seul en scène, Franck Desmedt a incarné Romain Garry, Joseph Kessel (qu'il joue toujours les lundis au théâtre la Bruyère) et désormais Antoine de Saint Exupéry.
Né en 1900, il meurt à bord de son avion à l’âge de 44 ans. Aviateur écrivain ou écrivain aviateur, l’hélice et le stylo semblent ne faire qu’un. Pour autant c’est un homme complexe avec ses zones d’ombre. Toute sa vie a été marquée par des oxymores. C’est un aventurier épris de liberté qui s’épanouit mieux quand il sert une cause plus grande que lui. C’est un rêveur qui s’accomplit dans l’action. Un solitaire sensible, qui n’est jamais aussi heureux qu’au milieu de ses amis. C’est un penseur impulsif et un aventurier philosophe.
Rencontre avec le comédien pour nous faire rencontrer l'auteur-aviateur.
Mis en scène de Benoît Lavigne. Théâtre du Lucernaire, rue Notre Dame des Champs 75006 Paris (Mercredi au samedi à 19 h, dimanche à 16 h)
Droits image: affiche du spectacle Saint Exupéry, commandeur des oiseaux
11 septembre 2025Frère Frère François Cassingera-Trévedy : Paysan de Dieu (Albin Michel)
En partenariat avec LE JOUR DU SEIGNEURNormalien, auteur de 26 livres et cinq ou six traductions, Frère François est passé directement de la rue d’Ulm à l’abbaye de Randol en Auvergne. Quatorze ans plus tard, partagé entre la mer et la terre, il a choisi la terre pour s’installer dans un village, à Saint Anastasie, village sans commerce sinon le café de Jean-Paul qui n’ouvre que les samedis à 17 h 30 pour les 26 habitants. Resté moine, il est paysan, autant ermite que partageant la vie et les labeurs de ses voisins, paysans comme lui. Le livre sent la sueur des hommes et la bouse des vaches ; la lumière des montagnes et la paix de Dieu.
Droits image: RCF
10 septembre 2025Au cinéma : Fils de; Adieu Jean Pat; La Voix du Serpent
Deux comédies dont un immense et touchant hommage à Laurent Thirard, le réalisateur du Petit Nicolas qui nous a quittés il y a pile un an, à l’âge de 58 ans.
Avec moi pour en parler, Marie-Noëlle Tranchant et Dominique Bordes dans le studio et Bernard Médioni au téléphone.
Fils de.
De Carlos Abascal Peiró | Par Carlos Abascal Peiró
Avec Jean Chevalier, François Cluzet, Karin Viard
C’est le premier long métrage de cet ancien journaliste de radio France. Il connaît le monde politique et s’en moque rageusement.
La Voix du serpent
Avec Damien Bonnard, Mathieu Amalric, Kô Shibasaki
Titre original Hebi no Michi
Albert Bacheret est un père dévasté par la disparition inexplicable de sa fille de huit ans.
Adieu Jean Pat
De Cecilia Rouaud | Par Laurent Tirard, Fabcaro
Avec Hakim Jemili, Fanny Sidney, Constance Labbé
C’est l’histoire d’Etienne (Hakim Jemili) , 35 ans, en couple avec une femme délicieuse et amoureuse. Lui n’est pas franchement bien dans sa vie ; des réminiscences de harcèlement dans son enfance puis sa jeunesse au cours des vacances d’été au camping. Il se souvient de Jean-Pat Gallibert, sorte de chef de bande prétentieux. Et aussi de Magaly, la si belle Magaly (Alice David), qui sortait évidemment avec… Jean Pat. C’est elle qu’Etienne veut revoir, poussé par son amie d’enfance.
Jean Pat meurt dans un accident peut-être provoqué par Etienne lui-même. Pour retrouver Magaly, Etienne s’associe à la douleur de la famille et à l’organisation des obsèques. Les obsèques d’un gros con. Les péripéties sont suivies par Alice, la femme d’Etienne, (Fanny Sydney) très joli personnage équilibré et tout en finesse et en tendresse.
Droits image: Affiche du Film Adieu Jean Pat de Carole Rouhaud
9 septembre 2025Surchauffe de Nathan Devers (Albin Michel)
En partenariat avec La ProcureSurchauffe, le mot apparaît cinq fois dans le roman. Voilà un roman terrible qui s’articule autour de trois S , non pas See, Sex and Sun mais Surchauffe, Spirale et Sentinelle ; on n’est pas là pour rigoler.
C’est l’histoire d’une femme, Jade Elive Fasquin, 36 ans, cadre sup chez Arcadie qui écrit un roman ou plutôt qui aimerait écrire un roman. « A la vérité, la Spirale ne m’appartient pas. Venue du dehors, elle est le symptôme d’une maladie globale : la Surchauffe du monde. Car, si quelqu’un fait un burn-out dans toute cette histoire, par-delà ma petite personne, c’est bel et bien lui, ce salopard de monde ».
Un projet hôtelier la conduit dans l’archipel d’Adaman devant l’île des Sentinelles, interdite entre toutes.
A retrouver sur laprocure.com
Droits image: RCF
8 septembre 2025Nicky de Saint-Phalle, Jean Tinguely et Pontus Hulten au Grand Palais
Nous allons au Grand Palais à Paris, en bord de Seine, non par la grande entrée qui fait face au Petit Palais, mais derrière, en contournant le commissariat. L’entrée n’est pas moins magnifique, regardez la joie des sculptures, ces jeunes femmes torse-nus qui rient et jouent avec l’eau des fontaines. Nous montons l’escalier, ayant rendez-vous avec trois personnes : Nicky de Saint-Phalle, Jean Tinguely et Pontus Hulten. Nicky était franco-américaine, naquit en 1930 et mourut en 2002. Son mari, Jean Tinguely, Suisse, né en 1925, mort en 1991. Et puis, le troisième, un conservateur de musée, un Suédois (1924 – 2006), Pontus Hulten, qui aura été le tout premier directeur du Musée national d’art moderne au Centre Pompidou.
L'histoire de l'art est souvent histoires d'amours et d'amitiés. L'exposition l'exprime avec cette force créatrice d'œuvres aussi monstrueuses que joyeuses.
Droits image: Affiche de l'exposition au Grand Palais
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