[Évangile du dimanche] "Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l'argent"
"Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’argent", dit Jésus dans l'évangile de ce dimanche. Il ne met pas en cause la nécessité de l’argent, qui permet la circulation des biens et des services, commente le Père Jean-Marie Petitclerc. Ce qu’il remet en cause, c’est le fait de se mettre au service de l’argent.
Le chrétien est invité à toujours placer l’argent au service de l’Homme et non pas l’Homme au service de l’argent. ©Sandrine Marty / Hans LucasÉvangile du dimanche 21 septembre (Lc 16, 1-13)
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Celui qui est digne de confiance dans la moindre chose est digne de confiance aussi dans une grande. Celui qui est malhonnête dans la moindre chose est malhonnête aussi dans une grande. Si donc vous n’avez pas été dignes de confiance pour l’argent malhonnête, qui vous confiera le bien véritable ? Et si, pour ce qui est à autrui, vous n’avez pas été dignes de confiance, ce qui vous revient, qui vous le donnera ? Aucun domestique ne peut servir deux maîtres : ou bien il haïra l’un et aimera l’autre, ou bien il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’argent. »
Source : AELF
Méditation du Père Jean-Marie Petitclerc
On me demande souvent : Vous dites développer, dans vos centres salésiens, cette pédagogie de la confiance chère à Don Bosco. Mais avec des jeunes qui, parfois, ont commis d’importants écarts de conduite, est-ce vraiment possible ?
J’aime répondre : Il s’agit de mettre en œuvre une pédagogie des petits pas. Faire confiance dans un petit acte de la vie quotidienne. Et les jeunes, commençant à sentir la joie d’avoir pu répondre à la confiance d’un adulte qui l’estime, sera prêt à répondre à un acte de plus grande portée. C’est ainsi que l’on grandit dans la confiance. C’est ainsi que le Seigneur nous invite à grandir dans la foi, car rappelons que le mot "fides" en latin peut se traduire soit par le mot confiance, soit par le mot foi.
Mais Jésus nous met en garde, dans ce processus de croissance, contre la fascination de l’argent. Oh ! Entendons-nous bien ! Il ne met pas en cause la nécessité de l’argent, qui permet la circulation des biens et des services.
Ce qu’il remet en cause, c’est le fait de se mettre au service de l’argent. Il en va ainsi par exemple lorsque la préoccupation du gain l’emporte chez un chef d’entreprise sur le bien être de ses salariés. "Nul ne peut servir deux maîtres. Vous ne pouvez pas à la fois servir Dieu et l’argent." Le chrétien est ainsi invité à toujours placer l’argent au service de l’Homme et non pas l’Homme au service de l’argent.
Puissions-nous aujourd’hui, dans ce monde où l’argent exerce une telle fascination chez beaucoup, au point de conduire des adolescents à commettre des actes d’hyperviolence en échange de quelques milliers d’euros, résister à la tentation de faire résider la finalité de nos activités dans le gain d’argent !


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